Série TV – La Casa de Papel – Viva España sur Netflix

Oubliez tout et enfilez vos combinaisons rouges et masques de Dali : La Casa de Papel est LA série du moment à se « bingewatchinger » toute affaire cessante et on vous dit pourquoi sur fulguropop.

Oui, nous aussi nous cédons au charme d’El Professor, de Raquel et des 8 villes du globe ! Nous venons de nous faire empapaouter par cette divine surprise, cette efficace et redoutable série qui nous vient d’Espagne et qui a été habilement remontée par Netflix en 13 + 9 épisodes afin de conquérir le marché international, via un battage marketing redoutable.

Assumons en plébiscitant enfin une série qui fait des euros !

Certaines scènes peuvent faire des gros billets…

Il faut dire que même si cette « maison de papier » (titré Money Heist pour le marché anglophone) contient son lot de pirouettes-cacahuètes, de richesses et de (micro) faiblesses destinées à faire le buzz et même à diviser les critiques, elle ne manque pas d’atouts, de subtilités séduisantes et surtout d’un final assez jouissif qui lui évitent de se casser le bout du nez.

Netflix ne s’y est pas trompé lors de son rachat en promettant de financer une saison 3 prévue pour 2019 (qui sera forcément aussi attendue que décevante mais bon…). On suivra quoi qu’il advienne le parcours et tous les nouveaux projets du génial créateur Álex Pina, retenez son nom…

Sur le générique, Pina -cool- aida !

Autant l’avouer, il y avait fort longtemps qu’une série TV espagnole ne nous avait pas autant scotchés (depuis quand au fait ?).

Malgré donc un « remontage » par Netflix en épisodes d’environ 40 minutes, les tribulations de neuf braqueurs diffusés à l’origine sur la chaîne espagnole Antena 3 ont permis progressivement à un large public de se familiariser avec les dialogues qui chantent dans la langue de Cervantès, la magie malicieuse d’El Professor, les coups de bluff et tromperies en tout genre, le message politique subliminal sous-jacent, quelques scènes torrides et/ou d’action efficaces…

quand la banque est victime d’une Ibère attaque…

Et puis toutes ces villes que cette série donne envie de visiter : Tokyo, Berlin, Moscou, Oslo, Denver, Nairobi, Helsinki, Rio mais aussi Hanoï ou… Stockholm. Enfin quand même – à tout señor tout honor – il est l’or d’avoir surtout envie de (re)découvrir la cité madrilène au premier chef ! Et ce fameux Hôtel Royal de la Monnaie où se concentre l’action puisque le pitch est que 8 braqueurs aux noms de villes tentent de s’emparer « proprement » (comprenez sans effusion de sang) de 2,4 milliards d’Euros fabriqués sur place !!! Pour la petite histoire, sachez que les nombreux touristes qui se pressent depuis le succès de la série pour visiter cet « hôtel » se plantent en fait de bâtiment puisque c’est la façade du Conseil supérieur de la recherche scientifique qui est montré à l’écran… Cette entourloupe ferait plaisir à coup sûr à Denver dont il ne fait aucun doute que son rire communicatif finira par vous contaminer !

Prend garde à toi, Professor, l’appât est là !

En dire plus sur l’intrigue serait criminel à ce stade mais sachez seulement qu’une bonne dizaine de personnages (flics et otages essentiellement) plus ou moins secondaires gravitent aussi autour de ces braqueurs et que le suspens est à son comble jusqu’au final. Les nerfs du spectateur sont rudement mis à l’épreuve au cours du visionnage (qui vous prendra facilement plusieurs heures addictives non-stop, n’en doutez pas, une fois que vous aurez franchi le cap du premier épisode). Les crimes et Dali sont passés Espagne fin (!). Il s’en faut parfois d’un cheveu (coloré) pour que tout échoue -ou du moins semble échouer : la personnalité fascinante d’El Professor qui, à la fois cache bien son jeu mais semble aussi tout maîtriser, ne vous laissera pas indifférent. Vous serez aussi peut-être aussi crispé par le comportement de Tokyo et sa narration parfois redondante, troublé par la complexité maladive de Berlin semblant parfois tout droit sorti d’un Die Hard ou ému par les histoires en background des autres protagonistes, à commencer par Raquel Murillo dont la dose de twists psychologiques perturbants dépasse l’entendement. Guettez le moment où elle renoncera au rituel consistant à s’attacher les cheveux avec un crayon avant de prendre l’appel du Professor…

Raquel est pris qui croyait prendre ou quand la police panique au pôle hispanique…

Cette série de puta madre, qui prouve que l’Espagne n’est pas si pudibonde ou prude qu’on veut bien le croire, emprunte autant aux classiques films d’action et de braquage (type Ocean Eleven et consorts) qu’aux meilleures séries d’action « en temps réel » (type 24 heures) et devrait vous tenir en haleine quelques jours malgré quelques facilités à la limite de l’incohérence. On regrettera aussi un message politique un tantinet roublard dénonçant les arnaques du Grand Capital pro-Robins des Bois. Ce message est certes efficace mais à la limite du risible venant de Netflix, peu connu pour sa philanthropie… Mais est-ce ce qu’on attend d’une série au fait ? Certes on pourra comparer avec l’oppressant leitmotiv de The Handmaid’s tale (la saison 2 est actuellement diffusée sur OCS) : incontestablement le message politique ne fait pas le poids ! Retenir toutefois a minima que les relations humaines et l’amour peuvent parasiter les mécaniques les mieux huilées de l’univers et perturber les prévisions les plus abouties est déjà un message fort transversal qui vous travaillera longtemps !

Le seul clin d’œil (involontaire) que semble nous faire la série à STAR WARS (on a cherché…) : les troupes de l’Empire en salle Vador…

Et puis, on se prend malgré tout à fredonner Bella Ciao au sortir de l’expérience, à rêver d’un match Brésil/Cameroun dans un mois, à faire des origami à la Blade Runner ou encore à susurrer les belles paroles de « My life is going on » de Cecila Krull…

« I don’t care at all

I am lost… »

La Casa de Papel : série en 13 (partie 1) puis 9 (partie 2) épisodes actuellement sur Netflix

 

2 comments

Blaster says:

Record du monde de jeu de mots battu.

DarthHellSpawn says:

bon bin ça m’a mis l’eau à la bouche tout ça

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