Aujourd’hui je souhaiterais partager avec vous une composition musicale du début des années 80 que j’affectionne particulièrement. Il s’agit du titre Too Shy interprété par le groupe Kajagoogoo. Mon amour pour la musique au sens large du terme inclut tout de même quelques sensibilités plus marquées, notamment pour le jazz et la musique électronique.
Aussi le morceau Too Shy est à mes yeux une véritable petite perle parfaitement représentative des années 80 et de ce qu’elles ont produit de meilleur en termes de sons synthétiques. Aussi laissez-moi à travers les quelques lignes qui vont suivre vous donner envie d’écouter à nouveau le titre Too Shy. Bonne lecture à tous.
D’Art Nouveau à Kaja
Avant d’aborder pleinement la composition du jour, quelques mots introductifs concernant la formation Kajagoogoo. Le groupe aux origines britanniques appartient à un style très omniprésent dans la décennie 80, la new wave. Cette musique est littéralement nourrie aux synthétiseurs et autres claviers dont les sons ont été retravaillés électroniquement.
Le groupe Kajagoogoo se nommait initialement Art Nouveau, précisément dès 1978, jusqu’à l’arrivée de son chanteur Limahl (Christopher Hamill) en 1981. C’est à cette période que la formation, désormais composée de cinq membres, optera pour la désignation Kajagoogoo.
Sur le plan nominatif, la répétition syllabique goo m’évoque le groupe Duran Duran dont l’ADN pop/new wave appartient à la même temporalité que Kajagoogoo. C’est d’ailleurs le claviériste de Duran Duran, Nick Rhodes, qui produira le titre Too Shy aux côtés de l’ingénieur du son Colin Thurston.
De manière anecdotique, le groupe Kajagoogoo sera rebaptisé plus sobrement Kaja en 1985. Parmi les titres intéressants de la formation britannique, je vous invite à découvrir les compositions Big Apple, Turn Your Back On Me, The Lion’s Mouth ou Hang On Now. La discographie très réduite, avec seulement trois albums, est vite parcourue. Kajagoogoo c’est aussi une esthétique capillaire concernant ses membres. Un style assez représentatif des mouvements électro/synthpop de la décennie 80.
Hush hush, eye to eye
Le titre Too Shy, présent sur l’album White Feathers (1983), est une merveille malgré sa simplicité apparente. Il est de loin le plus représentatif et le plus marquant du groupe Kajagoogoo. La composition du morceau est collégiale mais les paroles ont été spécifiquement écrites par Limahl en collaboration avec le bassiste de la formation, Nick Beggs.
Too Shy est justement un morceau très imprégné par la basse. Les notes introductives donnent immédiatement le ton avec du slap (ndlr : cordes claquées) en contretemps. Le mariage avec le clavier (Stuart Neale) est superbe et qu’est-ce que ça groove !
Dès son intervention au début du morceau, la guitare (Steve Askew) apporte une touche funk. La voix de Limahl est envoutante et comporte un léger traitement numérique. Le refrain est clairement entêtant via sa formule hush hush, eye to eye. Si vous aimez Limahl, je vous invite à (re)découvrir son interprétation de Never Endind Story, le thème principal du film L’histoire sans fin.
Par ailleurs, la batterie (Jeremy Strode) enregistrée sur le titre Too Shy est composée d’une grosse caisse acoustique et de toms électroniques.
Epilogue
Too Shy est un morceau au croisement du synthétique et de l’acoustique. C’est à mes yeux un petit bijou musical avec un groove d’une puissance incroyable qui fait réellement la part belle à la basse. On se laisse vite emporter par la fraîcheur du morceau.
Je laisse en lien ci-dessous le clip original du titre Too Shy. Vous y découvrirez une atmosphère très eighties. À écouter si possible en augmentant légèrement les basses de la source. Je vous donne rendez-vous très bientôt pour d’autres (re)découvertes musicales. Merci à tous pour vos lectures.
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Oh punaise. Merci Nicko tu m’a mis Too Shy dans la tête ^^
Ah ah ! C’est vrai que le refrain est clairement entêtant. Une composante qui, entre autres, propulse une composition au rang de tube. La musicalité est un élément capital dont les liens étroits avec la simplicité contribuent à sacraliser un morceau. Et comme les musiciens/compositeurs le savent, la simplicité est souvent très complexe à atteindre.
Le morceau Too Shy est une petite pépite qui évoque avec nostalgie et fraîcheur nos chères années 80.
Ce titre que j’entendais étant petit et sur certaines radios. Je n’aurais jamais mis ni un nom sur le titre, ni un nom sur le groupe. Dès que j’ai vu le chanteur et sa coupe caractéristique, j’ai reconnu celui de L’Histoire sans fin. Marrant l’anagramme de son vrai nom pour en faire son nom d’artiste.
Merci JP pour ta lecture et ton message 🙂
Il y a comme ça des compositions que nous connaissons depuis l’enfance et sur lesquelles des noms comme des visages sont venus se poser tardivement. J’ai eu une expérience partiellement similaire à la tienne JP, il y a 20 ans, à partir d’un CD gravé prêté par un ami et contenant une compilation de génériques d’animés. Dès la première écoute, j’ai associé assez spontanément à chaque piste l’œuvre dédiée, sauf pour une en particulier. Et bon sang, je le connaissais ce générique mais impossible de retrouver à quel support animé il appartenait, même après avoir questionné le propriétaire, qui s’appelait d’ailleurs Nicolas, et qui ne possédait plus le CD d’où la copie provenait. De plus, aucun indice nominatif dans les paroles n’était présent pour m’aider. Uniquement l’emploi de l’adjectif qualificatif seule m’aiguillait sur une héroïne, tout comme l’interprète féminine. Il aura fallu un bon moment avant que je trouve une source qui me permette d’identifier la composition.
Il s’agissait du générique de l’animé Le Magicien d’Oz que j’ai connu dans mon enfance durant mes années d’école primaire, probablement autour de 1987 – 1989. Une très jolie chanson, douce et bucolique. Alors je connaissais le D.A, je connaissais le générique, mais impossible de refaire le lien entre les deux des années après. Et le boitier du CD gravé qui contenait les morceaux ne proposait pas de jaquette avec la liste des pistes. De plus, en 2001, pas d’internet à la maison donc aucun moyen d’entamer des recherches. Moralité : ne pas utiliser des CD gravés lol
En tout cas je suis très heureux JP si cette petite production t’a permis d’identifier plus clairement un souvenir musical d’enfance 🙂
C’est moi qui te remercie. On doit être nombreux avec ce genre de cas. C’est comme avoir un mot sur le bout de la langue et ne pas réussir à s’en rappeler. Ca peut vite devenir obsédant. Concernant le générique du « Magicien d’Oz », j’aurais galéré également à remettre un nom dessus alors que j’ai moi aussi connu les deux, générique et dessin animé. Et je ne parle pas des musiques utilisées par exemple dans les publicités de l’époque pour les voitures, les assurances/banques (musique classique) ou Royal Canin récemment (je n’ai vu aucun film de Belmondo, mais je vais me rattraper).
Chi Mai est une composition extraordinaire et il était tellement incongru de l’associer à une marque de nourriture pour chien durant les années 80. Morricone a littéralement pondu un chef-d’œuvre et me concernant, c’est toujours la même chose à chaque écoute, les violons introductifs me lacèrent le cœur comme des lames de rasoir. Il se dégage tellement d’émotion, de tristesse, de douleur, dans cette composition qui est faite pour être instrumentale. Les respirations sont par ailleurs tellement essentielles dans la structure du morceau.
J’ai la chance d’accompagner le titre Chi Mai très régulièrement à la batterie et systématiquement j’ai les mêmes frissons. Le plaisir est toujours le même et à chaque fois, je pense à mon père. C’est mon Belmondo. Le Professionnel est un excellent film que je positionne à la seconde place concernant mes œuvres favorites où Bebel joue un rôle. La première est clairement attribuée à Peur sur la ville. Thème musical original, scénario, mise en scène, personnages, tout m’a séduit dans cette œuvre. Minos est un antagoniste inoubliable. Henri Verneuil a bien entendu largement contribué à ce succès et il ne faut pas oublier la présence du regretté Henry Djanik dans le film, la voix française de Barracuda et Panthéro.
Oh la belle pépite exhumée !!! Merci et bravo Nicko ! Comme beaucoup j’ignorais totalement le lien entre ce morceau et L’Histoire sans fin : ce fameux Limahl au look de héros de D.A !
Parent avec Mark ?
Merci encore !!!
Merci Antoine pour ton message et ta lecture ! 🙂
Alors je ne sais absolument pas si Mark Hamill et Christopher ont de l’A.D.N en commun. Certainement pas sur le plan capillaire en tout cas ! lol