Plutôt qu’un simple récap de l’épisode final de The Acolyte comme j’ai pu le faire pour les précédents épisodes de la saison 1, je vous propose cette semaine un retour un peu plus analytique, mais en bénéficiant du recul de cette saison. Bien entendu, cet article contient des spoilers, alors ne le lisez pas si vous n’avez pas encore vu la série ou cet épisode.
Bilan de l’expérience d’une saison The Acolyte
Beaucoup de détails clochent dans cette série. Le pus frappant, c’est, pour moi, le jeu approximatif de certains acteurs. En effet, on frôle le pantomime à maintes occasions et pas seulement chez Bazil. L’allure générale des Jedi qui mènent une traque comme on conduit une procession me laisse perplexe.
Je suis pas loin de croire que je regarde un convoi d’Elfes qui quittent la Terre du milieu. De plus, ce qui me surprend le plus dans la tenue des Jedi, c’est moins les couleurs de leurs tuniques que les gants qu’ils semblent presque tous porter en toute occasion, au Temple, en mission…
Autre bizarrerie, les décors parfois font ultra artificiels comme cette version abandonnée de la forteresse 16 ans après le drame…
Je suis à deux doigts d’y voir un hommage à la Tir Asleen de Willow.
La poursuite dans les anneaux de Brendok a, en revanche, quelque chose d’assez sympa. Moi cela m’a fait penser à la scène de la comète dans la première version de Star Tours à Disneyland.
Je voudrais tomber dans le bashing car cette scène était vraiment cool, jusqu’à ce que Bazil décide de saboter le vaisseau de Sol. [gros, gros soupir].
Les combats dans l’épisode final, L’Acolyte
le combat miroir à mains nues m’a rappelé les épisodes Unagi de Kaamelott. C’est déjà ça. Pour le délire Tigre et Dragon, je dis pourquoi pas, mais les SFX peinent parfois à convaincre. On a quelques bonnes idées cependant. Le blast de Force utilisé par Sol par exemple, mais je ne comprends pas pourquoi Qimir (l’Etranger) n’utilise pas les propriétés de son casque en cortosis pour écourter le combat. Probablement pour permettre la corruption d’Osha.
Les Sith
Avec cet aperçu, tant attendu, de Dark Plagueis, la série ne répond pas totalement à la question compliquée de la chronologie des Sith.
On sait que Plagueis est un Muun et qu’il fut tué par son apprenti Dark Sidious. On sait qu’il suit la Règle des deux instuarée par Dark Bane 900 ans auparavant. Comme la série se passe en 132 BBY, il est possible que Plagueis ne soit pas le maître, mais encore un apprenti Sith qui cherche un élève pour renverser son propre maître (un Bith nommé Dark Tenebrous dans l’univers étendu). Il suivrait Qimir (l’ancien Padawan Jedi de Vernestra qui lui a infligé ses cicatrices dans le dos avec son fouet laser) qui pourrait être un candidat potentiel (Qimir, un ancien Jedi qui voudrait être un Sith ou Osha ?).
Il est aussi possible que Qimir soit déjà son apprenti et qu’il l’ait envoyé en mission pour trouver la réponse au mystère de la vergence sur Brendok. Dans ce cas, il va lui falloir être très prudent face à l’alliance entre Qimir et Osha.
La règle des deux impose qu’il élimine les deux jeunes humains, mais il se peut qu’il ait besoin d’observer plus avant Osha et surtout de posséder les deux soeurs pour étudier comment créer la vie à partir de la Force.
La Dyade et la vergence
En effet, car l’histoire est désormais expliquée presque clairement par Sol dans sa confession à Mae : les deux soeurs ont été créées par la Force par Mère Aniseya grâce à la vergence dans la Force. L’idée de départ est cool, mais je ne comprends pas pourquoi, créer diviser en deux l’être vivant ainsi créé.
Je suis intrigué par le lien tissé avec ce qu’on apprend dans L’Ascension de Skywalker. En effet, c’est dans ce film qu’apparaît le concept de Dyade dans la Force. C’est aussi là qu’on découvre les Chevaliers de Ren dont le casque en cortosis de Qimir pourrait être une sorte de prototype. Se pourrait-il que Qimir et Osha créent in fine les Chevaliers de Ren ? Ce sera probablement couvert dans des comics ou des romans.
Les Jedi
Vernestra et Sol donnent à voir deux pratiques très borderline de la philosophie Jedi. On ne sait pas si elle a blessé Qimir dans un duel sentant qu’il basculait du côté obscur ou s’il a basculé parce qu’elle l’avait fouetté, mais son rôle dans cette histoire tranche nettement avec ce que les sources écrites sur la Haute République montrent d’elle.
Dès le départ, elle entend garder secrets le secret sur l’affaire de Brendok. Elle n’hésite donc pas à mentir au Sénat, ni à maintenir dans l’ignorance le Conseil Jedi.
Après la mort de Sol, tué par Osha, elle lui fait porter le chapeau et prend sous son aile Mae rendue amnésique par Qimir.
Elle rend tout de même hommage correctement à son ami. Cela fait plaisir de retrouver un bûcher funéraire.
Niveau fan service, on a droit à notre introduction de Yoda qui occupe déjà une place élevée dans la hiérarchie Jedi.
Là aussi, cela fait réfléchir sur le lien entre cette série et le reste de la saga. Si Vernestra met Yoda dans la confidence, pourquoi garde-t-il le secret à propos des Sith. Malgré le fait qu’il assiste au briefing de la mission après la mort d’Indara (cf cet article), Ki-Adi-Mundi n’est clairement pas au courant de ce qu’il s’est passé sur Brendok ni du retour des Sith. En effet, dans La Menace fantôme, il pense qu’ils ont disparu mille ans auparavant, à l’époque où Dark Bane édicte la règle des deux. Le fait que Vernestra parle avec Yoda (sans qu’on sache ce qu’elle va lui raconter) pourrait servir de racine, 100 ans avant le blocus de Naboo, aux recherches de Yoda sur les Sith. Sinon comment connaîtrait-il la règle des deux ? On ne sait pas ce qu’il advient de Vernestra, mais soit elle dit la vérité à Yoda et il forme une sorte de groupe d’initiés au sein de l’Ordre Jedi, soit elle lui ment et il arrive tout de même à découvrir des détails.
Toutefois, le truc le plus cool tout de même de cet épisode, à mon sens, c’est la transformation du crystal Kyber du sabre de Sol par Osha. Comme on l’a vu dans des comics pour Vador et Kylo Ren, sa colère la fait basculer du côté obscur avec assez de puissance pour faire saigner le crystal sacré et rendre sa lame rouge.
Voilà qui conclut cette série de huit articles sur cette série Star Wars. Alors que penser de The Acolyte ? Je suis très partagé, mais surtout guère convaincu qu’il s’agisse un coup de génie ou une trahison contrairement aux habitudes de scission de la communauté à chaque nouvelle série SW. Pour le coup, cela reste un divertissement honnête malgré de gros défauts. Le choix de la période était casse-figure, le mode narratif retenu n’a pas aidé. j’ai l’impression que les show runners ne se sont pas facilité la tâche.
N’empêche, alors que les comics et les romans High Republic m’ennuient en général, j’ai quand même envie de savoir ce qu’il se passera par la suite.
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