Livre de Boba Fett : Analyse Express chapitre 3 Streets of Mos Espa

Toujours un plaisir de voir un Bomarr Monk.

Il revient à 8D8 – au bout du troisième épisode ! – d’expliquer à Boba Fett et à Fennec Shand la structure du monde criminel de Mos Espa (quid du reste de Tatooine, voire du reste du territoire contrôlé auparavant par Jabba). Depuis la mort de Jabba, la ville est séparée en territoires pour trois familles criminelles : les Trandoshans au centre-ville, les Aqualish le quartier ouvrier et les Klatooniens l’astroport et le plateau. On comprend que la faiblesse de Bob Fortuna l’a conduit à concéder ces territoires et à acheter le maire pour maintenir son titre et une partie des revenus afférents.

La séquence s’interrompt avec l’arrivée d’un nouveau personnage, Lortha Peel, marchand d’eau dans le quartier ouvrier. Il sert à éclairer le héros sur la situation réelle de la ville (et accessoirement rappelle une partie de l’histoire géologique et climatique de Tatooine, un élément récurrent dans la série). Le problème c’est que le chaos annoncé n’a pas été super visible lors des deux premiers épisodes. L’intérêt réside dans la quête que le marchand confie à Boba : mettre de l’ordre en punissant un gang de cyborgs.

Après une jolie randonnée nocturne dans Mos Espa, on découvre la fameuse bande. Je dois avouer que je n’avais pas trop cette esthétique en tête. L’insolence adolescente et le look (sans parler des speeder-vespa) sont particulièrement décevants pour une planète comme Tatooine. L’un d’eux aurait annoncé qu’il était le fils le fils du maire que cela ne m’aurait pas surpris. Mais la rencontre précipite une nouvelle incongruité dans cette série qui n’en n’avait pas besoin. Le problème de l’emploi des jeunes s’impose bizarrement dans la conversation alors que la question du rapport à la loi dans un territoire gouverné par des criminels est assez cocasse. Mais ce qui me gêne le plus c’est probablement le fait que Boba, une nouvelle fois, enlève son casque. Ce personnage est devenu culte en 1980 pour son mystère, son efficacité et son ton assuré et voilà que la série qui lui est consacrée passe beaucoup de temps à déconstruire ce mythe. Je ne suis pas sûr de comprendre l’objectif poursuivi ici. La question du visage et de l’humanisation du personnage semble trainer un peu trop à mon goût, surtout dans cette série où se mêlent deux cultures mandalorienne et tusken où les individus montrent très rarement leur visage.

Enfin la confrontation offre à Boba l’occasion de recruter ses propres troupes, le palais semblera moins ridiculement vide. Elle permet avec l’arrivée de Lortha Peel de confirmer l’intuition initiale : le territoire de Boba ne concerne que Mos Espa. Mos Eisley n’est pas sous son contrôle. Je trouve cette situation dérangeante au regard de ce qu’on savait de Jabba dans les films et dans The Clone Wars.

La structure des épisodes ne change pas. Palais, visite Mos Espa, palais (avec un plan nostalgie à coup de Worrt), bacta, flashback. Le plan sur Kamino s’allonge un peu (on verra probablement la scène complète d’ici la fin de la saison) et on revient sur Tatooine pour un nouveau développement de l’histoire post-Sarlaac de Boba qui part à la ville ! Enfin, on revoit Mos Eisley !

Les fameux casques de Stormtroopers sur des piques sont déjà présentes, 5 ans avant les événements de la première saison de The Mandalorian. Il s’y rend donc pour voir les Pikes. Leur QG n’est pas super impressionnant, pas d’antichambre. Les PIkes refusent de payer pour la protection des Tuskens puisqu’ils paient déjà les Kintan Striders.

Ce nom est assez intrigant car il désigne habituellement l’une des créatures qui sert de pièce holographique dans le Dejarik. Il s’agit en fait du nom que se donnent les membres d’un gang à moto composé de Nikto vu dans les premiers chapitres. Déterminé à se débarrasser des bandits pour assurer la subsistance de son nouveau clan, Boba découvre les restes fumants du camp Tusken à son retour. La scène est un parallèle évident avec le sort de la ferme Lars dans La Guerre des étoiles. Le crime étant signé, Boba Fett se met (enfin) en chasse. Mais son rêve s’interrompt.

Le réveil est brutal et poilu avec Krrsantan le noir et le combat un peu déséquilibré.

Le poing américain électrifié du Wookiee n’aide pas.

Quelle chance que Krrsantan ait attendu que Boba recrute un gang pour s’en prendre à lui !

L’irruption des deux Gamorréens est jubilatoire pour moi car enfant mon Chewbacca affrontait régulièrement le poids lourd des gardes de Jabba. A la manière d’un Simon Jérémy s’interrogeant sur la force relative d’un éléphant et d’un hippopotame, je transformais ces deux malabars en gladiateurs.

Le combat est bref mais plaisant. Ce qui l’est moins c’est l’impression que donne la scène des dimensions du palais puisqu’un simple escalier relie le chambre de Boba (qui semblait pourtant être au sommet d’une tour) à la salle du trône. Fennec vient finir le combat grâce à la trappe du Rancor. Krrsantan prisonnier, c’est au garde blessé que pense en premier Boba qui le fait conduire dans son caisson de Bacta.

Le premier repas de la série est gargantuesque et servi par un astromech (celui diffusait l’hologramme de Mos Espa en début de chapitre). Fennec et Boba discutent de la suite des opérations après ce nouvel attentat. Cette fois-ci les Hutts n’ont pas tenté de masquer leur intention en faisant accuser le maire. Krrsantan est nommé pour la première fois. Sur ce les Hutts se présentent devant le palais avec un cadeau : un jeune Rancor conduit par Dany Trejo, un acteur fétiche de Rodriguez.

La course à la trahison reprend avec l’information que Mok Shaiz aurait promis Mos Espa à un autre syndicat. Les Hutts repartent laissant Krrsantan que Boba libère.

L’arrivée du Rancor étoffe le palais de Boba et offre une courte leçon de xéno-biologie qui nous rappelle l’UE et les Nightsisters de Dathomir. Voilà qui donne à Boba l’idée de faire de la bête une monture. C’est tout de même plus classe qu’un Blurrg, non ?

Retour à Mos Espa pour régler la question du maire… L’équipage est étrange. Mais l’entrevue n’a pas lieu et Boba lance son gang à la poursuite du Majordome en fuite.

Je m’arrête un instant sur ce droïde de protocole qui traverse la chausée car il présente un détail intéressant. La peinture sur sa tête ressemble beaucoup à la déco de l’ancien droïde de Jabba dans The Clone Wars, TC-70.

Malgré l’exigüité des rues, la sensation de vitesse n’est pas flagrante. Petit Easter Egg, cette peinture de Ralph McQuarrie légèrement modifiée pour en retirer Luke. C’est je crois la première fois qu’on voit une oeuvre de McQuarrie in-universe. La poursuite se finit dans un marché au milieu des Meilooruns et on apprend que le maire traite avec les Pikes.

Les Pikes empruntent les transports en commun apparemment. On aurait pu croire qu’ils disposent de leur propres vaisseaux.  L’astroport de Mos Espa est mieux desservi que je me l’imaginais.

Les cabines holographiques sont également une innovation de cette série.

 

Bon, les événements se sont un peu accélérés dans cet épisode ce qui n’est pas pour me déplaire. Je suis toujours aussi sceptique sur les parti-pris esthétiques et relatifs à la personnalité de Boba, mais on avance.

Blaster
A suivre

6 comments

Seb Ulba says:

On baille souvent pendant cette série quand même.
C’est plat, c’est plat, c’est plat !

Question de ma femme :” Quel est l’intérêt de traverser le désert à dos de mammouth (c’est un Bantha ma chérie) ??? Le type va plus vite à pied.

Pas faux.

Pour le Bantha, c’est pendant les flashback, depuis il fait tout à pied. ^^

Sith says:

Très déçu par cette série. J’avais peur de cet épisode 3 et là… moi non plus je n’arrive pas à saisir certains buts poursuivis quant à l’éthique/ esthétique/ choix que fait Boba.
Exemples multiples où finalement il ne flingue plus personne… et gracie tout le monde… Pffff… Navrant.
Les petits jeunes à mobylette, c’est vraiment pathétique. Ce sont les Power Rangers non ? Bleu, rouge, jaune, vert. Ah manque le rose !
On apprend aussi qu’un Rancor peut avoir des sentiments (Disney n’est pas loin…). Sérieux ?!
Bref, sans moi pour le 4.

Fansolo says:

Globalement d’accord avec tout ce qui précède : gentil Boba découvre Tatooine façon guide du routard (bien se comporter avec les autochtones). On en revient sans cesse à se demander le pourquoi de son acte fondateur de la série qui a consisté à flinguer Bib Fortuna pour prendre sa place…?
Pour l’instant c’est pas tant « le livre » que « la feuille volante de Boba Fett »

sebastator says:

Je viens de voir cet épisode et là, j’ai peur :
– comment Robert Rodriguez a-t-il pu réaliser cet épisode ?
– comment des speeder-bikes arrachés d’un manège de la foire du trône peuvent se retrouver sur cette planète (avec comme pilotes des membres de Jem et les hologrammes) ?
– comment des pontes en effet spéciaux, responsables (ou coupables) de cet épisode, ont-ils fait pour effacer de leur CV la séquence de la “poursuite” dans les rues de Mos Eisley ?
– comment j’ai tenu… 40 min…
Bon… Les 5 dernières minutes me font dire qu’il faudra quand même être devant mon écran mercredi prochain…

Julortk says:

J’ai eu du mal avec la course poursuite. Un sentiment de lenteur qui m’a envahi. Je ne sais pas, ça m’a sorti de l’épisode, je me suis même demandé si ce n’était pas volontairement parodique.

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