A première vue : du polar à la SF – Tech Noir, un genre de club

 

Tech Noir, c’est, pour les fans de Terminator, le club où Sarah Connor se réfugie et où elle rencontre le T-800 et Kyle Reese, son ange gardien venu du futur.

Mais c’est aussi bien plus que ça : un hommage et le point de départ d’un pan incontournable de la Pop Culture.

 

Tech Noir

 

Tech Noir : quand la science fiction rencontre le polar

Le nom du club n’a pas été choisi au hasard par James Cameron. En effet, si le genre Tech Noir s’est imposé au cinéma c’est notamment grâce aux deux mastodontes que furent Blade Runner et Terminator. En appelant ainsi la boîte de nuit, Cameron revendique cette identité et pose indirectement les jalons du genre dans l’industrie cinématographique.

Il faut dire que le mélange entre film noir et science fiction tient presque de la martingale et apporte une atmosphère ainsi qu’une épaisseur aux films d’anticipation.

Avant les années 80, le genre Tech Noir (sous ses avatars successifs de Science Fiction Noir et Cyber Noir) oscille entre mouvement intellectuel, grâce notamment à Godard et son Alphaville : une étrange aventure de Lemmy Caution, et film grand public comme Soleil Vert (Soylent Green de Richard Fleischer).

Depuis Blade Runner et Terminator, le genre a connu des itérations innovantes. Certaines dans le plus pur style des films d’anticipation dévoilent une intrigue policière via un monde futuriste aseptisé. On pense notamment à Bienvenue à Gattaca. Même le Brazil de Terry Gilliam, sur fond d’adaptation maquillée du 1984 de George Orwell, livre une intrigue policière dans la droite ligne du genre Tech Noir.

Plus récemment Minority Report de Steven Spielberg reprend ces codes et confirme l’inspiration fondatrice des romans du grand Philip K. Dick.

 

 

L’influence essentielle de Philip K. Dick

En effet, la liste des adaptations de ses romans donne le tournis. Le plus connu Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? a donné Blade Runner (Riddley Scott). On l’a vu, Spielberg a adapté Rapport Minoritaire dans Minority Report. Son roman Souvenirs à Vendre a été adapté deux fois au cinéma sous le titre de Total Recall par Paul Verhoeven en 1990 puis par Len Wiseman en 2012.

Tous contribuent à forger un genre à part où la science fiction, majoritairement dystopique, sert de cadre à des intrigues policières et offrent un nouveau souffle au polar en intégrant considérablement les possibilités offertes par la technologie, tant via son rôle dans le contrôle social que dans son appui aux enquêteurs. Merci à tous pour vos lectures.

Blaster
A suivre

7 comments

Nicko says:

Excellent.

Merci Nicko, je trouve ce genre cinématographique idéal.

jp says:

Il y a eu aussi un Total Recall avec Farell en 2012. C’est vrai que ce style, s’il est bien adapté au cinéma, amène des chefs-d’œuvre. Je me suis lu il y a quelques temps le livre Minority Report, et c’est nettement moins happy end que le film. Je suis tout aussi impressionné par le nombre et la qualité de certaines adaptations de l’auteur Denis Lehane (dans un autre style).

Hello JP,

Oui je parle des 2 adaptations de Total Recall.

jp says:

Oups, j’avais lu 1992 pour le deuxième. Cobra aussi pourrait en être une adaptation (premier épisode uniquement).

jp says:

Mais oui, mais oui, j’ai bien vu un Ro-1992.

Non mais c’est quoi ce bazar ? C’est bien entendu 2012 qu’il fallait lire…
Wiseman était bien trop jeune en 1992

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