Enfin! La date du 18 avril arrivait, enfin!
Nous étions nombreux et nombreuses à avoir marqué cette date comme un rendez-vous très important. En effet, la première séance avec le professeur Procyon et ses collègues fut reportée et nous en avions absolument besoin.
L’attente entre les deux fut insoutenable.
Et pour cause, nous avions rendez-vous avec notre enfance.
C’est au Grand Rex, salle mythique parisienne que s’est déroulée la Rétronight. Une soirée célébrant le héros de toute une génération : Goldorak.
Depuis 1978, il continue, ça et là, d’être diffusé. Véritable choc lors de sa première diffusion, personnage incontestable de la pop culture aujourd’hui.
S’il est bien quelque chose qui a imprégné chacun des enfants qui a suivi les aventures du prince d’Euphor et de son robot géant, ce sont les musiques de cette œuvre.
Que ce soit, bien sûr, les musiques d’ambiance (BGM) mais également les génériques. Oui, génériques au pluriel car c’est très certainement le dessin animé de ces années qui en a connu le plus!
Véritable bande son de la vie de milliers de personnes, ces partitions nous ont accompagné depuis lors.
Cette soirée était donc l’occasion de rendre hommage à nos héros, pas uniquement par l’image mais surtout par le son.
C’est une foule immense qui s’est amassée face à cette prestigieuse salle. Des files d’attente prennent vie, envahissant les trottoirs dans la joie et la bonne humeur. Nous bénéficions également d’une météo clémente compte tenu des épisodes orageux sévissant ces derniers temps. Interlude propice à cette bonne ambiance.
Il y a là tous types de profils, du simple amateur au fan le plus hardcore. Comme à chaque manifestation de ce type, les habits de lumière sont de sortie et beaucoup y vont de leur petite coquetterie à l’effigie du formidable robot.
Certains attendent patiemment et d’autres profitent de l’occasion pour se retrouver. Tous, cependant, ont cette étincelle dans l’œil qui ne trompe pas. Chacun est là pour passer une soirée qui s’annonçe spéciale.
Les organisateurs ont annoncé partout que le report de la première soirée leur a permis, passée la déception, d’agrémenter le programme de nombreux ajouts et autres surprises.
Qu’elles allaient elles être? Les paris vont bon train sur les trottoirs entourant le grand Rex.
Enfin, le moment d’entrer dans le majestueux édifice se présente.
Le rouge et les dorures typique des cinémas d’époque nous plongent instantanément dans le passé. Écrin de roi pour le roi des robots.
Une boutique proposant différents jouets et goodies est installée là et sera assaillie toute la soirée durant.
Le moment arrive d’ouvrir les portes battantes donnant à la salle principale et là nous pénétrons dans un lieu magique, hors du temps.
Une enceinte immense ornée de sièges recouverts de cuir donnant une impression de prestige. Surplombé par deux balcons, l’ensemble donne sur le théâtre de la soirée qui allait s’annoncer.
La soirée est présentée par deux acteurs du paysage médiatique : Florent Gazan et Manu Lévy qui sont, comme nous tous ce soir, des enfants de la télé.
Confortablement installés dans nos sièges, les présentateurs nous teasent le déroulé de la soirée. Chaque annonce ou demie annonce est ponctuée par des applaudissements, la foule est chaude et prête à retomber en enfance.
Le spectacle peut commencer, et quelle entrée en matière!
Un orchestre composé de jeunes filles et garçons qui n’ont, semble-t-il, pas connu Goldorak arrive sur scène.
Et là, nous avons le droit à un premier bain de jouvence. De la première à la dernière note, c’est une restitution parfaite des musiques originales du dessin animé.
Frissons et émotions garantis. Ces instrumentaux résonnent depuis tant d’années dans nos têtes que de les voir jouer en live nous hérissent les poils. Les séquences de l’animé se superposent à la musique. Telle vibration sonore nous rappelle tel passage dans les épisodes.
Les spectateurs réagissent au rythme des morceaux exécutés par les musiciens, tantôt c’est un déchaînement, tantôt c’est une véritable communion.
L’ensemble permet de nous rendre compte qu’il n’y avait pas tromperie sur la marchandise à l’époque pour un simple dessin animé. Ce sont de véritables compositions orchestrées qui n’ont pas à rougir face à d’autres œuvres.
Arrive un premier entracte qui permet de se remettre de cet apéritif musical.
Petit interlude lors de notre retour, nous avons le droit à des bandes annonces de futurs projets autour de Goldorak. Une, en particulier, fait son effet. C’est celle de la BD hommage « Shonen Avengers 2 » de l’artiste Zemial, qui est invité sur scène. Merci de mettre à l’honneur un tel créateur.
Une vidéo du maître Go Nagai est projeté. Il y va de sa petite phrase en français. Toujours un moment particulier de le voir tellement ses apparitions sont rares.
Catherine Lafond, voix de Phénicia dans le dessin animé mais également de tant d’autres personnages de séries, est invitée à monter sur scène. Superbe initiative d’avoir invité cette légende du doublage.
La personne qui a apporté Goldorak en France, Monsieur Jacques Canestrier, n’a malheureusement pu faire le déplacement. Il nous gratifie d’une presque lettre d’excuse. Moment d’émotion pour qui s’intéresse à l’histoire du dessin animé.
Le DJ Daddy K, connu du grand public pour sa collaboration avec Benny B mais également une pointure dans la discipline du deejaying, est également de la partie. Il nous dévoile les liens entre Goldorak et sa musique, passionnant. Il est également un énorme collectionneur.
Arrive LA surprise de la soirée : Dorothée en personne arrive sur scène!
Véritable icône pour toute une génération, c’est le cadeau ultime pour beaucoup dans la salle. C’est toute notre jeunesse incarnée qui est là. On repense à Récré A2, au Club Dorothée, à tous ces dessins animés qui ont imprégnés nos rétine, avec Goldorak comme précurseur.
C’est un authentique moment d’émotion qui pourrait faire l’objet d’un article à lui tout seul.
La foule étant bien chaude, c’est le moment d’enchaîner avec le clou du spectacle : les reprises des différents génériques par leurs interprètes accompagnés de l’orchestre.
Michel Barouille, grand interprète de génériques, dont celui de Goldorak et les deux Mazinger, n’a pu faire le déplacement. Une vidéo dans laquelle il s’en excuse est projetée. Vous êtes tout excusé Monsieur Barouille.
Les génériques sont interprétés dans l’ordre chronologique des diffusions du dessin animé, exactement ce qu’il faut pour ce voyage temporel.
C’est donc le formidable Enriqué qui ouvre le bal. La joie n’est pas feinte de la part de l’artiste, il incarne véritablement ses morceaux et communie avec le public. Chacun chante les couplets qu’il connaît par cœur, un écran diffusant les paroles permet de ne pas en rater une.
Entre deux chansons, il partage avec nous sa découverte de ce dessin animé totalement atypique à l’époque et d’autres anecdotes.
C’est une délivrance de haut vol de la part de l’artiste.
S’en suit le tour de Noam, qui a bien grandit. La timidité qu’il dégage est touchante. Il est l’interprète d’un des génériques qui s’est le plus vendu en France, battant des records. Véritable tube pour une génération, l’émotion qui s’en dégage est palpable.
Jean Pierre Savelli, toujours à l’aise sur scène, continue de nous en mettre plein les yeux, et les oreilles surtout. Les paroles sont reprises à tue-tête, le rythme accompagné de claquements de mains et la mesure battue avec les pieds.
Vient le tour des interprétations du regretté Lionel Leroy qui nous a quitté il y a quelques années. Une vidéo lui rend hommage apportant une pointe d’émotion, à l’image des aventures du prince d’Euphor.
Chanteur de plusieurs génériques qui ont marqué les enfants de l’époque, sa voix résonne dans nos têtes à jamais.
C’est à Francky Spike que revient la lourde tâche de reprendre ces génériques parmi les plus rythmés de la discographie de notre robot adoré.
Le contrat est parfaitement rempli, la prestation à la hauteur de l’illustre interprète original, bravo.
Pour conclure ce merveilleux défilé, c’est Bernard Minet qui est à la baguette. Showman et également icône, la salle est pleinement acquise à la prestation de l’interprète.
Nous avons eu le droit d’assister à un tour de chant mémorable de la part de chacun des artistes présent ce soir.
L’interaction avec le public est immédiate, sincère et émotionnelle.
C’est le moment pour l’organisation de remercier chacun des participants et coordinateurs de la soirée.
C’est le moment pour le petit garçon de sept ans qui sommeille en moi de remercier Messieurs Jeremy Cerrone, Alex Da Conceicao, Olivier Fallaix et Madame Aline Briche pour cette inoubliable soirée.
Un épisode Le festin des loups est diffusé pour ceux qui veulent encore leur dose de Goldorak pendant que tous les chanteurs se donnent gratuitement à l’exercice des signatures d’autographes sur pochettes de disques et autres objets exotiques.
Nous repartons tous les yeux pleins d’étoiles du spectacle qui nous a été offert, sifflotant, tout le long du chemin retour, ces musiques qui ont bercé nos vies.
Merci infiniment à Prime Prod pour cette parenthèse enchantée.
PS : vous avez encore jusqu’au 28 avril pour profiter de l’exposition Goldorak XperienZ à la mairie du 9ème arrondissement de Paris.
Vous y découvrirez des pièces et des œuvres de folie.
N’hésitez pas une seconde, l’entrée est gratuite.
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Superbe Lanace ! Tres bien ecrit, ca fait tres plaisir a lire !
On sent que tu t’es régalé !
Merci pour l’article , ca fait plaisir de savoir comment ca s’est passé !
R!
Merci Monsieur R 🙏🏼
L’écrire est une chose mais le vivre est une tout autre XperienZ
Quelle soirée ce dut être. Merci pour le partage !
Une soirée mémorable surtout quand on la partage avec les Fulguropotos 😉
Quelle soirée ! Et quel moment partagé !
Le programme était parfait… C’était vraiment super et à la lecture je replonge dans l’événement. Merci Lanace
Effectivement, une soirée inoubliable pour l’événement en lui-même mais également pour les retrouvailles entre potes 😉
Magnifique moment vécu par procuration. Merci Mister Ricky pour la blinde de photos et vidéos en quasi temps réel.
Vous avez vécu une superbe soirée, tous les ingrédients étaient réunis pour un superbe moment.
Merci Abdel pour la synthèse, au top. C’était un évènement à ne pas rater à coup sûr pour l’ambiance sur scène, dans la salle et entre Fulgurpotes. 🙂
Super reportage! Merci 🙂
Ça fait vraiment regretter d’avoir raté un truc pareil!