Willow : Récap épisode S01E07 Par delà l’océan dévasté

Avant de commencer mon récapitulatif de l’épisode de Willow cette semaine, je voudrais signaler mon intention de mettre de côté le côté WTF (les costumes, les dialogues…) de la série pour me concentrer sur le propos et les références.

 

Airk a donc une compagne dans sa prison ouverte, Lili qui vient de Cashmere. Il lui explique un peu les phénomènes météo et astrologiques. Le personnage féminin est intéressant mais encore une fois extrêmement moderne dans sa représentation, on se demande combien de personnages de ce type, la série a besoin, mais il est clair qu’elle n’est pas blanc-bleu. Airk est témoin à distance de la détresse de sa jumelle qui est sauvée par la magie d’Elora pour la plus grande satisfaction de Willow.
Sortis de la montagne des Trolls, la compagnie se repose un instant et Graydon suggère à Boorman d’essayer la cuirasse, mais ce dernier préfère attendre le « moment parfait ». Arrivés devant l’océan dévasté, Willow et ses compagnons prennent la mesure de l’épreuve. Kit est victime d’une étrange crise d’angoisse et Graydon suggère [décidément !] une étape dans une maison en mode cabane de pêcheur en épaves de bateaux. Le feu qui rougit dans l’âtre indique qu’elle n’est pas abandonnée. Le vieil homme qu’ils y trouvent inconscient dans un rocking-chair se révèle bien vivant et offre à Elora une frayeur un peu cheap. Zeb, sorte de pêcheur de crabes (géants) philosophe pourrait figurer dans la saison 5 de Kaamelott oscillant entre profondeur et légèreté dans le propos avec une part de mystère que ponctue le raclement des chaînes d’un mangeur de vase. Le vieux devenu aubergiste possède un traineau de vase qui pourrait bien faciliter la traversée des héros. Le repas lui est ponctué par l’aérophagie de leur hôte et le dégoût qu’inspire l’espère de soupe aux vers de terre que seul Boorman apprécie.

A la hallebarde suspendue à une poutre, Willow déduit que l’homme vient de Cashmere. Il fut un Paladin de Cashmere et il s’emmêle un peu dans le récit de ses quêtes passées quand il s’agit d’expliquer les raisons de son exil d’anachorète. On comprend à l’écouter que la traversée de l’océan dévasté ne sera pas aisé. Lui et ses propres compagnons ont perdu la tête à errer sur cette mer et se sont entretués. Là encore, on a droit à une ponctuation sonore, plus classique, par le tonnerre. Pour lui, l’océan est un espace infini au-délà duquel on ne trouve ni bout du monde ni monstre. Son discours ne décourage pas Kit et Elora décidées à le traverser pour sauver Airk de la cité immémoriale. Kit profite de l’instant pour raconter que pendant qu’elle se débattait sous l’eau à la fin de l’épisode précédent, elle a vu Airk avec la Sorcière qui s’approchait de lui pour souligner l’urgence de leur mission.

De fait le temps a changé pour lui, il se réveille sous la neige et sans sa compagne d’infortune. Le bassin magique où il avait plongé et s’était abreuvé (d’un liquide semblable à celui des trolls), est désormais vide. Il retrouve la fille dans un bâtiment mystérieux, regardant en contrebas à travers un crevasse dans un mur. Il lui déconseille de descendre les marches et inquiet sort du temple suivi par la fille. La porte se referme mystérieusement derrière eux et Airk remarque le bassin à nouveau rempli. L’eau étrange y arrive par un petit canal qui semble venir du temple désormais fermé. Dans ce dernier on avait vu une rigole où s’écoulait un liquide luisant. C’est donc ça dont ils s’abreuvent. La fille explique qu’à Cashmere, cité merveilleuse où règne l’abondance, a émergé une secte maléfique, l’Ordre du Wyrm. La même secte qui corrompit Bavmorda comme on l’a appris dans l’épisode 4. Leurs crimes portent toujours leur marque, celle qui figure sur la porte du temple.

La fille raconte que les sectateurs ont forcé les portes de la Tour d’ivoire, tué les gardes et enlevé la princesse (une histoire qui ressemble un peu à l’une des quêtes de l’ancien paladin rencontré par Willow). Airk comprend qu’il a cette princesse devant les yeux.

De l’autre côté de l’océan, après une nuit de sommeil plus ou moins réparateur, les aventuriers sont pressés de se remettre en route. Zeb essaie de les en dissuader. Graydon l’assomme alors que les Gales font leur entrée de manière dramatique. La scène m’a rappelé Evil Dead. La troupe s’enfuit avec le traineau à travers la vase poursuivis par leurs ennemis. Alors que Boorman gâche le harpon qu’il trouve à bord et refuse d’utiliser la Lux arcana pour activer la cuirasse, Kit se prend un shuriken en plein avant-bras.

Une touche qui dénote dansce type de divertissement. Le combat à bord du traineau tourne court notamment grâce à Graydon, mais non sans qu’un des Gales (Doom), ait agrippé le bras d’Elora. Le mangeur de vase étant fatigué, ils font une halte sur une île de carte postale.

Ils en profitent pour nourrir la créature, discuter des pouvoirs de Graydon et exercer Elora à la magie.

 

La comparaison me trottait dans la tête depuis quelques épisodes, mais avec sa nouvelle tenue, Elora est clairement calquée sur Rey dans Star Wars.

 

Au cours de l’entraînement, Willow démontre l’utilité du sort de protection.bouclier que Razel et lui utilisèrent contre Bavmorda lors du siège de Nockmaar. De leur côté Kit et Jade s’entraînent au combat. Le montage illustre ensuite un voyage jalonné d’étapes où les deux duos perfectionnent leur art. On remarque dans la monotonie des paysages, la présence de marques de civilisation comme un phare ou une balise. Le voyage semble particulièrement long et Graydon commence à s’entraîner lui aussi avec Elora. Lors d’un échange animé avec Willow à propos de la sincérité des sentiments d’Elora, cette dernière est victime d’une hallucination et projette un sort offensif Fungi Yuggoth. Ce nom fait référence au titre d’un cycle poétique de HP Lovecraft, Les Fungi de Yuggoth. On comprend d’ailleurs que ce sort est teinté de magie noire (pnakotic), elle l’a appris à Nockmaar dans le Malatrium et cela inquiète Willow. Les aventuriers réalisent que les jours s’allongent aux dépens des nuits, mais il ne s’agit pas d’une simple changement de saison, il faut plutôt y voir qu’ils se rapprochent de leur objectif où, selon Airk, il ne fait jamais nuit.

Dans l’intimité des princes prisonniers, on cerne mieux le personnage féminin. Elle avoue ses sentiments pour Airk qui la rejette au nom de son amour pour Dove. Elle admet également être là depuis plus longtemps que lui et s’être cachée un temps pour s’assurer des intentions du prince. Ce dernier comprend que c’est la princesse (incarnation de la Sorcière ou sous son influence) qui l’a enlevé là-bas et prend la fuite.

Willow expose à Kit la nature du Wyrm. Entité enfouie sous la terre qui, en attendant son heure, se nourrit de la magie du monde. Le fait qu’il dorme et dispose de sectateurs en fait une créature à la Cthulhu. Le nom d’origine germanique (wurmiz) désigne en vieil anglais, un ver ou un serpent, On retrouve sa trace dans le vocable moderne worm et il apparaît dans plusieurs récits de fantasy pour décrire des invertébrés géants autant que des dragons. Il est employé ici comme un nom propre et peut s’interpréter comme un équivalent de « l’Ennemi » qui dans les religions du livre prend la forme d’un serpent ou d’un dragon. Une bête formidable et répugnante.

Le voyage à travers l’océan dévasté pèse sur les organismes et le mental des héros comme du mange-vase. Alors qu’Elora et Kit devisent Sous un ciel bizarrement étoilé (alors que les nuits raccourcissent depuis déjà des semaines), Boorman (sous un ciel différent) a une sorte d’épiphanie. Il tente, sans succès, d’activer la cuirasse. Willow lui est présenté seul dans une brume en proie à une hallucination auditive mettant en scène sa fille qui lui reproche de ne pas l’avoir protégée. Willow veut rentrer chez lui sauver sa fille et donne des détails sur la disparition de sa femme et l’exil de son fils, mais Elora voit bien qu’il s’agit de l’influence de la Sorcière. Les héros craquent, Graydon a rendu sa liberté au mange-vase par humanité. Plutôt que céder au désespoir, Elora les invite à marcher désormais.

De retour, épuisé, dans le temple, Airck s’effondre et se soumet, acceptant de boire l’eau maudite d’un calice que lui tend la princesse.

L’errance à travers l’océan dévasté est propice à l’introspection et aux confidences. Les héros arrivent cependant à ce qui s’apparente au bout du monde.

Elora sait que l’histoire ne se finit pas ainsi et que Willow a eu la vision de la cité immémoriale, de la mort d’Elora et la baguette cassée. La Sorcière la lui a montrée. Willow avoue son échec et Elora s’effondre. Kit lui redonne confiance et ensemble elles se laissent tomber de la falaise.

Elles atterrissent dans une étendue d’eau qui s’ouvre sur un monde aux rochers mousseux qui rappellent les paysages de leur contrée.

Au loin s’étend la cité immémoriale.

Arrivées devant le temple, les deux héroïnes subsistantes découvrent un Airk transformé (au moins capillairement parlant).

Blaster
A suivre

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