Aujourd’hui je vous parle d’un acteur dont la carrière a suivi avec une certaine régularité mes centres d’intérêt culturels des Goonies à Stranger Things.
Comme beaucoup d’entre vous j’ai découvert Sean Astin au cinéma dans le rôle de Mikey Walsh, le gamin le plus lambda (l’asthme en plus) de la joyeuse bande des Goonies de Richard Donner. Ces gamins du quartier des Goon Docks d’Astoria (Oregon, USA) m’ont fait l’effet d’une claque du haut de mes huit ans.
Si le jeune Mikey marquait probablement moins l’esprit des spectateurs que les incroyables Data, Bagou et Choco, il incarnait le pré-ado auquel il était d’autant plus facile de s’identifier qu’il surmontait ses faiblesses apparentes (bien rabâchées par son grand frère incarné par Josh Brolin alias Thanos ou Cable). La ficelle (carrément un cliché cinématographique) est un peu grosse, mais elle fonctionne parfaitement chez de jeunes spectateurs. Le personnage de Sean Astin dépasse ses peurs pour atteindre ses objectifs : trouver un trésor, échapper à des assassins et sauver sa maison.
Dès le début de sa carrière cinématographique, Sean Astin nous confronte à nos propres peurs et appréhensions d’enfants. Il va continuer au cinéma comme à la télé à incarner ce type de personnages propulsés aux confins du monde, de la raison et parfois de l’horreur. Au point de devenir une vraie somme de toutes nos peurs.
En effet, les réalisateurs et directeurs de castings semblent confier inlassablement à Sean Astin des rôles relativement similaires. Il incarne souvent un gars ordinaire appelé à se transcender voire à se sacrifier face à des pouvoirs démoniaques. Toutefois ces personnages ne sont pas toujours des chevaliers Bayard, « sans peur et sans reproche ».
Si Samwise Gamgee et Bob de Stranger Things ont connu des périodes de doute, c’est le personnage de Jim dans The Strain qui effectue une boucle intéressante avec une profondeur assez inattendue. C’est probablement la seule fois où l’archétype incarné par Astin signe un pacte avec le diable (démon, mal, rayez la mention inutile). Dans ses autres apparitions similaires, Sean Astin (enfin le personnage qu’il incarne) résiste toujours à la tentation de fuir ou de commettre des actes répréhensibles tant éthiquement que moralement. C’est probablement ce qui m’aura le plus surpris dans la première saison de la série de Guillermo Del Toro.
Sean Astin excelle dans ces rôles d’homme (ou de hobbit) ordinaire appelé à se sacrifier pour le bien commun et je suis bien content que deux des séries qui m’ont le plus plu ces dernières années l’aient mis à l’honneur dans ce genre de rôle.
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jp
•2 ans ago
Concernant le seigneur des anneaux, je tiens aussi à signaler le très bon travail de l’acteur voix Christophe Lemoine qui lui insuffle tant d’émotions.