La gamme de jouets G.I.Joe 3 3/4″ originelle a livré des véhicules plus originaux les uns que les autres. Certains modèles ont marqué les esprits – pour des raisons plurielles – selon des expériences intimement liées à l’enfance ou bien à la redécouverte des déclinaisons plastique des héros sans frontières à l’âge adulte.
A titre personnel, mon Noël 1988 a laissé une empreinte indélébile strictement indissociable des jouets G.I.Joe 3 3/4″. En effet, quatre véhicules se sont retrouvés sous le sapin pour mon plus grand bonheur : la Machine de Tonnerre Matamore, le Cobra F.A.N.G, Cobrador, l’Empereur Cobra avec son Char Aérien ainsi que le Cobra Terreur.
Mon attrait pour les forces terroristes marquées par le célèbre logo reptilien rouge ne faisait aucun doute à cette période, sensibilité qui n’a d’ailleurs jamais cessé de perdurer. Le quadriptyque des véhicules précédemment cités – aussi réussis soient-ils – a tout de même laissé place à une hiérarchisation selon une sensibilité subjective.
En effet, la Machine de Tonnerre Matamore et le Cobra Terreur ont immédiatement trouvé grâce à mes yeux selon des designs à la fois originaux et assez agressifs. Ces monstres des routes, puissants et rapides, ne pouvaient laisser insensible le jeune bambin que j’étais.
Aussi, je souhaite mettre à l’honneur dans notre webzine FulguroPop le Cobra Terreur, le véhicule sentinelle à grande vitesse des forces Cobra. Pour l’occasion et afin d’illustrer cette petite production, je vous propose un exemplaire en conditionnement Hasbro France MISB. Bonne lecture à toutes et tous.
Entre tradition, modernisation et démilitarisation
Comme mentionné en préambule, nous avons connu le Cobra Terreur dès l’année 1988 en France (d’où la datation dans le titre) alors que celui-ci était commercialisé aux U.S. depuis 1986 sous la désignation Cobra Stun. Je l’ai spécifié à plusieurs reprises au sein de mes dossiers vintage estampillés G.I.Joe 3 3/4″, un différé de deux années – et parfois plus – a majoritairement séparé le marché Hexagonal de celui d’outre-Atlantique vis-à-vis des déclinaisons plastique des héros sans frontières.
Cette spécificité s’explique essentiellement – mais pas que – par la difficulté du territoire européen à obtenir les droits pour la diffusion de la licence G.I.Joe. En effet, nous avons connu notamment en France les jouets Action Force jusqu’au lancement officiel – en 1987 – de la gamme 3 3/4″ des héros sans frontières. Pour rappel, celle-ci a connu les étales américaines à partir de 1982.
D’autre part, le Cobra Terreur s’inscrit dans un courant propre à la dernière portion des années 80 vis-à-vis des jouets G.I.Joe 3 3/4″, c’est-à-dire selon une volonté d’inclure de la modernité au sein de la thématique militaire propre à la gamme.
En effet, à partir du milieu de la décennie 80 (temporalité U.S), on observe une évolution dans le design des action figures comme des véhicules G.I.Joe 3 3/4″. La couleur kaki, les chars et autres jeeps laissent peu à peu place à du matériel ainsi qu’à des véhicules aux technologies développées.
Mais c’est sans compter des soldats aux designs parfois plus proches du registre de la science-fiction que du militaire en treillis camouflage, rangers et casque. Ceci dit, dès le lancement officiel de la gamme G.I.Joe 3 3/4″ aux Etats-Unis, on observait déjà une volonté moderniste – si j’ose dire – à travers notamment un format mais aussi vis-à-vis de personnages comme Destro, La Baronne ou encore le Cobra Commander.
L’A.D.N. – entre autres – « jamesbondien » de la gamme y est pour beaucoup avec un traitement très original des forces terroristes Cobra. Mais ce qui n’était qu’une tendance minoritaire à cette période deviendra un véritable élément constitutif, notablement à partir de l’année 1986 (datation U.S) avec l’introduction dans la gamme G.I.Joe 3 3/4″ de véhicules comme le Cobra Stun, l’Air Chariot ou encore la Dreadnok Thunder Machine.
Au fil des années, cette évolution donnera naissance à des véhicules non plus de guerre – au sens militaire du terme – mais plutôt de combat, une distinction qu’il est important de faire afin de bien comprendre l’évolution de la gamme G.I.Joe 3 3/4″ sur le plan du design.
Aussi, des véhicules comme le Cobra POGO, le Destro’s Despoiler, le Cobra D.E.M.O.N. ou encore le Buzz Boar auront définitivement rompu avec la dimension militaire traditionnelle de l’aube des années 80. Cette mutation est également observable auprès des action figures.
L’année 1990 (temporalité U.S) sonnera le glas – si j’ose dire – de la modernité pour entrer pleinement dans la case de la démilitarisation selon notamment un conflit historique, celui de la guerre du Golfe. C’est d’ailleurs – à cette période – la deuxième fois dans son histoire que la licence de jouets G.I.Joe est indissociable d’un conflit territorial puisque les affrontements entre les Etats-Unis et le Vietnam avaient impacté défavorablement les ventes du format 12″, notamment durant la décennie 70.
Les années 90 introduiront par la suite des couleurs plus flashies les unes que les autres au sein de la gamme G.I.Joe 3 3/4″ afin d’estomper une dimension martiale, laquelle n’est plus strictement militaire depuis quelques années déjà.
Le conditionnement Hasbro France du Cobra Terreur
Selon les différents éléments et périodes évoqués précédemment, le Cobra Terreur s’inscrit pleinement dans la temporalité de la gamme de jouets G.I.Joe 3 3/4″ où la modernité prenait le pas sur une vision traditionnaliste – si j’ose dire – de la thématique militaire. Je reviendrai en détail sur ce point dans la partie qui détaillera le jouet.
La boite MISB du Cobra Terreur qui illustre cette production appartient au marché français. Le charme de nos conditionnements G.I.Joe 3 3/4″ Hexagonaux est indéniable, essentiellement selon les trois premières années de distribution.
Premier élément remarquable, l’artwork du front box, lequel a très certainement été réalisé par Hector Garrido. Le visuel met en scène le Cobra Terreur avec aux commandes – je cite – son « conducteur » attitré Moto Viper (le terme pilote aurait été plus approprié comme nous le découvrirons dans la dernière partie de ce dossier). Le personnage affiche une posture de leader, bras tendu et doigt pointé vers de potentiels opposants.
Parallèlement, l’illustration – que je trouve superbe malgré un effet compactant – supporte un triptyque de protagonistes appartenant à la licence G.I.Joe 3 3/4″ : le Dr. Cortex (Dr. Mindbender en VO), un Garde Pourpre (Crimson Guard en VO) ainsi qu’un soldat Vipère (Tele-Viper en VO).
La présence de ces personnages sur l’artwork n’est pas anodine puisqu’elle entre précisément dans le cadre de ce que je désigne comme de la « publicité indirecte ». En effet, au moment où le Cobra Terreur était commercialisé en France – c’est-à-dire dès 1988 – le Dr. Cortex se trouvait aussi dans les rayonnages puisqu’il appartient à la même série.
Le soldat Vipère ainsi que le Garde Pourpre étaient quant à eux distribués l’année précédente dans l’Hexagone mais on pouvait encore les trouver sur les étales en 1988. D’ailleurs la mention juridique présente sur la boite du Cobra Terreur « Autres figurines vendues séparément » n’est finalement qu’un subtil indicateur commercial rappelant que les action figures G.I.Joe 3 3/4″ autres que le conducteur Moto Vipère étaient disponibles à l’achat.
Toujours d’un point vue textuel et sur le front box, la phrase « Les armes ne tirent pas » symbolise le charme – et même l’ingénuité – des conditionnements G.I.Joe 3 3/4″ évoqué précédemment selon le prisme du marché français.
Parallèlement, on relèvera des formules d’accroche marketing comme « Montage simple » ou encore « Figurine totalement articulée », lesquelles valorisent le contenu de la boite. A ce propos, le terme « figurine » est inapproprié pour désigner des action figures, c’est-à-dire des déclinaisons plastique dotées d’articulations.
Selon cette remarque, la mention entre parenthèses « (Une arme de la gamme Cobra) » – située sous le logo G.I.Joe – est également inadaptée. En effet, le Cobra Terreur aurait dû être désigné comme un véhicule et non comme une arme.
De manière plus globale concernant ce front box, l’insertion d’une fenêtre cerclée de rouge – afin d’observer l’action figure fournie avec le véhicule – est un choix judicieux. C’est une particularité qui apporte beaucoup de charme à l’ensemble selon la configuration du pack, lequel constitue une véritable institution au sein de la gamme de jouets G.I.Joe 3 3/4″.
Selon le marché français, l’utilisation d’une fenêtre sur les boites G.I.Joe 3 3/4″ afin de valoriser l’action figure contenue tendra à s’estomper dès l’année 1989, très certainement dans l’optique de réduire les coûts de production et/ou de facilité la mise en œuvre des packagings. Ainsi la « window box » commencera à être remplacée par une simple photographie.
D’autre part, je souhaite absolument souligner à nouveau le caractère remarquable de l’illustration du front box. En effet, le Cobra Terreur et les protagonistes associés sont mis en scène avec dynamisme même si le gimmick constitutif du véhicule – à savoir la partie avant qui se scinde en deux – n’a pas été représenté.
Parallèlement, l’environnement terreux désertique, la mosaïque pixélisée évoquant les flammes d’une explosion, l’excellente transposition française du logo Cobra ou encore la couleur noire du boitage offrent – avec harmonie – un rendu très séduisant.
Côté back box, on retrouve plusieurs éléments constitutifs des boitages G.I.Joe 3 3/4″. D’abord une représentation à l’échelle 1 du véhicule, en l’occurrence du Cobra Terreur. Je l’ai écrit à maintes reprises, mais cette configuration permet au futur acquéreur de se projeter selon un certain réalisme avec le jouet. C’est, d’un point de vue marketing, très bien pensé.
Ensuite il faut souligner la présence des « Points Etoiles ». Ces petits drapeaux évoquant celui des Etats-Unis et comportant une valeur numérique variable pouvaient être découpés puis cumulés afin d’obtenir des items promotionnels G.I.Joe 3 3/4″ en fonction des offres proposées. Là encore, on retrouve une invitation subtile à réaliser plusieurs achats via un prisme cumulatif.
Parallèlement, la traditionnelle file card indissociable des action figures G.I.Joe 3 3/4″ occupe une partie du back box. Les renseignements qui sont lisibles apportent un background – aussi sommaire soit-il – au personnage Moto Vipère. J’évoquerai en détail ces informations dans quelques paragraphes.
De manière plus ciblée, on relèvera sur le dos de la boite un petit visuel spécifique indiquant que le Cobra Terreur peut transporter jusqu’à 11 action figures. Cette configuration nous évoque bien entendu le back box du Snow Cat selon une mise en scène photographique équivalente, notamment avec des personnages articulés s’inscrivant dans la technique commerciale de la « publicité indirecte ». Cependant, l’engin à chenilles des héros sans frontières ne pouvait accueillir que 10 action figures G.I.Joe 3 3/4″.
Parmi les personnages articulés illustrés dans le petit encadré situé sur le back box du Cobra Terreur, on soulignera la présence de Torch. Ce Matamore appartient à la distribution américaine, tout comme le visuel qui provient de la boite U.S. du Cobra Stun. D’où la présence promotionnelle de Torch pour un marché où il n’est sensé jamais avoir été distribué, en tout cas sous carte Hasbro France. J’emploie sciemment le terme « sensé » car il fut trouvable dans au moins une solderie Hexagonale.
D’un point de vue textuel, il est intéressant de relever la formule « Etonnant de réalisme » afin de désigner le Cobra Terreur et son conducteur, laquelle nourrie le charme de nos conditionnements G.I.Joe 3 3/4″. Une fois n’est pas coutume et plus globalement, la syntaxe sur le packaging du Cobra Terreur apparait correcte – si l’on exclue la file card – malgré la faute orthographique « Auto-collants » qui est d’ailleurs récurrente sur le dos des boites FR.
A l’instar de l’illustration du front box, le visuel – cette fois photographique – du Cobra Terreur présent sur le dos de la boite ne met pas en scène le gimmick constitutif du véhicule, c’est-à-dire la partie avant qui se scinde en deux. C’est très certainement pour des raisons d’envergure et de disponibilité spatiale que le Cobra Terreur est présenté sous sa forme non-déployée. Je trouve cela dommageable car le gimmick évoqué précédemment est un élément qui apporte beaucoup d’intérêt au véhicule, bien au-delà du design général particulièrement séduisant.
Ceci dit, et toujours sur le back box, une annotation permet de souligner cette fonctionnalité de déploiement : « Nacelles de canon avant pivotantes ». A titre personnel, je considère que cette formulation manque véritablement de justesse. En effet, le descriptif suivant me parait davantage pertinent : « Postes de tir avant séparables ».
Cobra Stun, la terreur des routes
Parlons jouet. Je vais être catégorique d’emblée, absolument tout me séduit dans le Cobra Terreur, que ce soit en termes de design ou bien de fonctionnalités. C’est un fait – et selon une sensibilité strictement personnelle – le véhicule sentinelle à grande vitesse des forces Cobra représente un véritable coup de cœur depuis l’enfance.
D’abord selon un code couleur épuré, incluant majoritairement deux chromatiques : du noir et du rouge. Cette association « Stendhalienne » m’évoque une aura vampirique, obscure et occulte, suggérant de la dangerosité ainsi qu’une certaine agressivité.
En effet, le rouge contraste parfaitement avec le noir, nous renvoyant subtilement à quelque chose de sanguin, au même titre que Mon*Star lorsqu’il est emprisonné non pas sur la Planète Pénale 10 mais dans son blister européen estampillé Kenner. Ceci dit, cette bichromatique est nuancée par un châssis moulé dans un plastique gris ainsi que plusieurs stickers.
D’un point de vue culturel, le rouge est une couleur qui peut être associée à la révolution et le noir à l’anarchisme. Ces deux décryptages chromatiques sont à mettre en correspondance avec l’organisation terroriste Cobra.
Le Cobra Terreur apparait à mes yeux comme un monstre des routes à mi-chemin entre le dragster, le chopper et le 4X4. La configuration à trois roues apporte une certaine originalité, surtout que celles-ci affichent une taille réellement démesurée. Les pneus sont en gomme, ce qui ne gâche rien à l’ensemble, et les enjoliveurs – fixes j’insiste – arborent un superbe logo Cobra – moulé en relief – à la superficie notable.
Parallèlement, lorsque l’on examine le Cobra Terreur de profil, on observe une certaine inclinaison, laquelle renforce l’agressivité évoquée précédemment. En effet, cette configuration laisse imaginer un véhicule puissant, littéralement près à bondir selon une vitesse excessive.
Cette position inclinée justifie la mobilité des grands canons latéraux, lesquels sont orientables de haut en bas. Ainsi une visée peut être effectuée indépendamment de l’inclinaison du Cobra Terreur. D’ailleurs les sièges sont solidaires de ces canons, ce qui permet aux passagers de suivre l’angle de tir.
Comme évoqué à plusieurs reprises, ces deux postes d’attaque situés à l’avant du Cobra Terreur peuvent se séparer. A l’image de la collerette d’un reptile qui se déploierait – ou bien d’une gueule béante – le véhicule gagne en envergure et devient davantage agressif. Ce gimmick à actionner manuellement – et donc dénué d’un mécanisme automatisé – apparait très simple. Pour autant, il est incroyablement original, au même titre que le design du Cobra Terreur.
Le poste de pilotage central permet d’accueillir l’action figure de Moto Vipère. Le siège est moulé dans la coque du véhicule et il n’est malheureusement pas orientable, ce qui impose au conducteur une certaine inclinaison. C’est probablement le seul grief que j’aurais à émettre concernant le Cobra Terreur.
Deux grands drapeaux latéraux sont présents, lesquels affichent un logo Cobra de couleur noire. Cette configuration m’évoque spontanément le registre de la course automobile, ou en tout cas un bolide prêt à avaler le bitume dans un grand prix.
A l’arrière du Cobra Terreur, deux petits sièges permettent de loger des action figures. Un de ces emplacements est doté d’un poste de tir avec un canon orientable horizontalement.
Chaque partie latérale du Cobra Terreur comporte une trappe, laquelle peut être ouverte manuellement afin de laisser apparaitre l’ingénierie d’un moteur. Cet aspect du véhicule rejoint les nombreux détails de sculpture – notamment au niveau du châssis – selon le prisme de la mécanique.
Parallèlement, pas moins de deux séries de 3 plugs sont présentes sur le Cobra Terreur afin de fixer des action figures G.I.Joe 3 3/4″. Si l’on ajoute à ces dernières les deux places des postes de tir à l’avant, celle du conducteur ainsi que les deux sièges arrière, la promesse d’accueillir 11 personnages articulés des héros sans frontières est bien tenue.
En dernière instance, je souhaiterais évoquer les autocollants présents sur la déclinaison plastique du Cobra Terreur. Plutôt nombreux, ces derniers apportent du relief à l’aspect bichromatique du véhicule. J’attire votre attention concernant un logo spécifique illustrant deux cobras qui surmontent trois grandes roues.
Cette représentation est une habile référence au design du Cobra Terreur ainsi qu’à son gimmick constitutif. L’animalisation du véhicule sur le logo nous renvoie à des représentations fantastiques comme l’Hydre, la Méduse ou encore à la culture aztèque selon la célèbre sculpture du serpent à deux têtes.
Ron Rudat a réalisé de nombreux logos pour la gamme de jouets G.I.Joe 3 3/4″. Je gage qu’il soit l’auteur de celui évoqué précédemment. Rien n’est moins sur. A ce propos, je pense que le design du Cobra Terreur n’est pas nécessairement le fait – ou l’unique fait – de Ron Rudat. Il est possible que le designer Guy Cassaday ait contribué de très près au façonnage du véhicule. A confirmer.
Moto Vipère ou un autre corps d’élite Cobra
Les forces terroristes Cobra sont dotées de nombreuses factions spécifiques. Les soldats Vipères en tout genre, les Crabes ou encore les Gardes Pourpres constituent de nombreux exemples parmi tant d’autres. Ainsi les Moto Vipères s’inscrivent dans la grande famille des corps d’élite Cobra à travers une spécialisation, celle de la conduite à grande vitesse.
Au pays de l’Oncle Sam, le conducteur du Cobra Terreur a été baptisé Motor Viper. Ce dénominatif comporte une référence mécanique – en l’occurrence celle d’un moteur – qui a été traduite en « Moto » pour le marché français. Ce choix m’apparait discutable car même si le Cobra Terreur évoque un chopper, ses proportions massives l’éloignent fondamentalement d’un tel véhicule.
A titre personnel, je pense qu’une traduction comme « Vipère des Routes » aurait pu davantage convenir au profil du personnage. Parallèlement, le Cobra Terreur – comme mentionné dans la première partie de cette production – fut nommé aux U.S. Cobra Stun. Le terme « Stun » suggère sémantiquement l’étourdissement, l’abasourdissement ou encore un choc violent.
Ces possibles traductions sont à mettre en perspective avec la capacité du Cobra Terreur à atteindre une très grande vitesse. En filigrane, on imagine la déflagration sonore que celle-ci pourrait engendrer à l’image du bruit généré par un franchissement du mur du son.
Aussi, un tel monstre des routes ne pouvait être piloté (et non plus vraiment conduit) que par un Moto Vipère, lequel – selon la file card Hasbro France et ses quelques coquilles – appartient à une faction dont les membres « adorent conduire à des vitesses folles » et qui est animée par « l’amour du danger ».
Il se dégage de ces descriptifs une dimension casse-cou, un terme qui est d’ailleurs employé dans la file card. Ce point précis me renvoie au design de Moto Vipère, précisément à travers sa combinaison dotée d’un casque intégral non-amovible. Cet ensemble évoque bien entendu les tenues des coureurs sportifs spécialisés dans les courses à grandes vitesses. Je gage que le design de Moto Vipère soit le fait exclusif de Ron Rudat.
A ce propos et selon une sensibilité personnelle, j’ai toujours apprécié les action figures Cobra casquées ou bien masquées à l’image d’Alligator, Tête Brûlée, Techno-Vipère ou encore Langue de Vipère. Cette particularité déshumanise le personnage concerné en apportant à la fois une dimension inquiétante mais aussi mystérieuse.
D’autre part, la bichromatique propre au Cobra Terreur est également présente sur l’action figure de Moto Vipère selon deux teintes de bleu. Du gris argenté ainsi que du noir viennent nuancer l’ensemble. Parallèlement, les tuyaux moulés qui parcourent le buste du personnage évoquent une ingénierie mécanique à mettre à nouveau en perspective avec le Cobra Terreur.
En outre, l’action figure de Moto Vipère est fournie sans arme. C’est assez singulier pour être souligné car la jouabilité ainsi que l’accessoirisation sont les fers de lance de la gamme G.I.Joe 3 3/4″. De manière anecdotique, il est possible de trouver une variation dans la teinte du bleu utilisé pour la tête du personnage. On pouvait également acquérir Moto Vipère – ainsi que sa file card – en version promotionnelle « polybag » selon le marché U.S. et via une offre mail-order avec Hasbro Direct.
D’autre part, qui dit faction au sein de la licence G.I.Joe originelle dit groupe de soldats aux caractéristiques esthétiques identiques. Ainsi il est possible d’observer dans le dessin animé Marvel/Sunbow des héros sans frontières quelques séquences mettant en scène le Cobra Terreur avec à son bord plusieurs Moto Vipères.
Particularités de la distribution Hexagonale du Cobra Terreur
Avant de clôturer cette petite production, je souhaiterais apporter des éléments supplémentaires concernant la distribution du Cobra Terreur au sein du marché Hexagonal. D’abord sur le plan de la tarification, la boite Hasbro France était commercialisée selon un prix moyen de 99 Francs. En fonction des enseignes, ce montant était bien entendu variable et très souvent majoré dans les petites boutiques de jouets indépendantes. Les 99 Francs avancés concernent majoritairement la commercialisation en supermarchés et hypermarchés.
D’autre part, le boitage Hexagonal du Cobra Terreur a connu une version avec le macaron promotionnel indiquant les modalités afin d’obtenir l’action figure de Super Trooper. Nous sommes donc en présence d’une distribution qui est à corréler – à minima – avec les années 1988 et 1989.
De manière plus chirurgicale, le macaron promotionnel évoqué précédemment n’était pas imprimé sur la boite FR du Cobra Terreur. C’est précisément un sticker qui avait été appliqué. Cette configuration spécifique indique que le boitage a appartenu à la temporalité de lancement de l’offre. Pour autant, je n’exclus pas l’existence d’un conditionnement Hexagonal du Cobra Terreur avec un macaron promotionnel imprimé. A cet instant, je n’ai jamais observé un tel cas de figure.
Epilogue
Le Cobra Terreur est un véhicule anthologique au sein de la gamme de jouets G.I.Joe 3 3/4″. Les amateurs de la licence des héros sans frontières sont unanimes à son sujet, c’est une réussite absolue. Le Cobra Terreur laisse d’ailleurs très loin derrière lui sa déclinaison Python Patrol (1989, datation U.S) qui malgré l’ajout d’une sérigraphie sur la carrosserie – laquelle évoque les écailles d’un serpent – propose des chromatiques assez disharmonieuses.
Comme indiqué en préambule, le Cobra Terreur a marqué indubitablement mon Noël 1988. Aussi je souhaiterais partager au sein de FulguroPop une photographie illustrant la remise de mes cadeaux à cette période. Même si le cadrage est discutable, on peut apercevoir non seulement mon exemplaire originel du Cobra Terreur, le fait que – pour celles et ceux qui en douteraient encore – j’ai bien eu des cheveux durant mon existence, mais aussi et surtout un mini Slipman une nouvelle fois en admiration devant un packaging des années 80.
Une surprise en appelant une autre – et selon le quadriptyque de boitages G.I.Joe 3 3/4″ mentionné en introduction – j’ai à disposition une autre photographie illustrant les conditionnements FR des héros sans frontières que j’ai reçus lors de ce Noël 1988.
Même si le cadrage est à nouveau défavorable, on distingue parfaitement les packagings du Cobra F.A.N.G, de la Machine de Tonnerre Matamore, de Cobrador, l’Empereur Cobra avec son Char Aérien ainsi que du Cobra Terreur.
Afin de célébrer la capture de cette séquence 35 ans après, je me suis amusé à refaire un cliché mettant en scène une partie des conditionnements FR MISB G.I.Joe 3 3/4″ concernés. Comme vous le remarquerez, il manque à l’appel Cobrador, l’Empereur Cobra avec son Char Aérien. Un peu de patience, vous (re)découvrirez bientôt cette boite MISB sous sa déclinaison Hexagonale au sein de notre webzine. Oui, rien n’est impossible pour FulguroPop.
J’espère que cette parenthèse vintage fut agréable à parcourir. A titre personnel, j’ai pris un immense plaisir à partager cette boite FR scellée du Cobra Terreur. Celle-ci m’a projeté plus de trois décennies en arrière durant une temporalité où nous découvrions des jouets qui n’allaient jamais nous quitter. Rendez-vous d’ici peu afin de (re)découvrir ensemble un nouveau conditionnement Hexagonal G.I.Joe 3 3/4″. Merci à toutes et tous pour vos lectures. Cette production est affectueusement dédiée à Benjamin F, Julien alias Blaster ainsi qu’à Tibo/Rider.
A special thank you to our friends at 3DJoes.
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- Calendrier de l’avent 2023 – Jour 10 : Le Rocher de la Peur (1986) - 10 décembre 2023
Blondin
•5 mois ago
Un article encore bien complet et qui sent bon le vintage, tellement vintage et complet que tes cheveux y sont présents ^^
J’ai eu du G.I.Joe en 90 et 2000 mais rien à voir avec cette 1ère gamme. Je finirais par en avoir quelques unes…
Nicko
•5 mois ago
Merci mon Blondin <3
Un jour j'écrirai dans FulguroPop l'histoire de mes cheveux ! 😀
Effectivement, la gamme G.I.Joe 3 3/4" ayant connu la décennie 80 n'est pas celle des années 90 et encore moins celle du début de la décennie 2000, que ce soit pour le marché U.S. ou FR d'ailleurs. Si je me place du côté de l'Hexagone, nos trois premières moutures de jouets sont exceptionnelles. Ensuite il faudra compter quelques perles perdues au milieu de modèles bien moins séduisants. C'est en tout cas ma sensibilité, laquelle est tout de même partagée par un bon nombre d'amateurs de la licence des héros sans frontières.
Je t'encourage Blondin à t'intéresser à la gamme de jouets G.I.Joe 3 3/4". Que ce soit en termes de déclinaisons plastique ou de packagings, tu y découvriras de très belles réalisations. Mais es-tu prêt pour cela ? 😛
Blaster
•5 mois ago
Merci Nicko pour ce voyage dans le temps. Assez curieusement, je n’ai jamais possédé de Cobra Terreur (Stun en VO). De nos jours, je trouve que le design est emblématique de la saison 2 du dessin animé. Une étape essentielle vers le sci-fi bizarre et pas super pratique d’un point de vue militaire.
L’exposition des passagers aux tirs adverses est particulièrement significative à mon sens de l’incongruité du design, mais aussi d’une certaine philosophie prévalant dans les rangs de Cobra !
A moins que ce soit un plan de Destro pour décimer ses rivaux au sein de Cobra…
Nicko
•5 mois ago
Avec plaisir Boss 🙂
Je n’ai malheureusement que très peu de connaissances quant au DA Sunbow/Marvel des héros sans frontières. Globalement, j’ai du mal à regarder des épisodes de nos dessins animés d’enfance à l’âge adulte. Je fais majoritairement appel à mes souvenirs ou bien je consulte des sources comme le site Planète Jeunesse lorsqu’il s’agit d’évoquer dans mes productions certains éléments d’animation.
Parallèlement, je rejoins parfaitement ton analyse, le design du Cobra Terreur n’est pas propice à la protection des passagers qui seraient situés à l’avant. Ce point rejoint partiellement ma modeste production selon une vision davantage moderne de la thématique militaire avec non plus des véhicules de guerre mais plutôt de combat. Une subtile nuance qui justifie certaines libertés sur le plan du design, lesquelles sortent pleinement des contraintes militaires en termes de stratégie/adaptation matérielle.
Mais comme tu le soulignes très justement, les antagonismes internes à l’organisation Cobra pourraient bien conduire certains dirigeants à placer des rivaux à l’avant du Cobra Terreur afin qu’ils soient exposés aux tirs adverses !
Sith
•5 mois ago
Très cool ce clin d’œil avec la photo de 2023. Les boîtes sont dans un état vraiment fantastique ! Chapeau. Pour du Joe, pas évident. Ah…..et moi je vois Bulldoze avec Boris Bushkin, j adore !
Nicko
•5 mois ago
Merci à toi Chris pour ta présence 🙂
Effectivement, dénicher des boites G.I.Joe 3 3/4″ dans un état quasi irréprochable – surtout à l’heure actuelle – relève du challenge. Le carton utilisé pour un format de conditionnement comme celui du Cobra Terreur ou bien de la Machine de Tonnerre Matamore est assez fin. Sans compter de nombreuses zones noires qui marquent facilement. Fort heureusement, il existe quelques techniques de restauration afin de redonner un coup de frais à ces packagings d’un autre temps. Dans tous les cas, mon cahier des charges est le même depuis près de 25 ans : les jouets vintage et/ou leurs conditionnements que j’acquiers doivent être dans le meilleur état possible. Une règle à laquelle je ne peux déroger selon une sensibilité personnelle.
D’autre part, je rejoins ton enthousiasme, Bulldoze est un très beau véhicule M.A.S.K. Je t’avoue que celui-ci ne m’a pas particulièrement marqué. Mais j’ai eu la chance d’en obtenir un exemplaire slipfresh en 2011.
Merci de nouveau pour ton intervention 🙂
KissFan
•5 mois ago
Il n’y a que les méchants qui possèdent des véhicules dans la gamme G.I.Joe ? 😛 Ce sont toujours leurs engins atypiques qui sont présentés dans les pages de FulguroPop ^^ A dimensions similaires, je préfère la Machine de Tonnerre Matamore à ce Cobra Terreur. Je remarque que les trois véhicules empilés sur l’une des photos ne possèdent pas de cockpit hermétique. C’est une touche de finition qu’Hasbro ne prenait pas le temps d’apporter, ou les concepteurs assumaient pleinement les véhicules comme tels ? C’est finalement le Cobra POGO qui protège le mieux son pilote … Merci Nicko pour cette découverte … Et … La classe ce peignoir aux carreaux écossais 😁
Nicko
•5 mois ago
Merci Pascal pour ton intervention 🙂
« Ce sont toujours leurs (ndlr : à propos des méchants) engins atypiques qui sont présentés dans les pages de FulguroPop » Tout simplement parce que les véhicules des forces terroristes Cobra sont les plus beaux 😀 Ceci dit, j’ai bien présenté le Conquérant X-30 sous sa déclinaison en boite Hasbro France au sein de notre webzine.
L’absence de cockpit avec verrière sur les véhicules Cobra – en boite – présents dans ma modeste production s’explique possiblement par un souci de réduire des coûts de production mais également selon une contrainte ergonomique – si j’ose dire – concernant l’insertion des action figures G.I.Joe 3 3/4″ à l’intérieur des postes de pilotage. On connait d’ailleurs des cas de figure similaires dans d’autres gammes de jouets des années 80. Je pense spontanément à Stinger pour la licence M.A.S.K. Ceci dit, le design du Cobra F.A.N.G. étant directement inspiré de la Petite Nellie issue de l’œuvre « On ne vit que deux fois », l’absence de cockpit apparait très certainement comme une volonté et non comme une restriction.
Finalement, le fait que le Cobra Terreur et la Machine de Tonnerre Matamore n’aient pas de cockpits habillés par une verrière rejoint cette idée de véhicules qui se détachent d’un certain réalisme/traditionalisme militaire au profit d’une vision davantage moderne, beaucoup plus originale selon une certaine incongruité.
D’autre part, la robe de chambre – comme je l’appelais durant mon enfance – est devenue un élément représentatif de la décennie 80. Vêtu de la sorte, je renvois effectivement une certaine classe à l’anglaise 😛 LOL
C’est moi qui te remercie de nouveau Pascal pour ta lecture 🙂
Benjamin
•5 mois ago
Encore un article exceptionnel signé Nicko.
J’ai bien pu ressentir tout l’attrait que tu as pour ce magnifique Cobra Terreur. Chose que je partage avec toi car je l’ai eu pour un Noel (probablement 88 ou 89).
Ton analyse chirurgicale et très professionnelle est un régal à lire. Tu nous dissèques le Cobra Terreur sous tous les angles et dans les moindres détails.
Il est vrai que ce jouet est un vraie réussite. Niveau design, avec ses formes arrondies à l’avant et ses grosses roues dentelées avec le logo Cobra, c’est du plus bel effet.
Et encore une fois, la qualité des photos dans ton article contribue au plaisir de la lecture.
Bravo pour ton travail.
Nicko
•5 mois ago
Merci beaucoup mon Ben <3
Il est certain que j'ai rédigé cette nouvelle production évoquant le Cobra Terreur - sous sa déclinaison en boite Hasbro France - avec un certain engouement. Lorsque j'évoque nos jouets d'enfance au sein de FulguroPop, je le fais uniquement selon les prismes de l'envie, du partage et du plaisir. A aucun moment je ne m'impose un quelconque rendement ou bien un sujet pour lequel je n'aurais que peu d'attrait. Aussi je suis toujours heureux que le lectorat ressente la passion que j'infuse dans mes petits dossiers. J'écris avec le cœur, c'est une certitude.
Pour en revenir à la déclinaison plastique du Cobra Terreur, je rejoins ta sensibilité ainsi que tes remarques : les formes arrondies de la partie avant du véhicule ainsi que le design des roues démesurées constituent des éléments esthétiques que je trouve très réussis. Plus globalement, le code couleur, l'armement ou encore les chromatiques - celles du Cobra Terreur comme de Moto Vipère - me séduisent au plus haut point selon un ensemble que je trouve très harmonieux.
Concernant le domaine photographique, et bien j'apprécie beaucoup ton appréciation positive. Pour autant, c'est un domaine où je rencontre d'énormes difficultés techniques. A titre personnel, je considère mes photos comme médiocres.
Merci encore mon Ben pour ta présence <3
Ryuzo
•5 mois ago
Encore un véhicule Cobra qui a de la gueule, et la liste est sacrément longue. Par contre il manque ta tronche sur la photo 2023 🤣😂.
Bravo pour ton dossier qui est toujours aussi précis qu’instructif.
Nicko
•5 mois ago
Merci mon Géronimo <3
Je partage pleinement ton avis, le Cobra Terreur s'inscrit dans la longue liste des véhicules G.I.Joe 3 3/4" extrêmement réussis selon la faction terroriste Cobra. Effectivement, j'aurais pu mettre ma tête sur la dernière photo de ma production mais cela aurait gâché le cliché 😀
D'autre part, je ne désespère pas dans un futur proche apporter au sein de ce petit dossier davantage de précisions concernant la zone conceptuelle du Cobra Terreur.
Ryuzo
•5 mois ago
Ce serait là le tiramisu après le bœuf au caramel 😉.
Nicko
•5 mois ago
Les tiens sont inimitables mon Géronimo !
On se capte dès que je retouche Terre <3
TomTom
•5 mois ago
Non mais tu avais dû être d’une sagesse cette année là !!!
Le père Noël ne s’était vraiment pas foutu de ta gueule niveau cadeaux !
Merci pour ce petit voyage temporel 🙂
Nicko
•5 mois ago
Avec plaisir Thomas ! 🙂
Comme je l’ai souvent mentionné dans le webzine, mes origines familiales font que les taties et tontons étaient très nombreux. Par ailleurs, à cette période du Noël 1988, j’étais le petit dernier de la famille, qui plus est arrivé sur le tard. Aussi je fus très gâté par tous mes proches. Je les ai toujours remercié pour cela et j’ai rapidement pris conscience que j’avais eu beaucoup de chance. Ceci dit, une condition était nécessaire à l’obtention de tous ces cadeaux, et celle-ci n’était pas discutable : il fallait que les résultats scolaires soient irréprochables. Fort heureusement, je fus un très bon élève durant toute ma scolarité.
Curieusement, j’étais très impliqué à l’école dans beaucoup de matières non pas parce que la carotte – si j’ose dire – des cadeaux était là. J’ai eu la chance d’être sensibilisé très jeune par des membres de ma famille à la curiosité, à l’intéressement, et plusieurs matières me plaisaient beaucoup comme les sciences naturelles, le français, les arts plastiques, les langues étrangères ou encore l’Histoire/géographie. En revanche, je détestais les disciplines scientifiques dans lesquelles je n’excellais pas.
Ceci dit, sans ces bons résultats scolaires, sans cette famille nombreuse et généreuse, je n’aurais peut-être pas été le mordu de jouets vintage que je suis aujourd’hui. Aussi, c’est une double reconnaissance que j’éprouve envers mes proches 🙂
Merci pour ta présence Thomas 🙂
ayorsaint
•5 mois ago
Je vois un chevalier d’or du Scorpion… Il serait scorpion notre ami Nicko ou il aimait particulièrement Milo ?
Nicko
•5 mois ago
Je suis lion mon Aurel 🙂
C’est une passion pour les insectes – laquelle est née durant ma prime jeunesse – qui m’a encouragée à obtenir un seul Chevalier du Zodiaque durant mon enfance : Milo du Scorpion. Je me revois monter l’armure sur le personnage avec une extrême précaution puis replacer celle-ci dans son écrin en polystyrène à l’image d’un précieux bijou. Je ne me souviens pas de comment a fini ce pauvre Milo, probablement démembré avec une armure éparpillée. J’ai toujours dit que les « action figures » originelles estampillées Les Chevaliers du Zodiaque n’étaient en rien des jouets. Ce fut des objets d’exposition avant l’heure – si j’ose dire – qui n’étaient pas faits pour être manipulés à plusieurs reprises, chahutés, confrontés. En effet, les contraintes et les détériorations étaient tellement nombreuses : articulations qui devenaient lâches en un temps record, les armures qui ne tenaient plus sur les personnages, les dorures et autres peintures s’altéraient très facilement, les « action figures » sans leurs armures étaient disgracieuses etc.
Ceci dit, lorsqu’on contextualise, les déclinaisons de plastique et de métal des Chevaliers du Zodiaque avaient tout de même réussi un réel tour de force. En effet, les contraintes techniques afin d’avoir une armure adaptable à la fois sur le personnage et le totem ne semblaient pas minces. Ceci m’évoque spontanément nos Transformers/Diaclone originels à travers le prisme de la modularité/transformation. Ensuite inclure du métal à une période où le plastique était devenu roi apparait comme une volonté de se démarquer qualitativement. Enfin l’utilisation de peinture dorées/métallisées s’inscrit également dans le cadre d’une esthétique travaillée.
ayorsaint
•5 mois ago
Deux lions dans la cage de la rédaction alors… 😉
Je suis complètement d’accord avec toi, ces jouets n’en étaient pas. Même avec ma grande bienveillance envers mes jouets, nombreux ont fini dans un état délicat car j’avais quand même trop envie de les manipuler. Et la moindre chute d’une table ou autre meuble était souvent fatale.
Pire que les Chevaliers du Zodiaque en termes de fragilité, il y a eu les figurines Giraya en plastique collant. Une cata… Ça coutait le même prix quasiment et ça pouvait ne pas voir la fin de la journée suivant l’utilisation faite par un chérubin.
Nicko
•5 mois ago
Effectivement, ça rugit dans la rédac 😀
Je te rejoins à mon tour concernant les jouets Giraya. J’ai toujours été très critique à l’encontre de ces personnages extensibles collants et de leurs armures en plastique. Encore aujourd’hui – et ce malgré des designs très intéressants ainsi que des mini action figures non collantes – je considère que ces jouets souffraient d’une durée de vie plus qu’éphémère. Au même titre que nos Chevaliers du Zodiaque, les personnages Giraya étaient contraints à l’exposition.
De mémoire, le prix moyen d’un Giraya « regular » en boite avoisinait les 120 Francs. C’est tout de même moins cher qu’un Chevalier d’or du Zodiaque mais bien trop onéreux à mes yeux pour un jouet de la sorte. La série live était peut-être à sauver dans toute cette histoire mais je n’en garde que quelques bribes en tête, lesquelles sont insuffisantes afin d’apporter un avis pertinent.
ayorsaint
•5 mois ago
https://www.fulguropop.com/2021/02/27/fulguranime-mini-giraya-les-ninjas-sauce-bioman/
Mon article sur la série live. Et surtout, les commentaires éclairés de nos lecteurs à son sujet.
Nicko
•5 mois ago
Je lirai ça sans faute. Merci.
ExarKun02
•5 mois ago
Merci encore pour tous ces détails !
Je me rappelle l’avoir eu sûrement à un Noël. Avec le recul, bien qu’ayant beaucoup joué avec, je n’ai plus d’accroche sentimentale avec. Le POGO par exemple m’ouvrait plus à l’imagination que celui-ci qui s’ouvre de façon étrange. Peut être parce que je ne comprends tjrs pas la logique du design.
Que dire de cette boite avec la publicité indirecte, c’est un sans faute !!
Nicko
•5 mois ago
Merci ExarKouilles02 🙂
Le Cobra POGO s’inscrit dans la grande période de la gamme G.I.Joe 3 3/4″ au sein de laquelle la modernité avait définitivement pris le pas sur une vision traditionnaliste de la thématique militaire. C’est un petit véhicule que j’ai connu durant mon enfance et que j’ai toujours apprécié. Plutôt mésestimé chez les amateurs de la licence des héros sans frontières, le Cobra POGO n’en reste pas moins une réalisation originale qui m’a toujours plu, notamment selon un code couleur que je trouve simple et efficace.
Ceci dit, le Cobra Terreur c’est tout de même autre chose. On est sur un véhicule qui – et je rejoins ta remarque – malgré un design possiblement inadapté aux champs de bataille, fait partie des classiques de la gamme G.I.Joe 3 3/4″. C’est en tout cas la vision que j’en ai et selon un parcours personnel, il a toujours été assez compliqué de le dénicher en boite Hasbro France scellée – j’insiste – qui soit dans un état de conservation optimal.
Mais nous nous rejoignions concernant l’artwork de la boite du Cobra Terreur. L’illustration est superbe même si elle ne vaut pas celle d’un Cobra Moray Hydrofoil.