Quel été formidable pour les personnes nées dans les années 80. Il y a quelques semaines arrivait sur les écrans le dernier Transformers, suivi de peu par Barbie. Et aujourd’hui, c’est la dernière version en date des Tortues Ninja qui fait son retour sur grand écran.
Ninja Turtles : Teenage Years est un film d’animation réalisé par Jeff Rowe (scénariste de l’excellent Les Mitchell contre les Machines) et Kyler Spears (qui officiait déjà avec Jeff Rowe sur Les Mitchell). Sorti ce jour – le 9 Aout 2023 – le film repose sur un scénario de Seth Rogen que l’on ne présente plus, Evan Goldberg (qui a participé à de nombreux projets comme Invincible, The Boys ou Sausage Party) et à nouveau Jeff Rowe.
Que vaut la fournée 2023 de ces héros que l’on connait depuis bientôt 30 ans ? Nous allons voir cela dans cet article sans spoiler.
Je ne vais pas faire durer le suspens : j’ai adoré cette nouvelle version de ces héros que j’aime tant. Je sais cependant que le film divisera, et ce, à cause de trois éléments principalement.
Le premier : les origines des Tortues.
Nous sommes nombreux à avoir découvert les Tortues Ninja grâce au dessin animé sorti en 1987, dans lequel Hamato Yoshi, qui est un humain au départ, se voit transformé en être mi-homme mi-rat alors que les tortues deviennent des mutants bipèdes qu’Hamato va former aux arts ninja qu’il maîtrise.
Ceux qui se souviennent du film des années 90 auront retenu que Splinter était le rat de compagnie d’Hamato Yoshi, et qu’il a appris le Ninjutsu en observant son maître, et qu’après sa mutation, il formera les tortues.
Et souvent, les différentes adaptations prennent la première ou seconde Origin Story pour servir de base, d’autant que la version film est assez proche du comics original.
La dernière version du Comics propose quelque chose de différent, en parlant de réincarnation. Et déjà cela, à l’époque, avait fait grincer des dents. Pourtant, cela n’a que peu d’impact dans l’histoire à proprement parlé, et permet d’offrir plusieurs belles et émouvantes scènes entre les différents protagonistes. Mais pour certains fans, j’ai l’impression que toucher aux bases connues (D.A ou film des 90’s/Comics), c’est forcément « faire mal ».
Et pourtant, l’origine proposée dans Ninja Turtles : Teenage Years est encore différente. Et cela dérangera parce que « ce n’est pas les Tortues de mon enfance » ou « ce n’est pas comme ça dans la BD de Eastman et Laird ». C’est un fait. Mais à mes yeux, c’est ce qui fait la beauté de cette version. C’est pour protéger les Tortues des humains que Splinter se forme à l’art du combat, puis les forme – cela reprend d’ailleurs un peu le schéma des Tortues de 2014. La différence ici, c’est que nous avons plus un père qu’un sensei, et en cela Splinter devient touchant. On a un père solo qui doit gérer 4 adolescents, qui ont des besoins, des envies.
Et cette nouvelle origine du mythe m’a beaucoup plu ! Et n’est pas plus idiote que la version « Rat qui apprend le ninjutsu tout seul dans sa cage ».
Ensuite vient l’animation.
Nous sommes devant quelque chose de « crade ». Mais attention, « crade » dans le bon sens du terme – si tant est qu’il puisse y en avoir un. Avec la claque qu’a été Spiderverse il y a quelques semaines, c’est difficile de ne pas faire la comparaison, forcément. Ninja Turtles propose un univers visuel détonnant avec ce qui a déjà pu être fait auparavant. On a l’impression d’être devant des enchaînements de dessins, de crayonnés, avec de temps en temps comme des sortes de coups de feutres qui viennent donner une épaisseur, un corps à l’ensemble. C’est déstabilisant, car la plupart des productions animées aujourd’hui sont assez lisses. Et là, clairement, ce n’est pas le cas. Ils se permettent aussi de beaux délires, ils osent.
Je suis sous le charme de ces choix audacieux.
April.
Oui, vous m’avez bien lui. April dérangera certains. Comme ce fut le cas dans Rise of the TMNT (série d’animation produite de 2018 à 2020) ou encore dans première série d’animation produite par Nickelodeon de 2012 à 2017. Est-ce de la nostalgie ? Je ne sais pas. Mais elle dérangera, parce que ce n’est pas la reporter en combinaison moulante jaune ou la version forte tête du premier film des 90’s. J’avoue ne pas comprendre les mauvais retours assez réguliers sur le personnage parce que « April n’est pas noire », « c’est une ado là, normalement c’est blablabla … » J’avoue ne prêter que peu d’intérêt à ces commentaires et limite même à April. Oui, c’est un personnage emblématique de la licence, mais non, elle n’est pas centrale pour moi. Je ne vais pas au cinéma pour voir une jeune femme faire du journalisme, peu importe sa couleur de peau. Si je suis là, c’est pour regarder quatre Tortues Mutantes dégommer du vilain.
Et bon, si j’ai fait le tour des choses qui seront un peu clivantes, j’en viens à ce qui m’a régalé, et je l’espère vous régalera aussi toujours sans spoiler).
Nous avons le droit à de nombreux clins d’oeil, et ça en tant que fan de la première heure, cela fait toujours plaisir. On se sent privilégié, face au quidam qui n’en captera même pas le quart. Les musiques sont toutes super sympa et posent une bonne ambiance à chaque fois. La version française adapte pas mal de choses pour que le public francophone ne se sente pas exclu, et de ce point de vue, je trouve que l’ensemble est de qualité. Nous avons de belles scènes de combats, avec des transitions recherchées et poussées. Et si l’histoire peut paraître simple, je l’ai trouvé très belle. Elle pose de nouvelles bases, avec une ouverture qui promet de grandes choses (une suite et une série d’animation qui fera le lien entre les deux films sont déjà prévus). Difficile d’aller plus profondément dans le détail sans vous gâcher la surprise. Car vous serez pris au dépourvu, surtout si vous pensez bien connaître l’univers des TMNT.
Oui, je pense que c’est ce qu’il faut retenir de ce film : c’est une belle surprise ! Il y a tout pour passer un excellent moment, seul ou en famille. Que l’on soit un néophyte ou un fan de la première heure.
Fan de Marvel, DC, TMNT, Comics Indé, etc...
Joueur de Clix.
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Effectivement tu mets bien en avant ce sur quoi on peut tiquer, pour ma part april c’est totalement osef, elle change tout le temps d’etnie depuis 40 ans, le principal c’est qu’ici elle est ultra cool, l’animation est fofolle et splinter bah ça change, je suis pas ultra fan mais ça change 🙂
Une excellent surprise de mon côté, c’est fun, créatif, inventif et le final en team-up contre un gros kaiju j’ai adoré !!!
J’ai très envie d’une suite !
Pour April, c’ est sûrement moins dérangeant, ce changement de couleur de peau, que beaucoup d’ autres choix faits par exemple par Disney récemment ( genre la petite sirène….vomir > ici). Quand le but de Disney est franchement de faire du wokisme à 2 sous, ça me choque et je dois pas être le seul. Aussi choquant d’imaginer par exemple un black panther….blanc !