Aujourd’hui je vous propose une petite production sous le signe de la musique et parfaitement ancrée au cœur de la décennie 80. Cette période dorée ne fut pas uniquement le paradis de l’action figure, ce fut également une ère où les compositions pop foisonnaient.
Malgré les chemins musicaux très convenus qui se présentent à moi lorsque j’évoque les années 80, je souhaiterais évoquer sommairement un titre ainsi qu’une artiste possiblement moins connus en France qu’aux Etats-Unis. Il s’agit de la chanson I Can’t Wait interprétée par Stevie Nicks. Bonne lecture à tous.
The rock’n’roll mystical queen
Quelques mots concis à propos de Stevie Nicks qui est une artiste au sens large du terme puisque au-delà d’être une chanteuse remarquable, elle est tout aussi capable d’écrire des textes et de composer des mélodies.
Initiée très jeune à la musique, Stevie Nicks intègrera dès 1974 (à l’âge de 26 ans) le groupe Fleetwood Mac que je vous invite chaudement à découvrir si ce n’est déjà fait. Leur premier album éponyme (1968) ainsi que l’intemporel Rumours (1977) sont de véritables classiques du style pop rock.
Stevie Nicks officiera dans la formation comme chanteuse mais elle composera également certains titres avant d’entamer une carrière solo à l’aube des années 80. Ses influences ont un A.D.N assez psychédélique/acid rock/cosmique puisque Stevie Nicks cite souvent la chanteuse Janis Joplin comme une véritable source d’inspiration.
Rock a Little
Le titre que je souhaite évoquer appartient à la période solo de Stevie Nicks. Nous sommes en 1985 et l’album Rock a Little est commercialisé non sans un certain succès. Toutefois l’engouement est moindre que pour les opus précédents de l’artiste.
Ceci dit il faut relativiser car la notoriété de l’album Rock a Little sera bien palpable, notamment en intronisant quelques morceaux d’anthologie comme Talk Me, Has Anyone Ever Written Anything for You ? et I Can’t Wait.
Justement, parlons de la composition I Can’t Wait. Je dirais que c’est une véritable synthèse musicale de la décennie 80 dans le registre pop rock et ce à plusieurs égards. D’abord l’utilisation du synthétiseur est un élément clef qui se combine à la saturation de la guitare électrique.
L’aspect artificiel de certaines sonorités apporte une touche kitsch selon une écoute contemporaine, notamment à travers la restitution du xylophone.
En termes de rythmique, I Can’t Wait est un morceau pêchu dans un esprit très Survivor, John Cafferty ou encore Vince DiCola. La ligne de basse réveillerait un mort et la batterie alterne des parties incluant des grosses caisses tantôt très syncopées, tantôt davantage linéaires.
Et effectivement, I Can’t Wait est une composition qui est loin d’être un long fleuve tranquille. De nombreuses variations apportent du relief, que ce soit à travers la partie introductive très planante, le solo de guitare électrique ou bien le pont final qui relancera une ultime fois le refrain.
I Can’t Wait c’est aussi une voix, une interprétation, en l’occurrence celle de Stevie Nicks. Le timbre légèrement éraillé, typiquement évocateur de la décennie 80, rappelle en filigrane des chanteuses comme Bonnie Tyler ou dans une certaine mesure Tina Turner.
Par ailleurs, la performance de Stevie Nicks au sein de la composition I Can’t Wait m’évoque un autre titre, No Easy Way Out, interprété par Robert Tepper. Les deux morceaux sont à mettre en perspective temporellement – puisqu’ils appartiennent à l’année 1985 – tout comme sur le plan stylistique. Deux visions musicales pop rock typiquement eighties selon un prisme féminin et masculin.
Epilogue
Vous ne connaissez pas le titre I Can’t Wait ? Alors il faut l’écouter sans attendre, si j’ose dire. C’est une composition tonique, pleine de fraîcheur, qui vous donnera du baume au cœur. D’autre part, ceux qui me lisent depuis plusieurs année le savent, je mets un point d’honneur à apporter un contenu qui ne soit pas un copié/collé d’une énième fiche informative pré-faite.
Non, je souhaite réellement apporter une vision, en l’occurrence musicale, selon une appréciation personnelle nourrie par mes modestes connaissances. Uniquement les datations ont été prélevées dans des fiches Wikipédia.
Je vous laisse en lien ci-dessous le clip vidéo du titre I Can’t Wait. Vous y découvrirez la ravissante Stevie Nicks et une atmosphère qui rejoint par bien des aspects les influences profondes de l’artiste précédemment évoquées, à la fois mystiques, cosmiques et empreintes d’une certaine « sorcellerie ». Les plus fines lames remarqueront dans le clip vidéo et selon cette idée le travail autour de la symbolique du noir ainsi que du blanc. Parallèlement il y a même des petits clins d’œil au roi de la pop, Michael Jackson.
J’espère que la (re)découverte du titre I Can’t Wait vous sera agréable. À écouter avec un volume légèrement soutenu en accentuant les graves. Rendez-vous très bientôt afin de partager ensemble d’autres moments musicaux. Merci à tous pour vos lectures.
Cette production est spécialement dédiée à Jérôme alias Cobra083 ainsi qu’à notre Géronimo national plus connu sous le pseudonyme de Ryuzo.
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C’est un titre que j’ai adoré écouter dans un Grand Theft Auto, mais malheureusement je ne sais plus lequel (le 5 il me semble).
Merci pour la dédicace et bravo pour ton article 😉🙏.
Je t’en prie mon Géronimo, avec plaisir 🙂
Le titre I Can’t Wait est bien présent sur le cinquième opus de GTA, précisément dans la sélection relative à la station Los Santos Rock Radio. J’ai essayé de produire un papier concis qui fasse office de découverte plutôt que d’analyse complète du morceau (comme du clip vidéo d’ailleurs). Il y aurait tellement de choses à dire encore, que ce soit musicalement comme en termes de symbolique.