Aujourd’hui sort en France le film animé The First Slam Dunk réalisé par Takehiko Inoue l’auteur du manga Slam Dunk.
Sorti en décembre 2022 au japon et dans beaucoup de pays d’Asie par la suite, le film arrive enfin chez nous plus de sept mois après la sortie japonaise.
Synopsis The First Slam Dunk
L’équipe de Shohoku affronte les champions invaincus de l’équipe de Sannoh dans un tournoi inter-lycée.
Ryota Miyagi qui occupe le poste de meneur au sein du 5 majeur de Shohoku se remémore pendant tout le match de ses premiers pas au basket, de la perte traumatisante de son frère ainé Sota ansi que tous les évenements qui l’ont aidé à grandir personnellement jusqu’à ce jour où toute l’équipe doit se dépasser pour battre les favoris du tournoi.
Critique (avec spoilers) The First Slam Dunk
Ce n’est pas la première fois qu’un auteur s’occupe de l’adaptation animé d’un de ses mangas. Le plus célèbre est bien entendu Otomo Katsuhiro qui avait adapté son Akira en 1988. Même si on ne parle pas de manga mais bien d’anime, Shinichiro Watanabe donnera suite à sa série Cowboy Bebop via le film Knockin’ on Heavens Door en 2001.
Généralement ça se produit dans la foulée pour surfer sur le succès voir dans le cas d’Akira avant même que le manga ne soit terminé. Ici plus de 20 ans se sont écoulés entre la fin du mangas et la sortie du film. Ce n’est pas anodin, entre temps Takehiko Inoue a créé deux autres œuvres ciblées seinen (bd adulte) : Vagabond, un manga sur le célèbre samurai Musashi Miyamoto ansi que Real, un manga sur le handibasket. Slam Dunk commençait comme un shonen des plus classiques avec un héro se lançant dans un sport non pas par passion mais pour plaire à une fille avec une galerie de personnages caricaturaux avant de virer à 180° pour ne parler que de basket de façon réaliste mais toujours en gardant un ton léger.
Ce film est construit avec des thématiques très adultes, plus qu’il y’a 20 ans tout en n’oubliant pas de nous partager sa passion pour le basket avec de purs moments de stress, d’accélération , de reprise de souffle, de stratégie mais aussi de fun.
Un film qui semble très personnel pour son auteur au vue du ton beaucoup plus sérieux que le manga. Mais attention ne nous y trompons pas, on assiste pas à 2h de tragédie et dialogues longuets. On est face à un film de sport très solide comportant son lot de training montage, de doutes, de dépassement de soit, de stratégie et d’accomplissements personnels.
Le long métrage alterne séquences intimistes sur la vie de Ryota et ses difficultés à s’émanciper avec les pertes de repères que furent le décès de son père puis de son frère aîné aux singeries de Sakuragi (le héro du mangas) sur le terrain en passant par des séquences éprouvantes où l’on ressent toute la technicité des joueurs sur le terrain.
On assiste à une version « ++ » du dernier match du manga originel. On y retrouve avec plaisir notre 5 majeurs préférés, avec le prodige Rukawa, le débutant à gros potentiel et génie du rebond Sakuragi, le meneur héro du film Ryota, le champion du trois points Mitsui, le tout orchestré par le capitaine Akagi.
Le film est centré sur Ryota, mais l’intelligence de celui-ci (et du mangas originel) est de ne pas faire ressortir quelqu’un plus que les autres à partir du moment où on est dans le match. Nous sommes dans un film de sport collectif. Le basket avec sa petite équipe principale de 5 personnes se prête merveilleusement bien à l’idée, nos 5 héros sur le terrain auront tous un rôle déterminant à jouer. Sakuragi s’autoproclame le génie prêt à enchaîner les dunk, constamment le match ainsi que son entraîneur lui rappelleront qu’il n’est rien sans les quatre autres et qu’ils n’y arriveront que collectivement.
Abordons rapidement la technique, le film mélange 2D et 3D mais de façon tellement fine qu’il parait par moment difficile de les distinguer. Sur les plans larges, cela reste facile à détecter et peut parfois décevoir, l’animation ayant ce côté un peu trop fluide/réaliste, néanmoins la plupart du temps c’est extrêmement bluffant et on a la sensation de regarder des illustrations qui s’animent, tant est si bien qu’on se met à ne pas imaginer autre chose de possible pour un tel projet. Takehiko Inoue avait d’ailleurs refusé plusieurs pilotes avant d’en valider finalement un en 2014 (le film auront donc eu une très longue production) qui lui sembla satisfaisant pour avoir un rendu agréable et permettant des mouvements réaliste beaucoup trop coûteux à faire en 2D.
En conclusion
C’est beau, c’est fun, c’est touchant, c’est prenant. Pas besoin de connaître le manga d’origine, le film est assez solide pour ça. Si vous aimez le manga Slam Dunk, foncez le voir, si vous aimez les films de sport, foncez le voir, si vous aimez l’animation foncez le voir, si vous aimer le basket, foncez le voir !!!
Le plaisir au visionnage est garanti (et la rédaction s’engage à rembourser vos places de cinémas dans le cas contraire*)
* l’offre tient pour un ticket de cinéma acheté entre slam9h37 et 9h38 du matin un mardi avec nécéssité de fournir un argumentaire de 45 minutes expliquant la déception !
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Super critique que je partage tout à fait!
Je ne m’attendais pas à ce que ce soit aussi bien, la narration est incroyable, notamment la gestion du rythme et du suspense avec un gros travail sur le son qui amplifie le tout, du grand art et du grand cinéma d’animation comme on en voit peu, chapeau l’artiste !👍
clairement mon film de l’année pour le moment