Les Jouets du Mercredi : S.O.S Fantômes Mamy Beurk (Kenner 1988)

 

Nous sommes mercredi, il est temps de poser les cartables et de profiter d’un après-midi sous le signe des jouets. Aujourd’hui j’ai choisi d’évoquer une licence incontournable des années 80 : S.O.S Fantômes. Les souvenirs relatifs aux chasseurs de spectres et autres entités ectoplasmiques hantent nos esprits de grands enfants. A titre personnel, l’œuvre créée par Dan Aykroyd et Harold Ramis a marqué de manière indélébile mon enfance.

La fascination et la peur s’entremêlaient lorsque j’ai découvert le premier film de 1984, probablement autour de 1987. Mais le coup de cœur fut immédiat, moi qui était fasciné par les monstres et les créatures fantastiques. A partir de 1986, Kenner va inonder le marché avec ses jouets estampillés S.O.S Fantômes. Impossible dès lors de passer à côté des action figures et des véhicules Ghostbusters.

1988 sera une année exceptionnelle. La série Grand Frisson nous offrira des chasseurs de fantômes dotés d’action features plus amusantes les unes que les autres. Le mythique Démon des Routes, la coccinelle jaune qui abrite une créature insectoïde, restera inoubliable. Mais le succès majeur, le plus populaire, sera celui des Cache Démons, les 6 humains avec des formes maléfiques alternatives particulièrement délurées.

 

 

Rien n’est a jeter dans la série des Cache Démons. Chaque personnage est remarquable et ce pour différentes raisons. Une action figure m’a cependant marqué, celle de Mamy Beurk. L’idée était réellement originale et singulière pour l’époque : une grand-mère renfermant dans son corps une horrible créature. Durant le milieu des années 80, la mode était plutôt aux héros bodybuildés, aux militaires suréquipés ou encore aux robots transformables ultra-technologiques.

Les toys designers de chez Kenner ont fait preuve d’une inspiration et d’une liberté assez impensables. Toute la folie et la dimension humoristique de l’œuvre S.O.S Fantômes sont cristallisées à travers Mamy Beurk. A ce propos, la scène introductive de la bibliothèque relative au premier film de 1984 suggérait déjà le concept de la vieille dame hantée.

Mon souvenir de jeunesse lorsque j’ai acquis Mamy Beurk est encore très net dans ma mémoire. C’était dans une grande surface, en l’occurrence l’enseigne Géant Casino. Lorsque j’ai apporté cette grand-mère démoniaque à l’école, il n’eut pas fallu très longtemps pour que la plupart de mes camarades se la procurent. J’ai d’ailleurs utilisé les mots « succès » et « populaire » dans le paragraphe précédent pour caractériser la série des Cache Démons. Ces termes ne sont vraiment pas galvaudés.

 

 

Le blister présenté dans cette production est une édition Fr/Nl commercialisée en France durant l’année 1988. Il est issu d’un ancien stock de magasin. Malgré les tirages titanesques indissociables des jouets Cache Démons, mon édition de Mamy Beurk reste particulière : le logo C.E. n’apparaît pas sur la carte.

La grande majorité des blisters Fr/Nl  Cache Démons en circulation sont estampillés des deux lettres évoquant la conformité européenne. Ce marquage réglementaire est en fait apparu à partir de mai 1988 afin d’indiquer que le produit souscrivait à la normalisation sécuritaire alors entrée en vigueur.

On peut clairement parler de premier tirage en ce qui concerne mon exemplaire, moins courant que ceux post mai 1988. D’autres cartes de la série Cache Démons, encore plus difficiles à trouver, existent.  Elles comportent un sticker correctif afin que le logo C.E. puisse apparaître.

L’exemplaire loose de Mamy Beurk illustrant ces quelques lignes est fraîchement extrait d’un blister. La mâchoire ainsi que la langue surdimensionnées sont à l’image des années 80 : une période d’insouciance où le « fun » et l’excès étaient monnaie courante. Je souhaiterais, avant de conclure cette rédaction, évoquer le contraste très intéressant entre les deux formes de Mamy Beurk. La rectitude et le strict laissent place lors de la transformation à la démesure, au surréalisme. Par ailleurs, le troisième œil est également remarquable car il suggère la dimension occulte du personnage.

 

 

La licence S.O.S Fantômes est encore aujourd’hui source d’émerveillement et d’intérêt. Les produits dérivés, les films et les jeux vidéo sont d’actualité. Malgré de très belles réalisations, je reste toujours très attaché à la dimension vintage de l’œuvre. Je vous invite d’ailleurs à lire ou relire l’analyse du Cache Démons Poubel-Frousse.

Mamy Beurk est imprégnée de nombreux souvenirs en ce qui me concerne. Elle est intimement liée à un camarade d’école primaire, Frédéric, qui était littéralement tombé amoureux de ce jouet. Il avait d’ailleurs réussi à convaincre sa mère de lui acheter un exemplaire de Mamy Beurk le jour même où je lui ai fait découvrir.

Notre petite récréation du mercredi après-midi se termine. J’ai été très heureux de rédiger cet article. J’espère que le plaisir sera communicatif et partagé. Je vous donne peut-être rendez-vous samedi pour un dossier vintage, si vous êtes sages. Cette production est spécialement dédiée à Jouck.

11 comments

Un superbe jouet en hommage à Elizabeth II, cependant je me suis toujours posé une question. Est-ce que lors de la transformation en monstre la queen couine ?
Aurez-vous la référence :p

Nicko says:

Laurent Gerra imitant Léon Zitrone 🙂

Ca y est dès qu’on parle de mémés crado, y’a Fury qui rapplique.

Nicko says:

Fury et les mémés… 😀

KissFan says:

Ce que ne dit pas Nicko, c’est que si le logo CE n’apparaît pas sur son blister, c’est parce qu’il ne s’agit pas d’un jouet vintage : C’est juste une petite grand-mère qui a une réaction physiologique en apprenant qu’à 75 ans avec la retraite à points, elle n’a pas encore atteint l’âge pivot !!

Nicko says:

Lol La grand-mère est vintage dans tous les cas !

KissFan says:

La fête des grands-mères, c’est le 1er mars, Nicko ! T’es en avance. Mais moi, je n’irai pas déposer un bisou sur l’épiderme de la mamie en photo ci-dessus ! Pinaise, dire que j’ai pensé à cette Mamy Beurk quand j’ai vu la deuxième partie de « ça » adaptée du roman de Stephen King !

Nicko says:

Je vois très bien à quelle scène du film tu fais allusion. J’ai beaucoup aimé ce « remake » en deux parties de « ça ». Il supplante son prédécesseur original notamment en termes d’esthétique. L’atmosphère est très réussie. Je t’encourage, si ce n’est déjà fait Pascal, à lire le roman éponyme de Stephen King. La ville de Derry bénéficie de nombreuses parties descriptives très détaillées qui nous immergent dans une ambiance pesante, étouffante. Redoutablement efficace.

KissFan says:

Oui, le roman « ça », je l’ai lu à l’adolescence, et à nouveau entre la sortie ciné de la première et de la seconde partie du film d’Andrés Muschietti. Malgré quelques longueurs, et un jonglage entre 1er degré et humour qui ne fonctionne pas toujours, loin s’en faut, les bons côtés du métrage l’emportent à mon sens. Un bon train fantôme !!

Ryuzo says:

Je crois qu’elle a un Werters Original collé au plafond de son palais.

Nicko says:

Lol

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *