Attention SPOILERS !

 

Cet article évoque les événements des épisodes 2 et 3 de la saison 8 de Game of Thrones. Il contient des informations essentielles de l’intrigue de la série et ne devrait pas être lu avant d’avoir vu les-dits épisodes.

 

SPOILERS ARE COMING

Ces deux épisodes forment un tout assez déroutant car la grande bataille qui échoit en général aux fins de saisons ou aux fins de films arrive ici dans la première moitié de la saison 8.

Après une analyse du premier épisode, nous allons donc apprécier les deux épisodes suivants ensemble pour faire ressortir ce qui semble bien être le film de zombies qu’on attendait depuis pas mal de temps. Et surtout la confrontation qu’on redoutait depuis plusieurs saisons.

Dans la droite ligne des retrouvailles commencées dans l’épisode 1, le numéro 2 constitue un prélude dans le plus grand classicisme. Les personnages s’assemblent avant la bataille. Sur fond de derniers préparatifs défensifs, les héros partagent leurs souvenirs et forment des vœux. La tempête qui s’est levée au nord semble inéluctable et s’apprête à balayer Winterfell.

Jamais les murs de cette citadelle n’auront été défendus par autant d’hommes ni semblés autant dérisoires.

Et quand vient l’armée des morts…

 

– What do we say to the god of Death ?

– Not Today

 

 

La bataille s’engage en mode swarm, une sorte de submersion de morts vivants rapides et déterminés à servir leur maître, le Night King. Leur empressement rappelle des films comme World War Z et donne l’impression que personne n’échappera au massacre annoncé.

Immanquablement, on pense à plusieurs scènes du Seigneur des anneaux où les hommes se dressent peut-être pour la dernière fois face au forces du mal. Les batailles des champs de Pelennor, du gouffre de Helm ou de la Porte noire semblaient perdues d’avance. Mais…

Le retour des Direwolves et des Wargs

Avec la magie qui se répand depuis le nord sur Westeros, on oubliait presque que Winterfell pouvait avoir sa part de prodiges. Entre le retour de Melisandre invoquant R’hllor pour embraser les lames Dothraki (et pour éclairer des scènes parfois obscures) et Bran qui rejoue au Warg, on fait un bond dans le passé de la série. Et n’est-ce pas kiffant de voir Ghost s’élancer au combat ?

On avait fini par oublier ces fichus Direwolves depuis qu’Arya avait croisé Nymeria sur la route de Winterfell.

 

Sombre bataille de Winterfell

Bon avouons tout de même que la photographie du troisième épisode plombe un peu le plaisir qu’on a à regarder la série. On s’arrache les yeux parfois à distinguer qui se bat avec qui… Mais

L’assaut de l’armée des morts a quelque chose d’inéluctable. La durée relativement longue de l’épisode autant que le faible luminosité mettent nos nerfs à rude épreuve. On cherche du regard les personnages qu’on aime dans la boucherie que devient Winterfell.

Lyanna « Giant’s Bane » Mormont

Bon public, on passe sur les légères incohérences et l’impression que le réalisateur joue avec le temps pour ménager ses instants dramatiques. La bataille rappelle celle d’Avengers Endgame avec la difficulté de donner à chaque héros/personnage sa part d’action voire de gloire. Le résultat est plaisant et relativement équilibré malgré tout.

Assez étonnamment, un nombre relativement élevé de personnages clés semblent bien survivre à ce déferlement de violence. En contrepoint, on remarque l’incroyable destin de Lyanna Mormont, l’un des soutiens les plus fervents de Jon Snow, ou plutôt d’Aegon Targaryen.

Le résultat peut même paraître décevant. Alors que les armées de Daenerys et des peuples septentrionaux de Westeros (Free Folk, Northmen, soldats du Val) sont annihilées, beaucoup de héros pourraient avoir survécu. Une contradiction à laquelle la série (ou les livres) ne nous avait pas habitués.

Azor Ahai

S’il y a bien une chose qui nous a inquiétés dans l’épisode 2, c’est la scène d’amour entre Arya et Gendry. En effet, on se demandait si les showrunners de la série n’allaient pas utiliser le fait de perdre sa virginité comme une faille pour l’héroïne selon la tradition américaine des films d’horreur, adaptée en version moderne et féministe par Joss Whedon dans la saison 3 de Buffy contre les vampires.

Fort heureusement il n’en fut rien et on attend avec impatience de voir ce que va devenir le personnage qui selon plusieurs indices pourrait bien être Azor Ahai, le héros légendaire du culte de R’hllor. La figure salvatrice que cherche Melisandre depuis la saison 2. Si ce héros n’est ni Jon Snow, ni Stannis Baratheon, se pourrait-il qu’il soit une héroïne ?

Jusqu’ici on penchait pour Daenerys vu qu’elle cochait plus de cases de la prophétie que les autres. Toutefois, on a compris que les prophéties dans Game of Thrones n’étaient pas toujours fiables. Au vu de l’épisode 3, Arya devient une candidate sérieuse au titre (de héros/héroïne, pas de reine, enfin pas pour l’instant).

Si elle survit à la marque du Night King, bien entendu.

 

Et après ?

Mini-film épique et angoissant, ces deux épisodes marquent un tournant dans la série. En fermant l’arc narratif des Marcheurs blancs, ils ouvrent la lutte finale pour le trône de fer. Avec un nombre incroyable de prétendants encore en vie…

Pour autant, sans armée, et avec un seul dragon, Daenerys et Jon/Aegon semblent mal partis pour affronter Cersei et ses mercenaires venus d’Essos, avec ou sans éléphants…

Une hypothèse parmi d’autres : le salut viendra-t-il des Fer-nés ?