Cela faisait quelque temps que je voulais vous parler de mon coup de foudre de la rentrée 1987, les Dragonautes ! Juste après la déferlante, G.I. Joe, Hasbro a en effet marqué rapidement l’univers des jouets garçons avec une nouvelle gamme de figurines à collectionner.

En septembre 1987, ces petites figurines (5 cm) d’animaux anthropomorphes se livraient à des batailles épiques dans les cours de récré. Le conditionnement (deux figurines par blister) et leurs hologrammes (en fait des carrés de papier argenté réagissant à la chaleur et dont le motif apparaissait quand appuyait avec le doigt dessus) symbolisant différents éléments (eau, feu, bois) permettaient un jeu quasi instantané autour de  trois factions ennemies.

Dragonautes : un spin-off de Transformers

Tout a commencé au Japon avec les jouets BeastFormers (Bīsutofōmā) créés par Takara et qui commencent à être distribués dans le reste du monde (l’Europe et l’Amérique du Nord pour l’essentiel) par Hasbro cette fameuse année 1987 .

Le nom japonais traduit une caractéristique qui a échappé aux marchés occidentaux : les BeastFormers étaient des spin-off de Transformers, le grand carton de la première moitié des années 80 pour Takara. Le dessin-animé japonais Transformers : The Headmasters a même vu l’apparition de ces créatures dans l’épisode intitulé « Rebellion on Planet Beast ».

En Europe le lien entre les deux licences n’est pas évident. L’enfant de 10 ans que j’étais à l’époque passe même complètement à côté. Il faut dire que le packaging occidental ne mettait pas du tout en avant la filiation entre Transformers et Dragonautes/Battle Beasts.

 

Au Japon, les Beastformers se séparent entre Autobots et Decepticons. Les animaux à l’image plutôt positive (lion, panda, ours polaire) font partie des premiers tandis que ceux au design agressif ou à mauvaise réputation (araignée, serpent, crabe) rejoignent les seconds.

En Europe, l’univers créé autour de ces trois tribus d’animaux anthropomorphes est suffisamment riche et accessible pour pendre en l’absence de support animé. Le principe des éléments qui s’opposent à la manière du jeu Pierre-Papier-Ciseaux est facile à comprendre et permet d’objectiver les affrontements entre les différentes créatures. Du coup, les jouets, peu onéreux et faciles à trimbaler, s’imposent dans les cours de récré.

Le succès est au rendez-vous et, au total, on trouve 3 séries de BeastFormers suivies d’une ultime série composée de Laser Beasts. Sur ces dernières, le symbole (feu, eau, bois) n’apparaît qu’en regardant à travers la bille transparente qui orne désormais le torse des figurines.

Battle Beasts version Minimates

En 2009, profitant de l’abandon de la licence Battle Beasts par Hasbro, Diamond Select Toys a annoncé son intégration dans la gamme Minimates. Après quelques à-coups dans la distribution de figurines exclusives dans le cadre de conventions, DST proposa à partir de 2012 plusieurs figurines en exclu chez Toys R Us.

Beast Saga : Le grand retour des Dragonautes / Battle Beasts

Beast Saga a marqué en 2012 le retour de la licence chez Takara Tomy. En tout, le fabricant japonais a lancé un jeu de dé, un manga, un animé et un jeu vidéo.

Le jeu de dés servait de base aux figurines. Le produit est assez différent de ce que nous connaissions à l’époque : pas d’hologramme, mais des dés interchangeables qui prennent place dans le torse des figurines. Il en résulte une légère déformation des figurines pour accueillir ce cube.

 

Voilà pour ce rapide tour d’horizon de la marque Battle Beasts.

Si les Dragonautes vous intriguent je ne saurais que trop vous conseiller de visiter le site de Sylvain Heyser. Une vraie mine d’informations réalisées par un Français passionné.