On a de la chance, grâce à Netflix France, on a quasi en direct accès à la nouvelle série événement de la BBC.
Diffusée à partir du 3 janvier en Angleterre et le lendemain sur Netflix, la mini-série Dracula tient-elle ses promesses ?
La série a été créée par Steven Moffat et Mark Gatiss et se veut une (encore une fois) adaptation moderne d’un classique de la littérature populaire britannique de la fin du XIXème siècle. Surfant sur leur expérience avec Sherlock Holmes, les deux producteurs prennent d’autant plus de risques avec cette version de Dracula qu’elle se déroule à deux époques différentes.
En trois épisodes de 90 minutes, ce Dracula laisse à voir un vampirisme cru. Faussement gore et vaguement moderne, l’histoire multiplie les huis-clos (le château, le Demeter) pour renouveler les situations. Certes quelques bonnes idées font plaisir à voir comme les undead ou les mouches curieusement moins présentes dans le 3ème épisode, mais le tout manque sérieusement de consistance.
Capitalisant sur le charisme de Claes Bang, la traque du Comte semble méprisée. Ce qui compte c’est la personne de Dracula quitte à sacrifier ce qui fait le mordant du roman de Bram Stoker. S’approchant par bien des aspects de ses honorables prédécesseurs (le Dracula de Coppola, bien sûr, mais aussi, par certains côtés, ceux incarnés par Bela Lugosi et Christopher Lee), Dracula 2020 déçoit. Bavard, usant de ficelles proches des cordes à noeud (sérieusement, le coup de l’architecte du château, c’est une blague, hein ?), la mini-série tente de recycler quelques détails de Sherlock, mais peine à convaincre malgré quelques bons moments comme le voyage sur le Demeter, un passage abordé de manière presque elliptique par Stoker, grand adepte des sources indirectes pour informer le lecteur de ce que les héros ne voient pas. Un autre aspect dérange également l’amateur de littérature gothique : les héros. car oui, chez Stoker, ce nom s’entend au pluriel et on sent les Van Helsing bien seuls face à leur mission.
Un peu comme nous devant la télé…
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Je viens de voir la série … comment dire , j’aime en général les histoires sur dracula et autres buveurs de sang , et j’étais très content a l’annonce de cette série … et voila que tout retombe comme un soufflet . Premier épisode , pas mal , c’est recherché au niveau des décors , cela rappelle un peu notre Francis Ford Copola , et agatha est une bonne idée .
Deuxième épisode , encore un huis clos en effet , mais la le niveau commence a baisser , le comportement du prince de la nuit est un peu surprenant … je trouve .
Troisième et dernier épisode … c’est la cata les amis ! Mais c’est quoi ça ! Alors la fini la classe de notre bon vieux compte , fini la magie des ténèbres et bonjour le grotesque a toutes les sauces . Les dialogues sont consternants , la photo pourtant sympa dans le premier épisode s’écrase dans une pauvreté digne d’un épisode de l’inspecteur Derik ( pardon pour l’orthographe de l’inspecteur ) tout est modernisé sans réflexion , tout est vite expédié dans une banalité consternante . Si le sang a de la saveur , le pauvre dracula lui n’en a plus du tout .
Au final une bien grosse deception , mais c’est l’effet que me font maintenant beaucoup de séries et de suites sur netflix .
Je te remercie pour ton commentaire. J’ai l’impression que les avis sont très partagés sur Internet et les réseaux sociaux entre ceux qui crient au génie et les sceptiques comme moi. Décidément, j’ai du mal à comprendre que quand on a une matière première d’aussi belle qualité et qui reste aussi moderne (comparé au romantique Frankenstein qui est lourdingue à souhait), on puisse sortir un truc aussi dénaturé.
Je n’ai visionné que le premier épisode de la série Dracula Netflix.
La déception prédomine. Et sans révéler des éléments de l’intrigue, je n’ai trouvé aucune idée renversante (j’ai pensé au final d’Hellraiser 2 pour le « masque », j’ai pensé à la nouvelle Air froid de Lovecraft pour le « vivant » qui ne l’est plus vraiment, bref … une sensation de déjà vu) Pas d’effroi, pas de sursaut, un « produit » qui se regarde et qui s’oublie assez vite.
L’écriture qui est faite de Dracula, le comte, le vampire, me laisse perplexe: un méchant à l’attitude et à l’humour sadique. Ce n’est pas la vision que je me fait du personnage : je garde en souvenir le comics Tomb of Dracula dessiné par Gene Colan, ou l’interprétation de Cristopher Lee (voire par assimilation le rôle du comte Von Krolock interprété par Ferdy maine dans le classique de Polanki, Le bal des Vampires). Le Dracula Netflix cabotine, or je pense qu’une adaptation premier degré du comte vampire eût été plus efficace.
J’ai le sentiment qu’il y avait un potentiel mais qu’il a été gâché.
Merci pour ton commentaire. C’est marrant que tu évoques le Bal des vampires car justement la discussion entre Van Helsing et Dracula dans la série, m’a fait penser à ce film.
Je te remercie également pour les deux références qui effectivement sont assez parlantes. Je n’avais pas fait le lien avec Air froid et c’est très juste. Le peu d’originalité de cette série n’est pas super glorieux en somme.
Les fans de Dracula ont plutôt intérêt à se diriger vers l’adaptation en bande dessinée signée Georges Bess qui est sortie l’automne dernier (brillante!!! … Enfin au sens figuré, l’oeuvre étant en noir et blanc). Pour Dracula Netflix, je vais persévérer avec le deuxième épisode, j’espère qu’il me semblera meilleur que le premier.
Netflix, il y a de tout qualitativement parlant: des séries puissantes comme Narcos ou Godless, et du naveton comme l’adaptation des Chevaliers du Zodiaque.
ça me fait penser que je voulais chroniquer la BD de Bess. Après la réédition de la version Mignola/Thomas (lire la critique), ça me semble de bon aloi.