Dossier Vintage : G.I.Joe – Transistor (Hasbro 1988)

 

C’est la rentrée 2020. J’ai l’immense plaisir de vous retrouver pour une nouvelle série de dossiers et analyses sous le signe du vintage. Comme pour la saison précédente, je vous proposerai au fil des mois des jouets essentiellement extraits de la période 80. Que ce soit en conditionnements ou bien en looses, je présenterai de nouveau des exemplaires dans le meilleur état possible, slipfresh comme je m’amuse à dire.

Aujourd’hui, et selon l’envie à la rédaction d’avoir un mois de septembre estampillé par la licence G.I. Joe, j’ai choisi de mettre à l’honneur une nouvelle carte française des héros sans frontières. Il s’agit de Transistor, le chef des transmissions.

Le déroulement structurel sera le suivant : une première partie illustrera la carte hexagonale et ses particularités. Suivra un focus de l’action figure. Enfin le désormais traditionnel épilogue conclura la production. Bonne lecture à tous.

 

 

La carte Hasbro France

Obtenir des conditionnements G.I.Joe hexagonaux en parfait état est devenu un véritable challenge. Les offres sont rarissimes et lorsqu’elles se présentent, il est monnaie courante que les blisters ou les boites soient endommagés. Malgré ces difficultés en termes de disponibilités casefresh, je suis en mesure d’illustrer ce dossier avec une carte française de Transistor parfaitement conservée.

C’est précisément celle que nous avons connu dès 1988 en France. Pour rappel, un différé de deux années est largement présent dans la distribution hexagonale lorsqu’on compare celle-ci à la diffusion de la gamme G.I.Joe aux Etats-Unis. Dial-Tone chez l’Oncle Sam appartient à la série de 1986.

Le blister qui illustre cette production est un premier tirage. Le format réduit de la carte est un indicateur tout comme l’absence du macaron promotionnel illustrant l’offre permettant d’obtenir l’action figure exclusive Super Trooper. A titre de comparaison, je vous laisse en lien les blisters de Vaillant et de Langue de Vipère sous leurs rééditions de 1989.

 

 

Autre particularité intéressante et faisant référence au domaine typographique, la mention « héros sans frontières » inscrite en jaune avec de gros caractères sous le logo G.I.Joe. Cette charte graphique est typique des cartes françaises (et belges d’ailleurs) de 1987 et 1988 incluant un personnage des forces G.I.Joe.

A partir de 1989 et avec l’uniformisation européenne, la mention « héros sans frontières » sera modifiée avec notamment des caractères plus petits. Uniquement les rééditions de cartes appartenant à 1987 et 1988 conserveront l’inscription originale. C’est dommage car cela apporte beaucoup de charme aux blisters.

Autres singularités des cartes françaises/belges appartenant aux moutures de 87 et 88, la présence d’une blue frame en bas à gauche contenant la formule : « adopte toutes positions de combats ». Cette fenêtre promotionnelle disparaîtra à partir de 1989, même pour les rééditions. Enfin toujours concernant le front card, il faut souligner l’éternel artwork qualitatif probablement réalisé par l’illustrateur Hector Garrido.

 

 

Au dos du blister de Transistor, on retrouve tous les codes qui ont fait le succès des cartes G.I.Joe. D’abord la mosaïque d’artworks miniatures illustrant la série d’action figures de 1988 mais également la quasi totalité de celles appartenant à 1987.

Le « point étoile » est bien présent. Il fallait les découper et les accumuler pour obtenir d’autres produits G.I.Joe, promotionnels ou pas d’ailleurs. J’ai, en vain, bataillé pour acquérir Techno-Vipère par cette voie de points cumulables. Hélas il n’était plus disponible lors de ma démarche à l’époque. De mémoire, 10 « points étoiles » étaient nécessaires pour l’obtention d’une action figure G.I. Joe.

Enfin la classique file card, typique du savoir-faire promotionnel Hasbro, nous donne des indications fictives à propos de Transistor. Je reviendrai plus en détail sur celle-ci dans quelques lignes.

 

 

Transistor, le chef des transmissions

L’action figure de Transistor s’inscrit parfaitement dans la dimension militaire des jouets G.I. Joe. Le design, les chromatiques et l’équipement se conjuguent à merveille laissant place à un soldat spécialisé dans la télécommunication. C’est le backpack fourni avec Transistor qui retranscrit parfaitement cette compétence stratégique qui garantit le contact avec les autres unités.

La traduction française qualifie ce backpack de « dispositif anti-brouillage ».  Le micro déployable apporte un certain niveau de détails toujours en lien avec la télécommunication. On regrettera cependant l’absence de la petite antenne située à l’extrémité du dispositif sur l’artwork.

Un mitraillette est également fournie. Il est à noter que le plastique gris dans lequel les accessoires sont moulés à une fâcheuse tendance à ternir. Par chance, mes exemplaires sont parfaitement conservés. Il faut impérativement éviter l’exposition solaire, en loose comme en carte.

 

 

Transistor bénéficie d’un design très militarisé avec une tenue parcourut par de nombreux petits détails électroniques peints en gris argenté. Ils sont représentatifs de la technologie nécessaire à la compétence de télécommunication. D’un point de vue plus analytique, on soulignera la présence du berret avec son petit écusson.  Une manière de représenter certains corps spécialisés dans l’armée.

La présence de la moustache n’est pas anodine. C’est une référence hiérarchique marquée et un indicateur de virilité typique des années 80. Une particularité qui évoque en filigrane la position de chef relative à Transistor.

Enfin il faut souligner le petit logo spécifique sérigraphié sur le bras gauche du chef des transmissions. Ce dernier semble représenter un équidé. Une manière de symboliser une unité d’élite dont le déploiement et la rapidité d’action sont notables. C’est mon interprétation en tous cas.

En dernière instance je souhaiterais évoquer la file card de Transistor. La version française annonce des origines italiennes avec un personnage baptisé Luciano S. Morelli né à Milan. Le tirage original U.S. évoque un protagoniste nommé Jack S. Morelli avec une naissance dans l’Oregon. Fait assez singulier pour qu’il soit souligné, la traduction de la file card française est d’excellente facture.

 

Epilogue

Je suis toujours en admiration devant les conditionnements Hexagonaux G.I. Joe appartenant aux années 1987 et 1988. Deux années introductives pour le marché français qui ont marqué de nombreux enfants des années 80. Les séries de 1989 et 1990 FR restent assez intéressantes. J’avoue qu’après ces décennies j’ai du mal à faire perdurer mon engouement.

Transistor fait partie de ces action figures qui, au-delà de représenter une licence, incarnent avec nostalgie une époque dorée. Et les refontes successives du chef des transmissions, avec notamment la version Special Mission Brazil, ne comportent que peu d’intérêt à mon sens. Hormis peut-être la V3 de 1990 dont le code couleurs me séduit malgré un backpack surdimensionné.

J’espère que ce premier dossier concernant la mouture vintage de la saison 2020 – 2021 vous aura plu. Je vous donne rendez-vous très prochainement afin de (re)découvrir ensemble d’autres jouets des années 80. Merci à tous pour vos lectures. Cette production est spécialement dédiée à tous les amoureux de la licence G.I.Joe.

6 comments

Merci Nicko pour cette contribution à la série de dossiers et d’articles sur G.I. Joe. C’est une superbe carte que je me rappelle avoir eu à l’époque. J’avais créé un duo entre Transistor et Cobol (Mainframe).

Nicko says:

De rien Ju, avec plaisir 🙂

J’ai fait du mieux possible avec le peu de temps à ma disposition. Je rejoins ton idée du binôme Transistor/Cobol. Ca fonctionne très bien avec deux spécialistes dans la communication/informatique. Quand j’étais enfant, je me souviens de quelques duos créés à la volée lors d’occasions de jeux. Voltar et Bruto, Hydro-Vipère et Zanzibar ou encore Machette et Langue de Vipère constituent quelques exemples qui me viennent spontanément en tête.

Le prochain dossier G.I.Joe rédigé spécialement pour le magazine sera plus étoffé. J’ai eu un peu plus de disponibilité pour le rédiger. Rendez-vous dans deux semaines pour un nouveau samedi sous le signe du vintage.

Dans le genre duo j’avais aussi Alligator (Croc Master) & Raptor et Lazer (SciFi) & Oxygène (Airtight), Barbecue & Samu (Lifeline) et bien sûr Orca (Wet Suit) & Casse-cou (Leatherneck)

Nicko says:

Aigle Noir (Raptor) c’est quelque chose. L’artwork de la carte est vraiment magnifique. Avec les compagnons domestiqués d’Alligator, d’Hydro-Vipère et même du Matamore Gnawgahyde, la ménagerie des opposants aux G.I.Joe était plus qu’originale. Je ne désespère pas d’approcher un jour une carte FR d’Aigle Noir.

chris says:

Raptor, je l’avais acheté en Espagne en vacances.
Sûrement Juillet 89. Je me rappelle de Road Pig aussi sur le portant.

Nicko says:

C’est très certainement en 89 Chris puisque c’est l’année de distribution en France comme en Europe d’Aigle Noir (Raptor). A partir de cette date, les cartes verront leurs dimensions augmenter. Les opercules se modifient également avec une forme en « crochet ». Road Pig (Bruto) appartient bien à la série FR/européenne de 1989. C’est une mouture extrêmement difficile à acquérir en blisters FR et ça ne date pas d’hier.

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