Aujourd’hui nous recevons dans FulguroPop Pascal, plus connu sur la toile sous le pseudonyme de KissFan. Amateur de jouets vintage inscrits dans la période 80, c’est aussi un afficionado de lecture, de musique ou encore de films ainsi que de séries.
Pascal vient nous livrer aujourd’hui son ressenti sur les œuvres X-Or et Sharivan, notamment à travers les prismes de la filiation, du produit dérivé ainsi que de la symétrie selon le cinéma horrifique. Si vous souhaitez lire davantage d’écrits produits par notre invité, vous pouvez le retrouver sur le forum Eternia Antique. Place à Pascal, bonne lecture à tous.
Pascal : Je te remercie Nicko pour l’invitation à participer à FulguroPop. A cette occasion, je reviens sur l’émotion ressentie le jour où j’ai (re)découvert le générique 45 tours de X-Or sur un stand de vide grenier, dans la deuxième moitié des années 90, finalement peu avant que la série ne fasse l’objet d’une réédition intégrale en VHS. Une pure madeleine de Proust !
X-Or, premier héros absolu de ma petite enfance. J’avais 5 ans lorsqu’il fait son apparition sur Antenne 2, en ouverture de Récré A2. J’étais subjugué par les cascades de Kenji Oba, ses chorégraphies de combat, et son talent d’acteur (rehaussé encore à mes yeux par le doublage de Michel Bedetti). Tout l’arsenal qu’il déployait était captivant, à commencer par son scaphandre de combat.
Sur la pochette du 45 tours, X-Or a donc revêtu ce scaphandre argenté. Épée à la main, il a baissé sa garde, signe que le C-Rex du jour a été vaincu. Derrière le justicier, l’horizon psychédélique dessiné par l’absorption dans le trou noir de ses ennemis, va bientôt laisser place à un décor plus terre à terre, significatif d’un retour au calme.
Les combats dans l’hyper espace, le fameux monde parallèle, rythment invariablement la dernière partie de chaque épisode de X-Or (à l’exception de celui des émouvantes retrouvailles du shérif de l’espace avec son père). Mais enfant, ma préférence allait, et de loin, à l’intrigue qui se tisse au fil des scènes, dès que le générique d’ouverture prenait fin jusqu’à la création du trou noir qui changeait le sens de rotation de la Terre !
Nombre de scenarii sont savoureux… Et j’émets une préférence pour tous ceux qui puisent leur inspiration dans le cinéma horrifique. Or, pour souligner ces inspirations, inévitablement, il faut rendre hommage aux « méchants » dans les séries live telles que X-Or, mais aussi ses successeurs, Sharivan et Capitaine Sheider. Malheureusement, à l’instar de la (superbe) gamme de jouets Bandai, cette pochette de 45 tours ne les mets pas à l’honneur. Cette publication est l’occasion de souligner leur perfidie, du moins en partie, et toujours en ciblant la série X-Or, ainsi que les huit premiers épisodes de Sharivan diffusés à la suite sur Antenne 2 !
Petite aparté, j’ai en effet toujours apprécié les films fantastiques horrifiques, particulièrement ceux appartenant à la décennie 70 (souvent au 1er degré) et à la décennie 80 (introduction d’un esprit de démesure cartoonesque). J’adorais bien souvent les effets spéciaux qui relevaient du bricolage, de l’ingéniosité, davantage que du reflet d’un budget élevé.
Cette époque était faite de location en vidéoclub ou d’enregistrement de film diffusé sur Canal+… à grand renfort de cassette prêtée à une collègue de travail de ma mère pour obtenir l’enregistrement de tel ou tel long métrage. A mon domicile de l’époque, l’antenne captait difficilement des chaînes comme La Cinq ou M6, donc les occasions d’accéder à ce genre cinématographique n’étaient pas si élevées. Et le budget pour aller dans un cinéma était trop restreint. Il fallait donc être débrouillard, et avoir les bonnes connaissances.
J’ai même été abonné à Mad Movies pendant quelques années… avant que le cinéma horrifique ne bascule dans l’usage des images de synthèse dans le milieu des années 90. Je me rappelle de la déception ressentie en visionnant Une nuit en enfer de Robert Rodriguez : Tom Savini, un génie du maquillage, était présent à l’écran. Or, honteusement, le film exposait en plusieurs des images de synthèse médiocres, là où le travail de Savini sur les films comme Maniac ou Creepshow ne prenait pas une ride. Un tournant dont je ne me suis pas complètement remis.
Mais je m’égare. J’adore observer des clins d’œil à ces films horrifiques dans nos animés cultes des années 80, animés mais aussi des séries live. A ce titre, X-Or, et son successeur Sharivan, sont donc des pépites à mes yeux. Nombre d’épisodes fourmillent de séquences frissonnantes, fruits des plans machiavéliques des extraterrestres combattus par les shérifs de l’espace. Ces séquences sont réhaussées par une bande son d’une grande efficacité signée Michiaki Watanabe. A ce titre, je souhaite revenir sur une poignée d’entre elles. J’en profite pour saluer le travail accompli par le staff de la Toeï , que leurs travaux soient signés d’un nom de plume collectif ou pas : Saburo Hatte, Yoshiaki Kobayashi, Atsuo Okunaka, Shôzô Uehara, Mikio Matsushita, Nobuo Yajima.
La petite compilation qui suit n’a pas de valeur exhaustive. Libre à chacun, au détour des 44 épisodes composant la série live X-Or, et des 8 premiers de Sharivan, de repérer telle ou telle influence cinématographique. Je commencerai cette introspection par l’épisode Le premier amour.
Un thème musical mélancolique se fait entendre dès l’ouverture, une ambiance triste accentuée par la pluie qui tombe. Ce thème, à ma connaissance, ne sera pas réentendu par la suite dans la série X-Or.
Un garçon au comportement étrange rejoint l’école de la jeune Wakaba. Elle va en tomber amoureuse. Mais le jeune garçon cache certains secrets … Il communique avec son père sans que l’on ne distingue le visage de celui-ci. Manifestement, ce dernier préfère rester seul. Qui est-il donc ? X-Or enquête. Serait-il un savant venu d’une autre planète et qui a trouvé refuge sur la Terre ? Bimmy et X-Or finissent par accéder à la pièce dans laquelle l’homme se cache. Assis dans un fauteuil, il leur tourne le dos… Et ensuite…
La séquence emprunte au film Psychose d’Alfred Hitchcock, précisément la séquence où le spectateur fait la connaissance avec Madame Bates. Un ressort scénaristique qui sera maintes fois repris. Je pense à la découverte de la mort du personnage de Charles dans la série télévisée V qui date de 1984. Les scénaristes de Sharivan, reprendront l’idée avec la révélation de l’apparence réelle du seul occupant présent dans une boîte de nuit dans le dernier tiers de l’épisode Cauchemars à la demande, épisode dont nous allons reparler.
Poursuivons avec l’épisode La transmutation biologique. L’épisode marque un tournant dans la série X-Or. A partir de là, X-Or combattra systématiquement la fusion d’un Doubleman et d’un BEM Kaijû : la capacité à adopter apparence humaine ainsi qu’une haute habilité à manier les armes blanches, le tout couplé à la force brutale des C-Rex les plus primitifs. Ils deviennent les Double Monsters !
Dans cette épisode, nous assistons à la création du premier d’entre eux qui possède l’apparence humaine de l’inquiétant Kenji Ushio : impossible de ne pas penser au film La mouche noire (et à sa suite Le retour de la mouche noire) en y assistant : Les sujets s’enferment dans des cabines individuelle, leurs ADN se mélangent en se téléportant dans une cabine centrale. Je salue le talent de l’acteur qui joue le scientifique dans cet épisode. L’on ressent toute l’horreur, tout le dégoût, amis aussi toute la détresse, que lui inspire la contrainte de créer un tel monstre destiné à vaincre X-Or (NB : A relever que la « brute à deux têtes » comme le définit la version française de l’épisode Les sosies (série Sharivan) a recours à ce type de module pour créer des doubles maléfiques).
Avec l’épisode Les Vampires de la nuit, l’épouvante gothique fait son apparition dans la série X-Or. Ambiance nocturne, fiacre mystérieux, silhouette lugubre, chandelles vacillantes, toiles d’araignée envahissantes… et un usage habile de l’orgue pour imprégner durablement une sensation ambivalente entre séduction et effroi. Si vous connaissez le clip Can’t let you go de Rainbow, vous savez de quoi je parle. La révélation de l’apparence monstrueuse du C-Rex au centre de cet étonnant voyage au cœur de la nuit dénote presque avec le climat suscité jusqu’ici… puisque son faciès emprunte énormément au masque de Spider-Man dont les aventures cartonnaient dans Strange à cette époque chez nous (et qui avait aussi eu droit à sa propre version live en provenance du pays du soleil levant) ! En tout cas, un épisode sur la polygamie à ne pas manquer… L’hommage au Dracula incarné par Bela Lugosi est réel !
Avec l’épisode Combat mortel, l’épouvante bifurque à nouveau. Ici, ce ne sont pas les ruelles enténébrées qui sont sources d’une atmosphère inquiétante, mais les sous-sols non moins lugubres d’un immeuble. Un immeuble mangeur d’hommes ! Les imprudents qui s’y aventurent se font happer par des bras surgissant inexplicablement des parois et disparaissent dans les murs !
Ces bras surgissant de façon soudaine et brutale rappellent une séquence proprement terrifiante du film Répulsion de Roman Polanski… Si dans ce film, ils ne sont que la manifestation de l’esprit lésé d’une fragile et vaporeuse Catherine Deneuve, dans l’épisode Combat mortel, les enlèvements sont réels. La suite n’en est que plus réjouissante avec les illusions de la malveillante Kiba dont les bras sont littéralement arrachés du mur par le comic-relief Kojiro pour susciter l’effroi chez lui et les enfants qui l’accompagnent, ainsi que chez le jeune téléspectateur ! Une nouvelle fois un très bon épisode, avec l’usage de rouge à lèvre excessif si l’on peut dire pour accentuer la révélation de la nature malveillante de la jeune femme prisonnière dont a pris l’apparence la sorcière Kiba.
Je conclue l’hommage à la série X-Or avec l’épisode le plus anxiogène de mon point de vue. Il s’intitule Drame à l’école. Les scénaristes ont franchi un nouveau seuil avec ce huis-clos dans une école… vide. Mais les apparences sont trompeuses, des messes noires s’y déroulent. Au cinéma, un chef d’œuvre comme Suspiria a déjà prouvé avec maestria que des lieux dédiés à l’éducation pouvaient dissimuler des activités maléfiques.
Dans l’épisode Drame à l’école, le visage humain du C-Rex qui occupe le poste de directeur de l’établissement est vraiment inquiétant. L’acteur est taillé pour le rôle (il reviendra dans un excellent épisode de Sharivan, Les oranges empoisonnées). Il joue savoureusement de son apparence malaisante pour terrifier le jeune Yuichi… Mais il se révèle littéralement terrifiant en prêtre noir qui glorifie Satan. Oraison emprunte de démence, actes de libation proprement vomitifs, artefact ophidien qui pénètre la chair du maître de cérémonie avant qu’il ne révèle son apparence réelle de C-Rex monstrueux… La séquence marque les esprits.
Mais la suite n’en est pas moins choquante. Une course poursuite haletante s’engage entre le corps enseignant proprement possédé et l’innocente Wakaba. On tremble pour la jeune écolière qui finit par chuter dans un bassin répugnant qui appartient à une carrière située non loin de l’école. La séquence qui s’ensuit emprunte alors aux codes développés dans le cinéma de morts-vivants, particulièrement celui de Lucio Fulci : la caméra propose des mouvements chaloupés pour accentuer le malaise que dégage ces professeurs sous transe. Le visage de l’un d’eux en particulier est filmé en très gros plan pour accentuer l’impression d’une issue impossible et de mort inévitable pour Wakaba. Une technique qui peut rappeler le plan sur le premier zombie à se manifester dans le port de New-York dans L’Enfer des Zombies. Quant au bassin dont Wakaba ne parvient pas à se dégager, le sentiment suscité s’inscrit dans la continuité de la célèbre séquence de la piscine du film Poltergeist sorti la même année que la série X-Or.
Assurément, l’épisode Drame à l’école fait partie de mes préférés de la série.
A présent, basculons du côté du successeur de X-Or, à savoir Sharivan, le justicier de l’espace en scaphandre rouge. Son interprète Hiroshi Watari offre une prestation solide à défaut d’être aussi attachant que Kenji Oba. La série s’inscrit qualitativement dans la continuité de celle d’X-Or. Et naturellement plusieurs épisodes se démarquent par certaines séquences frissonnantes, d’autant qu’à l’instar de l’épisode Les vampires de la nuit d’X-Or, l’orgue est cette fois un instrument utilisé pour le thème récurrent des Burlocks et de leur dirigeant monstrueux, Satanakahn.
Les séquences oniriques empruntes d’étrangeté sont un leitmotiv dans la série X-Or. On pense notamment au programme auquel est soumis un écolier dans l’épisode Les surdoués pour le changer progressivement en Starex redoutable : des visions se déroulent devant ses yeux composées de moulins à vent tournoyants, de ballon suspendu à bout de bras, de manège hypnotique qui révèlent dans son inconscient l’apparence réelle des C-Rex qui enseignent dans son école… Ces ambiances si particulières se prolongent dans la série Sharivan, particulièrement dans La ville des démons qui donne son titre au deuxième épisode.
Sharivan enquête suite à des phénomènes cataclysmiques inexplicables, et assiste décontenancé à des visions surréalistes : des religieuses qui jouent de l’orgue au milieu de nulle part en présence de danseurs portant un masque de renard dans la tradition du kitsune no yomeiri. Malaise palpable. Ces mêmes danseurs sont observés jouant allègrement dans des manèges pour enfants : tobogans, balançoires… Des enfants se cachent-ils derrière ces masques ?
Mais il faut prendre garde aux faux-semblants. La séquence me rappelle celle qui précède le massacre à l’école du film Chromosome 3 de David Cronenberg (The Brood en version originale). Des enfants sont filmés de dos en train de jouer dans la cour de récréation… Mais peu après, les traits inhumains de leurs visages sont révélés, laissant préalablement interloquée l’institutrice qui mourra ensuite sous les coups sauvages qu’ils lui portent. La séquence est choquante, d’autant que les enfants de la classe, les vrais, sont témoins.
Dans l’épisode La ville des démons, les « enfants » qui portent des masques de kitsune no yomeiri les enlèvent soudainement, révélant en gros plan le visage inexpressifs des fightros, les soldats de l’empire Burlock, avant qu’ils ne lancent une attaque en règle contre Sharivan. Fort heureusement, notre justicier de l’espace réagit comme l’éclair pour se défendre contre ses assaillants.
Avec l’épisode Les pollueurs de la nuit, la référence cinématographique est plus explicite. Plus célèbre également. Le film Duel primé au festival d’Avoriaz et qui a fait connaître Steven Spielberg est l’adaptation d’une nouvelle de Richard Matheson, l’histoire d’un automobiliste poursuivi par un camionneur psychopathe… dont l’identité n’est jamais révélée.
Sharivan qui effectue son jogging se trouve à son tour poursuivi par un camion dont il est impossible de discerner le visage du conducteur. Jeu du chat et de la souris. Le camion le dépasse, bifurque, disparaît, pour réapparaître soudainement plus menaçant que jamais. Les premières scènes baignent dans une ambiance mortifère, alternant entre la menace du camion et la découverte d’une faune aquatique décimée par la pollution. Doté d’un rythme efficace, l’épisode Les pollueurs de la nuit exploite une cause à laquelle Sharivan est sensible, la protection de la vie animale (il faut se souvenir en cela de sa première rencontre avec X-Or dans l’épisode Un allié inattendu).
Concluons cette rétrospective avec l’épisode le plus effrayant de toute la série. Il porte le titre Cauchemars à la demande, et comme les deux épisodes de Sharivan précédemment évoqués, il a été diffusé à la suite de la série X-Or dans Récré A2, en décembre 1984. Pour connaître la suite de la série Sharivan, il faudra attendre l’année 1988 et une diffusion sur M6 dans le programme Graffi’6.
L’épisode Cauchemars à la demande est susceptible d’avoir traumatisé nombre de petites têtes blondes. C’est ainsi, il arrive que des œuvres destinées aux enfants comportent des séquences réellement frissonnantes. Combien ont ainsi pu être terrifiés par les arbres monstrueux qui cherchent à agripper Blanche-Neige. Personnellement, c’est au visionnage de Superman 3, en salle de cinéma en 1983, que j’ai sursauté la première fois en assistant à la transformation du personnage de Vera Webster en cyborg totalement déshumanisé.
Mais l’épisode Cauchemars à la demande, hommage appuyé à L’Exorciste et à Evil Dead, est une épreuve assurée pour tout enfant un tant soit peu sensible. Comme précédemment, avec l’épisode Les vampires de la nuit, il emprunte des influences gothiques avec cette adolescente hypnotisée, vêtue de blanc, qui porte un candélabre et traverse les miroirs, obéissant à une voix maléfique qui l’appelle. Mais l’effroi monte encore d’un cran : Comme dans L’Exorciste, sa chambre est située à l’étage de la maison de ses parents.
Et comme le personnage de Ash dans Evil Dead, Sharivan se fait brutalement saisir à la gorge par des mains qui traversent une porte. La suite : une séquence de possession démoniaque avec tous les codes en règles : les éclairs déchirent la pièce, la jeune fille flotte dans les airs, un rictus malveillant aux lèvres (un procédé simple de maquillage, utilisé notamment pour évoquer la transformation de l’apparente jeune fille prisonnière en diabolique sorcière Kiba dans l’épisode Combat mortel, et repris également au moment où Démonia passera de vie à trépas en fin de série), et une tête tranchée qui rappelle qu’une telle séquence est au menu du formidable Evil Dead réalisé par Sam Raimi. D’ailleurs, les similitudes ne s’arrêtent pas là : La jeune possédée semble être redevenue elle-même après cette séquence choc de l’épisode Cauchemars à la demande, avant que l’emprise maléfique ne ressurgisse encore plus brusquement !
Les séries X-Or et Sharivan sont donc riches de références. Et l’atmosphère inquiétante de cette dernière série ne faiblira pas par la suite, avec notamment l’introduction du terrifiant personnage d’Atropos. X-Or et Sharivan sont donc des séries possédant de très belles qualités, qui méritent d’avoir été éditées dans de très beaux coffrets DVD collector. Aujourd’hui encore, l’absence dans la gamme Bandai des « extraterrestres qui nous détestent » comme le chante Jean-Pierre Savelli, est source de frustration. Heureusement, ces éditions DVD sont proposées à prix très doux pour des séries live aussi cultes. Cédez sans hésiter à la tentation de les acquérir.
Le mot de la fin pour l’ami Nicko qui m’a permis de m’exprimer dans FulguroPop et à qui je renouvelle mes remerciements : Saura-t-il, sans tricher, deviner de quel film est inspiré l’épisode de Sharivan intitulé L’intrus ? Juste trois photos pour l’aider quelque peu !! Il en a bien besoin ! Merci à tous pour vos lectures.
- Review Spin Master :Kratos & Atreus par Seb - 19 September 2024
- Libre Antenne : Review Deadpool & Wolverine par Seb - 19 July 2024
- Libre Antenne : Poison Avy déballe les Mighty (pas Max) Hat - 12 June 2024
Je me suis régalé en lisant cet article.
Je n’ai qu’un vague souvenir de X-Or et jamais je n’avais constaté l’inspiration horrifique dans cette série. Tout au plus, je me souviens de Morox et de la soucoupe du héros.
Merci.
C’est moi qui te remercie Pascal pour avoir accepté ma sollicitation. Ta présence dans FulguroPop est un gage de qualité et ta production est aussi brillante qu’agréable à lire. Je (re)découvre les univers de X-Or et Sharivan grâce à ton papier. Mes seuls souvenirs d’enfance concernent X-Or et j’étais très jeune. Ceci dit, je me rappelle très ostensiblement avoir eu peur à plusieurs reprises, notamment en raison de certaines ambiances pesantes du côté des forces du mal. Mais cela remonte à très loin, probablement autour de 1984 – 85. Depuis je n’ai jamais revu un seul épisode.
Concernant ta colle Pascal, je dirais sans grande conviction et bien évidemment sans tricher, qu’une inspiration probable pourrait provenir de la licence Alien. Le titre L’intrus me fait d’abord penser au fameux huitième passager, un véritable intrus dans l’équipage du Nostromo. Le premier visuel pourrait être un évocation de l’œuf. Ensuite la seconde capture me suggère une tête longitudinale de xénomorphe. Le troisième prélèvement me rappelle lorsque le Big Chap saisit sa proie par la tête afin de perforer son crâne avec sa langue.
J’ai une culture cinématographique très limitée alors j’ai puisé dans le peu de références à ma disposition et j’ai fait appel à un regard analytique. Merci encore Pascal pour ta présence extrêmement appréciée 🙂
Oh, ce n’est pas drôle… Tu as trouvé du premier coup : L’épisode L’intrus est en grande partie un huis-clos dans la “Grande Base”, le vaisseau de Sharivan… Huis-clos vécu par le personnage de Lili, l’assistante de Sharivan. Un œuf embarqué dans la Grande Base donne effectivement naissance à un monstre dont l’aspect évolue et dont le seul objectif est de détruire le vaisseau spatial. Nicko, je pensais à tort que tu aller me citer comme influence “Les gendarmes et les extraterrestres” 😛 De “gendarme” à “shérif”, il n’y a qu’un pas à franchir. Mes excuses ^^
Louis de Funès a été un des héros de mon enfance. Ma grande sœur et moi-même ne manquions pas d’enregistrer sur des VHS vierges chacun de ses films lorsque ces derniers passaient à la télévision. J’avais également un cahier de brouillon que j’utilisais comme un album où je collais tous les documents que je pouvais trouver concernant Louis de Funès, essentiellement des photos provenant de magazines/programmes TV comme Télé 7 Jours. Parmi mes films préférés, je peux citer Rabbi Jacob, Le Tatoué, La Grande Vadrouille, Le Corniaud, Le Grand Restaurant (uniquement la première partie de ce film) et quelques autres dont Les Gendarmes et les Extraterrestres, Le Gendarme se Marie ou encore Les Grandes Vacances. Des souvenirs d’enfance marquants, des rires qui ont accompagné toutes mes jeunes années 🙂
Paul Prébois : il n’y a plus de …..plus de ….
De Funès sentant son haleine : ….de Chateau Margaux 62 ! mdr ce passage du Grand Restaurant.
Ah oui quel passage ! 😀
C’est du Nuits-Saint-Georges de 49 !!!!
Mes films préférés de De Funès sont certainement les Fantômas. Le personnage qui donne son titre à cette série est dans le thème du sujet, c’est à dire assez inquiétant. Et comme les C-Rex ou les Burlocks, il peut mystifier ses victimes en adoptant diverses identités 🙂 Dans la série des Gendarmes, ma préférence va au troisième film, Le gendarme se marie !
Ah les Fantômas ! Je souscris pleinement. Le second opus est mon préféré même si j’apprécie particulièrement les deux autres !
Enfin Pascal ose franchir le pas et partage avec nous ses connaissances, Amen !
Le tokusatsu, je le découvre avec Spectreman, San Ku kai et Godzilla et je suis traumatisé à vie.
De découvrir ces galeries de monstres mélangées à des combats acrobatiques et autres transformations, il n’en fallait pas plus pour m’avoir.
Pour en revenir à ces séries qui étaient diffusées dans des émissions enfantines, il ne devait y avoir qu’un léger contrôle, certaines de ces séquences ont imprimé inconsciemment nos rétines. Tous ces clins d’œil aux œuvres horrifiques, nous ont hypnotisé par la beauté étrange qu’il s’en dégageait malgré la lourdeur du sujet. Le folklore japonais mélangé aux références occidentales apportait un vent nouveau.
Nous n’étions pas les cibles (nombres des programmes que l’on a eu à l’époque s’adressaient à un public averti) mais c’est ce qui a forgé cette génération des 80’s que nous étions. Heureusement que nos parents ne regardaient pas avec nous…
S’en suivront les grands classiques de l’horreur, les magazines qui encore aujourd’hui font référence.
Merci pour ce dossier fort intéressant et original mon Pascal.
Et merci pour la diversité que tu apportes sur le site mon Nicko.
C’est moi qui te remercie mon Lanace pour ta présence et ton témoignages 🙂
Oh, ça me fait plaisir de te retrouver ici Abdel !! C’est vrai que tu m’avais indiqué beaucoup apprécié les séries Tokusatsu. Dans d’autres séries certainement, on doit être servi par l’aspect frissonnant de certains scenarii. J’ai le souvenir de l’épisode 4 de Bioman, dans lequel les Meka humains sont traités dans l’esprit de l’Invasion des profanateurs (voire a posteriori d’Invasion Los Angeles de Carpenter). Ils possèdent pour le coup un visage de robot plus flippant que les tronches des soldats C-Rex. Dans ce même épisode également, Madler prend un aspect digne du slime… Le remake du Blob signé Chuck Russel n’était pourtant pas encore sorti.
Bravo Pascal pour cette contribution de haute volée. N’ayant pas revu X-Or depuis la belle époque de Récré A2, toutes ces références m’avaient échappées. Merci pour cet éclairage au top !
Bravo, bel article détaillé ! C ‘est vrai que les petites énigmes flippantes de X-Or me faisaient aussi frissonner ! Sans arrière-pensée, je trouve aussi que les traits asiatiques de certains acteurs renforcent ce côté malaisant, voire franchement intimidant pour certains ! Je suis d’accord l’épisode dans l’école me faisait très peur ! Enfant j’avais vu un court métrage espagnol (que je n’ai jamais revu) qui m’avait marqué durablement : des gens, désireux d’utiliser un cabine téléphonique se retrouvent coincés dedans. aucun passant n’arrive à les délivrer d’une porte coincée. au bout de quelques heures, un camion passe, entassé les cabines pleines de gens vivants comme un Tetris et les parque sur un terrain où ils y meurent de faim ou se suicident par strangulation avec le fil en métal du combiné lol
Ça m’a carrément donné envie de revoir tout X-Or cette analyse.
Alors mon objectif est atteint 🙂 X-Or et Sharivan sont des séries remplies de qualités (Je ne me prononce pas sur Capitaine Sheider, j’ai visionné seulement une poignée d’épisodes et je trouve l’interprète principal assez fade, et l’inspiration insuffisamment renouvelée).