Avec trois épisodes dispo dès aujourd’hui (bon après un léger décalage), on découvre une bonne partie de l’intrigue d’Andor, la nouvelle série Star Wars sur Disney+.
Quelques spoilers sont présents.
L’histoire tourne autour d’un personnage qu’on a découvert en 2016 dans Rogue One: A Star Wars Story. Cassian Andor est un officier – il a le grade de capitaine dans Rogue One – des services de renseignements de l’Alliance rebelle. Sachez que la série s’étendra sur deux saisons. La première porte sur les événements des débuts de la Rébellion (5 ans avant La Guerre des étoiles) alors que la seconde permettra de faire le lien avec l’histoire racontée dans Rogue One.
Dès les premières minutes, les plus anciens parmi les fans auront leur dose de jeux de role des années 90. Le calendrier basé sur la bataille de Yavin (BBY), les corporations…
Derrière le perso se dessine déjà le sang-froid de Cassian Andor. Sa carrière d’infiltration et d’assassinat commence. Le pitch de ces trois épisodes est simple. Un ancien enfant naufragé d’une planète dévastée par une catastrophe minière cherche sa soeur dans les bordels d’un système sous domination corporatiste et est recruté par la Rébellion naissante. On en apprend un peu sur Cassian et ses origines : membre d’une tribu d’enfants et d’adolescents sans aucun adulte sur Kenari. On devine l’hommage aux origines latino-américaines de l’acteur Diego Luna. C’est assez cool, et ça rappelle les Enfants perdus de Peter Pan et la tribu perdue de Mad Max III : au-delà du dome du tonnerre.
Le propos général, relativement classique, est assez bien traité. Le format court des épisodes est assez surprenant et plutôt plaisant par rapport à des séries bavardes. Pourtant le rythme est relativement lent. L’atmosphère est réussie avec ce monde sous occupation de la Preox-Morlana. L’idée d’un secteur corporatiste remonte aux premiers romans Star Wars signés Brian Daley avant même la sortie de L’Empire contre attaque, quand Yan Solo n’était qu’un contrebandier. La thématique a été largement exploitée par les jeux de rôles West End Games qui ont considérablement influencé l’Univers étendu et le canon Disney sous l’impulsion notamment de Dave Filoni.
Les policiers de la corporations sont surnommés « corpos », dans les romans de Daley on parle d’Espos pour Corporate Sector Authority (CSA) Security Police.
Mais revenons à l’ambiance et à un point très important de ce qui a fait Star Wars en 1977 et qui devait se retrouver dans une production telle qu’Andor. La technologie est très marquée par les années 70. Les décors, les accessoires plus ou moins high tech, tout cela rappelle le film original. Les cabines téléphoniques ont même un petit air de Star Wars Holiday Special.
Puisqu’on parle de cette production, j’ai l’impression que toute la scène de la demeure de Cassian avec Marvaa est inspirée par ce téléfilm de 1978. Les deux gardes laissés sur place m’y ont fait penser instantanément.
Autre influence notable, Jedi Fallen Order, l’atmosphère du jeu vidéo à succès d’EA, se retrouve dans le chantier de recyclage de vaisseaux.
Quelques incertitudes
Je suis surpris que Marvaa parle de la mort d’officiers impériaux dans le crash du vaisseau sur Kenari, puisque les membres d’équipage portent manifestement l’emblème séparatiste de la Confédération des systèmes indépendants.
Autre sujet de questionnement, la mention d’une catastrophe minière sur Kenari dans le rapport parle de l’Empire alors qu’elle a visiblement eu lieu pendant ou avant la Guerre des clones.
Pour le reste, je suis super client et j’ai hâte de voir la suite.
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