Et nous revoici pour un nouvel article portant sur l’un des premiers films de la phase 1 de l’univers cinématographique Marvel : l’Incroyable Hulk!
Il y a un peu plus de dix ans – le 28 juillet 2018 – sortait sur les écrans français The Incredible Hulk. Ce film, qui s’inscrit dans le MCU est réalisé par Louis Leterrier, à qui l’on doit des films comme Danny the Dog, Le Choc des Titans version 2010 ou encore les deux Insaisissables, entre autres. Donc du bon comme du moins bon. Coté casting, on est plutôt gâté, puisque nous avons Edward Norton, qui vient incarner le docteur Bruce Banner, Liv Tyler campe ici Betty Ross, la love interest du héros, Tim Roth prête ses traits à l’agent Emil Blonsky et William Hurt joue le Général “Thunderbolt” Ross.
Ce film s’inscrit donc dans le MCU, qui à l’époque, ne dispose que d’un film à son actif, à savoir Iron-Man. Ce qui signifie que ce n’est pas une suite du film Hulk, réalisé par Ang Lee et sorti en 2003. Pour autant, les origines du personnage principal ne sont pas relatées dans l’oeuvre de Leterrier.
En effet, quand l’histoire commence, Bruce Banner cohabite déjà avec son alter-égo à la colère démesurée. On le retrouve en Amérique du Sud (où l’on quittait d’ailleurs le personnage à la fin du film de Lee) qui tente de vivre une vie aussi paisible que possible, tout en trouvant une solution à son petit problème. Méditation, sciences. Tout y passe. Traqué par le Général Ross, qui n’est autre que le père de la femme avec qui il entretenait une relation amoureuse, Bruce se retrouve confronté à un nouvel ennemi.
Emil Blonsky est un soldat dont on améliore les capacités, espérant qu’il pourra tenir tête à Hulk, mais c’est un échec. Une nouvelle exposition transforme Blonsky en une Abomination à la force démesurée que rien n’arrête. Et c’est là que Hulk intervient pour sauver la situation, détruisant la menace que l’armée avait elle-même créée.
Bon, soyons francs, à mes yeux, ce n’est pas le meilleur film issu du MCU. Mais cela ne veut pas dire que je ne lui trouve pas des qualités qui font de l’Incroyable Hulk un divertissement au moins distrayant.
Alors même si cela peut dérouter, le fait que l’on ne soit pas dans un film portant sur les origines du personnage, cela me plait bien. Nous sommes directement largués dans le quotidien de Banner sans être obligés de passer par l’accident qui le conduira à devenir l’Incroyable Hulk.
Ensuite, le visuel de Hulk. Le vert est bien moins flashy que celui de Ang Lee, et le travail sur la peau le rend beaucoup plus agréable à regarder.
Le combat final est, selon moi, ce que l’on peut attendre d’un personnage comme le Colosse de Jade. Nous ne sommes pas dans la finesse, son ennemi non plus. On arrache des morceaux du paysage urbain, on se tape dessus avec, on fait une onde de choc pour souffler des flammes en criant “Hulk Smash”. C’est bonnement et simplement tiré d’une BD. Et c’est sympa à voir.
Nous avons le droit à quelques petites touches d’humour ici et là, sans pour autant que cela ne vienne trop polluer l’histoire. Tout comme les clins d’oeil qui feront réagir uniquement ceux qui s’y connaissent un peu en mythologie Hulkienne. Ou les nostalgiques qui auront reconnu la musique issue de la série avec Bill Bixby et Lou Ferrigno.
Malheureusement, avec le recul, et surtout quand on sait quels sont les événements qui auront lieu par la suite, et bien on relativise, et on se dit que ce film pourrait tout aussi bien ne pas être là, que cela ne changerait pas grand chose.
Déjà, parce que le personnage change de visage dans Avengers (prochaine production où l’on retrouve Banner). Et qu’aucun élément ne sera repris au cours des dix années qui suivent, si ce n’est Ross, qui revient dans Captain America : Civil War et Avengers : Infinity War. Un léger clin d’oeil est fait à Betty Ross dans Avengers : Age of Ultron, avec l’armure Hulkbuster de Tony, qui est surnommée Veronica (Veronica et Betty sont deux personnages de bande-dessinées qui se disputent l’affection d’Archie Andrews. Vous pouvez d’ailleurs retrouver une version moderne de cet univers sur Netflix, dans la série Riverdale), mais leur liaison est lentement et surement effacée pour laisser place à une nouvelle idylle entre Black Widow et Hulk. Et finalement, est-ce un mal?
Cela pourrait être de l’ordre du détail, mais tout fait en sorte que nous oublions l‘Incroyable Hulk. Avec une seule scène dans Avengers, Ruffalo montre qu’il est un Banner/Hulk bien plus convaincant que Norton.
Donc voilà, le film n’est pas totalement mauvais, mais il manque d’épaisseur, de scènes épiques pour faire de lui quelque chose que l’on retiendra. Malgré des acteurs qui sont justes dans leurs personnages, c’est pas inoubliable. Si bien que si l’on souhaite voir un film mettant en scène Hulk au sein du MCU, on se tournera plus facilement vers Avengers ou Thor : Ragnarök.
D’ailleurs, en parlant du fils d’Odin, c’est avec lui que nous retrouverons la semaine prochaine pour échanger sur le premier film portant sur son auguste personne, et qui se nomme tout simplement Thor.
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Je suis d’accord avec ce qui est dit. Donc ce n’est pas pour toi non plus la grosse daube que beaucoup dénoncent.
Pour moi c’est un bon film pop corn qui a le mauvais goût de se prendre au sérieux alors qu’il n’en a pas les épaules.
Tu voulais dire 2008, non?