Les dossiers vintages du magazine sont pour moi l’occasion de présenter des jouets de manière assez exhaustive. Si vous me lisez régulièrement, vous connaissez mon attachement concernant plusieurs gammes des années 80 : SilverHawks, Power Lords, Sectaurs, G.I.Joe ou encore les Rock Lords constituent autant de licences très chères à mon cœur.
Et il sera justement question de géologie aujourd’hui avec la mise à l’honneur d’un seigneur de la roche, Spearhead. Ma production abordera spécifiquement l’édition européenne du conditionnement que nous avons connu en France tout en faisant quelques parallèles avec le tirage original U.S. de chez Tonka. Je suis déterminé, autant que possible, à faire vivre la gamme des Rock Lords dont les qualités sont remarquables.
Je déplore toujours un certain manque d’intérêt pour les robots de pierre qui sont parfois perçus comme des jouets de seconde zone. Une appréciation qui me semble injustifiée d’où ma volonté de proposer régulièrement dans FulguroPop des dossiers estampillés Rock Lords.
Le déroulement structurel de la rédaction sera le suivant : une partie introductive avec une mise en contexte de la série 3 relative aux jouets Rock Lords. Ensuite j’aborderai les différents supports promotionnels mettant en scène Spearhead. Suivra la présentation de la boite fenêtre européenne. Je terminerai par une étude de style en évoquant les particularités du jouet. L’épilogue conclura la production. Bonne lecture à tous.
Le syndrome « last wave » ou la rareté programmée
Si vous collectionnez les jouets des années 80, vous avez parfaitement identifié ce phénomène commercial que j’évoque dans mon sous-titre et qui constitue une des explications concernant la relative rareté de certains toys. Je l’ai nommé de manière assez pragmatique le syndrome « last wave ».
La rareté peut s’expliquer par différents phénomènes dans le domaine de la collection de jouets anciens (je me place encore une fois dans la séquence des années 80) : le succès considérable de certains modèles, des quantités produites moindres (cf. le Maraj SilverHawks aux U.S. par exemple), des modifications lors de la commercialisation avec un retrait anticipé du marché pour x raisons, bref, les configurations sont plurielles. Le syndrome « last wave » est un cas de figure intéressant car il est propre à certaines conditions.
D’abord il faut qu’il y ait bien évidemment plusieurs vagues de jouets. On parle aussi de « séries » selon les gammes ou encore « d’assortiments ». Attention, une série de jouets peut être elle-même composée de plusieurs waves ou assortiments. Citons par exemple la vente aux Etats-Unis des jouets SilverHawks. Les 12 action figures qui composent la première mouture ont été distribuées en deux waves bien distinctes de 6 personnages :
— Un premier assortiment commercialisé en 1987 comprenait Buzz-Saw, Quicksilver, Steelheart, Steelwill, Copper Kidd et Stargazer.
— Le second set, distribué plus tardivement la même année, contenait Mon*Star, Mo-Lec-U-Lar, Mumbo-Jumbo, Flashback, Hotwing et Bluegrass.
Autre particularité déterminante du syndrome « last wave » : la série de jouets concernée doit être la dernière commercialisée de la gamme en question. C’est important car cet élément à lui seul justifie des quantités qui se réduisent de manière drastique, même si le succès a été antérieurement au rendez-vous.
On peut citer spontanément quelques exemples assez significatifs : dans la licence SilverHawks, l’Ultrasonic Suit Quicksilver (1988) ou encore le Sky-Runner (1988) constituent des cas de figure recevables. La wave 3 de la gamme Princess of Power (1987 datation U.S) comporte également quelques raretés dont Loo-Kee (Looky) mais surtout Spinnerella (Tournelle). Les cas sont encore nombreux notamment dans la licence Cosmocats ou encore Captain Power et les Soldats du Futur.
La série 3, ou troisième assortiment, de la licence Rock Lords s’inscrit parfaitement dans cette logique de temporalité. Spearhead et Sabrestone sont les deux derniers modèles « régulars » a avoir été commercialisés (1987). Ceci explique, entre autres, les quantités réduites et par répercussion les disponibilités assez limitées sur le marché du jouet de collection.
Une dernière nuance me semble essentielle avant de conclure cette partie introductive : la raréfaction de certains jouets est inéluctable au fil des années. Ceci dit, les modèles concernés par le syndrome « last wave » ont toujours été plus ou moins complexes à trouver. Les tarifs sont d’ailleurs parfois assez élevés.
Promotion et développement commercial de Spearhead
L’atypisme qui caractérise la gamme des Rock Lords ne concerne pas uniquement le thème inattendu de la géologie. Le cœur des années 80 a été marqué par l’association désormais célèbre « gamme de jouets/dessin animé éponyme ». Là encore, les seigneurs de la roche vont se démarquer par une absence de support promotionnel télévisé dédié.
Tonka va miser sur un univers déjà existant, en l’occurrence celui des Gobots, pour promouvoir, possiblement à moindre coût, les Rock Lords. Alors sur le plan marketing comme économique ça paraît effectivement plutôt astucieux. Mais c’est ignorer la puissance commerciale d’un support télévisuel dédié qui, s’il est judicieusement réalisé et programmé, peut générer une forte notoriété et des ventes favorablement impactées.
Il ne sera pas aisé de trouver des informations concernant le background de Spearhead. D’abord celui-ci n’apparaît pas dans les incursions télévisuelles « Gobotiques » des Rock Lords. Spearhead sera également absent du film d’animation Gobots : Battle of the Rock Lords qui est, pour rappel, une exclusivité américaine.
Si vous cherchez du côté des filecards qui apparaissent sur les cardbacks U.S. Tonka, vous ferez également chou blanc. Uniquement les deux premiers assortiments des Rock Lords « regulars » possèdent ces cartes de renseignement à découper sur leurs packagings. Les blisters de Spearhead et Sabrestone en sont dépourvus. Par ailleurs je gage que ce soit le talentueux illustrateur Paul Kirchner qui ait travaillé sur les visuels des mini-comics et des cardbacks Tonka Rock Lords.
En fait, à ma connaissance, la seule source qui apporte des informations significatives concernant le background de Spearhead est le second mini-comic, fourni notamment avec les Rock Lords « regulars » appartenant à l’année 1987 : There’s Ssomething Flashing Over There. Dans cette petite bande-dessinée, on retrouve Magmar secondé par un binôme d’hommes de main particulièrement incompétents, Spearhead et Sabrestone. J’emploie sciemment la formule « hommes de main » même si Sabrestone est un Rock Lord féminin.
Spearhead apparaît comme un piètre pilote du Stonewing (Aile de Pierre). Un profil de brute est succinctement développé dans le mini-comic, particulièrement à travers la destruction d’un système électronique à code par un coup de tête. Je reviendrai sur cette séquence dans quelques lignes.
De manière assez globale dans la culture populaire et presque sans surprise, l’incompétence, la force et un physique inquiétant constituent un triptyque assez récurrent concernant la manière de représenter la plupart des gros bras faisant office d’hommes de main.
Toujours sur le plan publicitaire, je souhaiterais évoquer le catalogue promotionnel Tonka de l’année 1987. Celui-ci présente les nouveaux Rock Lords « regulars » (je pense que l’on peut inclure les 3 Jewels dans cette appellation) comme ceux déjà commercialisés en 1986. Ainsi Magmar, Slimestone ou encore Crackpot côtoieront de près Solitaire, Flamestone et Sunstone, trois Jewels estampillés du logo « NEW ».
Le binôme Spearhead et Sabrestone est également présenté en tant que nouveauté. J’attire votre attention concernant le design de Spearhead sur la coupure ci-dessous extraite du catalogue promotionnel Tonka de 1987. Malgré la faible résolution, on identifie clairement une tête ainsi que des avant-bras différents du modèle commercialisé. Le corps comporte également quelques détails de sculpture qui seront modifiés.
Notons que les avant-bras de Spearhead illustrés dans le catalogue Tonka de 1987 sont en adéquation parfaite avec ceux de la version mini-comic. C’est donc le design relatif à l’échantillon « provisoire » de Spearhead qui a servi de base pour réaliser la BD.
Ce n’est pas la première fois que les catalogues promotionnels Rock Lords illustrent des variations plus que significatives concernant les modèles « regulars ». J’avais déjà abordé ce sujet dans le dossier évoquant Brimstone. Que ce soit en termes de sculpt, de chromatiques ou bien sur le plan nominatif, la plupart des échantillons présentés sont assez éloignés des exemplaires définitifs vendus en magasins.
Plusieurs explications sont possibles, bien que j’ai souvent avancé l’idée d’un calendrier de production en retard vis-à-vis de la partie promotionnelle. C’est une piste possible mais bien d’autres existent comme des modifications liées à la dimension sécuritaire ou encore aux coûts de fabrication. En dernière instance, j’attire votre attention sur l’association Magmar, Spearhead et Brimstone, toujours dans la coupure promotionnelle ci-dessous. Un choix pertinent qui met à l’honneur un superbe trio de brutes.
La boite fenêtre Bandai
Il m’est arrivé d’employer la formule suivante : « le packaging est la continuité, l’extension du jouet qu’il contient ». Le conditionnement, au-delà des informations techniques qu’il peut afficher, est aussi une mise en valeur, une sublimation de l’objet contenu.
En ce sens, les boites fenêtre Rock Lords ont largement ma préférence. Utilisées pour la distribution européenne (Bandai) et australienne (Bandai, Machine Men), ces « blisters hybrides » ont un charme fou. D’abord parce qu’ils soulignent parfaitement la thématique géologique indissociable des seigneurs de la roche. La languette apparaît démesurée, tout comme le logo Rock Lords qu’elle affiche.
Et comme si l’information était nécessaire, au point que les Rock Lords seraient des « outsiders », un déroulé d’illustrations indique qu’une transformation est possible en la détaillant jusque sur les côtés du packaging. Par ailleurs, l’inscription « Les méchants » indissociable de son code couleur vert apporte une certaine candeur en lien avec l’enfance.
Les logos Machine Robo et Gobots apparaissent bien dans la zone inferieure du front box. Toujours dans une volonté d’identification spontanée, l’arme du Rock Lord est représentée sur la boite. Nous sommes ici en présence d’une boite fenêtre appartenant à la série 3 (1987) des seigneurs de la roche « regulars », elle n’a donc pas de premier tirage au design si spécifique, par opposition à l’assortiment numéro 1. J’évoquerai en détail ces boites fenêtre de la première heure dans un futur dossier.
L’absence de support animé dédié pour les Rock Lords a fatalement impacté leur background. Cette idée d’origines possiblement peu développées apparaît symboliquement sur la boite à travers un maigre pitch évoquant la planète Quartex. Le reste des informations nous donnent des indications convenues et sans réel intérêt.
Le positionnement de ce scénario de fortune sur le packaging est aussi révélateur : il ne figure pas ostensiblement sur le back box, espace commercial à la visibilité stratégique, mais sur le dessus de la partie boite avec un fond jaune qui capte tout de même l’attention. Cette configuration résonne à la fois comme une carence informative mais également comme une pauvre compensation vis-à-vis de l’absence d’un D.A. éponyme.
Les trois séries de Rock Lords « regulars » sont illustrées au dos de la boite fenêtre. Exit les Narlies et les Rockasaurs alors présents sur les back box européens relatifs aux assortiments 1 et 2. De manière un peu plus technique, on soulignera les différentes traductions sur la boite suggérant la distribution européenne avec notamment la France, l’Italie, le Royaume-Uni, l’Allemagne et le Benelux.
Notons que le pays de Margareth Thatcher a connu les boites fenêtre européennes mais également les blisters Tonka. Une particularité intéressante à partir de laquelle j’ai prévu de rédiger un dossier. Les cartes Rock Lords Tonka sont très singulières puisqu’elles mentionnent en français une souscription aux normes de sécurité Hexagonales. Idem, j’aborderai en détail ce point à travers quelques théorisations et ce dans une prochaine production.
Enfin, à ma connaissance, Spearhead n’a pas été distribué au Japon tout comme en Australie. A confirmer pour cette dernière destination. Encore une particularité inhérente au syndrome « last wave » : une diffusion qui se réduit. Je pense spontanément à la dernière série de jouets Cosmocats (wave 3 1987) que nous n’avons pas eu en France.
Design et minéralogie
Spearhead apparaît comme un bijou bleuté dans son écrin de plastique blanc. Le contraste est saisissant et cette couleur aurait pu paraître outrancière pour un être robotique de type Transformers mais pas pour un Rock Lord. En effet, les roches et autres minéraux ont, à l’état naturel, des chromatiques variables, allant du noir le plus profond au doré le plus intense.
Toutes les nuances y passent et le bleu de Spearhead me renvoie assez spontanément à la cyanite (disthène). Ce n’est pourtant pas en adéquation avec le profil brutal de notre seigneur de la roche, la cyanite étant un minerai assez fragile.
Le saphir est une autre piste possible. Je dis piste car pour rappel il n’existe aucune filecard de Spearhead. C’est un gemme à la dureté très élevée qui, en astrologie, est associé au signe du taureau.
Cette combinaison nous rappelle spontanément la puissance de Spearhead ainsi que la séquence du coup de tête illustrée dans le mini-comic There’s Ssomething Flashing Over There. Ceci dit, le saphir semblerait plus approprié pour un Rock Lord de type Jewel. Dans tous les cas, le conditionnel et la supposition restent de rigueur.
Le sculpt relatif à Spearhead est très intéressant. Si on l’examine de manière attentionnée, on constate une légère asymétrie au niveau du buste et plus précisément aux épaules. Les entailles rocheuses qui parcourent aléatoirement le corps de notre Rock Lord s’inscrivent également dans cette particularité.
L’arme fournie avec Spearhead est très originale (le design suggère un vaisseau spatial). A l’instar de celle commercialisée avec Sabrestone, cette arme nous rappelle que les Rock Lords constituent une forme de vie extra-terrestre.
Ces O.V.N.I. de pierre sont au croisement de la technologie et de l’archaïsme. Une recette stylistique représentative des jouets appartenant à la décennie 80. Je regrette cependant la teinte de cette arme, un vert foncé qui me semble jurer avec le code couleurs de Spearhead, à savoir du bleu nuancé par des touches de fuchsia. Du noir aurait été préférable à mon sens.
Etude de style et convergences
Le design massif de Spearhead est remarquable. Parallèlement à celui-ci, il se dégage une dimension incisive notamment à travers les excroissances des épaules et des bras. La pointe située sur la zone céphalée supérieure de Spearhead rejoint cette idée de parties acérées, dangereusement pénétrantes.
Cette particularité morphologique est à mettre en perspective avec la traduction nominative de Spearhead : « fer de lance ». Historiquement, cette robuste partie métallique pointue était utilisée pour habiller les extrémités des flèches ou encore des lances. Le lien s’établie de nouveau avec la scène du coup de tête présente dans le mini-comic promotionnel.
Selon la culture populaire de référence, la corne est associée à de multiples symboliques. De la fertilité à l’abondance, elle est aussi une incarnation de la virilité, de la puissance (cf. les représentations monétaires d’Alexandre Le Grand par exemple). En ce sens, je voudrais suggérer une symétrie entre Spearhead et Dagoth du film Conan le Destructeur (Richard Fleischer, 1984). Il y a un degrés de porosité à mettre en évidence entre le monstre, sa corne, sa force brutale, le design de sa tête et Spearhead.
Il est également intéressant d’aller puiser des références dans la culture japonaise, notamment à travers les fameux Kaijus. Ces créatures fantastiques arborent assez souvent, au-delà d’une puissance physique faramineuse, des excroissances frontales qui permettent des charges et autres attaques par percussions.
Epilogue
Evoquer la gamme des Rock Lords constitue toujours un plaisir non dissimulé. C’est un sujet qui me fait rarement lésiner sur la quantité de lignes même si je dois respecter une certaine lisibilité. Par ailleurs les boites fenêtre des seigneurs de la roche auront toujours ma préférence même si je trouve de nombreuses qualités graphiques aux cartes Tonka. Nos conditionnements européens sont à l’image des Rock Lords, terriblement originaux.
D’autres dossiers évoquant les robots de pierre sont à venir dans le magazine. J’ai la chance d’avoir à disposition quelques modèles très intéressants. Je ne manquerai pas également de revenir sur les particularités des cartes U.S. Tonka ainsi que sur la distribution au Royaume-Uni. Analyses vintages en perspective.
Aussi je vous donne rendez-vous très bientôt afin de (re)découvrir ensemble d’autres Rock Lords. Merci à tous pour vos lectures. Cette production est spécialement dédiée à Fabrice alias Fabbouboune ainsi qu’à Arcus Lee.
- Calendrier de l’avent – Jour 15 : Palais du Pouvoir (Mattel 1986) - 15 décembre 2023
- Calendrier de l’avent 2023 – Jour 12 : Robo Machines (Bandai 1993) - 12 décembre 2023
- Calendrier de l’avent 2023 – Jour 10 : Le Rocher de la Peur (1986) - 10 décembre 2023
Il mérite d’être lu cet article, comme les autres d’ailleurs, du bon travail et une approche sur la minéralogie. Bravo Nicko !
Merci beaucoup mon Fred pour ton soutien et ta lecture ! 🙂
La géologie et ses ramifications, comme la minéralogie, me passionnent depuis l’enfance. J’ai passé de nombreuses heures à chercher des fossiles et autres quartz aux abords de ruisseaux asséchés. Le département de l’Ain se prête parfaitement à cette chasse minéralogique. Cet intérêt pour la géologie explique possiblement mon engouement pour la gamme des Rock Lords.
Il est sympa et le bleu donne un rendu vraiment différent des autres modèles. Vive les Rock Lords \o/
Pour la dureté et la couleur, çà ne serait pas une agate ?
Absolument ma Furynette, le bleu apporte une certaine singularité à Spearhead. Ta suggestion de l’agate est très pertinente, merci. Sur le plan de la dureté c’est effectivement une pierre plutôt résistante mais bien moins qu’un saphir. Sur l’Echelle de Mohs, la dureté de l’agate est d’environ 7/10 de mémoire alors que le saphir est à 9/10.
Ce qui m’a fait écarter l’agate de ma sélection c’est sa structure. Celle-ci est formée de cercles concentriques qui sont en fait une succession de couches. Même si la couleur bleutée existe pour l’agate, sur le plan visuel ça ne correspondrait pas à l’uniformité chromatique de Spearhead. Les entailles disséminées un peu partout sur le jouet m’évoquent plutôt des astérismes que l’on retrouve parfois sur certaines pierres précieuses et semi-précieuses. Je parle encore une fois de mémoire, mes aventures géologiques sont quand même assez lointaines.
Vive les Rock Lords ! \o/
Article hyper intéressant!! Tes connaissances minéralogiques et géologiques apportent un plus incroyable à cette review… Quelle passion!! J’adore le packaging et sa languette placée à l’avant de la boîte… La comparaison avec Dagoth et les Kaijus est très pertinente. A ce sujet, je trouve que le design de Spearhead (celui que l’on voit sur la boîte et non celui du comics) ressemble à celui d’un Cylon provenant de Battlestar Galactica https://i.pinimg.com/originals/aa/57/44/aa574403dd4392d67a23d40984f15965.jpg. La visière, la crête et même le bas du visage m’y font énormément penser. J’ai cru également que l’arme de Spearhead montrait des similitudes avec l’un des vaisseaux de cette même série (ce qui aurait été la cerise sur le gâteau!!) mais le véhicule proposé ici https://www.sideshow.com/storage/product-images/905857/blackbird_battlestar-galactica_feature.jpg correspond à un modèle de la nouvelle version de Galactica, les dates ne correspondent donc pas (et la ressemblance n’est qu’approchante)… A la rigueur, certains vaisseaux klingons présentent une apparence similaire. Je ne connais pas suffisamment ces deux univers du space opera pour me poser en expert… Merci pour ce dossier Nicko!!
ps: en extrapolant à outrance, la forme minéralogique de Spearhead fait penser à un vaisseau cylon https://s3-eu-west-1.amazonaws.com/content.propstore.com/auction/la2016/listings/lot51/img01med.jpg… J’arrête là, je vais finir par lui trouver des similitudes avec l’arrière du siège avant du quatrième vaisseau en partant de la droite de la flotte du commandeur Adama!!
Merci de nouveau Deathmask pour cette intervention nourrissante ! 🙂
Si tu me lis régulièrement, ce que j’espère, tu sais que j’inclus beaucoup la culture populaire dans ma manière d’appréhender le jouet vintage. C’est un moyen de redécouvrir ces déclinaisons de plastique et parfois d’expliquer certaines idées, design ou encore inspirations. En ce sens tes références sont très intéressantes et même s’il y a anachronie concernant le vaisseau spatial de Battlestar Galactica, comme tu le précises d’ailleurs, il est toujours intéressant d’émettre des ponts culturels. En revanche ta symétrie avec le Cylon est parfaitement recevable, notamment au niveau des similitudes « oculaires ». Il n’est pas toujours aisé de réaliser des perspectives pertinentes, certains thèmes ou jouets sont très singuliers, au point d’en être presque « incomparables ». Je pense spontanément aux Power Lords.
Mais avec un peu de recherches, de travail et de connaissances, il est toujours possible d’apporter une plus value à des rédactions parfois convenues. Et puis pour rejoindre de nouveau ton évocation de Battlestar Galactica, le monde de la science fiction a influencé beaucoup d’œuvres pour enfants et par extension les jouets qui y étaient associés. Star Wars et son impact sur l’univers de She-Ra, la Princesse du Pouvoir me semble être un bon exemple.
Merci encore à toi 😀
Et bien je ne sais plus trop quoi dire quand je lis les différents commentaires de tous ces passionnés. Ah si 😉, merci beaucoup pour la dédicace, c’est encore une fois très agréable.
J’avais évoqué lors d’un précédent échange avec toi Nicko, mon intérêt pour les boites japonaises, et bien force est de constater que j’ai revu totalement ma position depuis l’acquisition de certains de ces jouets en version euro. Visuellement, et en exposition, elles apportent un côté qualitatif juste hallucinant à la différence des blisters Tonka où des boites jap, je m’extasie tous les jours devant 🤤. Un Brimstone explose visuellement les yeux avec le contraste du rouge et du vert.
Et c’est sans parler des nombreux détails que tu évoques dans tes articles.
Encore merci et vivement le prochain 😋
Fabrice.
Et bien je ne sais plus trop quoi dire quand je lis les différents commentaires de tous ces passionnés. Ah si 😉, merci beaucoup pour la dédicace, c’est encore une fois très agréable.
J’avais évoqué lors d’un précédent échange avec toi Nicko, mon intérêt pour les boites japonaises, et bien force est de constater que j’ai revu totalement ma position depuis l’acquisition de certains de ces jouets en version euro. Visuellement, et en exposition, elles apportent un côté qualitatif juste hallucinant à la différence des blisters Tonka où des boites jap, je m’extasie tous les jours devant 🤤. En exemple, un Brimstone explose visuellement avec son contraste jouet/boîte.
Et c’est sans parler des nombreux détails que tu évoques dans tes articles.
Encore merci et vivement le prochain 😋
Fabrice.
Je t’en prie Fabrice, avec plaisir 😀
C’est moi qui te remercie pour ta présence, ta lecture et ton commentaire. J’apprécie lire le ressenti des passionnés, comment ils appréhendent une licence, un packaging. Quelles sont leurs préférences et pourquoi. Autant de réflexions intimement liées à l’affect mais également aux goûts de chacun. De manière assez globale, j’ai toujours trouvé que les packagings U.S. étaient plus aboutis. Des SilverHawks en passant par Les Maîtres de l’Univers ou She-Ra, la Princesse du Pouvoir, et en étant le plus objectif possible, les conditionnements américains (notamment les cartes) sont beaucoup plus intéressants. Les aigles d’argent ont des blisters d’outre-Atlantique davantage aboutis avec leurs artworks personnalisés. Les cartes MOTU et POP U.S. sont plus épurées, plus lisibles avec une structure textuelle plus fluide.
Pour autant, dans toutes les références que je viens de citer, mon affect va aux déclinaisons euro/fr. Essentiellement parce que j’ai eu la chance de les connaître lorsque j’étais enfant, sans compter les traductions françaises qui ont leur charme. Ceci dit, je me suis intéressé globalement à plusieurs éditions de packagings dans mon parcours d’amateur de jouets. Une condition capitale si l’on veut bien comprendre certaines gammes sur le plan promotionnel ou encore culturel.
Une Analyse Vintage est en cours de rédaction Fabrice et je pense que le sujet devrait te plaire, je l’espère en tout cas. Merci encore pour ta présence 🙂