Libre Antenne : La Revanche des Gobots par KissFan (Partie 2)

Si l’on suit le dessin animé La Revanche des Gobots d’un œil distrait, si l’on est concentré sur certains épisodes mais qu’on en loupe d’autres, l’on peut ressentir un désappointement prononcé devant le traitement donné à tel ou tel personnage apparaissant d’un épisode à l’autre.

Même si, à mes yeux, Rom manque de potentiel pour incarner un héros emblématique télévisuel des années 80, je n’émets pas non plus de réserve excessive à son égard, et encore moins en concernant ses quatre partenaires : sa sœur Leina, Triple Jim, Blue Jet et Rod Drill. D’autres personnages récurrents comme les frères Tough Trailer et Pro Truck Racer font l’objet d’une écriture scénaristique cohérente et imaginative. Dans cette continuité, je citerai également les personnages de Min Mei ou de Grujios.

Dans cette participation à FulguroPop, je vais me focaliser sur des antagonistes précis.

L’animé La Revanche des Gobots met en scène la résistance qu’opposent les habitants de Cronos au clan des envahisseurs Gyandlar. Dans l’empire de Gades, je l’exprimais précédemment, trois généraux constitués de Diondra, Grujios et Garudi sont sous les ordres immédiats du tyran. En plus du combiner Devil Satan 6, dans la photo apparaît ci-dessous, toute une floppée de fantassins monstrueux les assistent.

 

A l’occasion d’un tournant dans la série, ces fantassins feront progressivement place aux mauvais Rock Lords ainsi qu’aux Envahisseurs ennemis formés par Casmodon, Falgos, Zarios, Gildis et Baldas. Des modèles à chaque fois déclinés en de multiples individus. Mais ce n’est pas tout, plusieurs épisodes sont centrés autour d’un adversaire principal, hiérarchiquement inférieurs à Diondra, Grujios et Garudi

Ces adversaires sont redoutables. On pourrait même ajouter les araignées apparaissant dans l’épisode Attack, Land Commander 5! et capables de s’assembler d’une façon similaire au Golgoth Gade Gade de l’animé Goldorak. Au sein de cette élite, j’ai été particulièrement été impressionné par Preacher et par Wiseman.

 

En quelques occasions, certains de ses « boss de fin de niveau » peuvent être plus nombreux et fusionner en une seule entité, c’est le cas de Kina et Koron, les enfants de Jingi, le guerrier taurin vaincu à l’issue de l’épisode Sophia, Warrior Woman of the Leo Clan.

C’est également le cas des frères Gildar combattus à l’épisode Sending Love to the Horizon.

Et enfin de Bug et Iron Sand, les oppresseurs de l’épisode Defeat Bug, the User of Darkness, épisode évoqué dans l’article précédent.

 

Ces adversaires ne sont pas amenés à réapparaître par la suite. Du moins, dans la plupart des cas. Encore une fois, des nuances existent. Eh oui, je peux une nouvelle fois citer Jingi, Kina et Koron, des personnages qui ne sont pas fondamentalement maléfiques. Kina est notamment un personnage torturé, partagée entre des sentiments d’amour et de haine envers Rom … Ce relief très intéressant n’est pas reconduit lorsqu’elle réapparait zombifiée dans le double épisode 17 & 18. Alors pour assister un Grujios à la dangerosité exacerbée dans ce diptyque, scénaristiquement, j’estime qu’il y a des attentes non comblées …

En nuances notables, je vais ici m’attarder sur les personnages de Casmodon et de Devil Rock.

Tous deux appartiennent donc respectivement aux Envahisseurs ennemis et aux mauvais Rock Lords. Non seulement, en version américaine, leurs noms changent, ainsi Casmodon devient Vamp, Devil Rock devient Magmar … Mais … Nouvelle nuance, Devil Rock le temps d’un épisode, le vingtième, celui de son introduction, s’appelle Clay !

Et peut-être l’avez-vous reconnu … Casmodon apparaît dans la mosaïque qui compte 15 personnages.

Un joyeux micmac dans lequel vient se greffer le « coup de génie » de la version française de l’animé La Revanche des Gobots qui consiste à calquer les noms des personnages de l’animé Le Défi des Gobots sur les personnages principaux de l’oeuvre du studio Ashi Production. Sic ! En exprimant ceci, je comprends parfaitement que les fans de pop culture 80’s au sens large n’aient que des souvenirs flous, imprécis, confus de La Revanche des Gobots. Un véritable Gloubi-boulga intellectuel pour s’y retrouver !

Casmodon apparaît dans le onzième épisode intitulé Pledging Love on the Great River. Il incarne le « boss de fin », l’adversaire ultime de Rom dans cette histoire mettant aux prises la querelle entre les habitants de deux villes proches, Gadowland et Daug. Leur discorde est fondée sur des évènements dénaturés … La vérité réside dans un acte de sabotage commis par Casmodon qui espérait ensuite manœuvrer intelligemment afin de s’approprier la source d’énergie qui réside dans la rivière séparant les deux cités belligérantes.

Casmodon n’incarnera plus jamais le « boss de fin » de tout le reste de la série animée, mais lui au moins, obtient ce privilège le temps d’un épisode, contrairement à ses quatre acolytes qui deviendront récurrents.

 

Le scenario est convenu mais plutôt efficace. L’introduction de Casmodon répond à des codes du western. Ses hommes de main et lui entrent dans un bar … Presque aussitôt après que sa silhouette inquiétante soit apparue à l’écran, Casmodon élimine un client qui juste avant, dans un réflexe causé par la peur, a eu le malheur de renverser son verre sur l’envahisseur.

Lors de sa rencontre plus tardive avec Rom, Casmodon le surclasse d’abord sans mal … Le combat s’équilibre quand Rom revêt l’armure robotique bleutée « Force du Bien » en version française, mais notre héros ne parvient pas à prendre l’avantage à cause de la lame laser que Casmodon peut faire apparaître. Puis l’envahisseur prend nettement le dessus en se transformant en véhicule volant futuriste … Rom revêt donc sa deuxième armure robotique, « Courageux », bloque la charge de Casmodon, l’électrise et le pulvérise ! Clap de fin pour « ce » Casmodon précis.

 

La vérité est ensuite rétablie grâce au personnage de Melodia qui a tissé une histoire d’amour avec Combat Buggy, un habitant de la cité voisine, justifiant ainsi le titre donné à ce onzième épisode de l’animé.

Casmodon est donc détruit à l’issue de cet épisode, mais il réapparaît par la suite en de multiples exemplaires jusqu’à la conclusion de la série animée … Ses apparitions suivantes, et ce, seulement à partir du vingtième épisode, The man from Gyandlar, relèvent de la figuration au sens archétypal de méchant récurrent. D’ailleurs, à de rares exceptions, Rom est capable de détruire facilement les exemplaires qui se dressent sur sa route, sans avoir à revêtir ses armures robotiques ! Leina en fait d’ailleurs de même dans le vingt-et-unième intitulé The heart of a protecting angel, et ce en sautant du haut d’un immeuble ! Rod Drill en sectionne un représentant dans le vingt-deuxième épisode intitulé Rockgiran vs Rockdon, etc … La présence de Casmodon se fonde donc dans une forme d’anonymat … Je n’ai d’ailleurs retenu qu’une seule fois son nom japonais, Casmodon, prononcé par Diondra dans le trente-quatrième épisode titré Baikanfu disappears in space, à l’instar de son comparse Falgos

Les quatre autres Envahisseurs ennemis ne brillent d’ailleurs guère, si ce n’est au détour de quelques fulgurances. Je peux citer cette séquence du trentième épisode intitulé Fire ! Big Blazer Cannon, dans laquelle un exemplaire de Baldas obéit aux ordres de Garudi en éjectant ses pinces à l’extrémité desquelles des filins métalliques sont rattachées ; les mauvais Rock Lords qui les accompagnent peuvent alors s’en servir littéralement comme rail pour atteindre un objectif !

Au trente-quatrième épisode titré Baikanfu Disappears in Space, un Baldas se sert admirablement de sa scie dorsale pour découper une aile de Big Shuttle qui revient vers Cronos. Au quarante-deuxième épisode, titré Baikanfu – Cry of anger, alors que la bataille finale bat son plein, l’épisode propose la meilleure séquence d’un modèle Gildis. Ce dernier lance un défi à Blue Jet : Il lui propose un combat loyal à savoir l’opposition entre la lame de Blue Jet et ses pinces de Gildis ! Le Gildis se transforme en véhicule, les deux adversaires s’entrechoquent. La réalisation propose un plan sur une partie du bras droit de Blue Jet qui chute après avoir été sectionné, mais au plan suivant, le corps du Gildis se divise en deux parties ! Un bref affrontement qui peut (une nouvelle fois, cf. : article publié le 29 mars) rappeler le premier combat de Shin contre Ken ans l’œuvre Hokuo no Ken ! Blue Jet lance: « Tu n’étais pas mauvais comme combattant ! ». Une défaite pour Gildis, mais le coup qu’il ait parvenu à porter à Blue Jet conforte les paroles de respect prononcées par ce dernier.

Les autres séquences que j’ai pu garder en mémoire sont surtout marquantes pour la diversité des mises à mort des Devil Invaders : Un Baldas brûlé vif en entrant en contact avec le sable brulant du désert visité dans le vingt-quatrième épisode titré Gather all Machine Robo, un Casmodon liquéfié par la rivière acide qui coule dans ce même épisode. Toujours dans cet épisode, un Zarios projeté d’un coup de pied lancé par Rom, est achevé en ayant la tête pulvérisée … Plus tard, au trente-cinquième épisode titré The Secret of the Jewel People, un modèle Gildis est le premier à entrer dans une caverne qui fourmille de pièges. Il est attaqué par une liane tentaculaire qui ronge l’acier, il a le réflexe de la détruire avant d’être décomposé par l’attaque simultanée de plusieurs lianes. Etc…

Pulvérisation, découpage, liquéfaction, … Voici le lot subi par les Envahisseurs ennemis qui apparaissent dans la deuxième moitié de l’animé.

Mais peu importe car la vérité est révélée par Garudi dans le quarante-deuxième épisode titré Baikanfu – Cry of Anger ! alors que dans cette dernière ligne droite, les Envahisseurs ennemis incarnent la défense avancée du vaisseau de Gades qui s’est posé sur Cronos et qui doit faire face à la contre-offensive menée par les Gobots. L’ambiance est apocalyptique car les désastres naturels (secousses sismiques, averses de grêles démesurées, orages tonitruants, …) se poursuivent sur l’étoile Cronos. C’est dans cet épisode que l’on donc assiste à la reconstruction des Envahisseurs ennemis détruits : Les morceaux éparsent, têtes, troncs, bras ou jambes sectionnés, circulent sur un tapis roulant, tombent dans un bain de lave, et à partir de ces morceaux, de nouveaux Envahisseurs ennemis sont créés qui reprennent le tapis roulant en sens inverse ! Garudi lance à Rom : « Peu importe combien de ces soldats vous détruirez, ils continueront à être ressuscités » ! Une excellente séquence qui démontre de quelle façon Gades renouvelle ses légions d’envahisseurs ! Cette révélation finale ne manque pas de saveur. Vaincre les Envahisseurs ennemis semble relever du mythe de Sisyphe ou de l’Hydre de Lerne puisque chacun d’entre eux après avoir été détruit réapparaît inéluctablement grâce à la technologie dont est équipée le vaisseau de Gades

 

Plus tragique, plus brutale, plus feuilletonesque, techniquement et musicalement plus aboutie, … pour diverses raisons, l’animation japonaise est souvent mieux considérée que l’animation américaine par notre génération d’amateur de pop culture.

Pour autant, de mon point de vue, et si je reviens précisément au personnage de Casmodon, tant le character design que la scénarisation autour du personnage dans l’animé La Revanche des Gobots, ne rivalisent pas avec sa première apparition dans le dessin animé du studio Hanna Barbera, Le défi des Gobots. Question de sensibilité toute personnelle.

Le robot transformable Casmodon commercialisé par Bandaï ou Tonka bénéficie d’une inspiration horrifique digne de Giger. Si l’horreur cosmique a rayonné grâce à la plume de Lovecraft, si elle a également été popularisée grâce à des comics comme Unknown Worlds of Science fiction, sur grand écran, un film a contribué à faire rayonner le genre, Alien réalisé par Ridley Scott.

Dans l’animé Le défi des Gobots, Casmodon est intronisé dans une séquence digne de ce chef d’œuvre du cinéma de science-fiction. Dans les dédales caverneux de la planète volcanique et toxique Antares 3, Leader One et Matt Hunter suivent un signal qui pourrait leur permettre de découvrir le Dernier Ingénieur, le créateur des Gobots. Mais dans les profondeurs enténébrées d’Antares 3, des cerbères monstrueux gardent les lieux … Casmodon est le premier d’entre eux à apparaître sous la forme d’yeux rouges lumineux dans le noir. Effet garanti ! Les surprises ne vont pas s’arrêter là pour Leader One et Matt Hunter … Contrairement à leurs espérances, ce n’est pas le Dernier Ingénieur qu’ils vont découvrir endormi sur Antares 3

 

En mettant inexorablement en scène les Envahisseurs ennemis comme des êtres pratiquement désincarnés, vides de nuance, l’animé La Revanche des Gobots les a le plus souvent réduit à l’état de figurants interchangeables, digne des Crushers dans X-Or ou des Foot Soldiers dans les Tortues Ninja, bien que leur niveau de dangerosité reste plus élevé que ces deux exemples. Finalement, seul l’épisode Pledging Love on the Great River se démarque dans toute la série animée.

Concernant les Rock Lords maléfiques, le traitement donné s’inscrit dans cette continuité …

La revanche des Gobots possède un attrait notable en matière de scénarisation autour de ces personnages : l’animé brouille les cartes. Non seulement comme indiqué précédemment, les noms des personnages sont modifiés par rapport aux jouets Bandaï que l’on a connus dans l’hexagone, mais en plus Slimestone par exemple apparaît en « bon » Rock Lord. Il est introduit comme protecteur de la Montagne du Démon dans l’épisode Knight of the Devil’s Mountain, Mask Rock (Mask Rock étant le nom octroyé à Marbles), et au contraire, un personnage comme Pulver Eyes est affilié aux mauvais Rock Lords (la méchanceté est imprimée sur son visage contrairement à son apparition dans le dessin animé Bleu, l’Enfant de la Terre). La modification de ces codes va même encore plus loin …

C’est le personnage de Devil Rock qui fait l’objet des lignes qui suivent. Dans l’animé, tous les Devil Rocks qui apparaissent se ressemblent. Ce n’est pas le cas du des Battle Rocks (je fais référence à Bolder, cf. : identité du Rock Lord renseignée sur les boîtes Bandaï distribuées en France) où l’on compte enfants, vieillards etc…

La première apparition d’un représentant des Devil Rocks se produit au vingtième épisode intitulé The man from Gyandlar.  L’être qui donne son titre à l’épisode est précisément le Devil Rock prénommé Clay.

J’ai toujours pensé que les designers de Bandaï avaient façonné un visage plutôt neutre pour Devil Rock (à l’instar de certains Gobots comme la moto « Cyclos » qui incarne l’ennemi central de l’animé du studio Hanna Barbera). Avec La Revanche des Gobots, les scénaristes jouent habilement de cette impression neutre en introduisant le personnage de Clay.

L’épisode The man from Gyandlar est savoureux. Il baigne dans une ambiance de non-dit, de secret caché. Qui a tort, qui a raison ? Qui est l’allié, qui est l’ennemi ?

Clay apparaît comme une victime de plantes carnivores absolument monstrueuses. En début d’épisode, le narrateur exprime que la planète Cronos compte plus de cinq-cents espèces de plantes rares, dont certaines très dangereuses : La confirmation survient brutalement quand l’une d’elle saisit au vol un modèle de Gobot Hydravion et l’engloutit !

Clay est jeté par d’autres Rock Lords dans une faille profonde au fond de laquelle poussent ces horribles plantes. Alors que le temps du Devil Rock semble compté car le piège d’une de ces plantes s’est refermé sur lui, il est rejoint par Leina soupçonnée d’être sa complice par les Rock Lords ayant jeté Clay au fond de la faille. Clay en vient à sectionner sa jambe pour que Leina connecte les câbles permettant de déclencher le réacteur intégré dans la jambe, lui permettant ainsi de quitter ces lieux mortifères! De retour avec des secours, Leina compte bien sauver Clay à son tour. L’opération s’avère risqué car même détruites, les plantes carnivores ont la possibilité de se reconstituer quasi instantanément. Mais Leina, en prenant un risque inconsidérable, parvient à réaliser l’exploit non sans l’aide de Blue Jet.

L’histoire oblique en direction de l’identité des Rock Lords qui ont jeté Clay en pâture aux plantes monstrueuses. Parmi eux, un représentant Battle Rock, menacé par des Envahisseurs ennemis ! Sauvé à son tour par Rom, le Battle Rock est conduit à l’hôpital où Clay reçoit des soins médicaux. Oubliée la restauration artisanale de la planche de bois vermoulue représentant Devil Rock (https://www.fulguropop.com/2023/01/02/projet-rock-lords-restauration-de-plv-iddh-partie-1/ ), ici, l’équipe soignante œuvre dans la chirurgie électronique de pointe ! Mais alors que Leina se rapproche de Clay, ce dernier lui avoue qu’il devait la sauver elle d’abord pour espérer être sauvé lui-même plus tard. Fourbe calcul ou gratitude sincère … La scène peut laisser planer le doute, pourtant rien de maléfique ne semble se dégager chez Clay. Mais le malaise devient plus palpable encore quand le Battle Rock hospitalisé le désigne comme un homme obéissant aux ordres de Gades.

La vérité est percée. Clay ne dément pas obéir aux ordres donnés par les Gyandlar, à savoir détruire les vestiges d’un ancien temple du peuple de pierre pour espérer y trouver les secrets de l’Hyribead. Mais Clay s’est pris d’une tendresse sincère pour Leina. Bien qu’il accepte de tuer trois « bons » Rock Lords, il s’interpose pour protéger Leina, provoquant l’ire de l’officier Gyandlar qui dirige la mission, un terrible représentant Geiger Rock, plus connu chez nous sous le nom de Tombstone.

Clay est frappé de plein fouet, il a le temps de s’excuser auprès de Leina, et pour la remercier d’avoir éveillé des sentiments nouveaux en lui, se sacrifie pour sauver Rom de l’officier Gyandlar qui a pris le dessus sur l’élève de Kiraï grâce à des illusions maléfiques. Clay décède dans une séquence digne du sacrifice de Piccolo pour sauver Son Gohan dans le premier arc de Dragon Ball Z. Jamais un autre mauvais Rock Lord ne fera l’objet d’un scénario aussi mémorable du reste de l’animé.

 

Et puis, cerise sur le gâteau, pour la première … et la dernière fois, un Rock Lord maléfique représente l’adversaire ultime de Rom dans cet épisode ! Il s’agit donc d’un Geiger Rock redoutable capable d’émettre des arcs électriques grâce à l’arme qu’il manie et de créer de multiples illusions de lui-même !

Ironie du sort, le Geiger Rock sera vaincu en étant projeté dans un champ de plantes carnivores ! Aucun Geiger Rock ne sera vaincu aussi difficilement par la suite !

Pour tous les fans des mauvais Rock Lords, s’il n’y a qu’un épisode à voir c’est bien celui-là. Le visage pensif, observateur de Clay qui apparaît dans le générique français est extrait de cet épisode … Dans aucun autre épisode, une telle expression de visage n’est associée à un Devil Rock !

Pourtant, une nouvelle fois, le téléspectateur est susceptible d’être interpellé par le manque de cohérence scénaristique au visionnage de l’animé … Dès l’épisode suivant intitulé The heart of a protecting angel, un Devil Rock réellement maléfique, détruit par Rom, se reconstitue spontanément … Si les Devil Rocks possèdent une telle capacité, pourquoi Clay ne s’en est pas servi ? Question sans réponse puisque plus tard, dans le même épisode, des exemplaires sont détruits par Blue Jet. Propriété notable visible dans le vingt-quatrième épisode intitulé Gather all Machine Robo, les mauvais Rock Lords peuvent surgir du sol à l’improviste, comme s’ils étaient intangibles, et susciter ainsi quelques sueurs froides chez leurs victimes. Cette capacité étonnante est réitérée dans le vingt-huitième épisode intitulé 10 Seconds Before the Explosion : Run Tough Trailer ! Cette fois, les mauvais Rock Lords disparaissent dans le sol pour attaquer plus sournoisement Rom et Rod Drill!

Par ailleurs, contrairement aux Envahisseurs ennemis qui sont liquéfiés par la rivière acide dans laquelle ils chutent, les Rock Lords changés en pierre flottent à la surface sans être rongés le moins du monde!! De véritables pierres ponce.

Dans le trentième épisode (qui incorpore un traitement assez cartoonesque des mauvais Rock Lords, particulièrement Double Rock alias Sticks’n’Stones!) titré Fire! Big Blazer cannon!, l’on découvre une autre propriété des Devil Rocks, source de stimulation pour tout enfant ayant un Devil Rock estampillé Bandaï pour jouer à son domicile: L’on y voit un exemplaire soulever le Gobot Tough Trailer, avant d’émettre un puissant rayon de chaleur par ses épaules qui fait fondre les roues du véhicule ! Ce dernier obtiendra sa revanche dès l’épisode suivant puisque sous l’emprise maléfique de l’épée démoniaque de la Méduse, la personnalité de Tough Trailer change. Il devient vindicatif et décapite le Double-Rock face à lui, puis sectionne en deux le Devil Rock en continuant à s’acharner sur son cadavre!

Les Rock Lords sont donc très présents dans l’animé. Les apparitions de Bloody Rock (Brimstone), Amazon Rock (Tombstone) ou Sand Rock (Pulver Eyes) sont certes plus tardives, mais difficile d’être passé à côté de ces êtres lithiques pour qui a suivi l’animé La Revanche des Gobots dans l’émission Salut les P’tits Loups qui incarne une forme d’âge d’or des émissions jeunesse. Sans compter qu’ils sont mentionnés dans le générique de l’animé :

Gobots, on n’a jamais peur de rien

Pour la revanche

Prêt à l’assaut

Gobots, avec les vaillants Rock-Lords

Nous sauverons

Tous les terriens

Viens voyager

Dans le système solaire

Pour découvrir

La clef du mystère

Gobots, dans nos armures de fer

Près des Rock-Lords

Au corps de pierre

Gobots, nous sommes les gardiens du ciel

Les justiciers De l’Univers

Gobots !!

Personnellement, j’ai obtenu mes jouets Rock Lords à l’été 1987, c’est à dire dans la continuité de la première diffusion de La Revanche des Gobots en France. Des jouets robustes à mes yeux, qui supportaient très bien les multiples transformations que je leur ai fait subir. Parmi les exemplaires qui m’ont été offerts, j’avais alors 9 ans, une « Pierre Précieuse ». Ce sera l’occasion d’un dernier article d’évoquer l’un des trois représentants.

En guise de conclusion, une page extraite des archives de ma compagne,  Nathalie NhtPirate, le numéro n°202 de la Revue du Jouet (janvier-février 1987).

Une petite erreur notable : L’article fait référence aux 52 « nouveaux épisodes » du Défi des Gobots. Il s’agit bien sûr de l’animé La Revanche des Gobots.

A bientôt.

Libre Antenne

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