Aujourd’hui je vous propose une nouvelle production sur le thème des Rock Lords. La structure rédactionnelle ne sera pas celle d’un dossier dont la vocation est d’être à la fois exhaustif et illustratif. Il sera plutôt question d’analyse, une grille de lecture qui m’est chère et à travers laquelle je prends beaucoup de plaisir à écrire.
C’est un moyen de décrypter, de disséquer, d’appréhender de manière non-conventionnelle les jouets que nous aimons, en l’occurrence ceux des années 80. Mon spécimen du jour, si j’ose dire, sera un exemplaire scellé de Magmar, le tyrannique leader des Rock Lords maléfiques, en boite fenêtre européenne V.1.
Le déroulement de l’analyse sera le suivant : nous commencerons par un examen du packaging ainsi que de ses particularités à travers notamment une approche chronologique. Suivront quelques lignes sur le jouet, ses accessoires et ses variations. Une étude de style apportera ensuite plusieurs références et symétries culturelles. Le désormais traditionnel épilogue conclura la production. Bonne lecture à tous.
Une boite fenêtre conceptuelle
L’histoire des jouets, notamment durant la décennie 80, nous a souvent illustré un cas de figure bien précis, celui de la variation du packaging selon une logique de temporalité. Les premiers blisters Cache Démons S.O.S Fantômes sans le logo C.E, la première carte FR G.I.Joe de Machette (Ripper) et son logo « Matamores L’Ennemi » jaune, les tout premiers blisters Maîtres de l’Univers commercialisés en France et leur origine canadienne, les premières cartes U.S. Blackstar sans le contour jaune orangé, bref les exemples sont très nombreux.
Les Rock Lords ne dérogeront pas à la règle. Les premières boites fenêtre produites pour le marché européen et australien (des boites européennes avec un un sticker de reconditionnement Machine Men) auront un design bien particulier. Le concept d’hybridation entre une carte et une boite était déjà présent mais la structure ainsi que la configuration promotionnelle du packaging n’étaient pas celles des tirages suivants.
D’abord le contour de la boite fenêtre V.1. est doté d’un aspect irrégulier évoquant des formes rocheuses. Une idée pertinente et intéressante sur le plan esthétique. Ensuite la partie qui contient le jouet est beaucoup plus petite que celle des boites fenêtre V.2. Pour rappel, uniquement le premier assortiment des Rock Lords « regulars » est concerné par ces conditionnements V.1. Ainsi le back box est suffisamment large pour illustrer les 6 seigneurs de la roche initialement commercialisés ainsi que, je cite, les « Rockosaurs » et les « Gnarlies ».
Les amateurs des Rock Lords auront immédiatement relevé les singularités orthographiques concernant ces deux dernières références. En effet, les « Rockosaurs » deviendront officiellement les Rockasaurs et les « Gnarlies » les Narlies. Même de manière nominative individuelle, les références utilisées ne correspondront pas aux modèles qui seront commercialisés.
Sur le plan structurel, notre boite fenêtre V.1. de Magmar présente d’autres particularités. En première instance, l’insert est en plastique transparent là où les tirages européens/australiens suivants auront des écrins intérieurs blancs. Ensuite l’arme est présentée de manière ostensible dans le packaging, étant parfois scotchée dans la main du Rock Lord. Ce ne sera pas le cas dans pour les tirages V.2. avec un accessoire inséré derrière le seigneur de la roche.
Il faut également relever au niveau du back box des espaces en carton brut, sans impression. Le rendu fait très provisoire, inabouti. Enfin les zones comportant du scotch sont très nombreuses, notamment jusque dans la partie inférieure de la fenêtre. A cet endroit précis, le ruban adhésif semble avoir été appliqué en guise de renfort.
Alors si je prends en compte tous les éléments évoqués précédemment concernant cette boite fenêtre européenne V.1. de Magmar, plusieurs grilles de lecture se présentent à moi assez spontanément. D’abord la mise en œuvre d’un tel packaging semble complexe, avec une certaine fragilité. Sans compter l’ergonomie pour les commerçants qui devront mettre le produit dans leurs rayonnages.
Pour en avoir discuté avec d’anciens propriétaires de magasins de jouets ayant officiés dans les années 80, les grands conditionnements comme les formats spécifiques posaient des problématiques de mise en place. Mes interlocuteurs m’avaient cité notamment les boites fenêtres Sectaurs incluant une monture avec son personnage comme, je cite, « encombrantes » et « difficiles à empiler sur les gondoles ».
Par ailleurs, les approximations nominatives à propos des Rockasaurs et des Narlies me laissent penser à une période où les Rock Lords étaient fraîchement commercialisés, avec des modèles à suivre encore en cours de finalisation. Je vais revenir en détail dans quelques lignes sur ce back box V.1. Certains éléments sont en lien direct avec cette idée de séquence provisoire, indéfinie.
Ensuite l’année 1986 connaitra deux types de boites fenêtre européennes pour les Rock Lords. Une évolution ancrée dans un temps court qui apparaît presque comme une volonté de rectification, d’amélioration. En ce sens, les boites fenêtre V.2. européennes sont plus abouties promotionnellement tout en étant davantage ergonomiques et solides.
Singularités promotionnelles des modèles « regulars »
Parlons back box de manière détaillée. Première remarque à caractère promotionnel, les boites fenêtre européennes Rock Lords V.1. n’ont pas d’éléments indiquant un background. En effet, le sommaire pitch sur fond jaune, qui évoque notamment les origines des seigneurs de la roche, est absent.
Même si les logos Robo Machine et Gobots sont bien présents, cette carence informative est dommageable car elle rejoint l’absence d’un dessin animé dédié exclusivement aux Rock Lords. Un autre élément est déterminant concernant notre back box V.1. Si on examine attentivement les 6 seigneurs de la roche illustrés, on s’aperçoit assez rapidement que ces derniers sont des samples, particulièrement du côté des « méchants ».
Avant toute chose, il faut souligner l’absence d’armes. Un détail qui n’en est pas un puisqu’il est suggéré à la cible commerciale, en l’occurrence de jeunes enfants, des jouets incomplets. Selon cette idée, les tout premiers catalogues promotionnels Tonka comme Bandai (1986) présentaient également des Rock Lords sans armes. Une particularité qui peut être expliquée par plusieurs hypothèses. Des accessoires n’étaient pas prévu initialement ou bien ils n’étaient pas encore précisément définis au moment des photos promotionnelles.
Les autres variations concernent les couleurs de certains modèles : les yeux rouges de Magmar seront jaunes dans la version commercialisée. Idem pour Tombstone. Ensuite la partie gauche de Sticks ‘n Stones est verte alors qu’elle sera fuchsia sur le modèle européen définitif. Enfin il faut souligner la variation nominative de Boulder qui deviendra Bolder sur les boites fenêtre V.2.
Ces particularités sont à mettre en perspective avec tous les éléments précédemment relevés sur notre conditionnement V.1. de Magmar. On est, encore une fois, clairement sur une dimension quasi provisoire avec un packaging que je qualifierais de « transitionnel », de « early ».
Le fond blanc, sans décor (à l’inverse des back box V.2), qui accompagne les 6 Rock Lords « regulars » s’inscrit dans cette idée en suggérant le basique, quasiment l’inachevé. Par opposition aux cardbacks Maîtres de l’Univers pour lesquels le choix du fond blanc relevait plutôt d’une volonté marketing dont le but était de mettre en relief des cross-sell arts handmade.
Magmar, des chromatiques aux accessoires
Il existe plusieurs versions de Magmar, qu’elles soient promotionnelles, animées ou bien commercialisées. Je n’ai pas pour objectif d’effectuer un recensement exhaustif dans cette production. Je n’en fais d’ailleurs quasiment jamais puisque le net regorge de classements et autres listings au demeurant très intéressants.
Non, je voudrais évoquer quelques particularités bien précises relatives à notre leader maléfique. D’abord concernant la chromatique oculaire. Quatre couleurs, à ma connaissance, existent. Pour les modèles commercialisés, on retrouvera un Magmar avec des yeux peints en jaune pour les Etats-Unis, l’Europe et l’Australie alors que la déclinaison nippone aura un rose pâle. Du côté des supports promotionnels, le catalogue Bandai/Tonka de 1986 illustrera notre evil leader avec des yeux bleus, tout comme le bandeau illustratif sur les cardbacks américains.
La version publicitaire la plus intéressante est, à mon sens, le Magmar représenté au dos de la boite fenêtre V.1. Ce dernier rejoint parfaitement cette idée de packaging « transitionnel » affichant plusieurs éléments encore indéfinis, inaboutis. Ainsi les yeux rouges semblent constituer un réflexe culturel assez classique/naturel pour symboliser le mal. Le syndrome « Grizzlor Black Face » est peut-être à l’origine de l’abandon concernant cette couleur.
Notons par ailleurs que les rivets métalliques au niveau des bras ne sont pas peints. Nous sommes clairement en présence d’un sample.
En termes d’accessoire, je voudrais faire référence à l’arme de Magmar. Celle-ci réserve bien des surprises. Si je me réfère aux différentes déclinaisons commercialisées de notre Rock Lord evil leader, ce dernier est vendu avec une sorte de massue épineuses en adéquation parfaite avec l’aspect brutal du personnage. Il existe pour rappel deux couleurs concernant cette arme : du marron pour la version européenne/australienne et du noir pour les Etats-Unis ainsi que le Japon (la massue est nommée Club Deal au pays du soleil levant).
Pourtant, si je me réfère à la filecard (collector card) originelle de Magmar au dos du blister Tonka, celle-ci mentionne une arme baptisée Ax-Rifle. Cette dénomination suggère assez explicitement la fusion d’une hache et d’un fusil. Nous sommes bien loin d’une massue à l’extrémité jonchée de pointes.
Il faudra se tourner vers le film d’animation Gobots : Battle of the Rock Lords pour voir Magmar manier ce qui serait cette Ax-Rifle. L’idée est parfaitement retranscrite à l’écran.
J’ai bien une piste pour expliquer ces différences sur le plan de l’armement. Il faut s’orienter vers un autre Rock Lord du premier assortiment, Sticks ‘n Stones. Si on se réfère à sa filecard (collector card) U.S. Tonka, et j’en avais d’ailleurs déjà parlé dans l’analyse dédiée, le « bitête » de roches (magnétite et anthracite) est illustré avec deux armes : la Double-Duty Mace et le Cactus Club.
La première est bien celle commercialisée avec le jouet, peu importe sa déclinaison, mais la seconde n’a jamais été produite. Il semblerait que les concepteurs, très certainement par souci d’économie, aient abandonné cette idée de deux armes pour un seul Rock Lord, quand bien même celui-ci aurait deux identités en une.
Si on suit cette logique de restriction budgétaire, il est fortement envisageable que le concept du Cactus Club ait été réutilisé, « recasté » pour Magmar. La porosité entre les deux versions de la massue est assez saisissante, sur le plan du design comme nominatif, avec notamment l’association cactus/épines.
Mais on peut pousser l’analyse encore plus loin. Si on examine le second assortiment de Rock Lords commercialisé également à partir de 1986, on peut retrouver une hypothétique trace de l’Ax-Rifle qui correspondrait à la version visible dans l’œuvre Gobots : Battle of the Rock Lords.
Il faut pour cela se tourner du côté de Brimstone. L’arme fournie avec le jouet et baptisée The Torcher est, de manière troublante, très proche du design de l’Ax-Rifle. D’ailleurs si on se réfère au mini-comic fourni aux U.S. avec les Rock Lords « regulars » des deux premiers assortiments, Powerful Living Rocks Face a Deadly New Peril, Magmar y apparait avec une hache à mettre en perspective avec l’Ax-Rifle et The Torcher.
En suivant une certaine chronologie, il est hypothétiquement envisageable que l’arme de Brimstone était celle prévue initialement pour Magmar. L’idée d’une hache capable de projeter du feu rejoint le concept de l’Ax-Rifle, sans compter la compatibilité avec la thématique volcanique de Magmar. Rien n’est sûr mais tous les éléments, confrontés un à un, suscitent le questionnement ainsi que de la réflexion.
Etude de style et convergences culturelles
Le design de Magmar ne laisse pas indifférent. Incarnation assez réussie des forces maléfiques, son esthétique ainsi que son profil constituent une conjugaison de références culturelles fortes. Je voudrais en premier instance souligner la présence de la crête arborée par notre leader maléfique.
Les symboliques sont multiples selon les cultures mais je souhaite d’abord faire référence à la dimension anarchique qui s’en dégage. Indissociable du mouvement punk, la crête a été un symbole de contestation, de rejet de la société civile, de marginalité.
De manière plus pointue, je voudrais également citer une partie des soldats américains de la seconde guerre mondiale spécialisés dans les interventions en parachute. Ces derniers s’étaient rasés la tête à l’iroquoise, une marque fédératrice martiale aux accents amérindiens. Il faut citer selon cet exemple le célèbre sergent américain Jake McNiece surnommé « Jake McNasty ».
Ces identités tantôt de renégat contestataire, tantôt guerrière et martiale qui siéent parfaitement à Magmar sont également retranscrites d’une certaine manière dans la roche qui le constitue, du magma à l’état solide. On parle plus communément de roche ignée. Celle-ci prend forme lorsque le magma se refroidit.
La force volcanique, l’éruption, la colère ou encore le subtil mélange entre la terre et le feu sont autant de symboliques possibles en lien avec le magma. Cette approche nous offre une vision tellurique puissante d’un Magmar nourrit par une fureur volcanique, magmatique. J’aime beaucoup cette transposition. C’est un choix très pertinent de la part des concepteurs.
En dernière instance, je voudrais rappeler que le doublage vocal de Magmar dans le film d’animation Gobots : Battle of the Rock Lords a été assuré par l’acteur Telly Savalas himself. Le visage du lieutenant Kojak, rocailleux, taillé au ciseau à pierre, nous renvoie immanquablement à celui de Magmar.
Epilogue
L’exercice de l’analyse me passionne presque autant que les jouets des années 80 eux-mêmes. Cette grille de lecture, qu’il faut manier avec prudence, permet de redécouvrir nos déclinaisons de plastique favorites. N’y voyez surtout aucune prétention ni volonté pédante, bien loin de là. Ma crainte est que mon travail soit catalogué de la sorte, ça m’attristerait tellement. C’est au contraire la passion qui parle, la recherche et un besoin farouche de décryptage, de compréhension.
J’ai cependant conscience de la dimension « underground » d’une telle approche qui apparait un peu comme un traitement de niche. Ce n’est pas très grave, je ne cherche pas à alimenter un compteur à vues. Je gage que nous soyons quand même quelques-uns à apprécier cette grille de lecture.
Il reste beaucoup de choses à dire concernant Magmar. Encore une fois, le prisme analytique n’est pas un outil fondé nécessairement sur la complétude, sur le référencement et l’exhaustivité. Il permet aussi de saisir des thématiques au vol, des particularités et de les disséquer afin de les comprendre ou bien d’en extraire des hypothèses. Il faut rester tout de même très précautionneux dans les idées avancées en ne lésinant pas sur le conditionnel.
Mon point de départ était cette boite fenêtre européenne V.1. de Magmar, à partir de laquelle j’ai pu décliner des théories promotionnelles comme conceptuelles. J’espère que vous avez apprécié (re)découvrir ce conditionnement si singulier. D’autres analyses sont déjà rédigées, toujours sur le thème des Rock Lords mais pas que. Une licence de la fin des années 80, qui me passionne également, sera bientôt abordée et ce toujours à travers un grille de lecture analytique.
Donc je vous donne rendez-vous très bientôt afin de (re)découvrir ensemble d’autres jouets des années 80. Merci à tous pour vos lectures. Cette production est spécialement dédiée à Philou alias Sciduclub27.
- Calendrier de l’avent – Jour 15 : Palais du Pouvoir (Mattel 1986) - 15 décembre 2023
- Calendrier de l’avent 2023 – Jour 12 : Robo Machines (Bandai 1993) - 12 décembre 2023
- Calendrier de l’avent 2023 – Jour 10 : Le Rocher de la Peur (1986) - 10 décembre 2023
Mais quel travail et quelle facilité d’écriture mon cher Nicko ! Les Rock Lords ne sont pas ma tasse de thé mais ta manière et ta vision de l’étude d’un jouet rendent la lecture passionnante.
Merci pour ce partage de très haute qualité !
Merci infiniment Jérôme pour ton appréciation réellement encourageante 🙂
Je mets effectivement un point d’honneur à produire des rédactions appliquées. Pour deux raisons majeures : d’abord parce que je suis un amoureux de la langue française. Elle est si riche, si nuancée, si subtile, à l’image d’une palette de peintre qui comporterait une infinité de couleurs et donc de possibilités. Ensuite parce que les sujets que j’aborde me passionnent réellement. Et je crois que le point crucial est celui-ci. Je n’ai strictement aucunes contraintes, qu’elles soient éditoriales (malgré le souci de lisibilité) ou bien de rendement. Je n’ai pas de modes qui me dictent quoi faire et comment faire, je n’ai aucun compteur à vues ou à abonnements qui m’indiqueraient quelles tendances suivre. Non, je vis mon expérience d’écriture selon une vison personnelle qui implique, je l’espère, du fond. Et au-delà de cette teneur, la nature de celle-ci est très importante pour moi. C’est à dire qu’à partir d’un matériel commun à tous, du listing, du référencement, des documents promotionnels etc… j’extrais des informations, je les confronte et j’essaie de produire justement un fond qui ne soit pas celui de Wikipédia ou bien des sites spécialisés. En somme, je prends le risque de l’erreur, de l’approximation, de la surinterprétation en allant sur le terrain de l’analyse. Celui-ci repousse les limites et me permet de creuser parfois au-delà de ce qui existe déjà, des idées reçues. C’est une forme de travail presque scientifique pour le littéraire que je suis. La conjugaison de ces deux disciplines, de ces deux mondes, est peut-être un moyen de définir ce qu’est mon modeste travail : la forme au service du fond.
Merci encore à toi Jérôme 😀
Personnellement, si je ne connaissais pas les personnages et que l’on me demande quel Rock Lord incarne le leardership au sein des méchants, jamais je n’aurais pensé à Magmar. Je ne m’arrêterai pas à la crête qu’il porte, bien qu’elle puisse être symbolique, mais plus spécifiquement à son visage qui, lorsqu’on l’observe, ne laisse pas transparaître de la malveillance (comme Cyclos avant lui dans la gamme Gobots). Pour incarner le chef des mauvais Rock Lords, mon choix se serait beaucoup plus vite porté sur un Stoneheart (rien que le nom qu’il porte) que sur Magmar. D’ailleurs, enfant, comme toi Nicko je pense, j’étais davantage attiré par les Rock Lords maléfiques (même si dans mes acquisitions, je souhaitais un équilibre des camps pour de véritables batailles), mais Magmar ne m’avait enthousiasmé plus que ça, bien moins en tout cas qu’un Sticks n’ Stones ou un Stoneheart (ou encore un Brimstone, mon seul regret véritable car je ne l’avais pas eu). C’est vrai que dans le film Battle of the Rock Lords que j’ai regardé, il y a une certaine brutalité dans le personnage, trait de caractère que le jouet ne transpose pas (ce n’est pas nécessairement un défaut, au contraire, ça permet une approche qui est moins ostensiblement manichéenne). Merci Nicko de continuer à pérenniser la mémoire des Rock Lords, je découvre ici le premier conditionnement de Magmar sur notre territoire, je n’ai pas le souvenir d’avoir vu et manipulé ces packagings à l’époque!
Merci Pascal pour ta lecture et ton message 🙂
Je partage globalement ton avis. Si on se place du point de vue des jouets, effectivement les visages de Cy-Kill comme de Magmar ne reflètent pas un aspect particulièrement maléfique, inquiétant ou dangereux. En revanche à l’écran, je trouve justement que cette dimension « evil » est assez bien transposée, des souvenirs que j’en ai en tout cas.
Ceci dit, si on se réfère au back box relatif à la boite fenêtre V.1. de Magmar, le sample illustré de ce dernier, avec ses yeux rouges rosés et ses couleurs légèrement plus foncées, transmet davantage cette image de leadership maléfique. Un ressenti qui n’engage que moi bien entendu.
Oui Pascal, enfant j’étais majoritairement attiré par les jouets faisant référence aux ennemis du bien. De la Horde Sauvage à l’organisation Cobra jusqu’aux Monstres Gobots par exemple, les design torturés, incisifs ou encore inquiétants avaient très largement ma préférence. Ainsi chez les Rock Lords « regulars », mon modèle favori restera à jamais Sticks ‘n Stones, et pas uniquement pour l’affect que je lui porte (Nicole la coiffeuse ! lol). La sculpture, le code couleurs, les deux têtes, absolument tout me séduit. Hormis peut-être le design de l’arme, dont les extrémités à pointes manquent de volume. De manière plus globale, tous les Rock Lords maléfiques « regulars » me plaisent. Stoneheart, Brimstone, Slimestone, Magmar ou encore Tombstone, Spearhead et Sabrestone constituent un panel très réussi avec des particularités intéressantes. Rien n’est à jeter à mon sens.
Merci de nouveau Pascal pour ta présence 🙂
Génial!! Encore une analyse valant 13 sur l’échelle de Richter!! 😉 J’ai adoré le passage concernant le style de Magmar et les convergences culturelles… Merci énormément pour ce partage, Nicko!!
ps: l’image d’accroche est-elle une vision moderne de Magmar ou date-t-elle des années ’80? Le symbole qu’il arbore sur son torse m’intrigue beaucoup.. On dirait un volcan stylisé entrant en éruption… On dirait également qu’il possède un système de refroidissement, une sorte de grille d’évacuation de la chaleur de part et d’autre de ses épaules… As-tu des informations à propos de mes interrogations?
ps bis: tes écrits n’ont rien de prétentieux… Ils sont pointus et pourtant accessibles, riches, distrayants, jouissifs car inédits (du moins pour moi) quant à la manière d’aborder l’Histoire du jouet… On passe un chouette moment tout en se cultivant!! Ils débordent d’une telle passion que celle-ci en devient contagieuse et qu’elle oblige son lecteur (moi!! 😉 ) à s’intéresser à un sujet auquel il n’aurait jamais pensé!! Les dossiers, articles, analyses et autres de l’équipe de FulguroPop mériteraient de sortir sous la forme de bouquins!! Vous me rappelez feu le magazine « Dixième planète » ou les documentaires plus récents que l’on peut voir sur Netflix comme « The toys that made us »…
C’est plutôt à moi de te remercier DM, tu es vraiment bienveillant et il y a une réelle authenticité dans ton enthousiasme. C’est très touchant. Alors sans aucune prétention, bien loin de là, établir des ponts culturels est un petit peu ma marque de fabrique. J’ai commencé à publier des dossiers vintages avec ce genre de symétries lorsque j’écrivais pour ToyzMag, il y a 7ans déjà. J’ai également initié mon ami Geoffrey alias Jouck à cette grille de lecture que nous avons développé sur La Gazette du Jouet Vintage (2015). J’ai aussi utilisé cette approche culturelle du jouet dans mon blog, Les Jouets des Années 80 et 90 (2014), que j’ai fermé depuis.
Tes remarques concernant le design de Magmar sont très pertinentes ! Elles devancent un dossier dédié à l’action figure en loose que j’ai prévu de réaliser dans quelques semaines. Aussi je n’avance aucuns détails mais tu es sur la bonne voie ! 😀
Alors le visuel d’accroche est un fanmade qui n’en reste pas moins magnifique. C’est une vision modernisée de Magmar qui n’appartient pas aux années 80 et qui suggère un esprit très Hasbro/Transformers. Si l’auteur me lit, je l’invite à se manifester. Je serais très heureux de promouvoir son travail dans le magazine.
Concernant ta dernière remarque DM, un projet est dans les starting blocks, notamment pour du format papier. J’en parlerai le moment venu avec les copains qui sont impliqués. Dans tous les cas je te remercie du fond du cœur pour ta gentillesse et ce soutien si bienveillant 😀
Merci pour les infos et vivement le prochain dossier !!! 🙂
Excellent Nicko.
Tu retransmets toute ta passion dans tes écrits.
Une belle analyse également, ça fait plaisir d’y lire un tel engouement.
Merci beaucoup mon Fred pour tes encouragements ! 😀
Très bel article sur Magmar. Merci Nicko.
Je découvre petit à petit cette gamme Rock Lords grâce à toi.
Très intéressante ton analyse. Notamment sur le contour irrégulier de la boite qui connote la forme d’une pierre (contour irrégulier qui n’est pas repris sur les pierres précieuses).
Intéressantes les différences entre les v1 et les v2.
J’ai vraiment ressenti ta passion tout au long de la lecture de ton article.
Comme d’habitude, j’ai aussi beaucoup apprécié la précision, la richesse des détails fournis et la qualité de tes photos.
Bravo Nicko !
Merci de nouveau Benjamin pour ta présence 😀
Je suis toujours heureux de lire que mes modestes productions suscitent de l’intérêt et nourrissent une volonté d’en apprendre plus sur une gamme de jouets. Les Rock Lords sont fascinants et il reste bien des choses à écrire/découvrir à leur sujet. Je m’y emploierai régulièrement dans le magazine en fonction du temps que j’ai de disponible.
Malgré ta remarque bienveillante Benjamin, je trouve mes photos toujours aussi ratées. Un domaine où je resterai médiocre malgré des efforts louables. Le contour irrégulier des boites fenêtre V.1. que tu évoques et qui suggère de la roche est propre aux 6 modèles de l’assortiment N°1. Un design de conditionnement rapidement abandonné pour des raisons évidentes d’ergonomie, de solidité ainsi que de mise en œuvre. Ce sont, en partie, les raisons pour lesquelles cette configuration V.1. des boites fenêtre n’est visible que sur une quantité réduite de modèles indissociables du lancement de la gamme.
Merci encore à toi Benjamin 🙂