C’est le 12 septembre 2023 que Mattel Creations mettait en vente, pour une courte durée, la version Origins d’un personnage inédit jusque là : la venimeuse Lady Slither!
A l’instar de Fang-Or, dont une review est également disponible, Lady Slither est une création qui date de l’époque des Masters Of The Universe Classics (MOTUC).
Elle fut imaginée par Scott Neitlich, architecte du renouveau des Maitres de l’univers à l’orée des années 2000, et couchée sur papier par le talentueux artiste argentin Axel Giménez.
Seulement, contrairement à son homologue reptilien aux crochets démesurés, notre Dame n’avait, malheureusement, pas eu le droit à sa déclinaison plastique.
Sa première apparition se fait dans le minicomic accompagnant la figurine The Unamed One de la gamme MOTUC : « He-man vs Skeletor! Their final battle! » qui est également la première incursion officielle de Axel Giménez en tant que dessinateur principal.
A ce titre, la double symbolique que représente cette figurine a sans nul doute apporté une fierté ainsi qu’une émotion particulière à l’artiste.
C’est, une fois n’est pas coutume, une histoire abracadabrante qui nous est contée.
Scott Neitlich, scénariste de ces minicomics, tente à l’époque d’unifier les différents univers créés depuis la gamme de jouets vintage, pour le meilleur comme pour le pire..
Elle y est décrite, pour faire simple, comme la cheffe des Snake Men avant que le roi Hiss et ses hommes serpents ne soient ressuscités.
Elle a pour particularité de pouvoir, telle une sirène maléfique, transformer le bas de son corps en celui d’un serpent.
Cette silhouette fait irrémédiablement penser à la Méduse dans le film de 1981 « Le choc des titans », hommage à une œuvre qui aura marqué toute une génération d’artistes. Hommage surtout à un faiseur de génie : l’immense Ray Harryhausen.
Une autre filiation au personnage de la Méduse est à noter ailleurs mais nous y reviendrons plus tard.
On sait qu’Axel Giménez adore disséminer par-ci, par-là des clins d’œil à travers ses dessins. C’est encore le cas lorsqu’il imagine Lady Slither en 2013. Il la coiffe d’une tiare similaire à celle de Zilora, personnage qui apparaît dans le dessin animé des années 80.
Les Maîtres de l’univers étant une gamme initialement orientée vers les garçons, les personnages féminins y sont très peu représentés. Tila faisait donc office de personnage double (guerrière ou déesse) chez les héros du bien. Evil-Lyn était, quant à elle, son pendant chez les génies du mal.
L’univers et le folklore des MOTU s’étendant aux fur et à mesure des années, et des différentes itérations, on a vu apparaître d’autres figures féminines au milieu de toute cette testostérone.
Notons la faction de la Horde qui compte dans ses rang Shadow weaver.
Il fallait donc évidemment une présence féminine également chez les hommes serpents, c’était chose faite avec Lady Slither.
Exclusivité du site Mattel Creations oblige, un soin particulier est apporté au packaging. La boîte est rangée dans un fourreau joliment décoré, sur fond d’écailles de serpents, avec certains éléments en vernis sélectif afin de les faire ressortir de l’ensemble.
Sur le dessus d’abord, le logo des Snake Men est représenté en surimpression. Il est d’aspect cuivré contrairement au vert habituel. Étonnamment, cela renforce l’aspect menaçant évoqué par cette gueule de serpent ouverte.
Sur le recto, apparaît la pièce maîtresse de l’ensemble. Un médaillon cuivré représentant le visage de Lady Slither cerclé d’innombrables serpents s’entremêlant les uns, les autres, formant ainsi une barrière infranchissable. D’après l’équipe artistique de Mattel, il s’agit d’un hommage à la tête de Méduse qui se trouve sur le bouclier d’Athéna. L’œuvre est signée d’un autre artiste argentin : Francisco « Fetch » Etchart. Il a l’habitude de coloriser les dessins pour Axel Giménez. Il intervient seul ici et cela nous permet d’admirer son talent.
Le médaillon est en relief, soulignant un peu plus l’aspect classieux de l’emballage.
Sur le verso enfin, on peut lire une bio de Lady Slither, ornée d’une illustration représentant un serpent maléfique prêt à bondir sur sa proie. On y apprend que le souhait de la souveraine était que Nahas, la planète des hommes serpents, devienne le centre du monde (place qui revient à la planète Eternia). Seulement, un tel désir aurait pour effet de défaire le tissu même de la réalité. C’est pourquoi les êtres les plus puissants du multivers (coucou Marvel!) se liguèrent et bannirent la reine dans « l’échelle entre les mondes » où elle resterait en exil avant d’être libérée par ses hommes afin de se rendre sur Eternia.
La boîte contenant la figurine est à fenêtre et est similaire en terme de format à celui des 2-packs précédents. Il semble que ce soit devenu le nouveau format super Deluxe chez Mattel.
Un sticker représentant le logo des Snake Men est apposé à même la fenêtre.
Lady Slither y est décrite comme : « La méchante vipère rampante ! »
Sur le dessus, une illustration signée Axel Giménez nous montre la souveraine, dans sa forme reptilienne, semblant ordonner à ses subalternes d’attaquer. On reconnaît Fang-Or accompagné par d’autres hommes serpents. Ils sont déjà apparu une première fois, dans la gamme Origins, sur la cardback de Camo Khan. Ce sont des concepts datant également de l’époque MOTUC et ayant pour noms : Vypor, Stretch Neck et Reptilax. Gageons qu’ils pourraient prochainement être produits.
Dans le fond, on aperçoit le Snake Lair qui sera prochainement proposé en financement participatif par Mattel.
Au dos de la boîte, comme toutes les figurine exclusives Mattel Creations, nous avons le droit à une autre illustration occupant l’entièreté de la place disponible, pour le plus grand bonheur de nos yeux!
Cette fois, nous sommes à l’intérieur de son repaire, la Dame venimeuse siège sur son trône, dans sa forme humaine. A sa droite, se tient le grand prêtre Pythonus, une autre création d’Axel Giménez, de l’autre côté, l’homme serpent rouge déjà aperçu sur la boîte de Kol-Darr Origins et dont le nom reste, pour l’instant, inconnu.
A noter, un clin d’œil qui n’aura pas échapper aux fans. Sur le côté, nous pouvons admirer une illustration du « serpent-dragon » qui accompagnait la figurine de Fang-Or version MOTUC mais qui a malheureusement disparu dans son équivalent en Origins.
Le minicomic fourni nous raconte, peu ou prou, ce qui est expliqué sur la bio au dos du fourreau. Une histoire rushée (six pages ne suffisent à étoffer une histoire complète).
Comme dans le minicomic accompagnant Fang-Or, c’est le He-Man du multivers (Cosmic He-Man) qui règle l’histoire.
S’entêter à vouloir systématiquement raconter une histoire sur si peu de pages semble être une mauvaise idée. Il serait peut être plus judicieux d’étendre une saga sur plusieurs numéros, ce qui faciliterai la tâche des scénaristes.
L’ensemble de la figurine est rafraîchissant, le code couleur se marie parfaitement.
Le head sculpt est original, ses yeux sont identiques à ceux d’un serpent lui conférant un regard hypnotique.
Le vert utilisé pour la peau est différent de celui de la Green Goddess (au passage, cela lui donne des faux airs de She-Hulk).
Le reste de ses apparats sont à dominante rouge avec un corset décoré de deux crochets de serpent sur la poitrine arborant le symbole des Snake Men au milieu, le tout souligné par des contours dorés, offrant une allure à la fois agressive et majestueuse à l’ensemble.
Détail remarquable pour un personnage féminin dans la gamme, elle porte un pagne en fourrure identique à celui des protagonistes masculins mais adapté à une taille féminine. Ce moule resservira à coup sûr pour d’autres personnages féminins à venir.
Elle est également vêtue d’une cape de couleur mauve, une coquetterie qui ne dénote pas avec le reste de la figurine.
le tissu semblant être banni dans cette gamme, elle est moulée dans un plastique flexible
Abordons maintenant la caractéristique principale de la maléfique femme vipère : la possibilité de transformer ses jambes en queue de serpent!
Pour se faire, elle est équipée d’un accessoire, comptant sept points d’articulation, que l’on vient clipser sur le haut du corps. Offrant ainsi une apparence reptilienne menaçante à la souveraine.
Un des arguments de vente de la gamme Origins était qu’elle permettait le mix and match (le fait de pouvoir échanger les différents membres des figurines entre elles), il trouve ici tout son intérêt. Cet accessoire peut se fixer sur n’importe quel autre personnage et ainsi le transformer en reptile.
Rentabilité des moules existants oblige, les bras et les jambes sont un repaint de ceux de Teela.
Repaint également du bâton de Teela qui sied mieux à notre Lady. En effet, il a l’apparence d’un serpent (le bâton de Ka). Pour rappel, dans la gamme de jouets vintages, Tila et la Sorcière version pré-Filmation ne sont qu’une seule et même figurine. On passe de l’une à l’autre en changeant d’accessoires, ce qui explique la présence de ce bâton reptilien. Celui-ci est décliné dans un jaune tirant sur le doré.
L’épée du serpent, telle qu’elle est nommée dans le minicomic fourni, est de la même couleur.
Les plus avertis diront qu’elle ressemble à celle de la princesse Adora (She-Ra) dans les comics DC de l’ère New 52.
Depuis une décennie maintenant, nous voyons surgir, de par le monde, des créations personnelles de fans rendant hommage à la femme reptile. C’est donc un rêve pour beaucoup qui se réalise aujourd’hui avec la sortie de la « méchante vipère rampante! »
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Superbe revue écrite, mon Françis Lanace de l’éternel.
Merci Rebeucop 😉
Une superbe revue pour une belle figurine. Dégouté d’avoir un exemplaire abîmé et mal fini…
Merci mon Fury pour ton retour 🙏🏼
Deg’ pour toi concernant ton exemplaire, pas moyen de voir avec Mattel?
J’attends une réponse, si c’est comme la dernière fois çà sera un remboursement. Tant pis dans tout les cas.
Bel Article mon Lanace!
Merci mon Vince 🙏
Un papier fort intéressant, ça me donnerait limite envie de plonger dans cette gamme. Bien au delà des quelques blister et boites que je possède déjà…
Ils ont tout compris Mattel sur ces magnifiques artwork qui nous ramènent aux meilleurs années du jouets vintages.
Jolie review, je savais pas du tout que MOTU avait fait parti des new 52 ! (en même temps 52 séries ça fait bcp à suivre)