C’est mercredi après-midi, il est temps de poser les cartables, d’ouvrir les coffres à jouets et de sortir nos petits trésors de plastique. Noël approche à grands pas et même si nous pressentons que ces fêtes de fin d’année ne seront peut-être pas comme les précédentes en raison des restrictions sanitaires, il faut, autant que possible, préserver la magie de cette période.
Aussi, et selon nos vielles photos mettant en scène les cadeaux sous le sapin, je vous propose aujourd’hui un medley de jouets vintage à travers une petite sélection que j’ai réalisé. L’idée sera de redécouvrir via un cliché de groupe différentes références qui ont bercé notre jeunesse.
Exit la technique, les samples et autres documents conceptuels. Place aux souvenirs et au plaisir de parler simplement de nos jouets d’enfance favoris. Bonne lecture à tous.
Les jouets des années 80 m’ont marqué au fer rouge et je dois reconnaître que les action figures – ou personnages articulés – étaient surreprésentées dans mes environnements de jeu. J’ai toujours pensé que la décennie 80 a été le véritable âge d’or des « figurines d’action ». Les formats/proportions, les thématiques, les design ou encore les accessoirisations ont bénéficié d’une hétérogénéité comme d’une originalité réellement remarquables.
Il y en avait clairement pour tous les goûts, pour tous les budgets. Les articulations étaient devenues le fer de lance de la jouabilité avec à la clef de nombreuses configurations d’action possibles et par conséquent des scénarii infiniment alimentés. Selon cette sensibilité, j’ai sélectionné trois action figures à l’état de loose dans mes vitrines. D’abord le Marshal BraveStarr, incarnation futuriste à la sauce Filmation/Mattel d’un shérif évoluant dans un western sacralisé par la quête du Kérium.
Ensuite en examinant les photos, vous identifierez Raygoth de la licence Power Lords. Une déclinaison extra-atmosphérique d’exception imaginée par l’artiste Wayne Barlowe. Raygoth figure dans mon top 5 des guerriers extra-terrestres et je l’ai découvert durant mon enfance presque par hasard. La sensation de malaise que j’avais alors ressenti est véritablement inextinguible.
Enfin Skulk de la gamme Sectaurs devait absolument figurer dans cette sélection vintage, pour deux raisons majeures d’ailleurs. D’abord par ce qu’on ne parle que trop peu souvent de ces guerriers insectoïdes aux qualités pourtant bien réelles. Mais surtout parce que Skulk est mon Sectaurs favori depuis l’enfance. Il est une synthèse de ce que j’apprécie fondamentalement : les insectes ainsi que les représentations humanoïdes cauchemardesques.
Célébrer l’action figure ne va pas sans la mise à l’honneur d’un incontournable format de conditionnement, celui du blister. J’ai donc sélectionné trois cartes appartenant à la fin des années 80 et au tout début de la décennie 90. D’abord celle d’Arzon, ambassadeur de la gamme Visionaries le temps d’un cliché. Voilà une licence dont les packagings sont au moins aussi fascinants que les jouets eux-mêmes. 1987 rayonnera d’une lueur magique.
Ensuite le blister du Soldat Foot est indissociable en France de l’année 1990, date à laquelle les jouets Tortues Ninja ont littéralement bousculé les magasins Hexagonaux. Cette vague verte flashy annoncera avec brio le fun et l’esprit coloré de la décennie 90.
Enfin il m’était impossible de ne pas évoquer une carte de la gamme G.I.Joe, nos héros sans frontières préférés. J’ai opté pour le terrible Alligator, le dresseur de reptiles appartenant à l’organisation Cobra. Voilà un personnage qui a marqué mon enfance, à la fois de part son design inquiétant et brutal mais également vis-à-vis d’anecdotes de jeu intimement liées à l’année 1989.
Pour terminer, et afin de maintenir une certaine équité, trois boites scellées sont venues apporter leur contribution à ce medley vintage. J’utilise le terme globalisant « boites » mais l’une d’entre-elles affiche pourtant un design « hybride » pas si éloigné des blisters.
C’est bien sûr la boite fenêtre de Slimestone, le Rock Lord sublimé par un chrome miroitant. Ce seigneur de la roche a vécu mille et une aventures à mes côtés durant mon enfance pour finir abandonné sur la toiture de la maison. Une bataille trop intense est certainement à l’origine de cet atterrissage pour le moins impromptu. Je n’ai récupéré mon Slimestone sur le toit que bien des années après cet épisode de haute voltige.
Ceci dit, si j’avais eu un Cobra Ferrailleur taille réelle, j’aurais pu atteindre mon Rock Lord avec moins de difficultés. Voilà un véhicule de la gamme G.I.Joe qui est indissociable de mon huitième ou neuvième anniversaire, qui m’avait été promis maladroitement, et que je n’ai finalement jamais eu. Comme il n’est jamais trop tard pour bien faire, j’ai pu récupérer l’année dernière, via la découverte d’un ancien stock d’invendus, plusieurs conditionnements scellés de ce mythique Cobra Ferrailleur.
Enfin il ne faut pas oublier nos chères boites des années 90. Le Jet-Ski Foot de la gamme Tortues Ninja en sera le digne représentant à travers un superbe packaging dont le large artwork du front box traduit avec esthétisme toute l’atmosphère insalubre des égouts. Un véhicule déluré que j’ai eu la chance de connaître durant mon enfance et qui a fini désossé dans mon coffre à jouets.
Il est temps de refermer notre petite parenthèse récréative du mercredi après-midi. Nos jouets des années 80 et 90 sont véritablement magiques. Il existe tellement de manières d’évoquer ces déclinaisons de plastique qui sont inéluctablement associées à des souvenirs, à des moments de vie inoubliables.
J’espère que vous avez passé un agréable moment en parcourant ce nouveau medley vintage. Je vous donne rendez-vous samedi afin de découvrir ensemble deux documents inédits et exceptionnels en lien avec une gamme de jouets des années 80. Merci à tous pour vos lectures.
- Calendrier de l’avent – Jour 15 : Palais du Pouvoir (Mattel 1986) - 15 décembre 2023
- Calendrier de l’avent 2023 – Jour 12 : Robo Machines (Bandai 1993) - 12 décembre 2023
- Calendrier de l’avent 2023 – Jour 10 : Le Rocher de la Peur (1986) - 10 décembre 2023
Quel plaisir pour les yeux, Nicko !
Merci beaucoup Ju 😀
Le plaisir est véritablement le maître-mot de mon engagement dans le magazine.
Je confirme.
Bel assortiment !
😉
Merci beaucoup Benjamin 😉
J’avais plus de la moitié de ces jouets. Incroyable on a vraiment des liens culturels identiques et les partager le mercredi aprem c’est génial. Avec un bon Banania et un Yes c’est parfait.
Pour faire le lien avec l’article sur « Les bourreaux de la culture« , il n’est peut-être pas très approprié de citer une marque telle que Banania …
Humour tout çà, pardon aux familles … désolé.
Ils ont changé le design d’ailleurs…
Et oui mon Aurel, certaines références vintage constituent un patrimoine commun tellement fédérateur autant d’années après ! The power of vintage toys !
J’en appelle à prendre les armes tranchantes au nom du front de libération des jouets et figurines libres \o/
Ouais ! Fury, président !
Après avoir lu cet article, je ressors mes tartelettes DIEGO !
Encore de belles boites et blisters déjà vus mais on ne s’en lasse pas !
Merci Seb pour ton message et ta présence ! 😀
Je crois que je n’avais jamais mis en scène le loose du Marshal BraveStarr ainsi que la boite scellée du Jet-Ski Foot, je ne sais plus. J’essaye en fait de conserver la surprise concernant les autres jouets que je souhaite mettre à l’honneur dans le magazine. J’ai justement en préparation un dossier sur le Marshal BraveStarr ainsi qu’un second qui abordera la gamme Captain Power et les soldats du futur. J’ai aussi en tête de revenir sur les Cache Démons S.O.S Fantômes de Kenner ainsi que sur un véhicule de la gamme Tortues Ninja fraîchement acquis et provenant d’un ancien stock de magasin. Par ailleurs ce samedi sera publié un dossier bien spécifique à propos des aigles d’argent. Tout un programme !
SilverHawks ou Sky Patrol, je vais suivre !
Tu chauffes Seb ! Lol 😉
Bonjour Nicko 🙂
Grosse émotion en lisant ces lignes..pour moi aussi les années 80 resteront vraiment l’âge d’or des jouets ( Et aussi de la musique,cinéma,dessin animé perso ).
Il y’aurait tellement à dire,surtout en ce mois de décembre qui ramène forcément le souvenir des magnifiques rayons jouets dans les magasins,les vitrines des boutiques et bien sûr Noël.
Je suis nés en 76 et je me rend compte que j’ai eu beaucoup de chance de connaitre tout ça..même si ça me rend un peu triste par moment de me dire que c’est si loin et que maintenant c’est plus pareil,ça manque énormément.
Quand on y pense,c’était vraiment incroyable d’avoir eu tout ça et à quel point dans les années 80 on en avait plein les yeux.
Chaque année,des gammes de jouets magnifiques,et coté imagination c’est pas ce qui manquait 🙂
Merci pour ce beau moment de lecture et de photos Nicko,ça plaisir et on en a besoin en ce moment 🙂
Mille excuses Ludo, je viens de tomber par hasard sur ce message que tu m’as laissé et auquel je n’ai pas répondu !
Je rejoins pleinement ta remarque, nous avons eu beaucoup de chance de connaître une enfance au cœur des années 80. Une jeunesse très insouciante avec à la clef de nombreuses sources concernant l’imaginaire, c’est bien vrai. En élargissant la réflexion, je crois que le maître-mot est possiblement l’équilibre. Le trop comme le manque causent fatalement du tort. Nôtre époque actuelle est très certainement marquée par des excès de natures diverses là où, peut-être, les environnements de nos enfances étaient plus raisonnables. Ceci dit, je m’emploie à penser contre moi-même car il y a nécessairement des points de vues en lien avec des temporalités différentes et que nos visions d’aujourd’hui ne sont pas celles d’hier. Dans tous les cas et à titre personnel, mon imaginaire était très stimulé durant mon enfance, à travers notamment une véritable connexion au réel. Jouer avec des action figures ou des véhicules était l’occasion de passer du temps avec des camarades, de construire des forteresses avec ce que nous avions sous la main ou encore d’imaginer des scénarii plus stimulants les uns que les autres. Les jouets devenaient les acteurs que nous, jeunes réalisateurs, mettions en scène. Et je te rejoins une ultime fois Ludo, les gammes de jouets des années 80, comme 90 d’ailleurs, étaient si nombreuses, si hétérogènes, qu’un véritable infini se proposait à nous. Ce n’était pas rien 🙂