Libre antenne : Davemantoys restaure un jouet vintage Vavilos

« Il a vraiment une tête bizarre celui-là !», c’est en gros ce que je me suis dit en voyant la première fois le Vavilos.

Moi qui ai été biberonné à Goldorak au design de mechas assez académiques, je trouvais de prime abord que ce « vaisseau – robot – gun » était assez mal fichu (Moi, mal fichu !?). Enfin bref, notre première rencontre visuelle n’a pas été un coup de foudre, c’est le moins que l’on puisse dire !

J’ai donc attendu des années avant de franchir le pas de l’achat avec, vous me voyez venir, un exemplaire pas trop cher et à restaurer bien sûr.

Il y a quelques semaines de cela, je pars en quête de la bestiole, et après pas mal de recherches je finis par dénicher, sur un site de vente d’occasion, un Vavilos complet pour une petite cinquantaine d’euros.

A réception je m’aperçois que le gaillard est dans un état de crasse, comment vous dire !? Vous vous souvenez du sketch de Coluche sur la lessive et l’éléphant malade…

L’ancien propriétaire, certainement pensant bien faire, a vraisemblablement badigeonné ledit robot avec un produit type rénovateur plastique très très gras. Le mélange poussière, crasse et gras est tout à fait détonnant. Et même si le démontage était prévu il devient par le fait indispensable.

Je me permets un petit retour sur la série d’où provient le Vavilos. De type tokusatsu, Capitaine Sheider (ou Shaider) a été diffusée au Japon de mars 1984 à février 1985, à raison de 45 épisodes. Cette série fait partie de l’univers Space Sheriff et vient après Gavan et Sharivan.

La version jouet est proposée par Bandai en 1984 en versions DX et ST. Elles seront proposées dans un deuxième temps dans la gamme Godaikin sans pour autant faire référence à la série live.

Allez, maintenant un peu d’action. Première étape le démontage qui me permet de faire un état des lieux complet.

Je vous avoue que j’ai rarement eu à démonter un toy aussi complexe. Son ingénierie est étonnante et le nombre de pièces est assez fou.

Chose que je pensais ne jamais écrire, mais si vous n’avez aucune expérience, je vous déconseille de commencer une restauration par le Vavilos DX.

Pensez à bien vous organiser, en prenant des photos lors du démontage notamment pour retrouver le bon emplacement des différentes vis.

La voilà cette fameuse tête qui m’avait tant rebuté au premier regard. Je lui trouve un certain charme aujourd’hui. Comme on dit, il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis.

Pour le tronc, j’ai été obligé de retirer les autocollants pour accéder aux vis. Nous verrons plus loin comment les nettoyer et les recoller.

 

 

 

Quand je disais qu’il était crasseux !

 

On peut voir sur cette photo le soin apporté à chaque détail, les trains d’atterrissage ou encore la gâchette. Attention aux ressorts lors du démontage, on a vite fait de les perdre.

Démontage d’une des deux ailes qui cache le bras articulé.

Je vous présente maintenant le plat de résistance, au propre comme au figuré. En effet je n’ai pas réussi à démonter la partie inférieure des jambes, car deux rivets tiennent solidaires les éléments. Attention de ne pas trop forcer, le plastique reste malgré tout assez fragile.

En revanche, avec un peu de patience et d’organisation il est possible d’accéder au mécanisme contenant de nombreux ressorts, très souvent oxydés ce qui entrave l’éjection des missiles notamment.

Une fois l’ensemble des pièces bien nettoyé à l’eau chaude et au liquide vaisselle, les ressorts huilés (type WD-40), il ne reste plus qu’à tout remonter.

Petit retour sur les autocollants déposés lors du démontage. Pour les préparer au mieux, j’utilise de l’essence F pour retirer l’ensemble de la colle du verso, puis pour les recoller j’utilise de la colle en aérosol de type « Display Mount 3M ». Cette colle de qualité est permanente ce qui garantit une réelle efficacité.

 

Les chromes eux sont ravivés avec un stylo Molotow « Liquid chrome ». Attention le séchage est très long et il faudra éviter de toucher les surfaces retouchées sous peine de laisser des traces de doigts.

J’ai eu la possibilité de trouver sur le web, en échange de quelques euros, des missiles originaux.

Le petit feuillet d’instructions quant à lui a été bidouillé sur Photoshop à partir de captures d’écrans.

 

Le Vavilos une fois remonté.

 

 

On peut voir sur cette photo que le plastique blanc a malheureusement quelque peu jauni.

Une petite photo de famille en compagnie de la version ST, beaucoup plus petite et nettement moins articulée et ici en boitage Chogokin plus largement diffusé.

En conclusion je dirais que comme pour la Gadgetmobile, j’ai été très agréablement surpris par la jouabilité de ce Vavilos, par son incroyable ingénierie et le plaisir associé à cette restauration a été réel.

A bientôt !

 

Libre Antenne

6 comments

Je ne connaissais pas ce robot, ou alors vaguement pour l’avoir aperçu dans un catalogue, enfant. Je trouve que tu as une nouvele fois réussi deux exploits : le premier c’est la restauration dont je serai incapable et le second c’est la façon dont tu rends accessible cette opération. Merci mille fois pour cette contribution.

Il est vrai que ce robot n’est pas très connu et pourtant il a été assez bien distribué, on trouve pas mal d’annonces sur les sites de vente. Merci pour ton retour et l’intérêt porté à cet article. Merci surtout à toi et à la rédaction de faire vivre Fulguropop !

Lanace says:

On sent que tu as quelque peu sué sur cette restauration mais le résultat est à nouveau remarquable.
Bravo et merci pour ce petit voyage dans les entrailles de nos jouets d’antan.
Le tokusatsu, c’est la vie!

Merci pour ton retour. Même si cette restauration a été passionnante, je confirme qu’elle n’a pas été des plus simple…
Et oui, je plussoie, le tokusatsu c’est la vie !

Julortk says:

Totalement inconnu pour moi. Mais très bel article et très belle revue du travail effectué. Bravo.

Merci Julortk pour ce retour. Ravi que la présentation et la découverte de ce robot assez singulier ait retenu ton attention.

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