Préambule
Je vous propose aujourd’hui de (re)découvrir l’élément déclencheur qui me fit basculer et mettre le doigt dans l’engrenage d’une passion sans faille pour une franchise longtemps décriée en France. S’il y a bien un univers qui me fascine toujours autant et compte énormément pour moi c’est bien celui de Hokuto no Ken, connu dans nos contrées sous le nom de Ken le survivant.
Tout recommença pour moi en 1995, après l’achat de la VHS du film animé de Ken le survivant.
Dans cette production de 1986, tout y était plus fort, plus prenant, plus violent, plus sanglant, plus intense que la série animée de mon enfance. Mais rembobinons un peu et commençons pas le commencement si vous le voulez bien.
Tous les grands enfants nés à la fin des années 70 et au début des années 80, chaperonnés par le Club Dorothée savent et se souviennent encore de l’arrivée fracassante de ce dessin animé produit par la Tôei Animation.
1er IMPACT en France sur TF1 le mercredi 31 août 1988 pour ce dessin animé narrant les aventures d’un ersatz de Bruce Lee, taciturne et bienveillant dans un univers post-apocalyptique à la manière de Mad Max 2.
« Tu ne le sais pas encore mais tu es déjà mort ! »
Remontons dans le temps pour comprendre un peu mieux comment un dessin animé clairement destiné à de jeunes adultes se retrouva dans la même grille de programmation que les Bisounours et autres rubriques enfantines comme les animaux du Docteur Klein !
Alors que la guerre entre TF1 et La Cinq sur le créneau jeunesse semblait gagnée par le groupe italien de Silvio Berlusconi, TF1, en association avec le groupe AB Productions, décida de lancer une nouvelle émission jeunesse présentée par Dorothée fraîchement transférée d’Antenne 2, à la rentrée 1987.
Comme toute nouvelle émission au budget relativement faible à ces débuts, l’émission disposait principalement de programmes issus du vieux stock de la chaîne privée, rediffusés en boucle. Il était urgent d’injecter du neuf !! Ce fut au Japon que Claude Berda le B de AB Productions décida d’aller chercher du contenu pour nos chères petites têtes blondes. Il faut dire qu’à cette époque, le Japon encore fermé sur lui-même, produisait essentiellement du contenu pour son territoire et « s’intéressait peu » à l’international. – Tout était relatif bien sûr !!
Ce fut ainsi que les dirigeants d’AB rapportèrent dans leurs valises un stock conséquent de dessins animés pour rivaliser avec la Cinq et imposer le Club Dorothée comme la référence du divertissement pour enfant en France. Des titres aujourd’hui devenus cultes comme Dragon Ball, Saint Seiya et surtout ce qui nous intéresse le plus aujourd’hui Hokuto no Ken rebaptisé en Ken le survivant chez nous, firent le succès de l’émission.
Il est important de noter qu’à cette époque, les séries animées étaient achetées par lot et sur simple jet. Autrement dit les futurs acheteurs ne visionnaient qu’un ou deux épisodes pour se faire une idée générale du produit. Fréquemment, seuls les premiers épisodes étaient visionnés ce qui pourrait expliquer pourquoi Ken le survivant, série d’action de prime abord, fut choisie pour alimenter les cases d’un programme jeunesse. Les dessins animés étaient encore considérés comme un media destiné principalement voire exclusivement aux enfants. Ce n’est pourtant pas la seule explication possible.
Qui dit achat par lot dit grosse quantité pour un prix négocié à la baisse, voire très bas. Concrètement, il s’agit purement et simplement d’achat à l’aveugle. On comprendra un peu mieux le traitement de la série animée en France, de sa censure pire encore de son adaptation controversée et de ces jeux de mots stupides censés dédramatiser la violence. Même si tout cela a dénaturé l’œuvre, la rendant parfois incompréhensible, il faut bien avouer que sans le Club Dorothée, nous n’aurions pas eu Ken le survivant en France. Je vous laisse méditer sur ce point.
Origine d’une longue saga
Il y a énormément de choses à dire, à transmettre et à partager sur l’univers Hokuto no Ken qu’un seul papier ne suffit pas à lui rendre honneur. C’est pourquoi je fais le choix de rapporter ici uniquement les informations majeures de manière concise voir expéditive. J’aurai le plaisir de développer tout ceci ultérieurement dans d’autres billets consacrés à cette saga démentielle.
A l’origine, il y eut un manga, reconnu dans le monde entier, comme étant le plus trash, le plus gore et le plus violent au monde. – Mais pas que ! – Sur une idée originale de Nobuhiko Horie éditeur du Weekly Shonen Jump mais aussi créateur de Coamix, On retrouve aux scénarii l’illustre Buronson (Sanctuary, Heat), réputé pour ses trames complexes et torturées, et Tetsuo Hara (Cyber Blue, Keiji) aux dessins, un génie créatif au style graphique rarement égalé.
La publication de Hokuto no Ken tel que nous le connaissons aujourd’hui débuta dans le magazine Weekly Shonen Jump n°41 de septembre 1983. Tout d’abord parut quelques planches comme c’était assez courant au Japon pour tester l’accueil auprès du lectorat jusqu’à une parution hebdomadaire qui prendra fin dans le Weekly Shonen Jump n° 35 d’août 1988. Fort de son succès le manga sera proposé ensuite sous forme de recueils reliés au format poche, appelés tankōbon, totalisant en tout 27 tomes pour 245 chapitres d’avril 1984 à mars 1989. En France, cela correspond tout bonnement à la 1ère édition parue dès 1999 aux éditions J’ai Lu. Comme tout manga a succès, d’autres éditions furent proposées par la suite. Nous aurons l’occasion d’en reparler dans un dossier consacré spécialement au manga.
Celui-ci se compose de trois grandes épopées, elles-mêmes découpées en plusieurs arcs narratifs.
La 1ère épopée démarre au chapitre 1 jusqu’au chapitre 136. Elle se verra transposée en série animée par Tôei Animation avec une diffusion sur la chaîne Fuji TV dès octobre 1984 au Japon, totalisant 109 épisodes.
La 2ème épopée s’étend du chapitre 137 jusqu’au chapitre 210. Elle sera logiquement adaptée aussi en dessin animé, toujours par Tôei Animation pour une diffusion sur Fuji TV dès mars 1987, totalisant uniquement 43 épisodes.
La 3ème épopée va du chapitre 211 jusqu’au chapitre 245. Elle reste aujourd’hui inadaptée en dessin animé ou autres supports (film, épisode spécial ou ova).
Ken le survivant, c’est avant tout un manga, une série animée en 2 parties mais pas seulement ! Les autres productions sur Hokuto no Ken ne se compte plus uniquement avec deux doigts.
Je ne parlerai pas volontairement du roman qui conclue la saga, ni des autres manga spin-off ou préquels, ni des autres séries animées, ni des films, ova dérivés de la série originelle pour me consacrer principalement à l’objet de ce billet : le film live américain !
Connu chez nous sous le nom de North Star, la légende de Ken le survivant est un film américain réalisé par Tony Randel (Hellraiser 2) en 1995 avec des vrais « acteurs » en chair et en os dedans le film. On notera au casting, la présence de Malcom Mc Dowell (Orange Mécanique) qui interprète ici un Ryuken assis en tailleur qui vient chercher son chèque. Mais aussi celle de Chris Penn (Reservoir Dogs) dans la peau de Jagi ou Jackal on ne sait pas trop, qui cabotine dès qu’il en a l’occasion. Et enfin Gary Daniels (Niki Larson) qui s’est fait une coloration capillaire comme Dolph Lungdren (Punisher, Dark Angel) pour pouvoir incarner un Kenshirô aux fraises. Dans un univers post-apocalyptique où tout est fait de carton-pâte, Kenshirô le légendaire chevalier de Vega…
C’est bon je déconnais on va oublier ce film live, promis…pour maintenant.
L’univers de Hokuto no Ken
La vraie essence du Hokuto Shinken ne se trouve pas dans les gestes eux-mêmes mais dans la façon dont l’esprit les rend justes. La puissance ne justifie pas tout, vivre le véritable esprit du geste se fait par l’entraînement et doit se confondre avec l’esprit. Plus l’esprit sera fort, mieux la technique du Hokuto Shinken sera. 1800 ans de savoirs coulent dans ses veines. Il est élu des dieux, choisi pour sauver notre peuple. Son nom vous le connaissait déjà c’est Kenshirô l’héritier de la Grande Ourse… Laissez-moi vous conter son histoire.
A la fin du second millénaire, une terrible guerre nucléaire ravagea la planète tout entière. Les océans furent asséchés, les forêts furent brûlées, toute trace de civilisation semblait avoir totalement disparue. Les nations et les gouvernements d’antan laissèrent place à un monde où la loi du plus fort prédomine sur les plus faibles. Les rares êtres humains ayant survécus à l’holocauste nucléaire n’avaient qu’un seul but : survivre sur une terre recouverte aux trois quarts d’un océan de sable.
Kenshirô, l’unique héritier d’une grande école d’arts martiaux, le Hokuto Shinken, ère dans le désert sous un soleil aride. Assoiffé et affaibli par son voyage, il se remémore sans cesse le souvenir d’une jeune femme, sa fiancée Yuria. Celle-ci lui fut enlevée par Shin un maître de l’école Nanto Seiken, une école d’arts martiaux rivale, après un terrible combat laissant Ken pour mort. Combat dont il garde encore la souffrance endurée ainsi que les stigmates sur son corps : 7 cicatrices sur la poitrine représentant la constellation de la Grande Ourse.
Arrivé dans un village oasis, Kenshirô fait la connaissance d’un jeune garçon débrouillard du nom de Bat et d’une jeune fille muette, Lin. C’est alors que le gang de Zeed, une bande de pillards, attaque la ville. Ken usera de sa force pour mettre un terme à l’invasion en massacrant les brutes. Nez à nez avec leur chef Zeed, Ken déploie tout son art martial en lui infligeant l’attaque nommée « le coup sacré de la Grande Ourse ». C’est technique vieille de 1800 ans prend sa source en Chine. Tous ses savoirs reposent sur l’étude des points de pression qui permettent une fois pressés de libérer toute l’énergie contenue dedans soit par implosion soit par dissolution. Le résultat peut soit entraîner la mort soit au contraire prolonger la vie.
Ken décide de reprendre la route, déterminé à retrouver Yuria et à se venger de Shin. Accompagné dans son périple par Bat et Lin, Ken usera de sa force et de ses techniques meurtrières pour rétablir l’ordre et la justice. Il croisera sur son chemin ses frères d’armes du Hokuto Shinken, jaloux de son statut d’héritier mais aussi des maîtres du Nanto Seiken…
Le film de 1986
Deux formidables constellations brillent au firmament. Celle du Nanto Seiken et celle du Hokuto Shinken, telle la nuit et le jour, le blanc et le noir, le Yin et le Yiang, elles sont à la fois opposées et complémentaires. Le Hokuto Shinken et le Nanto Seiken ne doivent en aucun cas s’affronter car l’équilibre de la planète serait menacé. Mais si ces deux titans unissent leur force, les puissances des ténèbres seront vaincues. La paix, l’amour et l’harmonie régneront enfin sur la Terre à tout jamais.
Synopsis
Vers la fin du 20ème siècle, le monde connut un conflit sans précédent. La folie des hommes déclencha une guerre nucléaire qui ravagea la planète entière. Toute vie semblait avoir été anéantie. Et pourtant, les êtres humains n’avaient pas disparu. L’eau et la nourriture étaient devenus plus précieux que l’or. Sur cette planète dévastée, reverrons-nous un jour la vie reprendre ses droits et jaillir de cette terre aride qui n’est plus que mort et désolation dans cet immense désert de sable ? Seuls les plus forts sont appelés à survivre.
Les plus grandes écoles d’art martiaux telles que le Hokuto Shinken et le Nanto Seiken, sont les seuls remparts. Mais ce monde de chaos et de misère est en proie à de nombreux conflits sans fin. L’ère de la violence semble l’unique solution. Les plus ambitieux d’entre tous les maîtres en arts martiaux veulent dominer ce monde à la force du poignet.
Kenshirô, l’héritier du Hokuto Shinken et sa fiancée Yuria rêvent d’un monde meilleur et nourrissent l’espoir qu’un jour la Terre renaitra de ses cendres, et que la vie reprendra ses droits. Mais c’est sans compter sur Shin du Nanto Seiken, fou amoureux de Yuria qui décide de l’emmener avec lui de gré ou de force. Ken s’interpose. S’en suit un combat entre les deux experts en arts martiaux. Shin prendra rapidement le dessus. Kenshirô est laissé pour mort, la poitrine marquée par 7 trous formant la constellation de la Grande Ourse. De Yuria, il ne restera qu’un petit sac de graines que Ken s’empressera de serrer contre lui avant de s’évanouir.
C’est le commencement de la fin. Jagi et Raoh assistent à la fin tragique de leur « petit frère ». Raoh entreprend alors de devenir le maître du monde, son destin est scellé, rien ni personne ne pourra le faire fléchir dans la quête qu’il s’est fixé. Il s’auto-proclame roi du Hokuto et part conquérir ce monde de folie. Il usera de la force et de la violence pour rétablir l’ordre. Jagi, lui se fera passer pour Ken et commettra les pires atrocités pour souiller le nom de l’héritier de la Grande Ourse.
Contre toute attente, Kenshirô ne succombe pas à ses blessures. Nourri par sa soif de vengeance, sa rage le maintient en vie et le pousse à partir à la recherche de sa bien aimé Yuria. Dans son périple, il sauvera une petite fille, Lin, d’une mort certaine. Cet enfant représente notre avenir, notre humanité. Ken lui confiera le sac de graines de Yuria, puisqu’elle symbolise l’espoir, le besoin de croire en un monde meilleur pour demain.
C’est ainsi que naquit la légende de notre sauveur, l’histoire de Ken l’héritier de la Grande Ourse. Il croisera sur sa route les pires ordures engendrées par la guerre nucléaire. Mais aussi des braves comme Rei du Nanto Suicho Ken qui traque sans relâche celui qui a tué sa famille et kidnappé sa sœur Aili. Ensemble, ils affronteront une horde de mercenaires et d’assassins. Ken devra affronter ses frères. D’abord Jagi pour laver son honneur bafoué et le punir pour ses pêchers. Mais aussi, Raoh le tyran qui a levé une armée pour contrôler le monde. Ken tel le messie devra rétablir l’équilibre, ramener la paix et l’amour dans ce monde asséché de tout sentiment humain.
Sera-t-il assez puissant et déterminé pour cela ?
Présentation des principaux personnages
Nota bene : je prends le parti de ne pas intégrer les modifications ajoutées au fil de la réécriture de Hokuto no Ken par ses auteurs. Notamment, les origines du Hokuto qui apparaissent avec le début de la 2ème épopée débutée en juin 1986 dans le manga. J’exclue également les ajouts apportés par les spin-off ainsi que les films et les ova des années 2000. J’aborderai donc les personnages dans la temporalité de l’époque de l’écriture du film soit l’année 1985.
Kenshirô / Ken
Kenshirô fut adopté par le sage Ryuken afin d’être initié à l’art meurtrier du Hokuto Shinken en même temps que 3 autres disciples : Jagi, Toki et Raoh. Dans sa jeunesse, Kenshirô fit la connaissance de la douce Yuria de l’école du Nanto Seiken. Ils tombèrent amoureux. Plus tard, ils décidèrent de se fiancer. Ryuken y vit peut-être l’occasion de préserver l’équilibre du monde, en choisissant Kenshirô comme héritier du Hokuto. Ainsi, Hokuto et Nanto pourraient vivre en paix. Outre cet aspect politique, Ryuken a conscience des qualités morales de Kenshirô. Celui-ci a également développé des aptitudes physiques et mentales hors normes. Le destin tragique de Toki, l’obsession de domination de Raoh et la perversité de Jagi décidèrent Ryuken à miser sur Kenshirô pour devenir le nouvel unique héritier du Hokuto. Sacrifiant de facto ses 3 frères d’armes qui selon les lois du Hokuto doivent désormais renoncer à leur art martial.
Le poids de cet héritage semble difficilement compatible avec son projet de vie paisible avec sa bien-aimée Yuria. Alors, que rien ne présageait le pire, Shin, l’un des six grands maîtres du Nanto Seiken, fou d’amour pour Yuria, se décida à lui déclarer sa flamme. Un combat entre les deux hommes débuta, Kenshirô perdit le combat et Yuria. Pire encore, son torse fut marqué à jamais de 7 trous de blessure représentant la constellation de la Grande Ourse.
Depuis cette humiliation, Ken erre à la recherche de sa bien-aimée en se remémorant sans cesse le jour où il fut torturé par son meilleur ami. Taciturne, mélancolique, d’un naturel sentimental, Ken sera alimenté par une haine incommensurable envers Shin. Son besoin de vengeance le poussera à rendre coup pour coup. Au fil de ses combats, gagnant en technicité et en force, il démontrera à tous qu’il est et qu’il restera l’héritier du Hokuto Shinken. Celui qui rétablira l’ordre dans le chaos.
Yuria / Julia
Elle fait partie de l’école Nanto Seiken. A la fois douce, chaleureuse, gentille et bienveillante, sa beauté est sans égal. On comprend un peu mieux pourquoi elle fut aimée par Shin, Raoh et Toki. Mais son cœur ne battait que pour Ken. Optimiste, elle croit en un monde meilleur, espérant voir éclore à nouveau des fleurs sur cette terre mourante. Elle fut enlevée par Shin et retenue prisonnière dans la cité de Southern Cross, la croix du Sud. Malgré sa tristesse, pensant son unique amour mort, elle continue de vivre pour lui.
Shin / Shin
Il fait partie des six lutteurs sacrés de l’école Nanto Seiken. Tout comme les 5 autres maîtres, Shin est rattaché à une étoile, celle du Martyre et à un oiseau, l’aigle. Shin est le maître du style Nanto Koshuu Ken, technique basée sur la destruction du corps en le traversant.
Sur les conseils de Jagi, Shin décida d’imposer son amour à Yuria. Il alla jusqu’à combattre Kenshirô en combat singulier. Sorti vainqueur de ce combat, Shin força Yuria à devenir sienne. Il tortura Kenshirô, le laissant pour mort, recouvert de sept trous de blessure sur le torse représentant la constellation de le Grande Ourse.
Bien que Yuria accepta de le suivre, son cœur ne battait que pour Kenshirô. Shin ne put effacer cet amour sans faille entre eux. Malgré cela, il essaya tout de même de combler la femme de sa vie. Il alla même jusqu’à bâtir une citée, Southern Cross (la croix du Sud) en son honneur. Mais ni les présents, ni les cadeaux n’ont eu raison de cet amour impénétrable entre elle et Kenshirô.
Raoh / Raoul
Raoh fut recueilli avec son frère Toki, par le maître de l’école Hokuto Shinken, le grand Ryuken. Possédant toutes les qualités pour devenir le nouveau successeur de cette école, il suivra avec ardeur l’enseignement de Ryuken. Cependant, Raoh ne fut pas le seul prédestiné au rang d’héritier de la Grande Ourse, son frère de sang Toki, mais aussi Jagi et le jeune Kenshirô furent tous prédisposés à cette fonction.
Au fil des années, Raoh devint de plus en plus perfectionniste, il alla même jusqu’à effacer toute trace de sentiment pour perfectionner son style en renforçant son mental. A l’ambition plus que dévorante, le jour où il apprit qu’il ne fut pas choisi comme héritier, Raoh refusa d’abdiquer et d’abandonner tous leurs savoirs comme l’imposent les lois millénaires du Hokuto. Il alla même jusqu’à affronter son propre maître Ryuken, en combat singulier pour tester sa puissance. Ce fut une réussite totale pour celui-ci qui s’auto-proclama par la suite le roi du Hokuto (en vo, il se proclame Ken’oh, le roi du poing).
Son besoin de conquête et sa soif de pouvoir, le poussèrent à faire emprisonner à Cassandra, de nombreux maîtres d’autres écoles d’arts martiaux pour leur voler leurs savoirs. C’est par la force qu’il leva une armée pour rétablir l’ordre dans ce monde chaos.
Jagi / Jagi
Jagi a la particularité d’être un être méprisable, n’ayant aucun honneur, il ne peut s’empêcher d’utiliser de façon sournoise les sentiments de ceux qui l’entoure pour son propre intérêt. Ne supportant pas l’idée que Kenshirô puisse devenir l’héritier de la Grande Ourse, il alla à sa rencontre pour lui demander de renoncer au titre de successeur. Après un vif combat, Jagi est à terre. Défiguré mais vivant, c’est la pitié de Kenshirô envers son frère et sa sensibilité qui vont sceller le destin d’héritier du Hokuto.
Vivant affublé d’un masque cachant les blessures infligées par Kenshirô, Jagi vit depuis ce jour dans la haine de son frère cadet. Grand instigateur de la révolte de Shin, il réussit à le convaincre de révéler ses sentiments à Julia. C’est ainsi que Kenshirô connut le début de l’enfer. Pire encore, si la douleur et la tristesse ne suffisaient pas, Jagi se fit passer pour Kenshirô, commettant les pires atrocités, au nom de l’homme aux sept cicatrices.
Bat / Bart
Jeune garçon d’une dizaine d’années, il accompagne Kenshirô depuis sa rencontre avec lui en prison. Se qualifiant lui-même d’un mixte entre « Archimède et Arsène Lupin », Bat se démarque des autres enfants par son habilité dans la mécanique ainsi que de son aisance dans l’art du vol. Il saura faire preuve de courage à plusieurs reprises tout au long de leurs périples.
Lin / Lynn
Orpheline depuis l’holocauste, Lin est devenu muette après avoir vu ses parents tués sous ses yeux. Depuis ce jour, elle vit isolée dans son mutisme. Aux yeux des villageois, elle ne représente pas grand- chose, un poids, une bouche à nourrir de plus. Après sa rencontre avec Kenshirô, elle recouvre la parole et se dévoile être un être d’une volonté et d’un amour sans bornes. Sensible au cœur pur, Lin fait preuve de courage, redonnant ainsi espoir et volonté aux hommes qui avaient perdu tout espoir et croyance en l’être humain.
Rei / Ray
Il fait partie des six lutteurs sacrés de Nanto : son étoile est celle du devoir et son oiseau de rattachement le cygne. Rei est le maître du style Nanto Suichou Ken, technique qui consiste à découper le corps de son adversaire en le lacérant. Il est à la recherche de l’homme aux sept cicatrices, celui qui a tué ses parents et enlevé sa sœur Aili le jour de son mariage. Le cœur remplit de haine, c’est un homme en colère qui traque sa proie dans le but de l’éliminer. Il rencontre Ken et affrontera avec lui une horde de mercenaires jusqu’aux retrouvailles avec sa sœur…
Les divines écoles d’arts martiaux
L’école du Hokuto Shinken
Cette école avait pour rôle, de surveiller les faits et gestes, des six gardiens des six portes du palais impérial, les six lutteurs sacrés du Nanto Seiken, le Nanto Roku Seiken. La particularité de l’école Hokuto Shinken, réside dans le fait qu’il ne peut y avoir qu’un seul et unique héritier autorisé à pratiquer cet art martial destructeur, le kung-fu des assassins.
Le Hokuto Shin Ken est un art martial vieux de plus de 1800 ans originaire de Chine. Cet art martial repose sur la connaissance et l’utilisation des 708 points de pression du corps humain. Une simple pression d’un de ces points peut soit détruire son adversaire de l’intérieur soit au contraire guérir les maux. Ces points de pression détruisent l’ennemi de l’intérieur.
Tout comme Ryuken en son temps, Kenshiro fut choisi comme héritier par son maître. Provocant la révolte et la colère des autres disciples, Raoh et Jagi. Et c’est ainsi que les combats fratricides entre les disciples du Hokuto Shinken commencèrent. Sombrant ainsi dans une guerre interne meurtrière, le Nanto Seiken en profita pour étendre sa domination sur le monde.
Quelques techniques Hokuto Shinken
-Hokuto Hyakuretsu Ken : les 100 poings de l’étoile de la Grande Ourse.
-Ganzan Ryouzan Ha : coup avec la main qui fracasse le crâne en deux.
-Hokuto Zankai Ken : les pouces pressent les tempes et libèrent toute l’énergie cérébrale.
-Hokuto Shichishisei Ten : attaque des sept étoiles de la Grande Ourse.
-Hokuto Tenshou Honretsu : poing de puissance de Raoh.
L’école du style Nanto Seiken
Dans les temps anciens, il y avait six gardiens pour les six portes qui mènent à la cité des étoiles, le palais impérial. Ils étaient à la tête des 108 factions de l’école Nanto Seiken. Ce style de combat consistait à détruire le corps de l’extérieur.
Ces six gardiens étaient les six maîtres du Nanto et formèrent le Nanto Roku Seiken. Chacun d’entre eux, étaient affectés à une étoile et à un oiseau.
Shin du Nanto Koshuu Ken
Rei du Nanto Suichou Ken
Yuda du Nanto Koukaku Ken
Shuh du Nanto Hakurou Ken
Souther du Nanto Houou Ken
Et l’étoile mère Jibo Sei dont on gardera secret le nom du maître pour le moment.
Mais après la guerre atomique, dont les conséquences furent bien sûr dramatiques, le monde fut décimé au 9/10ème et l’empereur lui-même figurait parmi le nombre des victimes. Les six lutteurs sacrés du Nanto se retrouvaient dorénavant sans chef. Ils furent projetés dans l’atmosphère, livrés à eux-mêmes, certains d’entre eux s’écartèrent de la voie qui étaient la leur jusque-là, pour se mettre au service du mal. Et c’est alors que le monde se trouva livré à un destin tragique.
Quelques techniques Nanto Sei Ken
Nanto Gokuto Ken : technique de Shin.
Nanto Hishou Hakurei : technique de Rei.
Nanto Koukaku Ken : technique Yuda.
Nanto Rekkyaku Kuubu : technique de Shuh.
Tenshou Juuji Ou : technique de Souther.
Critique du film
Ce film à gros budget, réalisé en 1986 par la Tôei Animation a suscité un réel engouement des fans à travers le monde. Le manga était à son apogée, la série cartonnait à la TV. A l’époque, tout succès se concrétisait par la mise en chantier d’un long métrage. Hokuto no Ken n’échappa pas à la règle.
Le principal attrait de ce film est d’offrir enfin aux spectateurs ce qui n’a pas pu être montré sur le petit écran. L’œuvre qui en résulte est brutale, sanglante, barbare. Les images sont non censurées, le tout sublimé par une bande audio tout aussi punchy que rythmée. En effet, la violence n’est plus cachée, il n’y aura pas d’ombres chinoises sur fond rouge, ni de sang de couleur blanche ou rouge translucide, rien n’est dissimulé. On reviendra sur ce point un peu plus tard.
L’intrigue qui nous est proposée ici tient plus de l’histoire parallèle, que d’un bête condensé du début de la série animée, où interviennent les principaux personnages. Le film reprend les trois premiers arcs narratifs de « Hokuto no Ken 1 », à savoir : la recherche de Julia enlevée par Shin, la traque de Jagi jusqu’au premier combat entre Ken et Raoh. De nombreux personnages de ces trois périodes y sont présents. Si leurs caractères restent identiques en tout point dans le film et la série, leurs actions pour la plupart d’entre eux se voient modifiées. Chacal, Fox et Heart deviennent les sbires de Jagi. Le clan des Kibas croisera la route de Raoh et sera mis en pièce par son armée. Uighur, le geôlier de Cassandra croisera le fer avec Rei et goûtera à son Nanto Suicho Ken, etc.
On notera deux grands absents au casting et pas des moindres. Toki, le frère de Raoh est inexistant. Aucune allusion ne sera faite à lui pendant le déroulée de l’histoire. Ceci dans le but de simplifier très certainement l’intrigue. Tout comme Mamiya, qui sera également absente. Bien qu’elle tienne un rôle important dans le second arc de la série avec l’arrivée de Rei dans son village après l’attaque du clan des Kibas, elle aurait très bien pu figurer au casting dans un rôle très secondaire voir de figuration. Encore une fois, très certainement pour une simplification scénaristique, elle est passée sous silence.
Vous l’aurez tous sûrement remarqué l’univers où évoluent les personnages de Hokuto no Ken n’est pas des plus joyeux. Désert tout n’est que désert et désolation… Cela ne vous rappelle-t-il pas l’univers de Max Rockatansky ? Un monde ravagé après une terrible guerre, la loi du plus fort a repris ces droits, les hommes vivent sans foi ni loi, tout n’est que folie. Si le décor de Hokuto no Ken est posé et suit de près celui du film Mad Max 2 de George Miller, il n’en est rien du récit principal.
Le thème central qui nous est exposé ici peut se résumer à l’histoire de notre humanité, qui après une course effrénée au pouvoir, aux richesses et à l’armement qui entraina son déclin, cherche à se reconstruire. Survivre dans un monde de chaos ne se fait pas sans heurts. Les personnages vivants dans l’univers de Hokuto no Ken, nous font d’autant plus constater que tous les êtres humains sont encore dotés de qualités mais aussi de sentiments. Cela s’entend même pour les pires ordures. C’est la complexité de l’homme, ses émotions, ses sentiments qui nous sont racontées. En sachant cela, il est difficile de diminuer Hokuto no Ken en une bête succession de combats dont l’intérêt se limite à voir des gerbes de sang, des tripes, des boyaux et des têtes éclatées.
Les principaux personnages évoluent dans un Japon post apocalyptique. Ken, rongé par la haine et son besoin de vengeance, se retrouvera malgré lui propulsé en sauveur de l’humanité. Sur son chemin, il croisera les pires ordures qu’il expédiera en enfer grâce à son art martial et rétablira la paix dans les différents villages. Il fera face à son frère Raoh. Auto-proclamé roi du Hokuto, sa soif de pouvoir le poussera à ramener l’ordre par la force et la tyrannie.
Par bien des aspects, il est possible de voir en Ken le survivant une allégorie de la religion chrétienne. Sans en aborder toutes les apparences, il est assez aisé d’y voir une personnification des 7 péchés capitaux à travers les principaux personnages.
L’envie personnifiée par Shin. Poussé par Jagi, il enlèvera Julia et ira jusqu’à terrasser Ken, qui fût jadis son meilleur ami. Cette obsession scellera à jamais son destin et causera sa fin.
La paresse incarnée par Jagi. Celui qui manquera de rigueur dans son entraînement, celui usera de toutes les méthodes pour arriver à ses fins. Il fera usage d’armes au lieu de ces poings pour conquérir le titre d’héritier. Un être sans foi ni loi, sans moral.
La colère représentée par Rei. Un homme prêt à tout pour retrouver sa sœur et punir le meurtrier de sa famille. Mensonges, trahisons, violence et meurtres joncheront sa route.
L’orgueil caractérisée par Raoh. Celui qui s’autoproclama roi du Hokuto, l’égal des dieux. Sa supériorité le poussera à refuser de combattre Rei d’égal à égal, pieds à terre.
Outre ces aspects, la légende du sauveur, Jésus, est à plusieurs reprises abordée à travers le personnage de Ken. Tout comme lui, il sera à l’origine « de miracles ». Je me permets la boutade, comme lui il multipliera les pains…pas forcément dans des corbeilles mais plutôt dans la gueule pour le bien de tous. Ah ah ah !
L’arrivée du film en France.
Je vous propose ici quelques visuels des différents supports disponibles du films animé Ken le survivant sur le film en provenance de ma collection perso.
C’est un peu grâce à cette édition que nous avons connu le film de Hokuto no Ken. Datant de 1992, la version UK de chez Manga Vidéo se trouvait un peu partout en France dans les boutiques spécialisées. Son plus grand succès reste d’avoir été copiée et distribuée sous le manteau…de fourrure contre une poignée de francs.
On continue avec le support analogique et les différentes VHS commercialisées en France. Le contenu est identique à chaque fois. Seule l’esthétique de la jaquette est modifiée.
Édition Manga Land de 1995. AB sortira sous ce label les séries Ken le survivant, Ranma 1/2, Nicky Larson et les Chevaliers du Zodiaque…4 vhs de 2 épisodes. D’abord vendues à l’unité puis en box.
Édition TF1/Shuriken Vidéo de 1995. Jouissant d’une meilleure distribution, notamment dans les boutiques Fnac, c’est cette édition qui me fit découvrir le film animé et me replonger dans les dessins animés du Club Dorothée…Ken le survivant en tête
Édition Manga Power de 1995, plutôt distribuée en VPC dans les boutiques spécialisées en jeux vidéo et animé…avec les débuts d’un grossiste qui se nommera plus tard Manga Distribution suite au rachat des stocks d’Espace 3 de mémoire.
On bascule sur du support numérique avec le laserdic et les dvds.
Datant de 1996, voici le Laserdic en version française. Les illustrations sont justes magnifiques. AB en partenariat avec TF1 sous le label Shuriken tentèrent l’aventure Laserdic. Il y eut également les « films » des Chevaliers du Zodiaque disponibles dans ce format. Cela coûtait un bras mais la qualité était au rendez-vous.
DVD Édition Mangas de 2001. Il s’agit ici d’une collaboration entre AB et la société Manga Distribution. Association qui sera très prolifique fin des années 90/début 2000. Cette version propose des bonus (clips, fiche perso, chapitrage) et surtout la vo…qui bizarrement saute à 5 minutes de la fin pour revenir sur la piste audio française. Et pour cause ! Les petits malins qui ont réalisés ce DVD se sont procurés illégalement la piste audio japonaise…en la rippant du Laserdic Japonais…pas de chance, le Laserdic propose une fin alternative avec un match nul entre Ken et Raoh. A noter également les visuels de la jaquette qui proviennent pour la plupart du manga et non de l’animé….
DVD Édition TF1 de 2003, commercialisée dans les bureaux de tabac et dans les coins presse des moyennes et grandes surfaces. Le contenu est identique à l’édition DVD de 2001. A noter que le sous-titrage n’est pas une traduction des dialogues japonais mais retranscription du doublage français. Ce qui permet d’assister à de jolies coquilles. Enfin, on saluera le travail d’infographie d’Anthony stagiaire qui découvrait à l’époque le logiciel Paint Shop Pro.
Il faudra attendre 2008 pour une édition digne de ce nom pour Hokuto no Ken. Réduite au minimum en terme contenu, pas de bonus, pas de chapitrage, mais une image de qualité la piste VF et enfin la piste VO intégrale. Et un vrai sous-titrage. Que demander de plus ? Et bien un superbe boîtier avec une illustration intérieure magnifique, un fourreau avec une illustration splendide et un livret manuscrit présentant un dossier aux petits oignons sur le film.
Le saviez-vous ? #1
Le film de Ken est bel et bien censuré !
J’en parlais un peu plus haut dans mon article lorsque j’abordai la violence. Bien que le film animé surplombe la série en terme de violence, il est important de noter que la version internationale et japonaise disponible à la vente s’est vue censuré depuis sa diffusion dans les cinémas japonais. Il ne sera pas bizarre alors de voir de temps en temps l’image floutée, voir décolorée, bleutée. Une séquence sera également refaite, celle avec Gulf.
Cependant, il existe une exception à ce que j’ai dit précédemment. Il existe une VHS italienne.
Vhs datant de 1993 de chez Granata Press en version italienne Édition qui se permet de faire mieux que les éditions japonaises puisque le film présenté ici est la version cinéma sortie à l’époque sans censure. Le master International est censuré avec des effets de flou, des scènes coupées/modifiées et aussi des images avec filtre bleue pour atténuer la violence…par moment.
Je vous invite à consulter cette vidéo comparative réalisée par Starplatinum jojo :
Le saviez-vous ? #2
Il existe une fin alternative à ce long métrage. Si vous n’avez pas vu le film ne lisait pas ce qui suit. Pour les autres, voici un petit récapitulatif de ce qu’il faut savoir sur « les fins » du film Ken le survivant.
La 1ère fin disponible, celle diffusait dans les cinémas japonais, nous montrait la suprématie de Raoh sur Ken. Cette fin sera reprise à l’internationale. C’est celle qui est disponible sur les éditions américaines et européennes.
La 2nde fin nous propose un match nul entre Raoh et Ken. Il faut voir cela comme un director’s cut puisqu’elle sera disponible uniquement en vhs, laserdisc et dvd au Japon. Elle permettra surtout de contenter les fans de Ken déçu par l’issu de son ultime combat.
Vous pouvez visualiser la fin alternative via la chaîne de RobinK Animé : https://youtu.be/tdpVsRBIPWo
Fiche technique
Production : Tôei Animation
Réalisation : Toyô Ashida
Chara-Design : Masami Suda
Direction de l’animation : Masami Suda
Musiques : Katsuhisa Hattori
Chansons : Kodomo Band
Auteurs : Buronson, Tetsuo Hara ( & Nobuhiko Horie)
Durée : 1h45
Année : 1986
Doublage
Kenshiro : Akira Kamiya / Philippe Oguz
Yuria : Yuriko Yamamoto / Sophie Gormezano
Shin : Toshio Furukawa / Daniel Russo
Raoh : Kenji Utsumi / Luc Florian
Jagi : Chikao Ōtsuka / Jean-François Kopf
Bat : Mie Suzuki / Virginie Méry
Lin : Tomiko Suzuki / Virginie Méry
Rei : Kaneto Shiozawa / Patrick Messe
Musiques et chansons
Je vous invite à consulter l’excellent papier de Nicko : https://www.fulguropop.com/2020/04/26/fulgurozik-heart-of-madness-hokuto-no-ken-kodomo-1986/
Sources, remerciements et plus encore
Source images
Screenshot DVD, photos et scans tirés de la collection d’Hachiman
Logo Club Dorothée (google image)
Jaquette Weekly Shonen Jump 77 (https://comicvine.gamespot.com)
Il est important de rappeler que sans le Club Dorothée, nous n’aurions pas connu ces fantastiques dessins animés et leurs origines papier. Il faut saluer aussi les défenseurs de l’animation tel qu’AniméLand au milieu des années 90, mais surtout pour moi un homme de tous les possibles : Cédric Littardi. Pour son implication à promouvoir l’animation, ces nombreux dossiers sur Ken, et tous les projets Hokuto no Ken qui suivirent à travers l’éditeur Kazé. Mon amour pour cette licence ne date pas d’hier, j’ai eu la chance de pouvoir y consacrer quelques piges pour Manga Distribution, Manga Box, et différents sites internet consacrés à Hokuto no Ken, il y a maintenant plus de 24 ans.
Si vous souhaitez avoir de plus amples informations sur l’univers Hokuto no Ken, je ne peux que vous encourager à consulter le site de David : https://www.hokutolegacy.com/
De consulter les vidéos de Guillaume Lopez via sa chaîne Youtube : https://www.youtube.com/watch?v=yRHWCfnRZEU&list=PL0tPWz_cJN5roIEnd0KsOQNVyIs9n_coJ
Le mot de la fin, je remercie chaleureusement Nicko pour son invitation coup de pied au cul ainsi que la rédaction de FulguroPop pour son implication au quotidien pour mettre en avant la Pop Culture en France. Bravo et merci les gars !
A bientôt !!
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Super article ! HNK a clairement marqué ma vie !
J’ai toujours le film en LD acheté une fortune à l’époque 🙂
Pour le film live, vu avec des potes à sa sortie en vidéo club. On a passé la soirée à rigoler et à pleurer en même temps ^^
Salut Patrick, merci pour ton retour.
Le film Live reste un bel étron à voir et à revoir entre potes… avec beaucoup d’alcool 😀
Et ben ! Ça c’est de l’article exhaustif lol
Tu m’as presque donné envie d’aimer Hokuto no Ken car…contrairement à énormément de monde je n’ai jamais accroché à l’univers créé par Buronson.
Alors à l’époque je n’ai regardé aucun épisode, l’ado que j’étais étant complètement focalisé sur les chevaliers du zodiaque dont le concept était tellement au-dessus de celui de Ken (et de Dragon Ball aussi d’ailleurs).
Par la suite je me suis maté quelques épisode vers 1990, mais j’avais trouvé les dialogues tellement débiles (Mon Shu à la crème, Hokuto de cuisine, etc…) que je n’ai pas prolongé l’expérience.
Ce n’est que beaucoup plus tard après avoir joué en arcade et sur PS2 au sublime jeu Hokuto no Ken d’Arc system works que je j’ai voulu en savoir plus sur l’univers du manga, surtout que j’avais surkiffé le personnage de Toki dans le jeu.
Ni une ni deux que je me procure l’intégrale de la série en VOSTFR, partie I et II.
J’ai regardé d’un trait toute la partie I jusqu’à la mort de Raoh et…qu’est-ce que je me suis ennuyé…lol
Je n’ai jamais regardé la partie II à part le premier épisode.
J’étais vraiment pas fait pour HNK, malgré que je trouve à ce manga énormément de qualités je n’ai jamais réussi à accrocher comme je l’ai fait pour Albator, Ulysse 31, Cobra, Saint Seiya, Berserk, Jojo’s bizarre adventure et tant d’autres.
Peut-être la faute à personnages trop caricaturés et qui meurent trop rapidement ou une trame qui me laisse de marbre (holocauste nucléaire façon Mad Max).
Dans le même « style » je lui préfère largement Jojo’s bizarre adventure.
Salut Likmus,
Je suis de ton avis concernant les personnages qui meurent généralement trop vite.
Cela est dommageable, les combats sont vite expédiés, on perd en intensité également.
En comparaison, dans Saint Seiya ou Dragon Ball, où les combats sont relativement plus longs, une tension s’installe, et le spectateur reste captivé et attentif.
Ce n’est pas le principal défaut qui est ailleurs. J’en parlerai à l’occasion dans un autre papier.
Je te rejoins une nouvelle fois, le jeu d’Arc system est sublime… d’ailleurs une conversion de la version Naomi existe sur Dreamcast, j’imagine que tu dois être au courant 😉
Le patron concernant l’œuvre Ken le survivant a parlé. On sent la passion, l’engouement pour un sujet. Big respect. Le film de 1986, je l’ai découvert en 1997 durant mes années lycée. C’est un ancien ami proche, Olivier, qui m’avait prêté la VHS. Je l’ai poncé des dizaines de fois. La cassette, pas Olivier.
Par ailleurs, ce visuel du bateau encastré dans un building est marquant. Il est impactant visuellement car il traduit parfaitement le chaos à travers une thématique, celle de l’inversion des éléments. Ce qui doit évolué dans l’eau fini dans les airs. Bref, ce film est une tuerie, les versions de Raoh et Jagi ont ma préférence. « J’me fends la poire ! ».
Merci mon Rocco pour ce moment <3
Merci mon Nicko. Tu vas me faire rougir et durcir. Ta remarque concernant le paquebot est très pertinente. On aura l’occasion d’en reparler. Bisous !
Bravo Rocco pour ton investissement dans la réalisation de ton reportage, j’aime bien la différence des jaquettes entre Shuriken vidéo, Manga Power ou TF1, il est vrai qu’à l’époque nous n’étions pas le public adéquat pour ce genre de série.
L’horaire de diffusion n’était pas bon du tout.
A l’époque on regardait ça nous faisait marrer mais avec le recul je me dis que c’est quand même assez violent, mon frère est fan de la série, il a quasiment toutes les saisons sauf le film en live, il n’a pas voulu me montrer l’un des films animés car certaines scènes sont trop horribles, celle ou la tête de Jegger ou Jaggy (j’ai oublié son nom) explose mais ça fait lever une plaque en métal (il me semble que c’est celui avec un casque rouge).
Il y avait aussi celui au casque en or avec des cornes, il coupait les gens en morceaux avec ses fouets.
Après pour en revenir aux comédiens qui ont doublé dans la série la partie ou les Kibas (désolé pour les fautes d’orthographe) apparaissent c’était trop marrant, je note au passage qu’ils se sont défoulés. Je cite ceci par exemple : « que s’est-il passé dis-moi ?! C’est un monstre étrange… Je sais c’est moi le plus étrange, étrange étrange es ce que j’ai une gueule d’étrange » =)
D’un doigt son agresseur lui a brulé le cerveau (son doigt est un briquet ? lol).
Bref, dommage que ça ait été aussi mal doublé mais bon, ça passait mieux à la rigolade.
Raoul ? en définitive ? il aura fallu attendre longtemps pour le voir mourir… Et savoir Julia en vie ça m’a étonné aussi.
Merci encore pour ton superbe reportage bien monté.
@bientôt Rocco et Nicko !!
…Gérard =)
Merci Gégé pour ton retour. Et oui, le dessin animé n’avait clairement pas sa place dans l’émission Club Dorothée. L’adaptation et le doublage français sont atypiques et n’ont pas réussi à faire passer la pilule. C’était violent et avec ce doublage, c’était devenu aussi débile et sans queue ni tête. Personnellement, j’ai apprécié découvrir la série vostf. J’ai eu l’occasion de connaître la saison d’abord en version italienne avant la vostf…A+
Je partage pas ton avis mon Rocco. Je pense que le DA avait toute sa place dans le Club Dorothée et que l’on a d’une part dramatisé un univers certes violent mais tout aussi caricatural que moral. Ensuite on a sous-estimé la capacité des enfants à discerner la fiction du réel. Lorsque je mets en perspective le DA de Ken le Survivant avec ce que la jeunesse d’aujourd’hui ingère (je pense spontanément aux violences verbales et parfois physiques des émissions de télé-réalité), je rigole doucement. Ce n’est que mon point de vue bien entendu.
Bonjour à tous et merci pour cet article concernant un film dont on ne parle jamais assez selon moi!
Une précision sur les vhs italiennes: il y a eu deux éditions moins censurées que les autres.
La Granata Press en effet, ainsi que celle de Dynamic Italia qui reprend exactement le master de Granata Press.
Ces éditions comportent malgré tout des censures connues dans tout autre format commercialisé:
– »floutage » d’un homme tué d’un coup de hâche dans la tête dans le désert.
– »floutage » de la tête du punk pressée comme un citron par la main de Ken.
– »floutage » de l’explosion faciale du punk dont le crâne sort par la bouche.
– ‘floutage » de différentes séquences de coupes de Rei (au village avant de rencontrer Ken et juste avant de retouver sa soeur en tuant les derniers sbires de Jagi).
– »floutage » de la mort de Zeed, un punk de Zeed tombant au sol quand Ken se rapproche de Zeed, l’explosion de Heart, ainsi qu’un Kiba tranché à la tête par la lame d’un soldat de Raoh. Et j’ai failli oublier la mort de Fox sur la place du village où Ken et Rei se rencontrent (floutage de l’explosion crânienne en gros plan).
Les vhs italiennes permettent de voir en non censuré les scènes où des filtres monochromes avaient été ajoutés.
– Cicatrices infligées à Ken par Shin.
– Le punk qui explose au pieds de Bart.
– Ken allongé se remémorant le combat contre Shin avant de percevoir l’appel au secours de Lynn dans les mains de Zeed.
– Gulf écrasant la tête du villageois scandant »Vive Raoul, vive Raoul! »
BONUS avec un des trailers d’époque permettant de remplacer un visage flouté tranché en gros plan par Rei par la version non cenurée du trailer!
Cette séquence apparaît dans mon montage vidéo »Censuré VS Non Censuré » cité et visible dans cet article.
J’ai récemment acquis les OAV VIOLENCE JACK non censurées chez Discotek Media, alors je garde un espoir d’édition non censurée pour le film de 1986 de Ken!
Pour cause de droits, par deux fois ma chaîne youtube s’est vue supprimée avec mes publications en différentes langues de ce film remonté pour inclure les séquences vhs italiennes + la séquence du trailer non censuré.
»I’ll be back » sur youtube prochainement avec une récidive de ma part, je vous tiendrai au courant!
STARPLATINUM JOJO, HOKUTO ORIGINEL.