Le lent assemblage de l’équipe des Defenders a demandé pas moins de 6 saisons et séries TV différentes à Netflix. A quelques jours du lancement de la saison 2 de Jessica Jones, FulguroPop revient sur le meilleur, et le pire, des séries TV Marvel diffusées sur Netflix.

Attention article hautement subjectif, vous voilà prévenus !

 

Le Meilleur…

New York, New York…

L’un des meilleurs aspects de ces séries, c’est peut-être la ville où elles se déroulent. Quand elles mettent en valeur des quartiers de New York (Hell’s Kitchen, Harlem), les séries Netflix gagnent en atmosphère, mais celles qui s’en affranchissent, comme Iron Fist, perdent une dimension essentielle, un supplément d’âme qui pour le coup fait bien défaut.

 

Jessica Jones

Probablement mon personnage préféré de tout l’arc Marvel/Netflix, Jessica Jones est l’anti-héros par excellence. Alcoolique, peu portée sur les convenances et dotée d’une force sur-humaine, elle est aussi, chose rare dans l’univers des super-héros, une victime, celle d’un pervers-narcissique, Killgrave, alias Purple Man. Voilà qui n’est pas sans rappeler l’actualité de ces derniers mois.

Le duo Jessica Jones/Matt Murdock

C’est justement parce qu’elle n’a aucune limite que la rencontre entre Jessica Jones et Matt Murdock est intéressante. Entre le boy scout et l’alcoolo de service, les échanges sont priceless. Loin de l’alchimie ratée entre Luke Cage et Danny Rand, ces deux-là donnent un sens au rassemblement improbable des Defenders.

La coupe afro de Luke Cage

Si on ne devrait retenir qu’un élément de la 1ère saison de Luke Cage, c’est bien ce clin d’œil aux look vintage/blaxploitation du personnage de comics qu’adopte Luke lors de son évasion.

 

L’intégration dans le MCU

Malgré le côté cheap des séries Marvel, celles produites par Netflix ont le mérite d’intégrer le MCU et parfois de manière subtile.

L’attaque des Chitauri a traumatisé New York, on le retrouve de ci de là dans les différentes séries. Des clins d’œil sympa malgré des productions visuellement très différentes.

…Et le pire

Le carnet d’adresse incroyable de Claire Temple

Comment se fait-il que l’infirmière Claire Temple se trouve au milieu de toutes les aventures de super-héros de New York ? C’est tout bonnement ridicule. J’en étais presque déçu/surpris de ne pas la voir dans Spider-Man Homecoming !

Un Punisher désœuvré ?

S’il existe bien une faille dans le plot du Punisher, c’est bien sa motivation. Certes le nombre de plot holes donne le tournis dans ces séries, mais là, c’est à la limite du manque de respect pour le Punisher : une fois résolue la quête des assassins de sa famille, que reste-t-il à Frank ? Le personnage de BD est devenu l’archétype du justicier, le vigilante à côté duquel pâlit Charles Bronson. Même dans sa propre série, toute la violence est déplacée dans des scènes liées au stress post-traumatique. Il faut dire que l’essentiel du scénario attendu pour cette série avait déjà été montré dans la première partie de la saison 2 de Daredevil. Un gros souci pour un personnage comme Frank Castle et un début d’explication à la chronologie trompeuse et hasardeuse de la dernière série Marvel/Netflix en date.

Les seconds rôles insupportables

Le Wilson Fisk interprété par Vincent D’Onofrio est tout simplement insupportable. Alors qu’on l’attendait avec un a priori positif, l’acteur emmène le Caïd sur une pente glissante : celle d’un chef de la pègre sentimental et pleurnichard dont les rares accès de colère collent mal au personnage de comics.

Un jeu maniéré qui n’est pas sans rappeler celui de Deborah Ann Woll pour son rôle de Karen Page. Ces deux acteurs sont capables de ruiner les meilleurs moments d’une très bonne série comme Daredevil.

Iron Fist…

Par où commencer ? Faut-il commencer ? Non, ce n’est peut-être pas la peine, Danny Rand est le personnage le plus faible de la série des Defenders. C’est dommage car il y a tenu un rôle central. Mais Finn Jones n’est pas le seul responsable de l’échec d’Iron Fist : la paresse des scénaristes (qui misent beaucoup sur le hasard), le manque d’âme des décors et la pauvreté des effets spéciaux achèvent l’œuvre. Et puis, quand une série moderne ressemble à un mauvais épisode d’Alias, c’est qu’il y a un truc qui cloche.

Voilà, on espère que tout cela vous aura donné envie de vous mettre jeudi devant Netflix et de savourer les aventures de Jessica Jones. Moi en tout cas, c’est ce que je vais faire.