FulgurAnime mini : GTO Great Teacher Onizuka (Toru Fujisawa)

« Eikichi Onizuka, 22 ans, célibataire et libre comme l’air ». Ce n’est pas moi qui le dit, c’est lui ! L’épisode d’aujourd’hui me touche de façon toute particulière puisqu’il correspond à mon activité professionnelle et que j’ai vu cet anime alors que je rentrais tout juste dans le métier. Place au plus particuliers des professeurs que la Terre ai porté.

L’Anime

Il fait son apparition sur les écrans français en 2004, cinq ans après le Japon. Encore un OVNI télévisuel comme seul le Japon peut en offrir. Ancien chef de gang et véritable légende dans son quartier, Onizuka se reconvertit en professeur et est nommé dans un établissement où il va être en charge d’une classe… particulière. Aucune précision sur la manière dont il est passé du statut de loubard à celui de professeur dans mes souvenirs mais c’est pas grave on s’en fout. L’important est ailleurs. Le plus important réside dans le personnage. Un look d’enfer avec ses cheveux blonds courts péroxydés et ses boucles d’oreille. Jamais avare d’une bonne baston de rue. Fan de jeux vidéos et de films pour adultes. Grand consommateur de nouilles instantanées car sans cesse fauché. Et surtout, encore puceau alors qu’il rêve de ne plus l’être. L’occasion est trop belle avec sa classe de lycéennes… Voici pourquoi il a choisi ce métier. Mais le gaillard va se prendre au jeu et pas à celui que l’on croit de prime abord, non. La particularité de sa classe ? Faire craquer tous les professeurs jusqu’à ce qu’ils démissionnent. Une bande de petits cons prétentieux issus pour la plupart de bonnes familles. Mais on ne la fait pas comme ça à Onizuka. Non content de ne pas se démonter, il va petit à petit réussir à prendre le contrôle de cette classe.

Il va même rallier un certain nombre de ses élèves à ses valeurs. Mais celles-ci ne sont pas toujours celles que l’institution attend de nous autres professeurs, loin s’en faut et il va s’attirer l’opprobre de ses collègues. Son plus grand opposant va vite être le sous directeur du lycée, Uchiyamada. Les situations les plus cocasses entre les deux protagonistes vont alors se multiplier, particulièrement lorsque notre ami Onizuka laisse s’exprimer pleinement son côté pervers. Pour notre plus grand plaisir d’ailleurs, car les meilleures scènes humoristiques émanent de leur relation. Onizuka peut heureusement compter sur la proviseur qui va très vite voir beaucoup plus loin que ses défauts et comprendre que ses méthodes peu orthodoxes sont une bénédiction pour les jeunes dont il doit s’occuper. Et croyez moi, Onizuka ne va pas hésiter à aller très loin pour donner ses leçons de morale. Plus anti conformiste tu meurs. Il va aussi trouver en la personne de sa jeune collègue, Asuza Fuyutsuki, un deuxième soutien, plus d’ordre sentimental cette fois-ci. Cette dernière sera de plus en plus sensible au charme d’Eikichi, qui en parallèle deviendra de plus en plus ambigu avec elle alors qu’il la draguait clairement au début. Mais au delà des relations directes entre les personnages, ce qui touche le plus dans cet anime, c’est la justesse des personnages principaux, leur authenticité, en opposition à la plupart des professeurs qui sont coincés dans le carcan de l’institution et les normes de la société japonaise. Le message global tel que je l’ai perçu est : sois toi même avec tes élèves et fais toujours preuve d’empathie envers eux tout en conservant ta franchise. Je ne veux pas dire que GTO m’a appris mon métier tant les situations proposées sont à chaque fois extrêmes, mais le message global est excellent et il y a largement de quoi s’en inspirer afin de ne pas tomber dans la caricature du « professeur robot » que je déplore.Niveau technique, le programme s’en tire haut la main. La patte du mangaka Toru Fujisawa est respectée et l’animation est excellente pour l’époque.

Le mot de la fin

Ces dernières semaines, on a pu se rendre compte qu’il y avait pas mal d’éducateur/professeurs au sein de l’équipe de FulguroPop mais aussi au sein de sa communauté et je suis impatient d’avoir votre ressenti sur cet anime dans les commentaires car je pense qu’il ne peut laisser indifférent personne mais encore moins quelqu’un qui fait ce métier. Alors à vos claviers… Pour moi, vous l’aurez compris, Onitsuka ce n’est pas l’exemple à suivre en toute circonstances mais il dépoussière habilement certaines de nos idées préconçues sur l’éducation et rien que pour ça je le remercie du fond du cœur.

Ayorsaint

3 comments

Sindobad says:

Si tu veux connaitre le passé d’Onizuka je te conseille la lecture de Young GTO. En gros c’est Onizuka et son meilleur pote Ryuji au lycée qui n’a qu’un seul but : ne plus être vierge. Le ton est complètement différent de GTO mais qu’est-ce que c’est drôle !
Pour l’anime GTO, c’est juste dommage qu’ils n’aient adapté que la moitié du manga, du coup je préfère largement le manga papier.
Moi je suis animateur dans une école élémentaire et même si j’adorerais parfois user des méthodes d’Onizuka, je ne pense pas que ça serait très bien vu par ma hiérarchie et les parents lol

ayorsaint says:

Je connais un peu young GTO et je sais qu’il y a aussi paradise lost, la suite.
Comme je ne suis pas assez calé pour en parler je me suis arrêté à l’anime. Merci pour tes précisions en tout cas. En quoi le manga est il différent du coup ? Si ça te dit de développer dans un commentaire ce serait top ✌
Je ne te conseille pas ses méthodes dans la vraie vie c’est certain mais être vrai avec les élèves ça marche 👍

Sindobad says:

En gros l’anime se termine vers le tome 14/15 du manga (sur 25 tomes au total), l’anime fait disparaitre certains personnages et accélèrent un peut le rythme des histoires (surtout vers la fin).
La plus grosse différence est la fin, Onizuka SPOILERS reste au Japon dans le manga contrairement à la fin dans l’anime.

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