Aujourd’hui je vous propose un exercice que je pratique souvent dans ma manière d’appréhender le jouet vintage, celui de l’analyse. Plus qu’une dissection/traduction, c’est une vision qui me fait redécouvrir au quotidien nos déclinaisons de plastique favorites. Selon une méthodologie très personnelle, la symétrie ou encore l’interprétation de documents conceptuels constituent autant de voies qui nourrissent l’analyse.
J’ai choisi dans cette production vintage d’aborder l’action figure de Casey Jones, le justicier nocturne appartenant à la licence Tortues Ninja. L’idée ne sera pas de réaliser un focus exhaustif sur le personnage mais de le confronter, à travers les étapes conceptuelles de sa déclinaison en action figure Playmates Toys, avec une autre licence des années 80. Bonne lecture à tous.
1988 : le succès commercial des Cache Démons
Mon point de départ sera 1988 et la gamme de jouets S.O.S Fantômes ou The Real Ghostbusters aux Etats-Unis. La firme Kenner s’est parfaitement implantée sur le marché de l’action figures avec ses chasseurs d’entités ectoplasmiques et ce dès la fin de l’année 1986.
Succès oblige, plusieurs séries d’action figures vont se succéder et certaines s’inscriront à jamais au Panthéon des jouets S.O.S Fantômes. Parmi celles-ci, il faut absolument citer la mouture des Cache Démons (Haunted Humans en V.O), ces citoyens de la vie civile qui renferment des créatures aussi délurées qu’horrifiques. Nous gardons tous en mémoire la grand-mère Mamy Beurk (Granny Gross en V.O) ou encore l’employé des ordures Poubel-Frousse (Terror Trash en V.O).
D’un point de vue plus technique, les cartes S.O.S Fantômes des Cache Démons connaitront plusieurs variantes, notamment en ce qui concerne les tonalités de violet utilisées. Je reviendrai sur ce point dans un futur dossier. Une seconde particularité est à souligner, spécifiquement pour les éditions Fr/Nl : l’absence du logo C.E. sur les tous premiers tirages des blisters Cache Démons. Ces « first shots » ont en fait été produits juste avant la normalisation sécuritaire européenne de mai 1988. Ils sont moins courants que les cartes arborant le logo C.E.
Je souhaite aujourd’hui attirer votre attention sur l’action figure d’Armoire-à-Glace, le joueur de football américain. Le design du personnage, baptisé Tombstone Tackle aux U.S, est superbe. Ce « sportif hanté » cache dans son buste imposant une horrible créature prête à dévorer n’importe quel opposant.
Ci-dessous la carte « first shot » Fr/Nl d’Armoire-à-Glace que nous avons connu en France dès la mise en rayons de la série Cache Démons. La distribution a commencé autour de mai 1988, quasiment à la même période qu’aux Etats-Unis.
Casey Jones, du papier aux écrans
Quelques mots très succincts concernant le personnage de Casey Jones afin d’établir une temporalité. Le justicier de la nuit apparaitra pour la première fois en 1985 dans Raphael : Teenage Mutant Ninja Turtle, un comic (micro series) sous licence Mirage Studios et spécifiquement centré sur la tortue au bandeau rouge. Sous-titré « Me, Myself and I », ce support papier mettra en scène notre justicier nocturne, notamment à travers sa rencontre avec Raphael.
Créé dans les grandes lignes par Kevin Eastman (Peter Laird apportera quelques idées), Casey Jones est né d’une volonté parodique à l’instar de l’œuvre Teenage Mutant Ninja Turtles/Tortues Ninja. L’inspiration provenant de personnages comme Batman ou encore Daredevil a constitué une base. A ceci près que la notion de « tragédie fondatrice » a été gommée (contrairement à la version des comics IDW des années 2010). Casey Jones, selon une interview de Kevin Eastman, aurait très bien pu découvrir sa vocation de justicier en regardant des séries d’action à la télévision.
Le design de Casey Jones visible dans le comic « Me, Myself and I » est celui que l’on connait avec ses attributs désormais célèbres : un masque de hockey et des accessoires de sport (notamment deux battes de baseball, un club et un sac de golf ou encore une crosse de hockey). Le justicier de la nuit a bien les cheveux longs noirs, un sweat moulant aux manches coupées et ce qui semble être un bas de survêtement.
Plusieurs déclinaisons de Casey Jones vont faire suite au support papier. La toute fin de l’année 1987 aux Etats-Unis sera le point de départ de l’aventure animée avec une première introduction sous forme de mini-série. Ce sera 1988 qui résonnera comme l’année de diffusion du support animé Teenage Mutant Ninja Turtles.
Casey Jones apparaitra dans très peu d’épisodes et sous un profil différent de celui des premiers comics Mirage Studios. Le lien spécifique avec Raphael n’est pas établi et notre justicier de la nuit semble souffrir d’une certaine instabilité psychologique. Pour rappel, nous découvrirons la série animée Tortues Ninja – Les Chevaliers d’Ecaille en France dès 1989 sur Canal +. L’année 1990 sera plus significative en termes de diffusion avec une programmation sur FR3 puis Antenne 2, des chaines populaires.
Enfin impossible de ne pas citer la transposition de Casey Jones dans les œuvres cinématographiques Tortues Ninja de 1990 et 1993, qui correspondent au premier ainsi qu’au troisième film. Le rôle est assuré par l’acteur Elias Koteas.
Casey Jones Playmates Toys : conceptualisation, influence et inspiration
Les deux parties introductives précédentes constituent une mise en situation qui permet d’arriver au cœur du sujet concernant cette production. Je m’intéresse depuis très longtemps aux périodes conceptuelles à propos des jouets appartenant à la décennie 80. Au fil du temps, j’ai accumulé plusieurs documents qui illustrent les coulisses, les idées fondatrices des action figures et autres véhicules que nous avons connu durant l’enfance.
En préambule, je soulignais une méthodologie qui inclut la confrontation, la mise en perspective afin d’avoir plusieurs grilles de lecture concernant certains documents conceptuels. Alors il faut rester prudent, la surinterprétation est un risque majeur et le conditionnel reste nécessaire. Pour autant, certains détails sont parfois troublants et ils prêtent clairement à la réflexion, à l’acceptation du doute.
Parmi les artistes qui ont contribué à la création des jouets Tortues Ninja, il faut citer Errol McCarthy. Cet illustrateur de génie est très connu pour son travail sur la gamme vintage des Maîtres de l’Univers. Ses licensing kits ou ses mises en scène sur certains cardbacks MOTU sont incontournables. Errol McCarthy a travaillé pour d’autres licences comme Star Wars, Big Jim ou encore celle des Tortues Ninja.
J’ai à disposition deux concept arts qui représentent les prémices d’une action figure, celle de Casey Jones. Réalisées par Errol McCarthy, les illustrations sont très intéressantes. Pour rappel, Casey Jones a été commercialisé aux Etats-Unis en 1989 dans la seconde série de jouets Tortues Ninja. Sa conceptualisation a très probablement été initiée dès 1988, peut-être au tout début de l’année 1989.
Je vous joins ci-dessous un premier concept art de Casey Jones. Plusieurs éléments indissociables du justicier nocturne ressortent comme le sac de golf, les accessoires de sport ou encore le masque de hockey pensé pour être amovible. Un des prototypes Playmates Toys de Casey Jones avait d’ailleurs deux têtes, dont une sans masque.
Un surcoût en termes de production explique probablement l’abandon de cette idée. On notera par ailleurs des accessoires de sport annexes jamais produits et qui n’apparaissent pas sur la première version comic (1985) de Casey Jones : un gant de boxe, un ballon (explosif) et un casque de football américain ou encore une boule de bowling. On notera les cheveux bien plus courts que la première déclinaison comic de Casey Jones.
Le second concept art de Casey Jones que je souhaite partager avec vous est antérieur au précédent. Cette illustration « early » de l’action figure relative au justicier de la nuit n’a jamais cessé de m’interpeller. Examinez la masse corporelle importante du personnage, sa tenue de footballeur américain et surtout le chiffre « zéro » sur le buste. Le design très angulaire du « 0 » avec ses coins tronqués n’est pas totalement anecdotique.
En confrontant tous ces points, je ne peux m’empêcher de faire le lien avec Armoire-à-Glace/Tombstone Tackle de la gamme S.O.S Fantômes/The Real Ghostbusters. Surtout lorsqu’on met en perspective les temporalités : 1988 est l’année de commercialisation concernant l’action figure d’Armoire-à-Glace/Tombstone Tackle. 1988/89 correspond à la période conceptuelle de Casey Jones Playmates Toys.
Alors je n’avance aucune thèse précise, je relève simplement des éléments troublants qui prêtent à la réflexion. J’avais d’ailleurs déjà abordé les thèmes de l’influence et de l’inspiration dans le dossier Les Maitres de l’Univers, une référence matricielle.
En dernière instance, je souhaiterais souligner que le design « early » de l’action figure relative à Casey Jones est très éloigné de la toute première version comic Mirage Studios (1985). Si on se réfère aux annotations manuscrites du concept art ci-dessous, on relèvera l’inscription « Go back to comic ». Plusieurs interprétations sont possibles mais je perçois cette mention comme une remarque provenant de la direction artistique dans le but d’orienter les concept arts suivants.
Epilogue
Le terme « analyse » peut avoir une connotation pompeuse. Je me sens bien éloigné de toute volonté pédante ou savante. Mais « penser » les jouets ne se limite pas à la nostalgie ou au référencement.
L’analyse est un exercice qui se subdivise en plusieurs strates pour appréhender un sujet. La symétrie/confrontation, l’étude de style ou encore les périodes conceptuelles constituent autant de souches différentes qui génèrent des grilles de lecture plurielles, parfois inédites.
De nouveau, le travail que j’ai partagé avec vous requiert de la prudence : l’hypothèse, la suggestion ou le conditionnel demeurent nécessaires. L’affirmation « sauvage », sans preuves factuelles, ou la surinterprétation forment des écueils à éviter.
J’ai réalisé beaucoup d’autres travaux similaires à l’analyse d’aujourd’hui. Je les publierai peut-être un jour même si j’ai conscience de leur marginalité. Pourtant je mets un point d’honneur à parler « jouet » avec une volonté farouche de compréhension, de décryptage, afin de renouveler le plus souvent possible l’intérêt que l’on porte à nos déclinaisons de plastique vintages. Merci à tous pour vos lectures. Cette production est spécialement dédiée à Geoffrey et Léo.
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Merci pour cette analyse qui n’a rien de pompeuse!!! Bien au contraire, je trouve cet article foncièrement réfléchi et toujours aussi intéressant… On en apprend des choses sur FulguroPop!! Ce qui me choque le plus, outre le physique à la Schwarzy, ce sont les visages proposés sur les concept arts de Casey (merci de nous permettre de visualiser de tels documents!)… Très éloignés du souvenir que j’ai du personnage (comics ou dessin-animé)… On se rapproche plus du faciès du tueur d’un certain Vendredi (masque de hockey oblige!)… Je trouve également des similitudes entre ce personnage et le Sportsmaster (le super vilain DC utilisant des armes de style sportive)… Les auteurs des Tortues s’en sont peut-être inspiré?
Merci infiniment Deathmask pour ce message encourageant ! 😀
Il est toujours délicat et risqué de désigner une influence ou une inspiration concernant le travail d’un artiste. C’est pour cela que dans ma modeste production j’ai bien précisé à deux reprises que le conditionnel et l’hypothèse sont clairement nécessaires. J’aime plutôt dire que mes analyses sont parfois de simples invitations à la réflexion mais aussi une manière de redécouvrir nos jouets d’enfance. Pour reprendre un mot de Julien, notre rédacteur en chef, il y a un « environnement » à toute création. Il est toujours intéressant de diagnostiquer celui-ci afin d’y voir de possibles influences/inspirations.
Je ne peux donc rien affirmer concernant la conceptualisation de Casey Jones mais le second concept art reste vraiment intriguant. De manière plus générale, Casey Jones inspire certaines œuvres et personnages. Tu as suggéré Vendredi 13 ou encore le Sportmaster DC. On aurait pu également évoquer Sinok des Goonies pour la partie conceptuelle. En étant plus terre à terre, je reste sur la référence Armoire-à-Glace qui revient inéluctablement lorsque j’examine le second concept art de cette analyse.
Salut Nicko et bravo pour cet excellent travail de recherches.
Le design du deuxième concept art que tu présentes est troublant tant il est éloigné du perso original. Je ne suis pas en mesure d’identifier l’auteur des annotations (EMcC ou un DA ?), mais celle invitant à se reporter aux comics me semble indiquer qu’effectivement le design ne colle pas avec la licence. Cela me conduit à poser une question relative à la chronologie des jouets et du dessin animé. Je croyais que Playmates se serait basé sur ce dernier média plutôt que sur les comics pour développer des jouets. Mais c’est peut-être dû au fait que Casey n’apparaît pas trop dans le DA et que le control art pour son personnage n’ait pas été dispo chez Playmates ?
Ceci dit, je ne suis pas sûr que l’argument relatif à la forme du 0 sur le maillot de foot soit probant. En effet, la plupart des maillots de football américain ont ce style de numérotation assez anguleux.
Merci Ju pour ton retour ! 😀
L’auteur des annotations est Errol MacCarthy, je peux te le certifier. J’ai beaucoup de concept arts de l’artiste, pour d’autres gammes d’ailleurs, et l’écriture est la sienne. L’annotation est une remarque probablement émise par la direction artistique. C’est ma thèse en tout cas.
Les premières traces conceptuelles des jouets Tortues Ninja que j’ai à disposition date du milieu d’année 1987. On peut partir de l’idée qu’il y a eu un relatif parallèle entre la conceptualisation des jouets et la création du D.A. On sait aujourd’hui que l’univers des premiers comics était trop sombre pour être porté tel quel à l’écran. Celui-ci a été édulcoré pour mieux correspondre à la cible : des jeunes enfants. Et comme tu le soulignes, Casey Jones apparait vraiment très peu dans la série animée de 1987. Il me semble avoir lu qu’il figure dans seulement 5 épisodes, mais je n’en suis pas certain, à vérifier.
Donc la source créatrice principale a très certainement été le/les premiers comics Mirage où Casey Jones apparait. La mention « Go back to comic » va dans ce sens et illustre le fait que MacCarthy n’avait pas grand chose à disposition, au départ en tout cas, en lien avec le D.A. pour conceptualiser l’action figure. Ca explique possiblement le design vraiment éloigné du personnage définitif (Cf. second concept art). Le premier concept art que j’illustre est déjà plus significatif, surtout si on imagine le masque porté par le personnage représenté.
Je rejoins totalement ta remarque Ju. La plupart des maillots de football américain ont des chiffres aux coins tronqués. J’avais bien pris le temps d’en visualiser sur google images. Je ne voulais pas souligner les coins coupés du « 0 » comme quelque chose d’exceptionnel, je me suis certainement mal exprimé. Ma volonté était de faire un lien plus minutieux avec Armoire-à-Glace. Comme quoi je dois encore revoir mes formulations et ma syntaxe. Tu as 100% raison en tout cas.
C’est super intéressant comme sujet et les échanges que tu as en ce moment avec Francis illustrent bien la complexité du phénomène créatif et du dialogue entre le fabricant de jouets et les équipes créatives du DA.
Bravo à vous deux !
Merci Ju ! Encore une fois « Francis » (c’est ce coquin de Jouck lol) a beaucoup travaillé sur la gamme TMNT vintage et nous avons eu de nombreuses occasions d’en discuter. Aujourd’hui il est à la « retraite » mais c’est toujours un plaisir d’échanger avec lui sur les jouets.
Je rejoins totalement ta remarque, il y a parfois un vrai rapport de force entre la direction artistique d’une œuvre et le fabricant qui va décliner les jouets. La gamme BraveStarr est un bon exemple. Mattel sentait bien que Lou Scheimer jouait un dernier coup avec ses cowboys de l’espace. La firme a plus ou moins « orienté » l’apparence du Marshal en action figure. Exit la queue de cheval et la tenue initialement dorée. J’en avais parlé dans le dossier dédié à Fulminor si tu t’en souviens.
Oui absolument, mais pour les TMNT, le contexte me semble différent puisque les comics existaient avant le DA et les jouets.
Tout à fait. Le background des TMNT était déjà public lors de la conceptualisation des toys là où celui de BraveStarr était privé. Dans les deux cas, les firmes de jouets ont « orienté » la production des déclinaisons plastique.
D’après la source dont l’adresse est donnée ci-après, Casey n’a jamais montré son visage dans le dessin-animé original. Alors pourquoi s’évertuer à lui en donner un? Blaster est peut-être sur la bonne piste. Le concept art du jouet fut sans doute pensé bien en amont du design final qu’il présente dans le dessin-animé…
Info supplémentaire: la fameuse tête supplémentaire dont tu parles pour le premier prototype présentait une moitié de visage balafrée, peut-être pour insister sur son instabilité psychologique (un peu à la Harvey Dent) comme tu l’as indiqué dans ton article.
http://www.infinitehollywood.com/spotlight-on-tmnt-prototype-figures/
P.S : Sinok!! C’est flagrant!! Je n’y avais pas pensé!!! « Chocolaaaaaaaaaaaaaaat »!!!!!!!!!!
Merci pour ton intérêt Deathmask ! Ton message est très intéressant.
D’abord ton lien avec Harvey Dent est pertinent. La balafre au visage de Casey Jones fait, à mon avis, référence à son affrontement avec Hun qui est mentionné dans le premier volume des comics Mirage. On découvre que le combat blesse lourdement Casey Jones à la tête. Si on part du postulat que la direction artistique a orienté le design du jouet en fonction des comics Mirage, la tête alternative prend tout son sens.
Les apparitions dans l’animé sont souvent dues a des commandes de Playmates pour balancer en parallèle ses jouets sur le marché. D’ailleurs les « accessoires » cassaient bien les bonbons aux concepteurs des épisodes, à introduire des Retrocatapult, Knucklehead etc… Du coup ils les rendaient toujours défaillants à l’écran soit par le biais d’une invention ratée de Don ou des machines Foot foireuses se retournant contre eux.
Sans parler du père Wolf qui en faisait aussi un peu qu’à sa tête, comme pour le massacre de Ray Fillet…
La volonté d’introduire plus de mutants dans l’œuvre animée des Tortues Ninja de 87 était une idée de Wolf il me semble.
C’est plus Playmates qui cherchait à grossir la gamme avec des anthropomorphes vu le succès en tapant dans les comics et Archie comics, et du coup ils demandaient à Wolf de les introduire pour les promouvoir avec les résultats qu’on connait…
Merci pour cette précision !
Bien content qu’ils n’aient pas gardé les deux premiers designs… Bravo pour l’analyse super intéressante.
Merci Aurel pour ta lecture et ton retour favorable 😀
Le Vermandois apprécie beaucoup le croisement de ces 2 gammes emblématiques de la fin des années 80 ! Si ce n’est les meilleures…
Comme tu le dis, les 1ers tirages de la 2eme wave RGB sont forcément plus rares et encore plus sans sticker CE ajouté dans l’urgence suite à la loi (peut-être même directement par les employés dans les rayons pour certains…)
Comme pour beaucoup de personnages, la série animée TMNT a bien massacré le traitement de Casey. Ils avaient le don d’abrutir les gros bras, archétype du balèze sans cervelle (Slash si tu m’entends…). Le film de 90 a plus respecté le comic à travers une confrontation directe avec Raphaël.
Bravo pour ce papier, ça mérite un jour de paye…
La référence ça reste toi sur le sujet. Je n’ai fait que prolonger ce que tu aurais pu écrire, avec probablement davantage de compétences/connaissances que moi. L’essentiel au final est de continuer à faire vivre certaines licences avec dignité. J’insiste sur ce point, non pas que d’autres travaux seraient indignes, loin de là, mais la volonté de traduire des informations, de « parler jouets » à travers un prisme non-conventionnel est bien là, avec toujours cette idée de faire perdurer un certain intérêt autour de nos jouets d’enfance. Merci pour ce que tu as apporté à ce domaine. La suite, on l’écrira ensemble.
Abuses pas non plus sinon je vais te fesser avec une pelle !
Très bel article, richement illustré. Bravo Nicko pour ton travail d’analyse et de documentation !
Personnellement, je ne connaissais pas l’action figure de Casey Jones avant la lecture de cet article, n’étant pas familier de la licence Tortues Ninja de Bandai, ni du dessin animé.
Merci également de me faire découvrir le nom d’Errol McCarthy.
Autant d’éléments qui contribuent à enrichir ma culture du jouet.
Très intéressant le concept art de Casey Jones. Je trouve que le masque de hockey a un petit côté Iron Man 😛
(Sur l’illustration en tout cas. Car sur le jouet ça me fait un peu plus penser à Hannibal Lecter).
Et je trouve ça étonnant de porter 2 types de chaussures différentes (une running shoe et une football shoe).
Quant à la version jouet, je trouve les couleurs vraiment sympas. Les différents verts et le violet du pantalon se marient bien.
Il est vrai qu’on peut y trouver une certaine similitude avec l’Armoire-à-Glace de The Real Ghostbusters.
Bien vu Nicko 😉
Cheveux longs, batte de baseball, ambiance urbaine … je m’étais demandé si le personnage de Casey Jones pouvait avoir été influencé par les Baseball Furies du film Les Guerriers de la nuit: https://www.youtube.com/watch?v=XrEmF4SK3T4 (thème musical incroyable au passage 😉 ) mais je découvre que, potentiellement, il n’a rien à voir. J’aime bien ton approche Nicko. Ce n’est pas la mienne. Je ne m’imagine pas faire la démarche de regrouper des concepts arts de différentes gammes et de les comparer, mais ton analyse est pertinente!! Une belle manière de vivre le jouet!
Merci Pascal pour ta lecture et ton retour 🙂
Beaucoup d’artistes des années 80 œuvraient en freelance sur différentes gammes/licences. J’avais cité Mark Texeira dans une production qui avait bossé sur les projets Wheeled Warriors, Masters of the Universe et Power Lords. D’ailleurs j’ai récupéré une planche de « mini-comic » Sectaurs il y a quelques jours signée de sa main. Concernant Errol McCarthy, il précise dans une interview et selon l’idée précédente qu’il a commencé sa carrière en tant qu’illustrateur freelance. Les cas sont encore nombreux.
Tout ça pour dire que les concept arts renferment des éléments et des « signaux » qui sont intéressants à décrypter. C’est, comme tu le soulignes, une manière de faire vivre le jouet mais ce serait surtout dommage de laisser ce « potentiel graphique » de compréhension à l’abandon. De nouveau, le conditionnel et la prudence restent de rigueur. On peut souligner des porosités sans affirmer qu’un lien étroit et certains les unis.
Ceci dit, ma démarche première n’est pas forcement de mettre en perspective des concept arts de gammes différentes entre eux, non. Ma volonté est de les décrypter, d’y lire des choses en fonction des connaissances que j’ai accumulé (j’ai encore beaucoup à apprendre). Au final, j’essaie, je dis bien j’essaie, de « parler jouets » et de faire vivre ces derniers, de faire en sorte qu’on les redécouvre, peut-être plus techniquement. Je ne sais pas si ça suscite un réel intérêt de nos jours, j’espère que oui. Merci encore pour ton retour encourageant.