Il arrive qu’en surfant sur le net on découvre des bijoux d’animation. Cela m’est arrivé il y a quelques années et je voulais partager avec vous les incroyables dessins-animés réalisés par Fleisher Studios pour Popeye !

La vidéo ci-dessous reprend des extraits de deux de ces merveilles :  Popeye the Sailor Meets Sinbad the Sailor (1936) et Popeye the Sailor Meets Ali Baba’s Forty Thieves (1937). Les deux thèmes sont assez similaires puisqu’ils explorent les contes des Mille et une nuits, mais c’est bien leur rendu visuel qui m’intéresse aujourd’hui. Regardez plutôt.

Max Fleisher utilise un appareil de son invention : le Rotographe. Il s’agit là d’une innovation majeure. En effet, après avoir inventé le Rotoscope (toujours utilisé dans son format numérique de nos jours), cet engin de Fleisher a permis d’ajouter de de la profondeur aux dessins-animés en reproduisant l’effet parallax. Pour accomplir ce prodige, le Rotographe utilise la perspective forcée  et permet de faire évoluer le personnage sur celluloïd dans un mini décor de plateau (photo d’arrière-plan, maquettes, décors sculptés…). Malheureusement les studios Fleisher ont dû abandonner leur fantastique innovation pour des raisons budgétaires. La société a en effet été fragilisée financièrement par la compétition avec Disney (malgré une avance technologique évidente) et la réglementation sur les programmes pour enfants (qui conduisit à édulcorer énormément les DA Betty Boop).

Je trouve cette technique admirable. Elle m’a replongé au début des années 90 quand j’ai découvert le parallax avec les jeux vidéo de l’époque.

 

 

J’ai encore du mal à croire que des dessins-animés presque centenaires aient pu afficher autant de maîtrise technique et proposer une telle expérience visuelle.