Le dernier épisode de Game of Thrones a été diffusé dimanche soir aux Etats-Unis sur HBO et au cours de la nuit en France sur OCS.
Comme chaque semaine depuis le début de la 8ème saison de la série, on revient sur les moments forts de cet épisode qui restera dans les mémoires.
Cet article contient des SPOILERS sur la dernière saison de Game of Thrones. Si vous n’avez pas vu la saison 8 ou ses derniers épisodes, nous vous invitons à retourner sur la page d’accueil de FulguroPop.
Un trône de fer
Le trône de fer est l’enjeu ultime du jeu évoqué par Cersei dans sa conversation avec Ned Stark dans la première saison de la série.
Dans une série avide de retournements de situation, il était presque évident qu’il n’y ait plus de trône à conquérir.
En cela, le trône rencontre la même fin que l’anneau unique des livres de Tolkien. Détruit par le feu qui l’a créé. Enfin presque, car 300 ans après la conquête des Targaryen, c’est finalement Drogon qui met un terme à cet artefact corrupteur.
Remarquons que la scène d’arrivée de Daenerys dans la salle du trône pourrait bien être la seule prédiction vérifiée (avec celle faite à Cersei par la sorcière) de la série. La destruction de la salle était en effet apparu en songe à Daenerys quand elle cherchait ses dragons volés par les Warlocks de Qarth.
Plafond effondré, cendres envahissantes, le rêve de Daenerys se réalise, mais il signe aussi sa fin.
Une fin qu’on avait vu venir (mais peut-être pas de cette façon) depuis le début de la saison 8. En effet, Danaerys a toujours été un personnage complexe. Adolescente touchante et forte au début de la série, elle s’affirme au fil des saisons comme un curieux mélange d’ange exterminateur et de figure maternelle.
A plusieurs reprises dans les saisons précédentes, elle fait montre de cruauté, d’une violence infinie contre ce que Tyrion désigne comme des hommes mauvais (les esclavagistes, les Khals…). Son délire mégalomane mâtiné de pré-destination demandait qu’elle soit stoppée. La solution retenue par les showrunners est peut être un peu brutale.
Ici point de tension et d’indécision, de retournement dont la série avait le secret (souvenez-vous dans la saison 1 quand Ned Stark entend assumer la régence). Tout est direct, téléphoné.
Tyrion dit à Jon ce qu’il doit faire, et il le fait. Personne n’y trouve rien à redire. Ni Drogon, ni les Dothraki ou les Unsullied. Ou presque car la réaction de Grey Worm n’apparaît pas des plus logiques. Privé de son amour puis de sa reine, il semble désœuvré, mais il accepte un peu trop facilement à mon goût l’élection du nouveau roi. En refusant de bonnes terres pour ses hommes et en les embarquant pour Naath, on comprend qu’il poursuit les rêves de Missandei et de Daenerys. Pourtant tout cela semble un peu trop facile, et l’ambiance un peu trop légère au regard du reste de la série.
D’ailleurs que deviennent les Dothraki, embarquent-ils avec les Unsullied dans la croisade posthume de Daenerys ?
Un roi sans trône
Quelques clins d’œil agréables arrivent en cette fin de saison. L’accession de Brienne au rang de Lord (Lady ?) Commander of the King’s Guard et la reformation d’un small council sont plutôt sympathiques.
Cette fin un peu trop optimiste n’est pas pour me ravir.
Une famille en or
Tout au long de cette série les Stark auront démontré une capacité de résilience hors du commun. Héros évidents de la première saison, les affres des saisons suivantes semblaient sceller le sort des enfants Stark. Les morts se succèdent, mais les survivants triomphent de toutes les épreuves, même des plus odieuses. Leur sort à la fin de la série laisse pour le moins un sentiment étrange.
Ainsi, la sécession du Nord peut paraître anodine.
Elle s’appuie sur un très grand nombre d’alliés lors de la conférence de paix aux portes de King’s Landing. Le Val, Riverrun, Tarth, Horn Hill tous sont liés à la famille Stark/Tully dont Sansa prend la tête. Outre l’inanité des rêves démocratiques de Samwell, on s’interroge sur le plan de Tyrion d’élection du souverain alors que d’ores-et-déjà les plus grandes maisons perdent leur tête et leur probable successeur.
Lors de la prochaine réunion qui décidera du roi après Bran (Bran the broken remplace Bran the Builder dans la grande histoire de Westeros), Winterfel ne sera plus représenté, Horn Hill aura perdu son seigneur devenu ArchMaester, Tarth le sien devenu chef de la garde royale… Une hécatombe parmi les grandes familles et probablement un casse-tête institutionnel à venir. Au moins puis-je m’exprimer surpris par le choix du souverain. Je ne l’avais pas vu venir celui-là.
Dans un autre registre, j’éprouve une certaine satisfaction à avoir vu juste sur l’exploration des mers à l’ouest de Westeros (lire le paragraphe sur Game of Thrones dans ce dossier) et sur l’exil outre-mur de Jon Snow.
Au final, Arya et Jon sont des personnages frodoniens.
L’un retourne à ses amours du (grand) nord et l’autre s’épanouit dans une quête nouvelle.
Une quête dont on se dit qu’elle ferait une formidable série TV, non ?
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Avec une série si forte, il est obligé que la fin ne satisfasse pas tout le monde. Il n’empêche qu’il faut comme en toute chose savoir prendre du recul et on ne peut nier que cette saison finale (sans même évoquer la précédente) a une écriture bien plus légère et moins recherchée.
Là où tout était intrigue, complot et menace (les marathoniens venu du froid) ce sont envolés ou plutôt volés en éclats. Certes les batailles sont grandioses mais avoir des personnages forts invincibles puis tués d’un revert de la main en 5s, çà tâche (de sang xD).
La terrible menace des marcheurs qui ne cesse de monter en puissance est … un ballon de baudruche.
La petite Dany qui découvre le pouvoir et sa gestion de l’équilibre politique/militaire est passé à la trappe et on obtient une sanguinaire tombée dans la folie du carnage.
Lors de la destruction de la ville le lance-flamme volant (qui est une wyvern au passage) avait une sacré réserve (incohérente) de napalm. Il avait sûrement avaler une citerne avant.
J’avais l’impression d’être devant la scène de Predator (le 1er) où Mac (avec le minigun rotatif) rase une partie de la forêt. CONTACCCCCCCCCT. Au passage j’adore ce film.
On retrouve donc roulettes aux commandes alors qu’il a été insipide et en retrait tout le temps. Cela m’a surpris mais passé l’étonnement, cela est en opposition avec son rôle de ziozio à 3 yeux/mémoire etc.
La scène du conseil était sympathique, même si téléphonée mais reste touchante de mon point vue.
Je ne développerai pas plus car il me faudrait plusieurs pages, mais content que çà soit fini, il faut savoir arrêter et mettre fin à une série/film/licence (même si je regarderai le/les spinoff ou suite si il y a, l’appel de l’argent tout çà feront que çà continuera).
Le gâteau semblait appétissant mais s’est dégonflé à la sortie du four, dommage même s’il reste bon (en prenant l’intégralité des saisons).
Bon maintenant, LA question « quoique je regarde » ?
Bon voilà c’est la fin. Et je n’ai pas versé une larme. Et ça me désole…
Comme je l’avais dit sur mon post de l’épisode 5, cette saison est bien trop courte et ne prend pas le temps de développer ses choix. Choix qui pour la plupart sont surprenants et intéressants pour ce dernier épisode. Mais le souci c’est qu’ils arrivent de nul part ou presque et surtout qu’ils sont en contradiction avec ce que la série avait développé jusque là. Le cas de Aria est le plus parlant mais ça marche aussi avec les autres Stark et Tyrion dans une moindre mesure. En effet, Arya nous est vendue comme une vengeresse depuis le début de la série et finalement ne se vengera de personne dans cette saison finale. Elle tue le roi des marcheurs blanc (pendant que Jon galère…) et puis part à la recherche du One Piece. Ok pourquoi pas, mais il faut prendre le temps de nous l’amener avec plus de finesse les gars… Jon quand à lui, destiné à occire le roi des marcheurs se perd dans le brouillard pendant toute la saison et finit par tuer Daenerys (qui avait craqué complètement à l’épisode 5 de façon compréhensible mais c’est tellement rushé que ça foire et surtout ça fait foirer le reste de l’épisode et ce qu’on voulait tous voir dedans) avec si peu de conséquences (Ver gris laisse gentiment tout ce beau monde parlementer???). Même Sansa n’était pas vraiment destinée à devenir reine du Nord, en tout cas pas depuis le début de la série et l’a -t -elle vraiment mérité? Du coup on ne peut pas s’empêcher de se sentir roulés même si ces choix sont audacieux et intéressants. Bran est un cas à part car je rejoins Fury, la corneille à 3 yeux ne peut en aucun cas endosser le rôle de roi des 7… heu… 6 couronnes. Ce n’est tout simplement pas cohérent et fait intervenir le vieux débat : ok il avait donc tout prévu depuis le début… Là encore on se sent roulés.
Finalement, comme les dragons, les personnages principaux ont mal été exploités lors de cette fin, à l’inverse des seconds couteaux qui se retrouvent tous à la table du conseil restreint ce qui en aura ravi plus d’un je pense surtout que la scène apporte enfin ce second degré et cette finesse de dialogues irrévérencieux auxquels la série nous avait habitué( et qui avaient totalement disparus de cette saison au passage).
Enfin, globalement il m’aura manqué plus de scènes épiques sur cette saison. Franchement ça n’aurait pas été de refus que Drogon protège Jon d’une attaque des immaculés suite à son meurtre et qu’il le retrouve dans le grand Nord à la fin… Et surtout des scènes qui tirent une larme car excepté Tyrion( avec Jamie) et Jamie (consacrant Brienne chevalier) les autres personnages nous ont laissé sur notre faim à ce niveau là.
Je ne peux pas terminer mon post ainsi. Car pour l’ensemble de son œuvre cette série mérite un ENORME merci. Quand même…
Au fait Blaster pas de souci pour la prochaine reunion afin de trouver un roi. En effet si Bran a la même longévité que la dernière corneille à trois yeux il devrait tenir un millier d’années.
D’ici là on aura une démocratie des 7 couronnes…