Dossier Vintage : Power Lords Ggripptogg (Revell 1983)

 

Pour ce dossier vintage du samedi, qui est aussi ma 100ème production chez FulguroPop, j’ai choisi d’évoquer à nouveau la licence Power Lords. Désormais vous le savez, les guerriers extra-terrestres ne me laissent pas indifférent. Dès que l’occasion se présente, je martèle les touches de mon clavier afin de rédiger des analyses à propos des jouets Power Lords.

Aujourd’hui je vous propose de (re)découvrir Ggripptogg, la “Brute aux 4 Poings”. Le dossier comportera un préambule qui contextualisera la commercialisation de l’action figure. J’y joindrai exceptionnellement des coupures de presse correspondant aux années 1982 et 1984.

Une approche conceptuelle ainsi qu’une étude de style suivront. J’aborderai aussi les DC Comics Power Lords. Enfin je présenterai la déclinaison plastique de Ggripptogg et ses particularités. Le traditionnel épilogue clôturera la production. Bonne lecture à tous.

De Barlowe à Strongin et Mayem

Quelques mots très succincts pour contextualiser la gamme Power Lords. La licence officielle sera déposée en 1982 par Ned Strongin et Len Mayem, deux toys designers new-yorkais. L’idée de créer une gamme de jouets sur la thématique extra-terrestre à fait suite à la découverte du Barlowe’s Guide To Extraterrestrials. Un recueil de croquis illustrant des créatures issues de la littérature fantastique. L’auteur est Wayne Barlowe, un artiste de génie très avant-gardiste.

Pour des raisons de droits, Strongin et Mayem n’ont pas pu réutiliser une partie des illustrations du livre de Barlowe. Ils ont donc demandé à ce dernier de conceptualiser des guerriers extra-terrestres exclusifs. Ainsi naîtront les premières déclinaisons plastique estampillées Power Lords.

C’est la société Revell qui sera en charge de la fabrication ainsi que de la distribution des guerriers extra-terrestres aux Etats-Unis. Ceji diffusera les jouets en Europe et notamment en France. Les Power Lords de la série 1 seront commercialisés dès 1983 aux U.S. Nous les connaitrons dans l’hexagone seulement en 1984.

 

Les Maîtres de l’Univers – Une référence concurrentielle

Toujours dans une volonté de contextualisation, j’ai choisi d’illustrer ce dossier Power Lords avec deux coupures de presse. La première est extraite du magazine Starlog, une revue américaine spécialisée dans la science fiction, très axée sur l’œuvre Star Trek lors de ses premières publications.

L’article, rédigé en mars 1984, met en perspective la licence Power Lords avec celle des Maîtres de l’Univers (on note l’illustration conceptuelle de Ggripptogg par Barlowe). A cette époque, les action figures de Mattel faisaient déjà autorité dans l’univers du jouet pour garçon. Le dessin animé était diffusé aux Etats-Unis depuis septembre 1983 et les personnages bodybuildées constituaient une référence absolue.

A tel point que les Maîtres de l’Univers sont également cités en tête de liste dans le second article (colonne de droite). Je n’ai malheureusement plus la source mais la coupure doit dater de 1982. L’auteur souligne les moyens financiers notables qui ont été débloqués pour la licence Power Lords. Le concept de la double-identité est pressenti comme un gimmick pouvant concurrencer des gammes telles que Les Maîtres de l’Univers ou encore G.I.Joe.

Ces deux extraits journalistiques illustrent parfaitement les enjeux commerciaux de cette époque ainsi que la dimension concurrentielle avec les autres licences de jouets alors en vogue. La gamme Power Lords apparaissait comme prometteuse mais l’histoire confirmera qu’elle a été malheureusement surestimée. La cible visée, en l’occurrence des jeunes enfants, n’était pas prête à accueillir de telles créatures, tout comme les parents.

Un support animé a également cruellement manqué aux guerriers extra-terrestres. Le coup de grâce revient à la concurrence farouche de l’époque, notamment avec Mattel et ses Maîtres de l’Univers.

 

Conceptualisation et anatomie de Ggripptogg

Wayne Barlowe a signé un document conceptuel en 1982 qui illustre Ggripptogg. Plusieurs remarques sont à faire. D’abord concernant la multiplicité des membres. Les avants-bras de la créature sont dédoublés, une marque de fabrique indissociable de Barlowe. On relèvera ensuite la base à trois doigts relative aux pieds de Ggripptogg. Encore une particularité stylistique de l’artiste que j’avais d’ailleurs déjà soulignée dans le dossier évoquant Trigore.

Autre point notable, la double-identité qui n’apparaît pas encore. Une thématique pourtant propre à une partie des action figures Power Lords. Cette particularité a été largement mise en avant sur le plan promotionnel. Enfin il faut souligner la mention “sun sensor” concernant l’armure de Ggripptogg. Il semblerait qu’une thermo-sensibilité était pressentie pour cette partie de l’action figure qui aurait pu changer de couleur au soleil.

Ce concept, abordé de manière assez avant-gardiste par Wayne Barlowe, ne nous est pas inconnu puisqu’en 1984 (datation U.S.) il sera utilisé sur la déclinaison plastique de Zartan chez les G.I.Joe de Hasbro. Idem deux années plus tard (1986 datation U.S.) avec les jumeaux Zandar et Zarana. On notera par ailleurs la suggestion d’une peau noire pour Ggripptogg. Une idée qui m’évoque spontanément le Grizzlor Black Face chez les Maîtres de l’Univers.

Toujours sur le plan conceptuel, le catalogue promotionnel Power Lords Revell de 1983 illustre un prototype de Ggripptogg dont certains aspects vont évoluer pour arriver jusqu’au modèle commercialisé. Ces modifications concerneront les articulations des épaules qui apparaîtront uniquement sur le Ggripptogg vendu en blister.

Cette dimension inaboutie m’évoque un des premiers prototypes de Leech/Sansor (Maîtres de l’Univers) qui ne présentait pas le système de ventouse buccale avec la pompe. La formule “first shot” est souvent utilisée pour identifier ce genre de tirage.

En termes de chromatiques, le Ggripptogg illustré sur le catalogue promotionnel Revell de 1983 ne présente pas les parties teintées en vert sur les bras. Un autre prototype a par ailleurs été utilisé pour les filecards des cardbacks et ce peu importe les éditions. Sur ces dernières les bras sont bien dotés des parties vertes. Il n’y a toujours pas d’articulations aux épaules et le second visage est plus largement peint en vert que le tirage définitif. La collerette de l’armure est également différente.

En dernière instance je joins un artwork de Ggripptogg datant de 1982, toujours réalisé par le maître Barlowe. Une illustration que j’apprécie beaucoup et qui a largement inspiré les Four Horsemen pour le revival Power Lords de 2013 (notamment à travers l’armure qui descend jusque sur les cuisses). On notera le petit crochet à gauche de la taille possiblement prévu pour suspendre l’arme. Cette dernière a en effet une boucle à son extrémité. Un exemple parmi tant d’autres illustrant le niveau de détail.

 

Etude de style – références antérieures

Wayne Barlowe est un artiste dont la griffe est immédiatement reconnaissable. L’esthétique de ses créations, précisément dans le domaine de la science fiction, ont comme ADN commun des particularités biologiques et morphologiques singulières.

La multiplicité des membres est un premier point que j’aborde souvent lorsque j’évoque les jouets Power Lords. En effet, la dualité des identités se conjugue souvent à une démultiplication des jambes ou encore des bras. La forme tripode est également une configuration récurrente.

Afin d’illustrer ces spécificités, j’ai choisi d’évoquer l’œuvre Thype de Wayne Barlowe. Un projet qui a pris forme autour de 1976 et qui a majoritairement évolué jusqu’en 1981. L’artiste a imaginé un monde peuplé de créatures aux formes surnaturelles qui, pour la plupart d’entre-elles, suggèrent en filigrane ce que sera Ggripptogg.

J’ai extrait trois croquis conceptuels du projet Thype. D’abord le Old Thype réalisé en 1976. La forme des pattes, via des articulations animales, est à mettre en perspective avec les jambes de Ggripptogg. Ensuite The Universal Truth (1978) et le Deity (1980) présentent des avant-bras dédoublés. Une esthétique indissociable de notre “Brute aux 4 Poings”.

Références postérieures

Je souhaiterais intégrer deux documents à ce dossier qui me semblent intéressants sur le plan du design, même si ces derniers sont postrérieurs à la création de Ggripptogg. Le premier est un concept art réalisé par Wayne Barlowe en 2006 pour le film Priest (2011).

Les croquis illustrent un personnage, le Warrior, qui n’a pas été retenu pour la production cinématographique finale. J’attire votre attention concernant le visage de la créature.

Le second document est une représentation, toujours par le maître Barlowe, de Abe Sapien, l’être aquatique des films Hellboy. Là encore, il faut examiner la tête de la créature. L’illustration date de 2002. Pour rappel, Wayne Barlowe a conceptualisé plusieurs créatures pour les œuvres cinématographiques Hellboy dont Abe Sapien et le Sammael.

Je vous joins en dernière instance un visuel du deuxième visage de Ggripptogg dans sa déclinaison plastique commercialisée. Il est intéressant de le mettre en symétrie avec les croquis du Warrior ainsi que de Abe Sapien réalisés par Wayne Barlowe.

 

Abe Sapien – Hellboy (2004)

 

DC Comics, filecard et origines

Ggripptogg s’inscrit dans la plus pure tradition des henchmen. A l’image du Monstre, de Mumbo-Jumbo ou encore de Bebop et Rocksteady, notre “Brute aux 4 Poings” fait office de gros bras pour le dictateur Arkus. La force physique est un élément qui définit clairement Ggripptogg.

En fonction des sources, les origines du personnage vont différer. Selon la filecard originale du blister U.S, Ggripptogg proviendrait de la planète Ferrikon. Il aurait été asservi par Arkus qui l’obligea a travailler pour ses intérêts personnels. Ggripptogg haït profondément le dictateur tout en étant sous ses ordres. Un profil qui nous évoque assez spontanément Starscream de la licence Transformers.

Si on se réfère aux trois DC Comics Power Lords, Ggripptogg serait natif de la planète Zomar (premier extrait ci-dessous, page 14 DC Comics #1). Toujours sous le commandement d’Arkuss, il sera caractérisé par un échec récurrent lors de ses tentatives pour anéantir Adam Power. Là encore, l’incompétence est une particularité intrinsèquement liée aux hommes de main selon le prisme des productions destinées à la jeunesse.

Il est à noter que dans le DC Comics Power Lords #3, Ggripptogg est orthographié “Gryptogg” à la page 20. Dans la case illustrant cette variation nominative, la “Brute aux 4 Poings” semble présenter quatre bras bien distincts et non pas deux paires d’avant-bras.

 

DC Comics Power Lords #1 (Texiera/Giordano 1983)

 

DC Comics Power Lords #3 (Texiera/Giordano 1983)

 

 

Ggripptogg, la Brute aux 4 Poings

J’apprécie beaucoup l’action figure de Ggripptogg. Le jouet retranscrit assez fidèlement le design conceptuel de Wayne Barlowe. Quelques éléments n’ont cependant pas été retenus. D’abord la peau qui n’est finalement pas noire mais rouge. Une teinte qui fonctionne très bien mais j’aurais préféré un personnage plus sombre. D’ailleurs les Four Horsemen avaient réalisé une version exclusive “grey and black” de Ggripptogg autour de 2014.

On parle souvent de “Barlowe Concept Color Ggripptogg”. Le résultat est très convaincant. Même si le relief est largement atténué, le personnage prend une dimension vraiment inquiétante.

Sur la déclinaison plastique vintage de Ggripptogg, l’armure sera finalement noire et non pas grise comme suggéré dans le concept art. Ensuite l’idée du plastique thermo-réactif n’a malheureusement pas été conservée, pour des raisons de coût très probablement. J’aime beaucoup l’armure de Ggripptogg, elle est incisive et détaillée. Le personnage gagne en envergure.

 

 

Le concept des deux visages est bien présent. Une rotation manuelle de la tête à 360° est possible, permettant ainsi de présenter l’apparence souhaitée. Ggripptogg est massif avec ses deux paires d’avant-bras. Sur le plan nominatif, les lettres doublées renvoient malicieusement à cette singularité anatomique.

Les pieds aux trois doigts sont imposants, garantissant une bonne stabilité. Le plastique est de bonne facture, en tout cas nettement plus qualitatif que celui utilisé pour les Power Lords de la série 2.

Les détails de sculpture son nombreux avec un très bel effet de peau plissée. C’est une des particularités concernant les action figures Power Lords : l’aspect organique est travaillé et mis en avant, au risque de rendre certains modèles repoussants.

En termes d’articulations, on est sur une moyenne assez standardisée je dirais. C’est jouable et des poses différentes sont réalisables pour les collectionneurs soucieux de mettre en valeur Ggripptogg.

 

 

Concernant les accessoires, on retrouve “The Super Mace” selon la filecard U.S, traduit en “Super Massue-Laser” pour la version hexagonale. Une arme qui symbolise avec pertinence la brutalité de Ggripptogg tout en soulignant la dimension technologique extra-atmosphérique. La massue possède une rotule assez imposante à son extrémité afin d’être empoignée. Je trouve le design de cette arme superbe.

Autre partie amovible, le harnais gris assez détaillé et moulé dans un plastique souple. Je dis harnais mais la traduction de la filecard française annonce maladroitement un “baudrier”. Une énième translation hexagonale qui manque réellement de finesse.

Quelques mots avant de conclure à propos du code couleurs de Ggripptogg. A titre personnel, je trouve que les teintes choisies fonctionnent bien entre elles. Le rouge de la peau m’évoque un aspect écorché ou encore une certaine toxicité. Le noir et le gris s’harmonisent bien. Mon seul regret concerne peut-être les parties vertes. J’aurais préféré une autre teinte, possiblement du violet comme pour les parties latérales de la tête.

 

 

Epilogue

Evoquer la licence Power Lords constitue toujours un immense plaisir. Ggripptogg est un personnage plutôt sous-estimé dans la gamme de jouets des guerriers extra-terrestres. C’est une action figure courante pour les collectionneurs, ce qui explique en partie un certain manque d’intérêt.

C’est regrettable dans le sens où Ggripptogg est clairement original. Les concept arts de ce dossier illustrent encore une fois le soin apporté à la genèse de la créature. Aborder la licence Power Lords c’est aller bien au-delà des jouets. Les documents relatifs à cette analyse en témoignent.

Il reste encore plusieurs points à souligner concernant Ggripptogg. Par souci de lisibilité je ne les ai pas inclus dans ce dossier. Ce sera peut-être l’occasion de rédiger une suite.

J’espère dans tous les cas que vous avez passé un bon moment. Je vous donne rendez-vous très bientôt afin de découvrir ensemble un nouveau jouet vintage. Merci à tous pour vos lectures.

12 comments

Gus says:

Son visage fait un peu inexpressif contrairement à la BD. Dommage.
Mais j’adore ces figurines. Le design est ouf !

Nicko says:

Je les adore aussi mon Gus ! 😀

Concernant ta remarque sur l’expressivité du visage, il faut contextualiser. On parle d’une action figure qui a bientôt 40 ans… Les techniques de l’époque n’étaient pas celles d’aujourd’hui. Ta remarque pourrait d’ailleurs s’appliquer à bien des gammes de jouets appartenant à la première moitié des années 80.

J’avais acheté un proto de la version modernisée par les Four Horsemen pour Greg au Comic Con de NY en 2013. De bons souvenirs.

Nicko says:

Loin de moi l’idée de vouloir te contredire Ju, mais je pense que c’est un test-shot que tu as acheté et non pas un prototype. Le test-shot est une version d’essai pour vérifier si le moule ne comporte pas de défauts. Les différentes parties du jouet, en l’occurrence de l’action figure, sont moulés avec un plastique de base. Le tirage est souvent monochrome, ou comporte maximum deux à trois coloris basiques pour distinguer des parties. Mattel avait fait, de mémoire, des “vraies-fausses” versions modernes de MOTU à “la façon de test-shots” pour le grand public.

Le prototype c’est tout autre chose. C’est un jouet qui peut être en résine et pas en plastique avec des parties parfois simplifiées. Les action features n’apparaissent pas toujours. Les articulations peuvent être jointes par des tiges en métal. Le paint job est particulier aussi, avec un rendu souvent assez brillant. Bref, je ne sais pas pourquoi j’écris tout çà pardonne-moi. Je ne veux surtout pas jouer au professeur, le sujet m’intéresse depuis longtemps tout simplement.

ayorsaint says:

Houla son nom fait mal aux yeux !!!!

Nicko says:

C’est un fait Aurélien. As-tu lu le contenu du dossier ? Une remarque peut être sur la partie conceptuelle ou bien les coupures de presse de l’époque ? Merci à toi pour ton intervention.

Ryuzo says:

Pour ta 100ème tu nous parles d’une figurine qui ressemble à mon ancien employeur, oh bravo comme dirait Sam Becket.

Mes félicitations mon Nicko 😉

Nicko says:

Merci mon Geronimo 🙂

Je crois que le plus à plaindre, suite à ta comparaison, c’est bien Ggripptogg lol

KissFan says:

Merci Nicko. Tu es bien parti pour analyser chaque jouet de la gamme Power Lords, loin d’être aussi vaste que G.I. Joe 😛 J’apprécie l’aspect écorché des membres, une créature finalement dont le corps est plus repoussant que la tête elle-même. Une façon de briser les codes, comme le code couleur des blisters : “très reposant”: le lettrage blanc “Power Lords” sur fond bleu, couleur plutôt paisible pour une gamme guerrière. C’est vraiment une très bonne chose que FulguroPop permette de pérenniser la mémoire de ces jouets qui ne suscitent pas autant de succédanés que Star Wars et autre Saint Seiya.

Nicko says:

Merci Pascal pour ta lecture et tes remarques 🙂

Je ne sais pas s’il y aura d’autres dossiers Power Lords. C’est beaucoup de travail, je suis littéralement absorbé et passionné par cette licence. En ce sens j’espère toujours des retours aussi impliqués que l’énergie avec laquelle j’ai pu rédiger une telle production. Mais c’est une critique que je formule à mon encontre bien entendu, je ne reproche strictement rien à personne. Je t’avais dis que parler des Power Lords en France c’est comme traverser une forêt profonde la nuit. J’accepte cette règle encore une fois mais parfois elle peut être un peu pesante et démoralisante. Le plaisir est toujours là quoi qu’il advienne et oui comme tu le soulignes, je ne remercierai jamais assez Julien de me laisser l’opportunité de publier ces dossiers si particuliers dans FulguroPop.

Ta remarque concernant l’esthétique des packagings Power Lords est intéressante. Pire, elle rejoint la coupure de presse qui met en perspective les Maîtres de l’Univers avec les Power Lords. Le rouge (logo Mattel + partie dominante des cartes) qui s’oppose au bleu. La blancheur du lettrage Power Lords est une idée simple et tellement efficace. D’une part la mention ressort parfaitement sur la carte et d’autre part cette couleur immaculée m’évoque en filigrane tout ce qui est en rapport avec le médical et le scientifique. Je le ressens comme ça en tout cas.

As-tu trouvé Pascal un intérêt aux coupures de presse qui abordent les Maîtres de l’Univers comme point de comparaison ?

KissFan says:

Oui Nicko, le premier article daté de 1984 surtout car il met bien en concurrence les deux gammes, même si elles répondent à des codes similaires (les bons/les méchants, les playsets, les transformations …), à ce stade, mon ressenti, c’est qu’une gamme est ancrée dans un univers d’heroïc fantasy avec des incursions de technologies futuristes, et l’autre, une pure gamme SF! En ce sens, finalement, je les trouve éventuellement complémentaires mais pas si concurrentes que ça.
Parmi les images qui illustrent ton sujet sur Ggripptogg, j’apprécie particulièrement l’illustration Deity qui renvoie à son œuvre Precursor de mémoire. Une créature titanesque qui s’immisce dans une vie “normale” et paisible. J’aime bien cette sensation de trouble que suscite l’imaginaire de Barlowe (comme certaines peinture de Jakub Rozalski)… et que dégagent aussi les blisters des Power Lords (code couleur bleu et blanc apaisant) par opposition aux créatures étonnantes qu’elles renferment.
Et pour confirmer ma position que tu peux faire suivre aux autres membres du staff de FulguropPop, sur le webzine, je ne lis pratiquement que tes participations puisqu’elles s’éloignent de cette déferlante de produits autour des licences Marvel, Star Wars, Transformers…

Nicko says:

Je les trouve éventuellement complémentaires mais pas si concurrentes que ça” Je pense que cette remarque est très juste. Le document journalistique oppose les deux gammes sur fond de guerre commerciale. Sur le plan des concepts/backgrounds, ont est effectivement sur deux dimensions qui sont très différentes. En ce sens les deux univers peuvent être complémentaires. C’est une logique qui est intéressante en tout cas.

Le Deity provient de l’œuvre Thype mais il est aussi une introduction aux Kaijus. La filiation Precursor/Pacific Rim est bien là. Ta référence à Jakub Rozalski m’évoque l’illustration “Duel” à mettre en perspective avec le Deity et Pacific Rim. Une de mes peintures préférées de l’artiste est “No Man’s Land”.

Prends le temps Pascal de consulter les productions de Ryuzo/Géronimo et Julien. Tu y découvriras de superbes photos vraiment, même si les thèmes ne te parlent pas forcement. La rubrique Libre Antenne n’est pas en reste également. Ayorsaint/Aurélien partage avec nous ses reviews que j’apprécie beaucoup, sans oublier le passionnant dossier Alien Seed de Nicolas Fleurier. Merci en tout cas Pascal pour ton indéfectible soutien.

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