Après un chapitre 3 assez surprenant (euphémisme), le chapitre commence par un flashback (dans le caisson de bacta).
Retour donc sur un Boba en mode Tusken solitaire. Le squelette de Bantha accroît cette impression tout en offrant un clin d’œil au format western auquel est fortement liée la saga Star Wars. Le lien entre le héros et sa monture n’est d’ailleurs pas éloigné de cette thématique. L’approche du palais de feu Jabba permet de remarquer que peu de temps après la bataille de Carkoon les gardes étaient encore nombreux (malgré les désertions probables et les morts occasionnés par Luke et ses amis). Cette partie présente l’intérêt de faire le lien avec la saison 1 de The Mandalorian. Elle n’est pas sans poser quelques questions de chronologie puisqu’elle suppose que Boba a erré quatre ou cinq ans à dos de Bantha. En effet, la première série The Mandalorian se déroule cinq ans après Le Retour du Jedi, mais je en suis pas sûr du temps qui s’est écoulé entre la résurrection de Boba et le massacre des Tusken (probablement quelques semaines, mais on ne sait jamais).
Ce bond temporel m’intrigue d’autant plus qu’il nous met en présence de cyborgs djeuns à Vespa. Pour sauver Fennec, Boba dépense donc l’argent extorqué aux Pikes. Les extensions du chirurgien mécano m’ont rappelé le Stan Lee coiffeur de Thor Ragnarok.
Le tout se déroulant dans une espèce d’ambiance cyberpunk à la Matrix, je dois avouer être un peu perdu. L’opération présente cependant un aperçu de la chirurgie cybernétique en cours de cette galaxie. Jusqu’ici on avait eu droit qu’à des versions orthopédiques, mais là on s’approche des augmentations à la Valance. Je en suis pas convaincu que les pistons intégrés dans l’abdomen se substituent aux viscères en matière de digestion, mais bon.
L’idée de cette accélération temporelle en soi n’est pas mauvaise. En effet, elle permet d’approfondir la relation entre les deux anti-héros : un chasseur de primes et un assassin. Elle souligne également le rôle de Bib Fortuna dans le massacre des Tuskens. On a cependant du mal à croire que Boba ait attendu près de cinq ans pour récupérer son matos, tout ce qu’il lui reste de son père, en fait. On saisit bien qu’il a observé à plusieurs reprises le palais, mais là c’est trop long !
La suite est extrêmement cool et montre un Boba Fett déterminé et sans pitié. Cela a mis du temps à venir dans la série. Quel plaisir de voir Slave-One en action. Le site de Carkoon est peut-être un brin too much, mais c’est sympa quand même. L’exploration du Sarlaac a quelques mérites. Le cadrage de la chronologie n’est pas le moindre, mais le fait que la bête se soit régénérée après quelques années est intéressant car j’avais du mal à croire on aurait pu croire que le régime infligé par Boba Fett [merci pour la blague] aurait eu raison d’une créature de cette taille. J’avoue que j’avais presque oublié le bec ajouté en 1997 avant ça. La fouille du puits puis le pique-nique à base de scurriers, tout fonctionne et rattache la série au lore Star Wars, en fait.
L’introspection dont fait preuve Boba en devient d’autant plus crédible. C’est à se demander s’ils n’ont pas monter la série à l’envers. En tout cas ce long flashack se conclut par la prise de pouvoir de Boba dans la scène post-générique du chapitre 16 de The Mandalorian. Une première boucle est donc bouclée. Et Boba est soigné !
La mention du majordome du maire permet de reprendre le fil de l’histoire. J’adore la mention du Yuzzum qui chante, même si l’ajout datant de l’Edition spéciale a moins de charme que la version marionnette ou cartoon de cette espèce.
Je trouve incroyable que la bande de Power Rangers en 103 SP s’appellent les Mods (pour modified). Le fait qu’ils soient en scooter prend carrément une autre dimension. Sinon, on évite une déambulation pédestre dans Mos Espa pour retrouver directement Krrsantan dans le Sanctuaire. On sent que sa tolérance pour les Trandoshans est très très limitée. Il me faut une figurine de ce Wookiee pour aller avec Aphra. La scène de démembrement répond aux exigences du genre. Cela correspond également au comportement attendu d’un Wookiee depuis 1977. Et comme les membres des Trandoshans repoussent, tout va bien ^^. Tout ça me rassure grandement et j’accepte les clins d’œil comme Max Rebo (nommé pour la première fois) avec gourmandise. Je dois vieillir en tout cas, je révise mon jugement sur la série (pas sur les premiers épisodes cependant).
La fameuse scène du dîner vue dès les premières bande-annonce a des faux airs de Parrain. Je ne suis pas pourtant convaincu que ce seul épisode me permette de faire de Boba Fett un seigneur du crime. La petite intervention du Rancor arrive certes à point nommé, mais bon, ce n’est pas super crédible compte tenu de la profondeur de la fosse et de l’âge de la bestiole.
En tout cas, on sent que ça s’anime enfin.
Au final ce sont quelques mesures d’un thème bien connu qui apportent un espoir pour la suite de la série. L’invocation de Din Djarin peut avoir plusieurs sens : il est redevenu un chasseur de primes ou il est désormais à la tête d’une troupe de mercenaires mandaloriens grâce à la légitimité gagnée par la possession du Sabre noir.
Je suis bien content que la saison à sa mi-temps prenne un tournant plus conforme à mes attentes. Comme on me l’a fait remarquer : Robert Rodriguez n’a pas réalisé l’épisode. Cela doit jouer énormément.
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Ca reste toujours très très moyen, mais au moins çà commence à se regarder sans trop de mal.
J’avoue avoir attendu ce 4ème épisode pour continuer car j’aurais sûrement arrêté si j’avais regardé le 3 à sa sortie (l’article de la semaine passée m’ayant fait extrêmement rigoler avec ces racouilloux en mobylettes).
Bravo et merci encore une fois pour cette analyse au pied levé !
Alors une fois de plus, ça sent « le post-it de Boba Fett » plus que « le livre », tant le scénar tient toujours sur un coin de table : aujourd’hui le gars en gros il va récupérer son vaisseau, pas son armure, zut…
Comme le dit ma fille, dans « le livre de la Grande Vadrouille », Bourvil va récupérer ses souliers puis son vélo ?
Et puis cette alternance systématique à chaque episode : bacta, becqueter, bacta, becqueter… Pffff
Toujours gêné aussi par cette philosophie zen-bouddhiste de Boba Fett qui aspire à devenir un good guy… Semblant d’explication : dangereux de bosser pour la pègre. C’est ce qu’il dit au Wookie puis à Fennec. Mouais… C’est pas tant Jabba qui fut dangereux pour Boba que Han Solo… De lui, il n’est jamais question dans toute la série. Amnésie ?
Plus sérieusement, j’ai noté une bande-son bien ambitieuse et sympathique dans cet épisode : très inspirée Daft Punk chez le cyber-réparateur, ultra cool chez Max Rebo et bien sûr très prometteuse à la toute fin 😉
Merci Antoine pour ton long commentaire.
Tu résumes bien à mon sens le problème. C’était un peu aussi le cas avec le système de quêtes secondaires qui rythmait la série The Mandalorian. J’imagine que c’est une sorte de format narratif de base chez Lucasfilm désormais, mais cela reste très artificiel. Ce qui me surprend surtout c’est le temps qu’il a mis à récupérer Slave One et qu’en plus le vaisseau soit resté intact dans le hangar du palais de Jabba. Personne ne l’a volé ou vendu ?!?
Exactement ! On fait désormais durer le plaisir chez Disney : la série prend son temps… Ca ne me gène pas tant que ce n’est pas répétitif à outrance et là, ça l’est vraiment beaucoup…
Pour le Slave I, personne n’y touche puisqu’on a plus le droit de le nommer… Hum… Accessoirement, il est aussi construit en beskar vu qu’il ne prend pas une égratignure quand il frotte la pierre ? Je veux la même matière pour ma voiture qui ne réagit pas du tout pareil dans les parkings souterrains…
🤣… j’espère que tu ne manœuvres pas ta voiture dans les parkings comme Boba dans le palais !!!
Heu..le Slave 1 ??? Connaîs pas.
« vas faire des bébés banthas »…
Sacré Boba !
Tout est dit.
Et pour voir de « vrais » Mods, il vaut mieux se tourner vers Quadrophenia…