Après un chapitre 5 très surprenant, mais qui potentiellement en dit long sur l’avenir de Boba Fett, la série reprend son cours avec l’avant-dernier épisode de la saison.
Je dois avouer que la scène d’ouverture de cet épisode m’a réjoui pour deux raisons.
1/ C’est avant tout une scène de western et c’est en gros ce que j’attendais du show.
2/ On se rappelle de Mos Pelgo et la description de Cobb Vanth tend à rationnaliser la différence entre les différentes villes de Tatooine, notablement entre Mos Eisley et Mos Espa.
Je crois bien que c’est la première fois qu’on découvre l’épice dans sa forme consommable à l’écran.
Bon je passe encore une fois sur la présence d’un personnage au milieu de nulle part sans moyen de transport. A force, ça devient lassant.
L’effet Western s’annonce également dans le titre de l’épisode : « From the Desert comes a stranger ».
Cette brève introduction (ô combien cool) sur Tatooine est vite suivie d’un focus sur le Mandalorien à bord de son N-1 modifié en route pour revoir Grogu. Je ne m’y attendais pas aussi tôt malgré l’intention formulée par Din Djarin à la fin de l’épisode précédent. Après du fan service en demi-teinte dans la première moitié de l’épisode, les show-runners semblent vouloir capitaliser sur ce qui a fait le succès de la saison 2 de The Mandalorian.
Retour donc de R2-D2 qui offre encore une fois un aperçu de l’évolution de l’attitude de Mando vis-à-vis des droïdes. Cela fait bizarre de l’entendre appeler R2 « mon ami ». Luke a recours à des droïdes insectoïdes pour construire des bâtiments. C’est étrange que Luke n’ait pas bénéficié pas d’une académie auparavant. Le Mandalorien se fait apprendre la patience par le droïde qui probablement s’y connaît le plus en Jedi dans la galaxie.
Entre temps on découvre la formation de Grogu par Luke. Luke lui parle de Yoda et fait renaître les souvenirs du massacre du temple Jedi par la 501st Legion sans qu’on sache comment Grogu s’en est sorti (un épisode évoqué par Ahsoka dans le chapitre 13 de The Mandalorian).
Surprise, ce n’est pas Luke qui le réveille, mais la présence d’Ahsoka Tano (oui, on se doutait que le fan service passerait en mode WTF : si Luke et Ahsoka se connaissaient à quoi servait toutes les quêtes secondaires de The Mandalorian après l’épisode 13 ?). Ahsoka nous confirme que l’académie Jedi n’existe toujours pas et que Grogu doit en être le premier élève. C’est dingue qu’aucun Jedi ne soit apparu depuis 5 ans.
L’échange sur l’attachement et la sécurité de Grogu se termine par la décision de Din Djarin de laisser Ahsoka offrir son cadeau à l’Enfant pour ne pas le faire souffrir. La décision ne nous prive pas d’assister à la formation de Grogu par Luke Skywalker.
On remarque qu’il le porte dans un sac à dos à la manière de son expérience (inversée) avec Yoda. La scène est vaguement comique (demander à Grogu de sauter), mais on n’avait pas eu l’occasion de découvrir la formation physique d’un Youngling dans les films et séries précédentes. Le rendu numérique du visage de Luke me semble bien plus au point qu’à la fin du chapitre 16 de The Mandalorian. Luke ne porte plus de bottes de cuir, mais les sortes de bottes souples qui ressemblent à celles de pilote de X-Wing qu’il portait dans l’Empire contre attaque. De même sa tenue diffère et ressemble désormais plus à un Kimono.
La séance d’entraînement tient parfois de la balade d’un nourrisson au pas de course. Luke reproduit peu ou prou les mouvements qu’il faisait sur Dagobah avec son élève sur le dos. La séance d’équilibre puis celle avec la sphère d’entraînement sont mignonnes. L’arrivée d’Ahsoka permet des développements un peu convenus : Luke doute de ses capacités d’enseignant (Grogu se rappelant plus de son apprentissage passé qu’apprenant de nouvelles choses) et Ahsoka évoque l’apport des élèves au professeur (en résonnance avec sa propre expérience). Elle s’offre même une comparaison père-fils qu’on avait pas entendu depuis 1983. Et encore, là c’est positif en 1980 Yoda puis en 1983 Palpatine dressaient des parallèles terribles entre les deux destinées, il faut en fait remonter à la comparaison opérée par Obi-Wan quand il rencontre Luke dans la Guerre des étoiles pour avoir un parallèle positif.
La conversation se termine par le départ (probablement définitif) d’Ahsoka. Mando aura eu de la chance de la croiser, dis donc ! Ce n’est pas cette fois qu’on saura ce que l’Armurière a forgé pour Grogu puisqu’on repart sur Tatooine avec Mando.
Ils ont visiblement réparé la porte du hangar, mais où est Slave One ? Mando est accueilli par un des Gamo (qui porte enfin un hache traditionnelle !).
Le plan de Fennec Shand contre les Pikes souligne qu’ils manquent de troupes ? ça tombe bien Mando a des potes dans la région.
Direction Mos Pelgo (rebaptisée Free Town), donc où l’on découvre que le Marshall a désormais un adjoint.
Dans la cantina redécorée (comme le sandwcrawler des Jawas) avec le squelette du dragon Krayt, Mando nous sort un discours à la Qui-Gon Jinn pour motiver Cobb Vanth et ses administrés à rejoindre leurs rangs.
Après le départ de Mando, Cobb Vanth convoque un Town meeting, mais découvre à l’horizon un étranger approchant (à pied, oui).
Le style western en reprend une couche et le fan service aussi car comme on le devine facilement, c’est bien de Cad Bane qu’il s’agit. La couleur de la peau est un peu trop claire à mon goût, mais c’est top de voir ce chasseur de primes à l’écran.
Les angles choisis, le montage et la photographie de cette scène s’inscrivent dans la pure tradition du duel de western et rappellent ma scène préférée de Solo A Star Wars Story.
Le chasseur de primes Duro démontre sa supériorité de pistolero ce qui sèche bien toute la petite ville désormais invitée à laisser les Pikes travailler.
Les Pikes justement poursuivent leur conquête de Tatooine en faisant sauter le Sanctuaire de Mos Espa dans une scène tout droit sortie des Incorruptibles de Brian De Palma.
Comparez avec la scène originale ou Frank Nitti laisse la bombe. Ce n’est pas une petite fille mais un droïde de protocole qui la ramasse ici.
Retour chez Luke où la transmission du cadeau de Mando à Grogu nous dévoile deux choses : 1/ que le Beskar c’est comme du Mythril et 2/ que Luke a récupéré d’une façon ou d’une autre le sabre de Yoda.
Luke donne à Grogu le choix de la voie qu’il veut suivre. Le suspense est à son comble !
Voilà on est presque au bout du calvaire de cette expérience inédite. Dire qu’on avait un temps cru à un film spin-off sur Boba Fett. Si on nous avait dit à l’époque…
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Un second bon épisode de « Une mandale ou rien ».
A ce point d’enfumage et un fan service non caché, ce livre a définitivement pris l’humidité et part en lambeaux.
Il faut absolument renommer cette série « Bouba Fist » tellement on l’a dans le fondement.
Oups,
Mise à jour de l’article : la phrase relative à l’ordre 66 avait été omise par erreur. Merci à la relecture vigilante de Fansolo.
Encore merci pour cette analyse !!
Sérieux, je crois que depuis le début de cette série, c’est l’épisode que j’ai – de loin – le plus DÉTESTÉ.
Tout pue dans cet avant dernier gloubi-boulga indigeste qui essaye péniblement -comme dans tous les nouveaux Disney, de raccrocher plein de wagons incohérents.
A trop vouloir éclaircir des mystères de films passés, on crée des personnages qui n’ont plus aucune cohérence psychologique et c’est désastreux !
Passe encore pour Boba Fett, théorique héros du « livre » éponyme qui ressemble de plus en plus à un post-it tant on l’aura peu vu depuis deux épisodes. Bouffi, bavard, avec son bide à bière obligé de courser d’obscures droides d’arrière-cuisines pour faire péter les galons et défaire ami-ami avec Tuskens et Wookies… Il est loin le temps du «no good to me dead» et du fusil pointé sur Chewbacca avant que Vador ne s’interpose.
Ses punchlines et ses mystères, Mando lui a tout piqué !
Et donc maintenant c’est au tour de Luke (et indirectement Yoda) de subir le triste sort du passage à la moulinette Disney.
Fan service débile autour d’une formation expresse de Grogu par Luke façon mauvais remake de scènes de l’empire contre-attaque sur Dagobah. Sauf qu’on n’est plus sur une planète marécageuse mais chez les bobos : verdure partout et grenouilles à foison dans les marées. Des robots (qu’on croirait sortis du playset vintage « droid factory » de Kenner – bonne idée !) se tapent toute la manutention comme dans une usine Amazon…
Là où Yoda « apprenait la patience » a un ado fougueux (qui gagnait en maturité dans Le Retour du Jedi), voila-t-y pas que Maître Luke semble hyper pressé d’initier Grogu au combat, aux armes, à la technologie… le p’tit n’avance pas assez vite ? On se sert de la Force pour qu’il se déplace à la vitesse des grands… malsain…
«Tes armes, tu n’en auras pas besoin». Ben là : si ! Mon gars faut que tu fasses des bonds comme papy Yoyo dans l’attaque des clones ! Évite les tirs, bouyave la bouboule (comme Eleven dans Stranger) et prends si possible le sabre là où moi, devant L’empereur (puis plus tard avec Rey), je l’envoyais loin de moi…
Ce Luke-là, tout numériquement reconstitué, n’a donc rien compris du personnage qu’on connaît ? J’en veux aux scénaristes. Grandement. Preuve décidément qu’ils n’ont rien compris à l’œuvre de Luke/cas dans leur saccage organisé, la musique de John Williams ne fait qu’un court cameo, totalement à contretemps…
Avant de se retrouver définitivement dans la soupe Disney , voilà qu’un odieux choix « matrixien » est proposé à un gamin. Celui de s’armer et non de se protéger. Combattre et pas préserver son enfance (de cinquantenaire certes). Œuvre américaine : le message est clair, le port d’arme c’est good ! D’ailleurs les autres scènes de l’épisode consacrent ces bons vieux duels dans les westerns où ça flingue à tout va !
Triste série en vérité…
Et bien, ça vend du rêve… Je vais continuer à tourner sur les épisodes IV, V et VI moi! 😛