On retrouve enfin les Harfoot avec une leçon de common tongue pour l’Etranger et une jolie chanson sur la Migration. Les chants populaires manquaient un peu à cette adaptation. La Migration les conduit de la Forêt-vieille en hiver, à la vallée de Norfield en été et au Grandverger à l’automne . Je reviens régulièrement sur la géographie de cette histoire car c’est la nature même du Seigneur des anneaux que de parler de voyage. Le dernier couplet reprend presque mot pour mot la citation de Gandalf désignant Aragorn à Frodon : « That not all who wonder or wander are lost ». La carte montre à l’est de l’Emyn Muil les marais qu’il ne s’appellent pas encore les Marais des morts, mais les Marais gris, puisque ce n’est qu’après la bataille de Dagorlad qu’ils changeront de nom à la fin du 2ème âge.

Justement le cratère où l’Etranger a atterri est visité par de curieux personnages aux mains noircies. On imagine des sectateurs de Morgoth.

Pendant ce temps Adar profite du soleil et réfléchit à sa disparition. Une disparition qui permettra aux créatures du mal (orcs et trolls) de conquérir la Terre du milieu et qui fera écho à la lutte pour la lumière menée par Morgoth avant même le premier âge aux côtés d’Ungoliant.

A la Tour Bronwyn prépare la résistance alors que Waldreg prépare la soumission à Adar. Deux clans se forment et Theo hésite.

A Numenor, alors la flotte se prépare pour les Terres du sud, Elendil refuse d’enrôler Isildur dans l’expédition en raison de son comportement irresponsable ces dernières années et de son rêve fou de voguer vers l’Ouest. Pharazôn a du mal à gérer le mécontentement que provoque la décision de Miriel. Devenu forgeron (tiens, tiens, un artisan qui travaille le métal…) est convoqué devant la reine pour indiquer la position de l’Ennemi dans ce qui deviendra le Mordor. Il désigne Ostirith, mais semble surpris des préparatifs pour l’expédition et peu enclin à accepter la couronne que Galadriel lui promet.

Les bois que traversent la Migration sont désespérément vides de vie et l’atmosphère étrange qui y règne n’est pas sans rappeler la représentation de Mirkwood dans l’adaptation cinématographique du Hobbit. Bientôt les loups attaquent mais l’Etranger protège les Harfoots avec ce qui s’apparente à de la magie.

Sur Numenor l’entraînement des anciens cadets donne lieu à une démonstration par Galadriel dans un style qui n’est pas éloigné de celui de Syrio Fprel dans Game of Thrones. C’est as super original et encore moins excitant quant aux capacités des elfes. Pharazôn explique à son fils l’intérêt qu’ils peuvent retirer à l’établissement d’un royaume qui leur sera inféodé. Tar-Palantir prévient sa fille de ne pas partir pour la Terre du milieu.

Chez les Harfoots, fait la démonstration d’un drôle de pouvoir de congélation et de guérison.

A Mithlond, les Noldor et les Khazad célèbrent leur nouvelle amitié, mais Gil-galad semble intrigué par les efforts industriels des nains. Le haut roi des eflfes demande ensuite à Elrond, son héraut de raconter la légende des Racines d’Hithaeglir et du combat entre ce guerrier elfe et un balrog pour le contrôle d’un arbre au sommet des Monts brumeux entre les racines duquel serait caché l’un des Silmarils.

 

Le Balrog, le site au-dessus de Khazad-Dum…

Gil-galad pense qu’un minerai contenant la lumière du Silmaril se trouve sous la montagne. Cette histoire autour du mithril est très perturbante, on en saisit pas l’enjeu pour les elfes et elle ne colle pas avec la chronologie comme je l’ai déjà dit la semaine dernière.  Elrond découvre la décrépitude de l’arbre que les manigances du roi n’ont pas sauvé. Tous deux y voient un signe que la lumière des Eldars diminue. L’échange sur l’existence du minerai est remarquablement maladroit et la stratégie d’Elrond s’apparente au recours au 5ème amendement dans un procès pénal aux Etats-Unis.  « J’ai juré, je ne peux pas dire ». Ridicule et transparent à la fois. Visiblement Gil-galad veut le mithril pour conserver la lumière originale et permettre aux elfes de rester sur la Terre du milieu pour combattre une dernière fois le Mal.

Comme l’histoire de Numenor a du mal à m’intéresser, j’avoue que les incohérences de l’explosion du navire saboté par le fils de Pharazôn malgré l’intervention d’Isildur semble assez faiblarde. Cela ne provoque que deux (oui, deux !) nouvelles réunions d’un conseil royal où s’opposent Pharazôn et Galadriel, au cours de cette nuit. Halbrand révèle ce qu’il a dû faire pour survivre si près du Mal et explique pourquoi il ne veut pas y retourner.

Celebrimbor avoue que leur projet consiste à récupérer le mithril pour revigorer les elfes avec la lumière des Valars. La lumière joue un grand rôle dans l’histoire de Tolkien. Celle des astres, des Arbres et de Silmarils,mais maintenant ce serait celle contenue dans le mithril ? J’ai du mal à adhérer au concept. Le dilemme auquel est confronté Elrond est comparé au destin embrassé par son propre père. Tout cela semble téléphoné et peine à convaincre. C’est dommage car les nains sont probablement l’une des plus belles réalisations de cette série.

Les partisans de Sauron ont rejoint Adar, mais la soumission ne semble pas super facile. On remarque que Theo est resté à Ostirith. Il s’entraine à l’arc avec Arondir. Touché par la grâce, il lui montre la poignée de l’épée de Sauron. Coup de bol, Arondir a déjà vu cet objet auparavant et dévoile un haut relief qui lui fait dire qu’il s’agit d’une clef capable d’accomplir la volonté d’Adar.

Elrond informe Durin que sans mithril, les elfes disparaîtront prochainement, leur âme immortelle s’effaçant dans l’ombre. Le nain accepte d’aider son ami.

L’épisode se conclut par le départ de l’expédition de Numenor avec Halbrand  Isildur, Elendil et Galadriel à bord.