Dans le coin bleu, le film de 1994 avec Jim Carrey et Cameron Diaz. Dans le coin rouge le comics de 1989 par John Arcudi au scénario au Doug Manhke au dessin. Le match se déroulera en BO3 (Best Of Three).
Round 1 : l’histoire
Dans le film, nous suivons Stanley Ipkiss, un employé de banque un peu loser, qui un jour découvre un masque qui lui donne des pouvoirs. Ces derniers lui permettent de devenir Le Masque, une créature totalement désinhibée et qui n’hésitera pas à se venger gentiment des personnes qui ont fait du mal à Ipkiss.
Dans le comics, Stanley Ipkiss achète un masque dans un magasin pour sa compagne. Avec ce masque qui lui donnera des pouvoirs, il devient BIG HEAD et décide de l’utiliser pour être un super héros mais pas avant de se venger des brutes l’ayant agressé précédemment.
La base est donc relativement identique, ce personnage assez banal qui se dégote un masque et les pouvoirs qui lui sont associés.
Round 2 : le traitement des personnages
Et pourtant ces 2 itérations n’ont rien en commun. Dans le film, tout est très caractérisé, les méchants sont méchants, les gentils très gentils, les flics sont totalement abrutis et tout le monde évolue dans ce monde au final assez gentillet. Il n’y a pas de réel enjeu et le film est pour moi juste une immense vitrine pour Jim Carrey et les effets spéciaux inspirés des cartoons de Tex Avery. Le coté loser de Ipkiss sera bien plus développé dans le film : il ne rentre pas dans les clubs, se fait arnaquer par son garagiste et se fait méchamment friendzoner.
Dans le comics nous avons un personnage plus classique, ayant une copine mais dont les traumatismes sont plus importants. On ressent une violence latente qui sera accentuée par le port du masque. Et surtout ce n’est au final qu’un personnage assez mineur pour l’histoire. Sa compagne Katherine et BIG HEAD jouant un bien plus grand rôle. L’ensemble est moins caricatural que le film.
Pour ce qui est du personnage du Masque, dans le film il est excentrique, bizarre, très auto centré mais jamais méchant, du moins quand c’est Stanley qui le porte. Le personnages est principalement fun et est l’argument comique du film. Il faudra attendre que ce soit Dorian Tyrell qui soit en possession du masque pour voir des morts dans la séquence du night-club. Oui des morts car on voit clairement Dorian aspirer les balles et les recracher sur des gardes. La version comics ne se posera pas de question, meurtre, meurtre et meurtre. Et violent en plus. Fini les danses avec Cameron Diaz, nous ne sommes pas dans la même ambiance. De plus le comics multiplie les personnes portant le masque dans les différents numéros.
Round 3 : le visuel
Et bien visuellement j’aime toujours autant le film. Les différents décors rendent bien l’ambiance générale. Le cote gris et morne de la banque, le club tout en couleur ou l’appartement de Stanley. Les effets spéciaux sont encore très chouettes et le tout est très agréable à regarder. Mention spéciale pour cette entrée de Cameron Diaz, le jeune de 13 ans que j’étais à l’époque a eu du mal à s’en remettre.
Pour le comics, il est haut en couleur mais très classique. La mise en scène n’est pas très recherchée, les dessins hors BIG Head sont corrects mais rien de transcendant. On faisait déjà bien mieux fin 80 début 90. Ca se lit mais ca pique les yeux.
And the Winner is
Round 1 : Egalité. Les 2 adversaires dévoilent les mêmes cartes, c’était un round d’observation.
Round 2 : Comics. Le comics développe des choses plus sympa au final, la vision est moins manichéenne. Le round se termine avec un léger vacillement du film.
Round 3 : Film. Graphiquement le comics est quand même très daté, un an avant était sortie Batman Year One de Franck Miller qui explosait tout à l’époque. Le comics est proche du TKO.
Victoire : Film. La scène d’intro de Cameron Diaz mets 100 – 0 à tout le monde.
Here comes a new challenger
Pour cet article je me suis basé uniquement sur The Mask#0 initialement sorti sous le titre Mayhem en 4 numéros. La suite nous contera l’histoire du lieutenant Calloway qui sera le nouveau détenteur du masque. Graphiquement c’est un peu mieux mais je n’ai pas encore eu le courage de lire l’histoire.
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Blaster
•4 mois ago
Merci Olivier, même à la fac, Cameron Diaz m’avait fait une forte impression. J’ai le souvenir d’avoir aperçu les comics US en 1994 chez mon revendeur au moment de a sortie du film, mais je n’avais pas du tout accroché au style graphique.
Olivier
•4 mois ago
C’est vraiment le principal reproche, le dessin est trop daté
Certains auteurs faisaient des trucs de dingue au même moment
Spawn numéro 1 c’est seulement 3 ans plus tard et MC Farlane rend un numéro complètement fou pour l’époque.
ayorsaint
•4 mois ago
Hoooo la chouette idée de rubrique !!!! Bravo Olivier.
Je pense que ça me donne des idées d’articles ça 😉
Olivier
•4 mois ago
GOOOO !!
Blaster
•4 mois ago
Ce serait génial !