Comme je l’ai écrit à plusieurs reprises dans la rubrique FulguroZik, la musique est un vecteur émotionnel considérable. Surtout si elle se conjugue à des images fortes. Ainsi la dimension d’un titre peut être plurielle, en fonction du contexte de l’audition.
Je vous propose aujourd’hui de revenir sur un morceau qui, à titre personnel, m’a beaucoup marqué. Il s’agit du thème Solid State Scouter utilisé dans une OAV de Dragon Ball Z : Le Père de Son Goku.
Chronologie et origines
Quelques lignes afin d’évoquer les origines du morceau Solid State Scouter et ainsi le situer dans le temps. Le titre date de 1990 et a été composé par le groupe japonais Tokio avec cependant un arrangement signé Dragon Magic Orchestra. Le titre Solid State Scouter est donc le fait de plusieurs artistes.
Sur le plan nominatif, c’est initialement un hommage à un groupe japonais, Yellow Magic Orchestra, dont le second album s’intitulait Solid State Survivor. Mais c’est aussi un sample de leur morceau Technopolis (1979).
Le morceau Solid State Scouter a été utilisé au Japon en temps qu’insert song, c’est à dire une musique destinée à une séquence précise, très souvent dans le domaine de l’animation. C’est effectivement la licence Dragon Ball Z qui va bénéficier du titre en 1990, notamment dans l’excellente OAV Bardock – The Father of Goku. La séquence concernée est celle où Bardock (Baddack en V.F) affronte seul, dans le dernier acte, les innombrables sbires de Freezer.
Un second passage utilise également le thème Solid State Scouter, au milieu de l’OAV, quand Bardock s’en prend aux gros bras de Freezer afin de venger ses frères Saiyans tués par ces derniers. Les scènes sont dynamiques et le rendu est également intéressant, mais pas autant que dans la partie finale de l’OAV.
Solid State Scouter
Je crois que le terme « épique » est probablement le plus approprié pour qualifier la séquence finale de l’OAV Le Père de Son Goku qui inclut le titre Solid State Scouter. On retrouve tout le savoir-faire japonais avec un subtil mélange entre sonorités électroniques (synthétiseurs) et rock.
Le tempo élevé exacerbe la tension des phases de combat à l’écran. La quasi absence de paroles offre un titre instrumental qui, encore une fois, s’harmonise à merveille avec les séquences d’affrontements. Enfin les soli de guitare électrique contribuent également à cette dimension de puissance. Fantastique.
Pour l’anecdote, le titre Solid State Scouter fait référence nominativement aux dispositifs visibles dans l’œuvre Dragon Ball Z et permettant d’évaluer la puissance de l’adversaire. D’ailleurs les intrusions vocales en japonais sont en fait une série de nombres, croissants, évoquant les fameuses unités. L’idée d’une intensité progressive est bien présente.
Epilogue
J’ai été très heureux d’évoquer le titre Solid State Scouter dans le magazine. Cela me tenait à coeur, vraiment. Il me semble que nous avons connu en France l’OAV Le Père de Son Goku autour de 1995, de mémoire. Différentes rééditions en VHS ont vu le jour.
Le morceau Solid State Scouter est une référence musicale pour un grand nombre d’amoureux de la licence Dragon Ball Z. Les créateurs de jeux vidéo nippons l’ont bien compris en incluant le titre dans différents opus vidéoludiques japonais dont Dragon Ball Z : Budokai Tenkaichi 2 et 3 ainsi que Dragon Ball : Raging Blast 1 et 2.
Vous êtes prévenus, dans quelques semaines je m’attaque à Battle Point Unlimited, toujours dans l’univers de Dragon Ball Z. Le titre est bien plus technique qu’il n’y parait. Je vous joins ci-dessous, par pure nostalgie, la séquence finale FR de l’OAV Le Père de Son Goku où le thème Solid State Scouter apparaît. Merci à tous pour vos lectures.
https://www.youtube.com/watch?v=A38e1VzqavA
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Waouh !!! Merci pour ce moment de pur bonheur.
Cet OAV est probablement mon préféré avec celui de Trunks du futur. Les deux ont en commun de développer des passages de l’animé pas suffisamment abordés ou tout juste évoqués. Il en ressort à chaque fois une oeuvre plus personnelle et touchante que les autres OAV totalement déconnectés quand ils ne sont pas carrément anachroniques.
Quand à cette musique, un délice comme beaucoup d’autres dans Dragon Ball.
Encore merci. En ce dimanche pluvieux ça fait du bien.
je t’en prie Aurélien, merci à toi pour tes lectures assidues ! 😀
Personnellement, je garde un affect particulier pour l’OAV L’Offensive Cyborg. J’avais eu la cassette vidéo à l’époque chez le marchand de journaux. C’était une opération mensuelle de mémoire, à raison de deux cassettes dans chaque numéro. La seconde fournie avec L’Offensive Cyborg était Le Robot des Glaces. Je les avais eu fin 1996/début 1997 il me semble.
Je lirai encore plus assidument la prochaine car ce morceau dont tu parles accompagne l’arrivée de Miraï Trunks défonçant Freezer. Or, c’est assurément un de mes moments forts de Dragon Ball Z.
Et bien la production évoquant Battle Point Unlimited te sera spécialement dédiée ! 😀
Cette musique et ce moment sont parmi mes préférés de DBZ, avec la première version (pas la Kai) de l’arrivée de « vous savez qui » correspondant au prochain FulguroZik et dont tu viens en fait de m’apprendre le titre. Je me suis un peu pris la tête (sur You Tube) avec des américains qui connaissent la version Kai et nos avis divergeaient car je trouve l’ancienne version nettement meilleure. Je laisse les lecteurs se faire leur propre opinion.
Merci jp pour ton message et ta lecture 🙂
Je n’ai jamais vu un seul épisode de Dragon Ball Z Kai donc je ne pourrais guère te donner d’avis, désolé. En revanche, le morceau Battle Point Unlimited que j’ai connu dans la version « standard » de Dragon Ball Z est une perle. D’autres titres dans FulguroZik sont prévus auparavant, mais il est dans les tuyaux. Le dimanche sera le jour où les FulguroZik seront plutôt axés mangas/animés. Dans la semaine ce sera musique au sens large du terme.
Les versions de Kai sont en dessous à mon avis aussi. Par contre il y a moyen de trouver Kai avec les anciennes musiques sur le net. Et là tu as le meilleur compromis possible à mon sens.
Un super dossier pour un titre qui m’aura marqué ainsi que deux autres : Battle Point Unlimited et Unmei no Ho.
Encore bravo 🙏.
Content que tu aies apprécié mon Geronimo ! 😀
Elle est très commentée la rubrique musique de FulguroPop ! Quand Nicko va sortir du placard ses quarante-cinq tours d’Annie Cordy, ça va être quelque chose !
J’aime bien ce titre Solid State Scouter. Il est effectivement dynamique, stimulant avec des parties de guitare que j’apprécie. Mais, ce n’est qu’un point de vue, il a aussi une touche enjouée qui ne reflète pas l’OAV Le Père de Son Goku, qui se démarque des autres par sa tragédie. Après, je ne suis pas un fan inconditionnel de Dragon Ball. A la base, j’avais davantage été marqué par les thèmes du tournoi des Arts Martiaux, et la chanson consacrée à … Yamcha ! Non, je n’ai pas honte, Yamcha est mon personnage favori de Dragon Ball, comme Jabu peut l’être dans les Chevaliers du Zodiaque !
Il ne faut pas avoir honte Pascal, nous sommes ouverts et tolérants chez FulguroPop. Tu as tout à fait le droit d’aimer des loosers de seconde catégorie ayant le charisme d’une table basse. Lol je te taquine.
Plus sérieusement, et concernant ta remarque sur Solid State Scouter, je ne te rejoins pas. Pour la simple raison qu’il y a plusieurs autres thèmes dans l’OAV Le Père de Son Goku qui soulignent parfaitement cette tragédie que tu évoques très justement. Solid State Scouter est un titre qui soutient si j’ose dire les passages d’affrontements, comme pour appuyer le dynamisme et les phases d’action relatives aux combats.
Quelqu’un qui assume avoir pour personnage préféré « PLS-Man » mérite mon respect. En même temps il est marrant malgré lui aussi 🤣😂.
PLS-Man ? Cette image lui colle à la peau ! Pourtant, ce n’est absolument pas celle-là qui me vient à l’esprit quand je pense au personnage. Pour faire succinct, c’est comme dans le milieu du sport, il y a les super-talents qui ont des prédispositions naturelles (les saiyans dans l’univers Dragon ball) et les besogneux qui approchent leur niveau (les humains comme Krilin et Yamcha) à force de travail. Même si plus tard, un gouffre vient séparer les deux races. J’ai beaucoup de respect pour les bosseurs qui arrivent à haut niveau, sans pour autant penser que les super-talents n’ont pas besoin de travailler dur. Dans Dragon Ball, je n’ai jamais eu d’affect particulier pour Goku ou son fils. J’apprécie quand même beaucoup le personnage de Trunks (celui du futur). Et je ne peux pas voir en peinture le personnage de Vegeta (sauf quand il se fait laminer). Dans l’oeuvre Dragon Ball, pour tout le sang qu’il a sur les mains, aujourd’hui encore, je ne comprends pas la position de Goku de lui avoir permis de quitter vivant la Terre après qu’il ait débarqué avec ses graines et Nappa.
« J’ai beaucoup de respect pour les bosseurs qui arrivent à haut niveau à force de travail » Il me semble que Végéta entre dans cette catégorie ? Je le revois s’entraîner à presque en mourir dans la capsule avec la pesanteur démultipliée. Je n’ai pas une connaissance absolue de l’œuvre DBZ ceci dit.
Je peux carrément comprendre qu’on puisse aimer Yamcha (Jabu j’ai plus de mal à saisir surtout qu’on ne le voit quasi jamais). D’ailleurs c’est voulu par Toriyama qui prend tous les codes à contrepied exprès. Il a fait de Goku, un nain simplet, son héros et de Yamcha le beau gosse le looser absolu. Reste son côté beau gosse stylé malgré tout… Un manga est sorti l’année dernière reprenant tous les passages importants de DBZ comme si Yamcha en était le héros. Très sympa à parcourir.
Quand à votre dilemme sur Végéta je dirais qu’il est dans un premier temps le gars qui fait tout au talent, le prince qui a de manière innée tous les pouvoirs alors que Goku est le besogneux.
Puis la tendance s’inverse et c’est Végéta qui doit trimer pour suivre Goku, le type au talent inné pour les arts martiaux.
Merci pour tes précisions Aurélien. Ca n’est pas un dilemme je te rassure lol Je n’ai pas les compétences pour appréhender DBZ au point d’apporter des détails concernant le profil des personnages. Je partageais juste un ressenti avec Pascal. Et puis bon, il aime Jabu quand même… Là on ne peut plus rien faire. lol
Conepied ne veut rien dire c’était évidemment contre-pied…
Comment ça, on ne peut plus rien faire ? Jabu est classe, belle gueule comme Seiya et les autres bronze « majeurs », une belle armure, un combat géant contre Ban dans l’animé (les coups qu’il prend et qu’il donne, la douleur est palpable), une excellente attaque d’arc électrique, et un personnage qui se relève encore et encore face à Andromède, … Etc. Je m’arrête là … Disons que lorsqu’on commence une série, on est davantage marqué par certains personnages que par d’autres. Et niveau scénario, pour moi, l’éjection de Jabu de l’équipe principale avait été un choc parce que je ne m’y attendais pas du tout. D’où mon empathie pour le personnage aujourd’hui encore. Si une version améliorée de sa Myth Cloth est commercialisée, je l’achèterai peut-être.
Pour la différence majeure dans Dragon Ball entre « besogneux » et « super-talent », je compare surtout les humains aux saiyans. Même si l’appartenance de Goku à une race prédestinée au combat n’est pas mise en avant dans les premiers arcs du manga, la vitesse de progression est bien plus élevée que Krilin et Yamcha, qui, question niveau, accusent toujours un tournoi d’arts martiaux de retard pour espérer le battre.
Végéta, pour moi, ce n’est pas la peine … Oui, après l’arc Freezer, il rentre dans cette catégorie de personnage s’entraînant sans relâche pour être plus fort que les autres, mais je le trouve détestable, quand bien même l’auteur a pu l’humaniser par certains aspects.
Tu m’as convaincu JabuFan. Merci ! lol (c’est un peu mon tour de te taquiner :p)