FulgurAnime : Jujutsu Kaisen, un melting pot dans le meilleur des pots

C’EST QUAND LA SAISON 2 !!!!??? Voilà la question qui tourne en boucle dans ma tête depuis que j’ai appuyé sur le bouton stop à la fin du 24ème et dernier épisode de la première saison de cet anime. Je n’avais plus ressenti ça depuis la fin de la saison 2 de L’Attaque des Titans. Autant dire que ça faisait un petit moment donc… et que j’espère recevoir la même claque que jadis lors de la saison suivante.

Jujutsu Kaisen est un manga somme. Dit comme ça, on pourrait se demander pourquoi je suis tellement pressé de voir la suite. Mais en réalité, c’est extrêmement réducteur de le décrire ainsi même si c’est en même temps tout à fait vrai. Je m’explique. Jujutsu Kaisen n’invente rien, ou presque rien. Ni au niveau des personnages et encore moins au niveau de l’histoire. Alors bon Dieu pourquoi suis-je si impatient ? Tout simplement parce qu’il est à la fois un hommage continuel à tout ce qui s’est fait de mieux ces trente dernières années et que, par dessus le marché, il le bonifie ou le met à jour de façon purement jouissive. Le mangaka Gege Akutami semble avant tout être un fan qui sait parler aux fans. Son amour du Shonen transpire de son œuvre par tous les pores. Il a su digérer tout ce qui s’est fait de mieux dans le genre et nous le ressert façon resto gastronomique, tout dans la finesse, explosion des papilles garantie !

Un prof avec des cheveux gris, masqué, nonchalant et hyper talentueux ? Non ce n’est pas Kakashi, mais l’auteur a réussi à faire plus charismatique que ce dernier. Et là, on parle de mon perso préféré ever ! En fait, on a l’impression d’avoir un mix de Kakashi, Onizuka et Brad Pitt dans Fight Club. Les présentations sont faites. Satoru Gojo est rentré instantanément à la première place de mon top des mecs les plus charismatiques, badass et baré, tout à la fois. En plus, c’est le perso le plus puissant de la série, même les méchants démons classe S partent en courant quand il arrive. Et si il enlève son masque… non je ne vous dis pas. Notez que sous cette forme il devient alors un mix entre Kirua Zoldik et Enishi Yukishiro. Ça faisait belle lurette qu’on n’avait pas vu un type arriver et sortir plein de décontraction : « Pas de problème, je vais régler ça, c’est moi le plus fort » et envoyer une masterclass juste derrière. Et ça m’a fait du bien.

Rajoutez-lui une triplette sous son aile avec un héros qui maîtrise mal ses pouvoirs et qui est possédé par un démon, un brun taciturne issu d’une famille possédant des caractéristiques génétiques hors norme et une fille avec un caractère bien trempé qui se vénère pour un rien. Mais non, ce n’est pas Naruto. L’hommage est appuyé, le vulgaire copié collé n’est pas loin, mais en réalité, c’est un pur kiff. Car la meuf enterre Sakura (ok ! ça, c’était pas difficile), Megumi n’a pas le côté chiant de Sasuke et ses pouvoirs d’invocation sont plus badass que chez Kishimoto et enfin Yuji, le héros de service, est attachant dès le premier épisode et on voudrait être son « best friend forever ».

Et tous les persos de l’école sont super fouillés et attachants. La direction artistique est géniale, on se demande comment l’auteur a inventé de tels pouvoirs, tous plus délirants et stylés les uns que les autres. Je pourrais aussi vous parler du Panda humanoïde tout droit sorti de Ranma ½, des multiples références et évocations directes d’anciennes gloires de la japanim ou du jeu vidéo, mais je vous laisse découvrir ça de vos propres yeux et oreilles.

 

Préparez bien vos oreilles au passage, car l’OST est vraiment fantastique si vous aimez le rock. Seul Gurren Lagann lui tient la dragée haute, et encore, je suis pas sûr. Le premier Ending a fait un buzz incroyable et hautement mérité tant il est origainal musicalement et graphiquement. Au niveau de l’animation et de la réalisation, c’est du très très haut niveau. Les combats envoient la purée et si vous aimez les cadrages démentiels et frénétiques, les membres élastiques qui se tordent et se surdimensionnent pour donner une folle impression de violence, vous allez être servis. Une CGI si bien maîtrisée maîtrisée qu’on pourrait penser qu’elle n’est pas utilisée. Du coup c’est une vision totalement différente de demon Slayer qui, au contraire, met en avant de façon ostentatoire une CGI magnifique. Deux visions différentes, deux visions qui font du bien aux mirettes, car réalisées avec beaucoup de soin.

 

L’histoire, comme je le disais plus haut, ne révolutionne rien, mais alors vraiment que dalle. Mettez dans un mixeur Bleach, Demon Slayer, My Hero Academia, HunterX Hunter et encore Naruto. Mélangez bien. Vous obtenez un cocktail détonant qui fonctionne au petit poil. L’important, ici, ce n’est pas ce qui est raconté, mais la façon dont c’est raconté. Encore une fois Gege Akutami a ingurgité étant plus jeune un maximum d’histoires et nous ressert un condensé de tout ce qui fonctionne. La recette est connue de tous, mais suivant qui est le cuistot, elle n’aura pas le même goût, vous comprenez ? Saupoudrez façon Maïté d’un humour tantôt railleur, tantôt délirant, tantôt absurde, surtout lorsque Gojo, toujours lui, débarque. Avec ça, vous êtes accro au bout de trois ou quatre épisodes max et vous ne lâchez plus rien jusqu’à la fin de la saison. Une fin en apothéose qui vous laisse en transe, langue pendante, en manque de votre prochain kiff. Entre temps, vous aurez eu droit aux premiers affrontements avec des vilains pas beaux bien flippants et qui accentuent l’ambiance bien nauséabonde de la série lorsqu’elle se veut sérieuse. C’est sur ce point qu’on sent l’influence de Yu Yu Hakusho ou Hunter X Hunter. Vous aurez aussi vécu un petit tournoi entre élèves de l’école, qui lui, par contre, va vous surprendre fréquemment, pour votre plus grand bonheur. My Hero qui ne cesse de recycler ce principe devrait en prendre de la graine. Et le pire, ou le meilleur, dans tout ça, c’est qu’on sent que le manga en a encore sous le pied et qu’on est loin d’avoir tout vu.

Alors on en redemande et on n’attend qu’un truc, en prendre encore plein la gueule, en apprendre davantage sur les motivations de Sukuna, le démon badass aux punchlines acérées, découvrir des vilains dont on se souviendra encore dans vingt ans et surtout, vivre les premiers moments vraiment épiques qui feront passer cette série au rang des œuvres cultes. Et donc… C’EST QUAND LA SAISON 2 !!!!!

On termine avec les deux figuarts sorties cette année, que je vous présente en review détaillée très bientôt…

 

Ayorsaint

2 comments

elcaballerodelcancer says:

Le moins que l’on puisse dire, c’est que tu donnes énormément envie de zyeuter cette série!! Le chara design est vraiment chouette!! Ton enthousiasme m’a contaminé et j’ai vraiment pris plaisir à découvrir les bases de cet animé tout au long de la lecture de cet excellent article!! Pour les séries récentes, tu te laisses guider par ton sixième sens, noble chevalier du Lion? A moins que tu ne suives l’avis d’amis, de sites ou bien consultes-tu des magazines spécialisés?

ayorsaint says:

Quiconque aime les animes se doit d’essayer celui-ci. Pour la simple et bonne raison qu’au pire tu kifferas au moins les combats à la réalisation exceptionnelle. Mais je serais étonné que tu ne sois pas charmé par d’autres aspects.
Pour ce qui est des renseignements, celui ci a fait beaucoup de bruit et bat tous les records donc difficile de passer à côté. Comme Demon Slayer dont je ferai aussi la review sous peu.
Sinon j’aime bien suivre les actus en écoutant Le Chef Otaku avec qui je partage beaucoup le fond, un peu moins la forme parfois…

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