Andor : Analyse de l’épisode 7 (S01E07) L’Annonce

Après deux épisodes très concentrés sur le casse sur Aldhani, on retrouve Syril Karn chez sa mère. Bonne nouvelle, elle est toujours aussi positive. Syril a un entretien dans une administration grâce au piston d’oncle Harlo, mais la tenue qu’il a choisi ne convient pas à sa mère. Je sais que beaucoup s’interrogent sur l’intérêt que présentent ces scènes de la vie quotidienne de la classe moyenne sur Coruscant. Au-delà du côté inédit de ce propos pour ce qui concerne la planète capitale, je me permets de rappeler que nous sommes tombés raides dingues d’un film qui en 1977 propulsait un jeune fermier orphelin, frustré de sa vie sans relief, dans une aventure incroyable. La conversation est interrompue par un flash info sur l’attaque, qualifiée de terroriste, sur Aldhani. J’ai déjà fait part de ma surprise du faible contrôle de l’information dans une société totalitaire comme celle construite par Palpatine. La qualification de terroriste permet de donner un sens différent à l’information dans un contexte sécuritaire qu’on sent évoluer. Il pourrait bien donner une justification à la répression sur Ghorman contre laquelle Mon Mothma se bat au Sénat. La situation ne serait pas sans une ironie cruelle. Sur la forme, je trouve énorme d’avoir un écran à tube cathodique incrusté dans le mur. On renoue avec la SF des années 70. C’est incroyablement plus intelligent que ce qu’a fait Lucas avec la Prélogie.

 

Après Romodi, c’est un autre officier impérial présent dans la salle de conférence de l’Etoile noire qui refait son apparition en live dans une production Star Wars. Le Colonel Yularen était bien apparu dans Rebels et The Clone Wars, mais là on découvre le recast relativement ressemblant du personnage. Notez qu’il porte aussi des galons d’épaules comme Thrawn dans Rebels et Partagaz dans Andor.

L’ISB sera à la pointe de la répression après l’attaque d’Aldhani. les mesures de rétorsion seront financières (taxation) et culturelles (vis-à-vis des festivals et événements coutumiers des planètes). On mesure le caractère complètement hors échelle des grades de l’ISB dès que Yularen indique avoir parlé directement avec l’Empereur qui convoque une session extraordinaire du Sénat pour faire passer un paquet de mesures sécuritaires (saisies, surveillance, perquisitions…), le Public Order Resentencing Directive. Meero émet des doutes en privé. Elle craint que la répression ne conduise à d’autres soulèvements. Dans sa boutique, Luthen écoute clandestinement une émission de radio informant des mesures prises par l’Empire sur Aldhani (arrestation d’indigènes et de l’ensemble de la garnison). Alors qu’il est interrompu par l’arrivée de Mon Mothma, on remarque sur le mur un blaster qui ressemble à l’arme modulable de Cassian Andor dans Rogue One. 

La partie centrale d’un fusil d’assaut de type M-16 terrien est reconnaissable

 

Alors que Mon Mothma entre dans la boutique pour échanger le cadeau pour Perrin (enfin le prétexte à sa présence répétée chez l’antiquaire), je remarque à nouveau cet artefact.

J’avais avancé diverses idées la première fois qu’on l’avait aperçu dans l’épisode 4, mais j’ai eu une révélation en regardant de vieilles photos que j’avais prises lors d’un voyage à Londres. Il est inspiré par un serpent aztèque à double tête originaire du Mexique et conservé au British Museum !

 

L’original est en mosaïque, je pense que la représentation dans Andor est en métal, mais je pourrais me tromper. J’aimerais bien que Lucasfilm sorte un guide visuel pour cette série !

Mon Mothma affiche son mécontentement après l’attaque d’Aldhani, mais Luthen dément son implication sans convaincre la sénatrice. Il explique que les révolutions coûtent cher, mais le double sens de l’expression échappe à Mon Mothma qui estime faire son maximum pour aider financièrement la cause. On a vu précédemment que le sujet des mouvements de fonds et du détournement de ceux de fondations étaient au coeur du système créé par Mon Mothma. Cette dernière pense annuler leur réunion du soir. Elle pensait qu’ils constituaient un réseau, se leurrait-elle délibérément ? En tout cas le réseau est construit et se développera (ou disparaîtra). Kleya écoute leur conversation depuis l’arrière boutique, a priori à l’insu d’au moins un des deux participants. Luthen a anticipé la réaction de l’Empire, il la recherchait en fait pour provoquer un électrochoc et une réaction en chaine. Mon Mothma est confrontée à un choix déterminant (dont on connaît déjà le résultat). En partant de la boutique, elle passe à côté d’un masque identique (sauf la couleur) à celui que portait Plo Koon et que je n’avais pas remarqué précédemment.

Syril contemple son avenir potentiel au Bureau des standards. La mode masculine prend une dimension nouvelle dans Star Wars puisque le responsable qui lui fait visiter les locaux porte une sorte de cravate comme Karn dans un épisode précédent. La bureaucratie prend tout son sens quand le type explique sans rire que certains secteurs comme les poids et mesures peuvent sembler plus stimulants que le département des vérifications. Le responsable tique sur le CV de Karn, mais il lui offre un nouveau départ dans le département qui se consacre à la pureté des carburants.

Toujours sur Coruscant, on découvre le système de transport public avec deux droïdes au design inédit et des agents de sécurité dont le casque ressemble à celui des soldats de l’Alliance.

Kleya passe devant un plot de Stormtroopers conduits par un officier des services de sécurité.

Elle croise ensuite un hologramme en Aurebesh qui porte l’emblème impérial et qui rappelle auc citoyens de porter leur Chain Code (Carry your Chain Code) et c’est signé du Bureau de la sécurité impériale (The ISB).

 

Le Chain Code est un identifiant introduit récemment dans le lore Star Wars, je vous propose de vous reporter à cet article pour en savoir plus.

Comme me le faisait remarquer un lecteur récemment, toute cette série est un peu trop humaine. C’est probablement compréhensible pour les couloirs et les passerelles de Coruscant, ça l’est moins pour les mondes corporatistes ou Aldhani. En effet, j’avais d’abord imaginé que les Dhanis ne seraient pas humains. Quand ils avaient évoqués pour la première fois dans la série par les impériaux, je pensais que ces derniers faisaient preuve de spécisme, mais non.

Au sol, un symbole tracé à la craie semble guider la femme (qui porte des talons, c’est rares dans Star Wars) de façon plus artisanale et moins subtile que les Mandaloriens dans The Book of Boba Fett.

Dans les locaux de l’ISB Dedra Meero surprend un préposé (Attendant en VO) Felzonis un peu débraillé qu’elle sollicite pour des recherches dans ce qui semble être des bases de données opérées par des droïdes encore une fois originaux.

Il porte sur sa tunique grège, une plaque de galons à deux carrés de sous-lieutenant.

Sur Aldhani, on retrouve la trace de Cinta alors qu’un Star Destroyer passe au-dessus d’elle. On a vu un extrait de cette scène dans la bande-annonce.

Il est escorté par trois chasseurs TIE.

L’architecture très bétonné de la planète Coruscant dans cette série est assez impressionnant et rappelle des représentations classiques de dystopies à la 1984. Kleya rencontre Vel qui espérait voir Luthen. Kleya explique qu’elle avait recruté Taramyn et que les rebelles qui sont morts ne seront pas oubliés (sauf Skeen, bien entendu). On apprend que Cinta poursuit sa mission propre. Kleya demande à Vel de trouver et d’éliminer Cassian car il en pourrait identifier Luthen.

Cassian justement est parti retrouver Maarva et B2EMO qui l’informent que l’Empire a pris le contrôle de Ferrix et que c’est Timm Karlo qui l’avait balancé à PreMor. La description des événements par Maarva est magistrale et de nombreux films/séries devraient s’en inspirer. Dans Andor, les personnages sont imprécis. Ce qu’on appelle l’exposition (des faits par un personnages pour donner du contexte au spectateur) est ici basé sur des on-dit. Les personnages secondaires ne sont pas omniscients comme on le voit trop souvent dans d’autres médias. L’arrivée de l’Empire n’inquiète pas trop Cassian qui explique qu’il a assez d’argent pour recommencer à zéro ailleurs.

Grande première dans Star Wars, Mon Mothma ne porte pas de blanc. Un contraste intéressant avec les officiers de l’ISB et les droïdes de protocole qui font le service. On croise enfin quelques non-humains. Elle retrouve son vieil ami (et parent ?) de Chandrila, Tay Kolma dont la famille possède une banque. Voilà donc la personne que Mon Motham devait voir et dont parlait Luthen. Elle veut lui parler d’un secret partagé par trois personnes dans la galaxie. J’imagine qu’il s’agit de Luthen, de Kleya et d’elle. Je suis un peu incertain quant à Kleya car Mon Mothma peut ne pas connaître l’étendue de son investissement dans le projet de Luthen. Alors qui pourrait être le troisième ? Bail Organa est un candidat possible. On sait qu’à la même époque il recrutait l’équipage du Ghost dans la saison 1 de Star Wars Rebels. Quoi qu’il en soit, Tay Kolma met en garde Mon Mothma face à ses propres options politiques qu’elle pourrait trouve extrémistes. Elle lui explique en retour que son image de sénatrice indécise protectrice de gentils séparatistes n’est pas totalement exacte. Et là c’est parti pour la série de confidences. Le Grand Vizir (Mas Amedda) a infiltré les réunions de Mon avec la coalition des séparatistes, l’ISB surveille via son chauffeur ses programmes humanitaires secrets (pourquoi seraient-ils secrets ?)… Toute cette surveillance repose sur son côté justement proche des séparatistes et sa démarche charitable qui irrite le pouvoir. Cela lui convient car cela lui permet de dissimuler son action véritable : lever des fonds. Or depuis peu elle n’a plus accès librement à la fortune familiale. Elle a donc besoin de son ami à la tête de sa fondation de bienfaisance chandrilienne.

Sur Ferrix, Cassian retrouve Bix qui lui apprend que toute la ville lui en veut pour ce qui s’est passé et serait prête à le dénoncer. Réglant ses dettes, il part sans obtenir d’infos sur Luthen.

Nouveau flashback, ça faisait longtemps, cette série n’en a proposé que dans les trois premiers épisodes. Cassian et Clem assistent à un défilé de clone troopers de phase 2. Certains commentateurs pensaient qu’il s’agissait d’images contemporaines des événements d’Andor, mais au final non. C’est préférable. Cela fait bizarre de voir de vrais clone troopers pas en CGI. Le détachement est commandé par un officier en uniforme noir.

 

C’est le personnage dont Hasbro a annoncé la figurine en Black Series.

Je suis un peu perturbé par le mélange des deux appareils militaires (impérial/républicain), mais c’est cohérent avec les événements racontés dans The Bad Batch à mon sens et le lancement de l’opération War Mantle. Comme les manifestants crient « vive la république » et jettent des pierres sur les soldats, on peut déduire que la scène se passe au tout début de l’Empire avant même que Ferrix ne soit donnée en concession à la corporation Prelox-Morlana.

On comprend en tout cas comment est mort Clem. Et on aperçoit une autre image vue dans les bandes-annonces de Cassian évitant les patrouilles.

De retour chez Maarva, celle-ci refuse de partir avec Cassian et préfère monter une cellule rebelle sur Ferrix. Elle l’invite enfin a cessé de poursuivre sa quête chimérique à la recherche de sa soeur.

Au siège de l’ISB, Partagaz passe les rapports de ses subordonnés en revue quand Blevin expose ses récriminations vis-à-vis de Meero qui a de nouveau empiété sur ses plates-bandes. Celle-ci argue de l’inanité d’un travail réparti entre les superviseurs dont chacun à la charge de secteurs géographiques. Ces pré carrés nuisent selon elle à l’efficacité de la lutte contre la rébellion. Convaincu, Partagaz lui confie la supervision du secteur de Morlana (sans toutefois repenser l’organisation du système global de supervision tel que le suggérait Meero). Il lui conseille ensuite de surveiller ses arrières après un tel succès.

On découvre ensuite les côtes de Niamos sur fond de musique très peu williamsienne. Dans cette Grand Motte d’une galaxie lointaine, Cassian a une nouvelle identité, Keef Girgo et prend du bon temps. On croise même un Shoretrooper (soldat impérial de défense côtière dont on se demande ce que cette unité d’élite fait là) à la poursuite d’individus sur une plage plus cosmopolite que les environnements montrés jusqu’à présent dans la série.

Cassian, inquiet, préfère bifurquer, on remarque un couple qui joue au Dejarrik en version physique, non holographique comme dans Rogue One et dans le ciel deux droïdes seekers comme ceux qu’utilisent les Inquisiteurs.

Le Shoretrooper n’est pas seul, plusieurs membres de cette unité d’élite sont présents sur Niamos et Cassian se fait contrôler.

Et là patatras, plusieurs droïdes de sécurité comme K-2SO surviennent avec des fugitifs.

La voix du droïde à qui le trooper confie de s’occuper de Cassian est bien plus robotique que celle de K-2SO car ce dernier a été reprogrammé. Certains évoquent la possibilité que ce soit avec la personnalité de B2EMO. Visiblement le droïde prend les ordres de manière un peu littérale et violente. Cassian est finalement arrêté présentée à une magistrate qui mange des pistaches, oui des pistaches terrestres ! L’huissier de ce tribunal tayloriste est non-humain, c’est original quand on connaît la position de l’Empire sur le sujet. Il porte un uniforme impérial normal avec une cuirasse simple.

 

Il est condamné à la prison par cette justice expéditive et sans avocat. La juge explique que les nouvelles règles prévoient désormais une condamnation de six ans (au lieu de six mois auparavant) ce qui provoque l’incrédulité de Cassian et de l’assistance. Elle utilise une sorte de machine à carte d’avant les cartes à puce pour imprimer la condamnation.

 

Le texte en aurebesh dit :

Name : Keith Seymour

Crime : Suspected Force Sensitive Assaulting of Imperial Officer

Sentence : Twenty Five Years.

La carte validée par la juge n’a rien à voir avec le dossier a priori (peut-être s’agit-il d’une erreur administrative qui va coûter cher au héros ?), mais la mention « Force Sensitive » est intéressante.

L’épisode se conclut dans le Bureau des Standards où le poste de travail de Karn est furieusement rétro, une molette en guide de souris et un écran monochrome. Un cadre bien éloigné de ses aspirations.

 

 

 

 

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