Nouvelle production sous le signe du « pop art », toujours à travers la licence Skeleton Warriors. Aujourd’hui je vous propose une série de celluloïds extraits des archives de Landmark Entertainment Group, lesquels ne seront pas dotés de backgrounds dédiés.
Qu’importe, c’est un plaisir de manipuler ces fragments historiques indissociables d’une animation appartenant à un autre temps. Quelques belles perles se sont glissées dans cette sélection incluant notamment de l’humain, de la créature et du squelettique.
Plus globalement, la licence Skeleton Warriors mérite d’être mise à l’honneur selon des qualités intrinsèques réellement remarquables. C’est ce que je m’emploie à faire quotidiennement avec cependant un risque, celui d’offrir une visibilité qui pourrait rendre « mainstream » nos chers guerriers squelettiques. Ceci impliquerait de possibles dérives comme on peut l’observer actuellement pour la licence des Maîtres de l’Univers. Les phénomènes de modes abiment bien souvent les œuvres.
Fort heureusement, n’ayant aucune notoriété, je ne risque pas de propulser significativement la licence Skeleton Warriors sur le devant de la scène. Bonne lecture à toutes et tous.
La licence Skeleton Warriors compte quelques personnages féminins dont Zara. Celle qui appartient à un triptyque sentimental incluant le Prince Lightstar et Grimskull est très bien représentée sur le celluloïd ci-dessous.
De manière générale, j’apprécie particulièrement les illustrations qui couvrent de larges surfaces sur ces feuillets transparents. D’autant plus lorsque le background est absent. La peinture qui représente Zara occupe la quasi totalité du celluloïd pour le plus grand plaisir des yeux.
Ceci dit, attention à ces illustrations aux grandes dimensions, elles nécessitent davantage de précaution lors des manipulations. En effet, les dégradations s’occasionnent plus facilement et la conservation requiert beaucoup de soin.
Baddog est au Baron Dark ce que Ma-Mutt est à Mumm-Ra, c’est-à-dire un compagnon sous la forme d’un molosse peu rassurant. La version squelettique du cabot de la Légion Skeleton m’a toujours plu selon un design que je trouve très agressif.
Le collier rouge jonché de pointes contraste parfaitement avec l’ossature de l’animal. Pour rappel, on retrouve une déclinaison plastique de Baddog dans le blister de Grimskull. A titre personnel, je trouve ce portage du molosse en jouet – aussi sommaire soit-il – assez bien réalisé.
La représentation du Prince Lightstar sur le celluloïd ci-dessous est très intéressante. Elle renvoie à un certain dynamisme mais surtout elle livre une version civile de Justin Steele dans un esprit très « undercover/in disguise ».
En effet, le personnage, adossé furtivement à une paroi, semble près à intervenir avec une certaine détermination. Là encore, on retrouve un celluloïd dont l’illustration affiche une grande superficie.
Je l’ai écrit à plusieurs reprises, Dagger est le faire-valoir humoristique de l’œuvre Skeleton Warriors. Je possédais déjà un celluloïd illustrant le subalterne du Baron Dark, ce qui ne m’a pas empêché d’en obtenir un deuxième. De manière fortuite, il se trouve que ce second feuillet transparent mettant en scène Dagger appartient à la même séquence animée que celui qui se trouvait déjà dans ma collection.
Ainsi, en superposant les deux celluloïds, on obtient une esquisse de mouvement, précisément selon un déplacement à pied du personnage. D’autre part et d’un point de vue technique, attention à ne pas laisser plusieurs celluloïds en contact les uns avec les autres au risque que certains se collent entre eux.
L’œuvre Skeleton Warriors possède un background riche et diversifié. Les 13 épisodes de la série animée nous ont déjà livré plusieurs créatures et environnements très originaux. C’est d’ailleurs assez frustrant car si le DA avait perduré, nous aurions certainement eu l’occasion de découvrir d’autres formes de vie ainsi que des lieux supplémentaires.
Le celluloïd ci-dessous met en scène des Simianites (Episode 09 – Brawl & Chain), un peuple – aux accents Inca – dont l’espèce rappelle farouchement une partie des créatures visibles dans le premier opus cinématographique de la saga La Planète des singes (1968). En effet, on retrouve des personnages humanoïdes affichant un A.D.N. de primate.
Le traitement scénaristique des Simianites au sein du DA Skeleton Warriors est d’ailleurs très intéressant car il offre une vision civilisée d’un peuple aux traits animalisés. Cette dichotomie illustre un fait : le background des guerriers squelettiques est loin d’être simpliste.
Voici un autre celluloïd illustrant le Prince Lightstar. J’apprécie beaucoup le visuel qui couvre à nouveau une grande superficie du feuillet transparent même si les mains du personnage n’apparaissent pas complètement. D’autre part, cette représentation du Prince Lightstar place en évidence son armure dotée d’un plastron crânien.
Celui-ci constitue un énième trait d’union avec la licence des Maîtres de l’Univers tout en rappelant un élément fondamentalement constitutif de l’œuvre Skeleton Warriors : l’ossement. D’un point de vue analytique, il est intéressant de souligner sur le crâne les pointes qui sortent des cavités orbitaires.
Cette particularité m’évoque spontanément l’imagerie de la piraterie qui est à mettre en correspondance non seulement avec le caractère aventurier du Prince Lightstar mais surtout via certaines représentations conceptuelles du personnage, lesquelles ont été réalisées par l’artiste Howard Chang.
En effet, ces traitements antérieurs de Justin Steele offraient notamment une vision du protagoniste qui suggérait – selon une sensibilité personnelle – un aventurier des océans.
Le celluloïd qui suit est clairement mon favoris parmi ceux que j’ai sélectionnés. Il propose un noir et blanc de Shriek dont la bichromatique ne fait que nourrir l’aspect horrifique du personnage. En effet, la tentatrice maléfique est toujours apparue à mes yeux comme le protagoniste le plus repoussant de la Legion Skeleton. Toujours selon une sensibilité personnelle, l’action figure de Shriek est également une ambassadrice de choix concernant la dimension horrifique de l’œuvre Skeleton Warriors.
Sur le celluloïd, le jeu de lumière met particulièrement en exergue le regard sombre de la tentatrice maléfique. Le blanc et le noir s’entremêlent à la manière d’un domino macabre. Ceci rejoint un concept, celui de l’efficacité à travers la simplicité.
D’autre part, l’absence de background contribue à valoriser l’illustration, toujours selon une dimension épurée. Ce celluloïd de Shriek restera exposé sur un fond uniformément noir, c’est une certitude.
Comme je l’avais déjà exprimé au sein d’une ancienne production évoquant des celluloïds Skeleton Warriors, les Baron Dark’s Skeleton incarnent une vision assez traditionaliste du guerrier squelettique à travers le prisme de l’heroic fantasy.
Le celluloïd ci-dessous est appréciable – malgré une illustration de taille moyenne – car il met en scène avec un certain dynamisme un guerrier Skeleton du Baron Dark. Les éléments esthétiques de ce garde rapproché – c’est-à-dire le casque à pointes, la lance, les épaulettes et les oripeaux – sont réellement représentatifs d’une vision à la Cimmérienne.
J’ai évoqué il y a quelques paragraphes la version squelettique de Baddog, le molosse du Baron Dark. Sa forme originelle de chair et de sang n’est finalement pas plus rassurante, précisément selon une particularité qui revient très souvent : la présence de bave.
Au-delà d’une évocation de la rage, c’est aussi un élément qui renvoie à la prédation, à l’animal affamé prêt à dévorer l’inconscient qui s’approcherait de trop près. Sur le celluloïd ci-dessous, je gage que la main décharnée soit celle du Baron Dark dans sa version squelettique.
J’apprécie beaucoup l’illustration de Baddog qui occupe une grande superficie sur le feuillet transparent. A titre personnel, je trouve que la configuration incluant une main squelettique saisissant le molosse apporte une certaine originalité mêlée à du mystère. C’est un cas de figure qui m’évoque spontanément le Docteur Gang et son indissociable compagnon Madchat via la série animée Inspecteur Gadget.
Epilogue
J’ai pris beaucoup de plaisir à partager cette nouvelle série de celluloïds estampillés Skeleton Warriors. Encore une fois, manipuler de tels documents me procure un sentiment très particulier, lequel génère une certaine magie ainsi qu’une posture de conservateur.
Il me reste encore de nombreux celluloïds Skeleton Warriors. Je prendrai le temps de les présenter au sein de FulguroPop.
J’espère que cette petite bulle vintage fut agréable à parcourir. Rendez-vous d’ici peu afin de (re)découvrir ensemble la licence Skeleton Warriors. Merci à toutes et tous pour vos lectures. Cette production est dédiée à Nico alias Umoteck.
- Calendrier de l’avent – Jour 15 : Palais du Pouvoir (Mattel 1986) - 15 décembre 2023
- Calendrier de l’avent 2023 – Jour 12 : Robo Machines (Bandai 1993) - 12 décembre 2023
- Calendrier de l’avent 2023 – Jour 10 : Le Rocher de la Peur (1986) - 10 décembre 2023
Le celluloïd représentant Shriek est mon préféré dans ta sélection.
C’est pourtant le seul qui n’a pas de couleurs mais c’est ce qui donne le ton menaçant que l’on peut retrouver à travers cette gamme.
Il me permet de faire un clin d’œil à un groupe de ton coin : Ombre est lumière 😉
On a la même sensibilité concernant cette nouvelle sélection de celluloïds. Comme je le mentionne dans ma modeste production, celui mettant en scène Shriek est également mon favoris. La simplicité – et non pas le simplisme – peut contribuer à sublimer une esthétique. Tout est une question d’équilibre ainsi que d’environnement/contexte. Cela rejoint le concept de « justesse » que les musiciens connaissent bien et qui me permet d’établir un lien avec IAM selon ton intervention 😉
Ca a un nom particulier quand on fait ressortir les lumières via une silhouette blanche comme cela lors d’une animation.
Ce nom m’échappe complètement mais dès que je le retrouve je te le dis !
On en retrouve tout le temps, on est tellement habitué qu’on ne se rend pas compte que ce procédé change l’approche du dessin.
Je veux bien que tu m’informes concernant cette appellation spécifique vis-à-vis du celluloïd en « noir et blanc » de Shriek. Merci 🙂