Documents conceptuels : G.I.Joe – Cobra B.A.T. (Hasbro 1986)

 

Aujourd’hui je vous propose de (re)découvrir un véritable classique de la gamme G.I.Joe 3 3/4″ qui a très certainement marqué au fer rouge l’enfance de la plupart des lecteurs de FulguroPop. Il s’agit du Cobra B.A.T. V.1 rebaptisé sobrement Crabe pour le marché français.

Voilà un personnage – pour le moins original – dont l’action figure a été distribuée par Hasbro. Justement, je souhaite appréhender celle-ci à travers le prisme conceptuel. Exit les reviews pré-faites qui existent déjà par centaines sur la toile depuis de nombreuses années.

En effet, chez FulguroPop nous mettons un point d’honneur à travailler les sujets afin d’essayer – je dis bien « essayer » – de vous offrir une lecture à la fois captivante et instructive. Aussi pour cette production, j’ai choisi de partager une série de dessins conceptuels illustrant la création et le développement du Cobra B.A.T.

Plusieurs explications viendront agrémenter les visuels avec en amont quelques lignes analytiques concernant le troupier mécanique de l’organisation terroriste Cobra. La symétrie sera de rigueur. Enfin, je détaillerai un exemplaire slipfresh de l’action figure 3 3/4″ du Cobra B.A.T. V.1. Bonne lecture à toutes et tous.

 

 

De la chair « robotique » à canon

Comme mentionné en préambule, le Cobra B.A.T. est un personnage représentatif – et même incontournable – de la licence G.I.Joe selon la temporalité des années 80. Crabe – selon la transposition nominative Hexagonale – c’est d’abord un acronyme américain qui signifie « Battle Androïd Trooper ».

Pour autant, sur la première file card conceptuelle, les textes initiaux transitionnels faisaient état d’un personnage baptisé « Battle Androïd Tactical » ou encore « Bat-Bot ».

Par la suite, le terme « Battle » a été éludé du blister U.S. Hasbro commercialisé, au profit de la désignation « Cobra ». Plusieurs éléments peuvent expliquer ce cas de figure mais je retiendrai une possible volonté de mettre en exergue – d’un point de vue promotionnel – la faction qui s’oppose aux héros sans frontières tout en édulcorant une dimension guerrière.

En ce sens, aborder le Cobra B.A.T. c’est faire spontanément référence à un concept largement utilisé dans les productions animées qui étaient destinées aux enfants des années 80.

 

 

Nous savons tous aujourd’hui – notamment selon un certain puritanisme à l’américaine – que les DA jeunesse à la sauce des eighties devaient être particulièrement moraux et pédagogiques. Le bien triomphera systématiquement là où le mal échouera, très souvent par manque de compétence/intelligence.

Oui mais voilà, comment proposer aux enfants des thématiques militaires – donc violentes par essence – sans que le sans ne coule ? C’est très simple : remplacez les cartouches (présentes au lancement du DA Sunbow/Marvel G.I.Joe) par des lasers et dégommez des boites de conserve sans modération. Vous aurez compris l’idée, le concept de la chair à canon a été usé jusqu’à la corde dans la plupart de nos dessins animés d’enfance afin de garantir de l’action sans que des dommages corporels sanguinolents ne soient visibles à l’écran.

Ainsi les Cobra B.A.T.S. devenaient une parfaite chair « robotique » à canon qui pouvait être dézinguée tous azimuts. Et précisément deux éléments prépondérants rendaient possible le massacre : des personnages robotiques composés de métal, lesquels pouvaient être dupliqués à l’infini.

D’un point de vue psychologique, ont retrouvait des êtres désincarnés/déshumanisés qui entraient dans un cadre moral malgré l’hecatombe. Ensuite la configuration de la duplication permettait de justifier l’existence sans fin. Ainsi aucun émoi si un B.A.T. était détruit car un autre viendrait le remplacer immédiatement parmi les dizaines d’autres déjà existants. Voilà un modèle qui pouvait être observé dans le DA Sunbow/Marvel G.I.Joe diffusé dès 1983 aux U.S. et qui sera visible deux années plus tard – précisément en 1985, datation U.S. – au sein du support animé télévisé She-Ra, Princess of Power (She-Ra, la Princesse du Pouvoir en VF).

En effet, les Horde Troopers – ou Guerrior selon le marché Hexagonal de l’action figure – servaient régulièrement de chair à canon robotisée à l’écran. D’ailleurs l’action feature de la déclinaison plastique du Horde Trooper (1986 –Mattel, datation U.S) consistait en une dislocation du personnage. Le ton était donné.

 

 

Selon le même principe, mais plus tardivement – précisément dès 1987, datation U.S. – on retrouvera un support animé destiné à la jeunesse avec une nouvelle chair à canon mécanisée sacrifiable. Il s’agit précisément du portage télévisuel de l’œuvre Tortues Ninja et de ses Foot Soldiers (Soldats Foot en VF).

C’est un fait, le bon vieux Foot Soldier s’inscrit dans la configuration aux deux composantes évoquées précédemment : un être robotique duplicable à l’infini. Parallèlement, il est intéressant de souligner que la forme androïde du Foot Soldier – comme du Cobra B.A.T. – ne laisse absolument pas entrevoir la moindre partie charnelle d’un visage.

En ce sens, le masque constitue un véritable outil qui œuvre en faveur de la désincarnation/déshumanisation. Je reviendrai précisément sur ce point dans quelques lignes.

 

 

« SWAMPFIRE! » ou une possible genèse

La vocation de ce modeste dossier n’est pas d’établir une fiche détaillée et exhaustive concernant le Cobra B.A.T. En quelques clics sur la toile, il est possible de trouver tout un tas de pages qui centralisent – avec plus ou moins de fiabilité – une somme importante d’informations à propos du troupier robotique.

A contrario, je souhaite spécifiquement évoquer la zone conceptuelle du Cobra B.A.T. Ceux qui me lisent depuis plusieurs années le savent, les coulisses créatives de nos jouets d’enfance me passionnent littéralement. Aussi mon point de départ sera un comics G.I.Joe – précisément le numéro 28 – intitulé SWAMPFIRE! et publié par Marvel en octobre 1984.

En parcourant la BD, on peut identifier des troupiers aux ordres de l’organisation Cobra, lesquels affichent des allures de robots androïdes. Ces personnages pourraient bien constituer un point de départ quant à la création des B.A.T.S, précisément à travers une forme « early ». Sur le prélèvement ci-dessous, on peut également identifier à droite des B.A.D.S, « Battle Androïd Drivers ». Ce sont les pilotes attitrés des Cobra H.I.S.S. (1983 – Hasbro, datation U.S) avec des particularités physiques similaires aux soldats mécaniques Cobra.

 

 

Les robots androïdes Cobra observables dans le comics G.I.Joe #28 suggèrent assez spontanément les soldats Cobra – ou Cobra Troopers – que j’avais évoqués dans le dossier du Cobra F.A.N.G. On retrouve des personnages à l’aura très dictatoriale dont les casques rappellent ceux des Techno-Vipères (1987 – Hasbro, datation U.S).

Spontanément, les éléments extérieurs qui renvoient à des êtres robotiques sont les antennes situées au sommet des casques. Mais c’est en examinant les autres cases du comics que l’on pourra découvrir – partiellement – la structure interne mécanique de ces soldats de métal Cobra.

 

 

On retrouve d’ailleurs les composantes mentionnées précédemment dans le dossier, c’est-à-dire des androïdes robotiques sans derme, une duplication à l’identique et enfin une fonction de chair à canon.

En ce sens, les G.I.Joe ne lésineront pas – au fil des pages – sur la puissance de feu afin de dézinguer ces robots androïdes Cobra devenus de véritables cibles ambulantes mécaniques. Au détour d’une case du comics, il est d’ailleurs ostensiblement précisé que ces soldats sont des « robots ».

 

 

A aucun moment dans le comics G.I.Joe #28 il n’est précisé que ces robots androïdes Cobra sont des B.A.T.S. Il faudra attendre le numéro 44 publié par Marvel en février 1986 – et qui s’intitule IMPROVISATION ON A THEME – pour enfin découvrir des Cobra B.A.T.S. tels que nous les connaissons.

Le comics introduit également un autre personnage phare de la licence G.I.Joe, le Dr. Mindbender, lequel sera initialement nommé Dr. Brainwave. Ce dernier est très probablement le créateur des Cobra B.A.T.S. même si ce n’est pas formellement mentionné.

Dans ce comics G.I.Joe #44, la tendance est clairement affichée concernant les Battle Androïd Troopers. Ils constituent une véritable chair à canon – sacrifiable à souhait – à laquelle on attribue des missions dont il est impossible de revenir en un seul morceau.

 

 

Deux années se sont donc écoulées entre les androïdes Cobra du comics SWAMPFIRE! (1984) et les B.A.T.S. de IMPROVISATION ON A THEME (1986).

Même si le comics G.I.Joe #3 publié en septembre 1982 par Marvel – lequel s’intitule THE TROJAN GAMBIT – introduisait déjà un colosse robotique Cobra, on peut dire que le B.A.T. a été majoritairement développé entre 1984 et 1986. Les documents conceptuels qui vont suivre l’attestent.

 

 

Du Bionic Trooper au Cobra B.A.T.

C’est Ron Rudat qui a majoritairement contribué au développement du Cobra B.A.T. Ce designer de talent a largement œuvré sur la licence G.I.Joe durant le cœur des années 80, précisément de 1982 à 1987 (datation U.S). On lui doit notamment le logo reptilien Cobra ainsi que des déclinaisons plastique d’exception comme le Cobra F.A.N.G, la Machine de Tonnerre Matamore ou encore le Cobra Hydrofoil (Moray).

Ron Rudat va initialement façonner un personnage baptisé Bionic Trooper. La trace conceptuelle la plus ancienne dont je dispose date de 1984. A l’origine, Ron Rudat n’avait pas nécessairement l’idée de créer un humain aux compétences physiques augmentées. Pour autant, le terme « Bionic » fait référence à tout un pan de la culture populaire des années 70, notamment via la série télévisée L’Homme qui valait trois milliards (1973).

Ci-dessous un premier concept art signé Ron Rudat et illustrant un Bionic Trooper « early » (1984).

 

 

L’idée d’un être cybernétique semble s’imposée même si la piste du robot n’est pas totalement exclue. Cette remarque – conjuguée au design de la tête du personnage – me renvoie inéluctablement au T-800 interprété par Arnold Schwarzenegger dans le premier opus de la saga Terminator (1984). L’asymétrie des parties mécaniques tend également à rappeler l’œuvre cinématographique de James Cameron.

 

 

Ceci dit, on retrouve déjà sur ce concept art des éléments constitutifs du Cobra B.A.T. Le back pack avec ses accessoires potentiellement interchangeables avec la main droite ainsi que l’ingénierie mécanique apparente sur le torse.

Ci-dessous un second concept art – daté de 1986 et réalisé par Ron Rudat – qui met en scène un Bionic Trooper au design différent.

 

 

Ici on retrouve à nouveau un personnage au croisement du cybernétique et du robotique. Le visage comporte un masque dont la forme rappelle les peintures faciales de Zartan. Pour rappel, l’action figure de l’expert en camouflage a été commercialisée dès 1984 aux U.S. via le pack avec le Chameleon Swamp Skier.

 

 

Ce nouveau Bionic Trooper affiche toujours des éléments constitutifs du Cobra B.A.T. Le back pack et ses accessoires très certainement interchangeables avec la main droite. Le torse comporte une ingénierie mécanique visible. Ceci dit, il faut souligner sur cette version du Bionic Trooper la présence du petit logo au niveau de l’épaule gauche.

Ce dernier suggère en filigrane une idée de troupe avec un emblème/patch d’identification. Il sera remplacé par le logo Cobra sur le B.A.T. définitif. Ci-dessous un troisième dessin conceptuel du Bionic Trooper, toujours réalisé par Ron Rudat en 1986.

 

 

Ce façonnage du Bionic Trooper évoque immédiatement un personnage de la licence G.I.Joe du cœur des années 80, précisément Copperhead, le pilote du Cobra Water Mocassin (1984 – Hasbro, datation U.S). La forme du casque et le débardeur sont clairement significatifs.

 

 

Pour le reste, on retrouve les éléments constitutifs du B.A.T. précédemment évoqués. Ci-dessous un ultime concept art du Bionic Trooper réalisé en 1986 par Ron Rudat.

 

 

Ce façonnage du Bionic Trooper est probablement l’un des derniers produits avant d’obtenir le design définitif du B.A.T. On retrouve de nombreux éléments proches du Battle Androïd Trooper que nous connaissons tous comme les détails des bottes, les double-grenades sur le torse avec l’ingénierie mécanique apparente, le casque intégral, le back pack et ses accessoires interchangeables avec la main droite, le pistolet dans son holster à la cuisse gauche, la boucle de ceinture avec son logo, les épaulettes etc.

Selon le prisme de la symétrie, je joins ci-dessous l’artwork du B.A.T. réalisé par Hector Garrido afin d’illustrer la carte Hasbro de la déclinaison plastique.

 

 

Ce croquis absolument magistral comporte deux particularités – entre autres – à souligner. D’abord une partie de chaque bras du B.A.T. n’est pas habillée de tissu. En effet, ces derniers laissent entrevoir de la peau humaine. Voilà un élément qui rejoint les concept arts précédemment illustrés, notamment à travers une tendance à la cybernétique.

C’est une particularité que l’on ne retrouvera pas sur l’action figure du B.A.T. Je reviendrai sur ce point d’ici peu. Second élément intéressant, le lance-flammes intégré à la main droite de l’androïde robotique Cobra via le concept d’accessoire interchangeable. Selon les symétries opérées il y a quelques paragraphes, on retrouve une configuration qui évoque à nouveau les Horde Troopers d’Ethéria.

 

 

Le Battle Androïd Trooper par Hasbro

L’action figure du Cobra B.A.T. constitue une véritable institution à mes yeux. Le personnage – largement visible dans le DA G.I.Joe Sunbow/Marvel – a su gagner rapidement ses galons de popularité auprès du jeune public. Pour rappel, nous avons découvert l’action figure de l’androïde robotique en France dès 1988, soit deux années après le marché américain.

Mais alors qu’est-ce qui rend ce Cobra B.A.T. aussi iconique ? Plusieurs éléments bien entendu. Je souhaiterais d’abord évoquer le code couleur du jouet. Les chromatiques principales – au nombre de trois – s’harmonisent très bien. L’association du noir, du gris argenté et du jaune (une variante davantage orangée existe concernant cette couleur) me renvoie spontanément à une dimension utilitaire sous le prisme de la mécanique.

 

 

Cette remarque est à mettre en perspective avec les accessoires interchangeables de la main droite et fixables sur le back pack. Nous avons à disposition une pince, un laser ainsi qu’un lance-flammes. Pour rappel, la jouabilité est une composante cruciale de la gamme G.I.Joe 3 3/4″. Le format réduit des action figures – conjugué aux nombreuses articulations – s’inscrit dans cette volonté d’exacerber le jeu.

En effet, une action figure G.I.Joe 3 3/4″ c’est trois grands axes intiment liés à la jouabilité : un format aux faibles proportions facilement transportable, beaucoup d’articulations et de l’accessoirisation, laquelle est très souvent interchangeable.

 

 

D’autre part, le code couleur du Cobra B.A.T. est nuancé par un élément bien précis : le sticker lenticulaire présent sur le torse du personnage. Bien plus qu’une représentation de l’ingénierie mécanique, c’est aussi un effet d’optique qui apporte du relief à l’action figure.

Ron Rudat avait initialement façonné en 3D le prototype du visuel qui deviendra ce fameux sticker lenticulaire. En effet, l’artiste s’était servit de pièces de maquettes d’avions afin de réaliser un assemblage à la façon d’un « kitbash ». Le prototype fut envoyé dans un studio afin d’être photographié et imprimé pour pouvoir en faire un sticker.

En termes de détail, il est intéressant de souligner sur le bras gauche la présence du petit logo Cobra. Celui-ci a été peint en jaune (il sera rouge dans le DA et le comics) afin de s’harmoniser avec le reste de l’action figure même si on sait que le cahier des charges économique – quant à la réalisation d’une action figure – est soumis à des contraintes budgétaires. D’où l’utilisation de peu de teintes différentes sur la plupart de nos jouets vintage.

Globalement, l’action figure du Cobra B.A.T. apparait très détaillée. On retrouve bien les double-grenades, le holster et son pistolet moulés sur la cuisse gauche, la ceinture et sa boucle, les évents du casque, les épaulettes etc. La visière du casque a été peinte en gris argenté par opposition au rouge de la déclinaison animée du B.A.T.

 

 

J’évoquais dans la partie concept arts de ce dossier les différentes étapes conceptuelles concernant le développement du Cobra B.A.T. en soulignant que le personnage se trouvait au croisement du cybernétique et du robotique. Ceci dit, la version définitive – animée comme commercialisée – ne laissera entrevoir aucun doute.

Pour autant – et comme mentionné précédemment – l’artwork d’Hector Garrido destiné à illustrer la carte Hasbro de l’action figure affichera de la peau humaine au niveau des bras. On pouvait déjà constater ce genre de dissonance – c’est-à-dire entre une action figure G.I.Joe 3 3/4″ et sa représentation promotionnelle sur le front card – avec Orca.

En effet, le plongeur d’élite des héros sans frontières proposait une combinaison intégrale dans sa déclinaison de plastique alors que l’artwork d’Hector Garrido laissait apparaitre des jambes partiellement nues.

 

 

Je pense que par souci d’économie encore une fois – mais aussi de mise en œuvre – les designers des action figures G.I.Joe 3 3/4″ simplifiaient volontairement le façonnage de celles-ci. Aussi la déclinaison plastique du Cobra B.A.T. n’affichera pas les zones en peau humaine au niveau des bras.

La dimension robotique – et même inquiétante du personnage – s’en trouve accentuée malgré une carence de détail. Dernière considération, sur le plan nominatif cette fois. Je pense que la transposition française – Crabe – de la désignation Cobra B.A.T. a très probablement été inspirée par l’accessoire interchangeable en forme de pince. A confirmer.

 

 

Epilogue

Le Cobra B.A.T. fait partie de mon top 5 des action figures G.I.Joe 3 3 /4″. C’est un véritable best-seller qui a marqué mon enfance et que j’ai toujours trouvé superbe, comme beaucoup d’entre nous j’imagine.

D’un point de vue culturel, les années 80 ont été – au même titre que la décennie 70 – le berceau du transhumanisme. Des séries télévisées en passant par les jeux vidéo, les films ou encore les jouets, on pouvait quotidiennement découvrir une volonté d’associer la machine à l’homme afin d’améliorer les compétences de celui-ci. Ce rêve – qui promettait un avenir meilleur – s’est souvent transformé en cauchemar à travers notamment des scénarii inoubliables.

Avant de conclure, je souhaiterais insister à nouveau sur le fait que ce modeste dossier évoquant le Cobra B.A.T. n’est volontairement pas exhaustif. Je ne voulais pas établir une énième fiche détaillée sur le personnage et ses déclinaisons mais plutôt proposer une grille de lecture axée sur le conceptuel.

Ceux qui me lisent depuis plusieurs années le savent, je mets un point d’honneur à produire un contenu qui soit personnalisé, avec des symétries ainsi que des analyses qui ne se retrouvent pas en trois clics sur la toile. N’y voyez aucune prétention mais uniquement un double-respect : celui du lecteur et du jouet.

J’espère que cette petite parenthèse vintage aura été agréable à parcourir. Rendez-vous d’ici peu afin de (re)découvrir ensemble une nouvelle déclinaison plastique de la décennie 80. Merci à toutes et tous pour vos lectures. Cette production est dédiée aux copains du forum Cobra Island.

10 comments

Merci pour ce super dossier, Nicko.
Je crois qu’on peut aussi voir dans le Bionic Trooper un élément qui rappelle le bras mécanique du Major Bludd.

Le recours à des ennemis robotiques se retrouve aussi dans la prélogie SW quand Lucas décide que ses Jedi ne peuvent pas découper des bras dans tous les sens.
Historiquement, je pense que des adversaires androïdes se retrouvent aussi dans le dessin animé Filmation de Flash Gordon. Bien avant les B.A.T.S. qui ne sont apparus que dans la saison 2 et G.I.Joe en 1986 (même année que la sortie du jouet).
Et puisqu’on parle de Filmation, mentionnons aussi, en plus du Guerrior, l’existence des robots chevaliers de Skeletor.

Je suis content de voir mobilisées des sources comics G.I.Joe, les dizaines de numéros publiés sont une mine d’or d’informations sur nos personnages préférés.

Yep, un super article !

Nicko says:

Avec plaisir 🙂

Les exemples de chair à canon « robotique » foisonnent dans la culture populaire. Un concept à mettre d’ailleurs en opposition avec la personnification d’êtres non-humains. En ce sens, les Transformers constituent des ambassadeurs de choix. L’univers de Flash Gordon a été fondateur pour bien des œuvres de fiction appartenant à la décennie 80. Tu avais toi-même souligner avec pertinence une filiation via la licence des Maîtres de l’Univers.

Parmi mes lacunes, il faut compter de maigres connaissances dans le domaine de l’animation et des comics. Ce sont des sources – comme tu le mentionnes – qui constituent de véritables mines d’or en termes de background. Aussi, je suis toujours heureux d’ajouter dans mes petits dossiers quelques références de papier ou bien animées. Cela me permet d’alimenter des domaines qui, encore une fois, ne font pas partie de ceux où je peux me sentir à l’aise.

Merci boss pour tes encouragements <3

Toykitch says:

Excellent article comme d’hab. Je suis assez fan du perso, j’ai toujours le mien d’enfance d’ailleurs. J’ai tout les access j’ai juste paumé le sticker du torse ! Et j’ai pris toutes les versions récentes en G.I.Joe Classified ^^

Nicko says:

Merci ma Patounette <3

Les B.A.T.S. c'est la vie 🙂

Ryuzo says:

Dans l’univers des G.I.Joe, le B.A.T. entre facilement dans le GOAT.
Je me souviens avec plaisir de cette figurine lorsque j’étais enfant, même si je ne l’ai jamais possédé.

Nicko says:

Comme toi mon Géronimo, je garde un souvenir impérissable des B.A.T.S. Ils ont marqué mon enfance à travers un design réellement remarquable.

Sith says:

Je l’ai encore, tout droit sorti de ma préadolescence ! En effet, c’est une superbe action figure et on ne se lassait jamais de lui changer les accessoires ! Un peu comme Kiki, on ne se lassait jamais de le mettre à poil ! Heu…bon, passons… Super article, qui fait remonter de beaux souvenirs !

Nicko says:

Merci beaucoup Chris pour ta lecture et ton retour favorable 🙂

Ta symétrie via le Kiki souligne avec humour la caractère jouable du B.A.T. Les accessoires interchangeables de la main droite nourrissaient durant l’enfance une multitude de scénarii, tantôt selon un prisme martial, tantôt selon une dimension utilitaire. Comme mentionné dans ma modeste production, la jouabilité est une des composantes profondes de la gamme de jouets G.I.Joe 3 3/4″. Le B.A.T. s’inscrit pleinement dans cette volonté de valorisation du jeu. Les G.I.Joe 3 3/4″ stimulaient véritablement l’imaginaire des jeunes bambins que nous étions.

Dernière considération personnelle : les Crabes susciteront toujours un pincement au cœur – si j’ose dire – me concernant.

Merci encore Chris pour ta présence 🙂

Franck Lemaire says:

Génial, ça fait du bien de lire tes articles. J’adore le B.A.T. La bise mon Nicko !

Nicko says:

Merci ma lunette ! <3

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