Jeux vidéo : Yakuza 6 Edition Premium After Hours

Préambule sur la série Yakuza

Dernier épisode en date (en Europe) de la licence Yakuza de chez Sega, Ryū ga Gotoku pour le Japon, ce numéro 6 mettra un terme au parcours de Kiryu Kazuma. La série débuta sur PS2 en 2005 et reprend des idées de la licence Shenmue (le 2 étant sorti en 2001 sur la Dreamcast), mais apporte une dimension et un système de jeu bien différents tant il prend à tant de genres de jeux. Notez qu’une version « HD » est sortie en 2012 sur PS3 et l’année suivante sur WiiU. Une nouvelle version HD sera disponible cette année regroupant les 2 épisodes. Mais rejouer à Shenmue aujourd’hui même avec une nouvelle maniabilité … je doute énormément du résultat, mais comme on dit, on verra bien.
Les premiers épisodes de la série nous présente Kiryu (le héros) et son amie d’enfance Nishiki, tous les deux orphelins. Ils entrent rapidement dans la « famille Dojima » une filiale du « Clan Tojo » et tente de gravir les échelons parmi les Yakuza.
Si l’histoire principale de chaque épisode est sérieuse avec bon nombre de rebondissements, les missions secondaires, les fameuses quêtes, sont à classer dans le léger, le décalé voire le « WTF ». Et c’est bien cela un des points essentiels de cette série, le décalage qu’il peut y avoir. Histoires, contexte de la période (Yakuza 0 vous transportera dans les années 80 et ainsi de suite jusqu’à nos jours avec le 6 en 2016), les détails de la vie réelle fourmillent. Même si les quêtes secondaires sont la plupart du temps barrées, elles ont toujours un rapport avec la mentalité ou ou les sujets du moment au Japon.
L’écriture pour y revenir, se bonifie à chaque épisode et le « Zero » est assez fou de ce point de vue (ordre de sortie, 1, 2, 3, 4, 5, 0, 6).

A cela ajoutons un nombre phénoménale d’activité dans chaque épisode. Jouer aux fléchettes, bowling, petites voitures sur circuit, baseball, golf, machines à sous, jeux de pince façon fête foraine, pêche, chasse, karaoke, blackjack, poker mais aussi du shogi, mahjong … N’oublions pas les bornes d’arcade car oui vous pourrez rejouer à Virtua Fighter, Super Hang On, Puyo … Faire le taxi (en respectant le code de la route), course de voitures sur le périph’ ou encore parler avec des hôtesses, le téléphone rose … Sega proposant ainsi des jeux dans le jeu. Si l’histoire principale peut souvent être fini en moins de 30/40h en allant tout droit, il sera inexcusable de procéder ainsi tant il y a à faire. Même certaines quêtes secondaires sont rattachées à la principale vous permettant ainsi d’en apprendre plus.
Autre point fort, si Kiryu est le héros, vous aurez accès à d’autres personnages à contrôler, changeant ainsi le gameplay, les lieux …

Passons maintenant aux points faibles de la série en commençant par la non traduction en français (sauf sur PS2). Même si cela avait été une attention sympathique à l’époque, le résultat est des plus surprenants. Car elle ne provient pas de la japonaise mais de l’américaine, d’où une approximation dans les rangs des Yakuza (déjà assez complexe à la base au vue du nombre et des ramifications), mais aussi par le flot non stop d’insultes qui n’apportent rien aux personnages. GTA San Andreas restera pour moi la pire chose à se sujet, mais pour le coup, trop d’insultes tuent l’insulte, surtout quand elles sont gratuites.

Votre serviteur ayant un niveau abyssal de compréhension écrite en anglais (et pire pour l’oral), le jeu reste compréhensible malgré qu’il soit extrêmement verbeux (on comprend le coût que la traduction représenterait pour un jeu de niche). Au pire lors de certaines phases (le jeu mettant en attente chaque dialogue pour vous permettre d’aller à votre rythme), votre téléphone et une application de traduction en prenant une photo de votre écran vous aidera (et je n’ai pas honte loin de là).
Le moteur graphique même si pour ce dernier (Yakuza 6) est plus que correct voir assez joli, reste limité. Murs invisibles, « pop »/apparitions d’objets ou écran qui se déchire (no vsync) peuvent rebuter, mais la cohérence des décors et détails rattrapent tout cela. Par contre là où même les anciens épisodes gardent la tête haute, c’est au niveau des visages pour les personnages importants. Malheureusement pour les femmes seuls les hommes ont droit à un tel travail, on peine à comprendre. Car ce sont souvent de vrais acteurs qui servent de « gueule » à la série. Yakuza 6 proposant tout de même un grand monsieur, Takeshi Kitano lui même.
La confusion dû au trop grands nombres d’activité peut être compréhensible et donner l’impression d’un jeu brouillon ou partant de toutes les directions.

Il faut bien comprendre que la licence Yakuza est très complexe et reste des jeux de niches. Peu de joueurs sont ciblés et donc le non investissement dans une traduction autre que l’anglais est compréhensible. C’est pour cela que certains spinoff comme ceux ce passant à l’ère Edo resteront pour toujours en « full » japonais, malheureusement pour nous. Croisons les doigts pour Hokuto no Ken à l’heure où vous lirez ces lignes.
Bref, je pourrais en parler durant des heures mais passerais quand même à côté de certaines choses. Pour résumer au mieux cet univers,  je vous invite à regarder la vidéo de Yakuza 5 de Pseudoless.

Unboxing de Yakuza 6

Passons maintenant à l’ouverture (vidéo réalisée lors d’un mini live).

FurySanctuary

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