L’année 1986 est une date incontournable pour tous les afficionados de la licence Alien. James Cameron va magistralement mettre en scène la suite des aventures de Ripley. Pour se faire, le huis clos que représentait le Nostromo va laisser place à différents environnements.

Parmi ceux-ci, la planète LV-426, très peu mise en avant dans Alien, le huitième passager, sera largement visible dans plusieurs séquences du film de 1986. Les différentes installations des colonies ravagées et annexées par les Aliens Warriors sont l’occasion de superbes décors, souvent sombres, évoquant la désolation.

Nous nous souvenons tous de la déculottée que les marines coloniaux subissent dans les couloirs métalliques infestés d’Aliens Warriors. Et bien une partie de ce décor sera réutilisée pour un autre film trois années plus tard. Mais cette fois-ci il ne sera pas question de xénomorphes.

 

 

En 1989, Tim Burton nous livre un chef-d’œuvre et marque l’univers de Batman à travers un film qui, encore aujourd’hui, reste une référence pour beaucoup d’entre nous. L’interprétation du Joker par Jack Nicholson est exceptionnelle et certaines séquences bénéficient d’une esthétique remarquable.

L’usine Axis Chemicals est un lieu très important du film de Burton puisque c’est précisément dans cet environnement que Jack Napier sera mutilé et intoxiqué avant de devenir le Joker. Lors de son affrontement avec Batman, il déambule sur une structure métallique de laquelle il chutera pour finir dans une cuve de produits chimiques.

Et bien ce décor est précisément celui dans lequel les marines coloniaux d’Aliens furent mis en scène trois années auparavant. Parfaitement conservée et stockée après le tournage, l’armature de métal fut récupérée pour créer, en partie, l’environnement industriel de l’usine Axis Chemicals. Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme.

 

 

Ces petites anecdotes de tournage sont toujours intéressantes. Il est amusant de voir que, même pour de très grosses productions, le recyclage d’éléments est une pratique plutôt courante. Je pense spontanément au sujet Alien & Blade Runner publié dans notre magazine.

J’espère que cette petite digression cinématographique a été divertissante. Je rédigerai bientôt d’autres productions évoquant la licence Alien. C’est un univers passionnant qui réserve de nombreuses surprises. Merci à tous pour vos lectures.