Vous aimez la musique ? Ca tombe bien, nous aussi. FulguroZik sera le moyen de vous faire découvrir ou redécouvrir les coups de cœur de la rédaction. Electro, rock, jazz, reggae, funk ou encore métal, les styles musicaux constituent une source infinie de références.
Le contenu que nous vous proposerons régulièrement sera susceptible d’aborder des artistes en particulier, des groupes ou encore des bandes originales de films, mangas, dessin animé, jeux vidéo… Vous l’aurez compris, nous allons partager ensemble beaucoup de thèmes très éclectiques.
En guise d’inauguration, j’ai choisi aujourd’hui de revenir sur un groupe de heavy métal incontournable, Iron Maiden, à travers un album mythique, Powerslave.
Chronologies et compositions
Powerslave sera le cinquième album du groupe britannique Iron Maiden. La formation dynamique, menée d’une main de maître par le bassiste Steve Harris, avait déjà fait parler d’elle les années précédentes avec les masterpieces Iron Maiden, Killers, The Number of the Beast et Piece of Mind.
L’album Powerslave renferme quelques perles qui se détachent largement, même si tous les morceaux sont intéressants. Ainsi Aces High et 2 Minutes To Midnight seront déclinés en singles et deviendront des incontournables pour les fans.
Autres particularités : la présence d’une piste instrumentale, Losfer Words (Big ‘Orra). L’absence de paroles permet de se focaliser sur une œuvre musicale superbe. Ensuite le titre Rime of the Ancient Mariner affiche au compteur une durée de 13 minutes et une trentaine de secondes. Un record pour le groupe qui sera détrôné seulement 31 ans plus tard, en 2015, avec le morceau Empire of the Clouds (environ 18mn, album The Book of Souls).
Enfin impossible de ne pas citer le titre éponyme de l’album, Powerslave. Un véritable classique dont les soli de guitares résonnent encore dans mes oreilles.
Styles et rythmiques
D’un point de vue plus technique, l’album Powerslave est très représentatif du style propre au groupe Iron Maiden. Le ternaire a largement sa place, avec des shuffles endiablés (ndlr : rythme syncopé en triolets de croches). Le batteur du groupe, Nicko McBrain, est à l’origine de cette particularité musicale au sein de la formation.
La manière dont ce surdoué de la batterie fait tourner ses shuffles est presque unique. Nicko McBrain sait jouer des rythmes incarnés, avec un groove et une musicalité qui sont remarquables. La performance au chant de Bruce Dickinson est à souligner également.
Toujours à travers cette marque de fabrique « Maidenesque », Steve Harris conjugue son talent de bassiste avec McBrain pour former une section rythmique d’exception. La basse a beaucoup de débit en reprenant de manière harmonique les thèmes des différents titres joués par les guitaristes Dave Murray et Adrian Smith. C’est redoutablement efficace.
Si vous souhaitez apprécier auditivement mais également visuellement la plupart des titres de l’album Powerslave, je vous invite, si ce n’ai déjà fait, à voir le concert Live After Death de 1985. Un spectacle magistral avec des mises en scène grandioses.
Thématiques et culture
Steve Harris, la bassiste et leader du groupe, est un homme de connaissances. Les références qu’il a introduit dans les différents morceaux d’Iron Maiden sont innombrables. Qu’elles soient littéraires, politiques, mythologiques ou encore cinématographiques, les thématiques se succèdent massivement. Les pochettes d’albums ne sont pas en reste, avec des artworks sublimes remplis d’éléments culturels.
Powerslave est un opus qui met à l’honneur l’Egypte mais pas que. Les sonorités et les accords des guitares, très « orientalisés », se prêtent avec justesse au thème. La pochette de l’album est dans la même mouvance, avec une scénette funéraire magistrale. Eddie, la « mascotte » du groupe grimée en pharaon, a pris place dans le trône central.
Parmi les autres références que contient l’œuvre Powerslave, on relèvera les origines littéraires du titre Rime of the Ancien Mariner, en référence au poème anglais éponyme de Samuel Taylor Coleridge. Le titre Aces High est une ode aux aviateurs anglais de la seconde guerre mondiale. En live, ce morceau est d’ailleurs souvent précédé d’un discours de Winston Churchill.
N’oublions pas 2 Minutes to Midnight, qui fait référence à l’horloge conceptuelle de l’apocalypse créée durant la guerre froide.
Epilogue
Iron Maiden est un groupe de métal dont la musique a traversé les décennies. Il faudrait des centaines de dossiers comme celui-ci pour être exhaustif. J’ai volontairement éludé certains éléments. L’objectif de FulguroZik est de partager une découverte, un souvenir ou encore une sensibilité musicale. Pas nécessairement de proposer des analyses complètes et abouties.
J’espère vous lire régulièrement dans l’espace des commentaires. La musique est historiquement indissociable de la culture. Sans elle, il manquerait à notre quotidien quelque chose de vital. Merci à tous pour vos lectures. Up the Irons ! Cette production est spécialement dédiée à William Benyamin et Aurélien Kobler.
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sebastator
•4 ans ago
Sympa Nicko cette review !
Et toujours des illustrations magistrales de Derek Riggs pour les pochettes !
d’ailleurs, sa signature est souvent très bien intégrée dans le décor de ses pochettes.
Sur Aces high, on la voit bien (en bas du cockpit à droite) mais, devinette : sur la pyramide, elle est où 🙂
Nicko
•4 ans ago
Merci Seb ! 🙂
Une occasion d’échanger différemment avec nos lecteurs, autre que les jouets j’entends par là. Il me semble que la signature de Riggs est entre les jambes de Eddie, au niveau de l’entrée de la pyramide.
Concernant la signature sur la pochette d’Aces High, tu voulais certainement dire en bas à gauche ?
sebastator
•4 ans ago
oui, j’aurais dû me relire 😉
Nicko
•4 ans ago
Je suis le premier à faire des erreurs 😉
Question difficile Seb : si tu devais emporter un seul album d’Iron Maiden avec toi sur une île déserte (avec du courant ! lol), quel serait-il et pour quelles raisons ?
La question t’est également destinée Pascal.
sebastator
•4 ans ago
Tout simplement The Number Of The Beast car c’est le tout premier que j’ai écouté (je l’avais eu en cadeau avec mon premier walkman…).
Nicko
•4 ans ago
Très bon choix ! 😀
Le titre Hallowed Be Thy Name compte quelques versions en live magistrales.
KissFan
•4 ans ago
Avec Iron Maiden, et plus particulièrement cet album chroniqué ici, on touche au génie musical. A part le titre Back to the village que je trouve dispensable, le reste, c’est à dire l’essentiel du disque, c’est du tout bon, voire du grandiose quand on parle de titres comme Powerslave ou Rime of the Ancient Mariner. Un immense disque d’Iron Maiden!!
Nicko
•4 ans ago
Oui Pascal, une œuvre magistrale. Cependant je ne te rejoins pas concernant le titre Back to the Village. Un titre à mon sens sous-estimé, tout comme d’autres morceaux d’Iron Maiden, sur l’album Fear of the Dark notamment. Je pense à Weekend Warrior ou encore Judas Be My Guide. Les riffs de guitares concernant ces trois titres que je cite sont d’une puissance folle. C’est une sensibilité personnelle bien entendu, je respecte tous les ressentis.
Batju
•4 ans ago
Super article qui fait du bien a lire, ça fait bien plaisir !
Nicko
•4 ans ago
Merci beaucoup Julien ! 😀
D’autres petits dossiers musicaux sont déjà rédigés, avec des thèmes variés. L’idée est effectivement d’apporter un peu de bonne humeur durant cette période restrictive.
William
•4 ans ago
Merci Nicko pour cet article passionné.
Sur une île déserte si je devais n’avoir qu’un album, j’en serais malheureux mais ça serait celui là.
Pour moi, à l’époque, je trouvais qu’ils venaient d’atteindre leur apogée avec cet album.
D’ailleurs le groupe a fait évoluer sa musique de manière un peu différente dès le suivant.
Et Nicko a fait naître en moi l’envie de prendre les baguettes.
Amcalement.
Benjywill.
Nicko
•4 ans ago
Merci pour ton message Mr BenMcBrain ! 😀
L’album Somewhere in Time est fantastique. Le petit exercice qui consiste à en choisir un seul est très compliqué. Ca illustre bien le fait que le groupe Iron Maiden, au-delà d’être prolifique, a apporté des titres exceptionnels dans beaucoup d’opus.
J’espère te revoir très vite ! Amitiés.
KissFan
•4 ans ago
Retenir un seul disque de la discographie d’Iron Maiden? Je prendrai un double album live comme Rock in Rio : la quantité et la qualité réunies en près de deux heures de musique!!
Par contre, si je devais me contenter d’un album studio, Powerslave chroniqué ici me semble parfait. Puissant et épique, Iron Maiden à son sommet.
Nicko
•4 ans ago
L’album Rock in Rio de 2001 contient une version live de Sign Of The Cross que j’aime beaucoup. A ce propos, je n’ai pas du tout aimé l’album The X Factor lors de son acquisition à sa sortie. Il aura fallu plusieurs années et une certaine « maturité d’écoute » pour apprécier la quasi totalité des titres. Une seule chose est certaine en ce qui me concerne, Bruce Dickinson est irremplaçable.
Powerslave est un excellent choix également 🙂
Aurélien
•4 ans ago
Merci pour cette dédicace mon Nicko ! Je croise les doigts pour que le concert de juillet ne soit pas reporté…
Personellement j’ai de plus en plus de mal à choisir un album à écouter et à m’en contenter. C’est particulièrement valable pour des groupes comme Maiden, Metallica, Megadeth ou Aerosmith dont je connais tous les titres par coeur… Donc j’écoute de plus en plus des live ou des compilations, puis je pioche de temps en temps un titre moins connu par ci par là.
En tous cas ça fait plaisir de parler d’autres sujets que les toys et je sais que tu apprécies ça aussi ^^
Nicko
•4 ans ago
Avec plaisir Aurel ! 😀
Quand j’évoque Maiden, ton nom est en filigrane dans ma tête. Comme celui de William et quelques autres proches. Oui, la musique est plus qu’une passion, c’est peut être ce qui donne le plus de sens à ma vie, en dehors des gens que j’aime. Les jouets vintages constituent aussi une autre composante de ce qui me fait vibrer. Il me semblait normal en tous cas d’aborder le sujet de la musique dans un webmagazine comme FulguroPop, dédié de manière généraliste à la culture populaire.
Lorsque je travaillais pour ToyzMag, le magazine étant ciblé jouets, je ne pouvais pas nécessairement apporter d’autres formes de contenus. FulguroPop sera l’occasion de parler jouets, musique mais également jeux vidéo, peinture, littérature, arts en général etc… Je prépare des dossiers « découvertes » sur des auteurs que j’aime beaucoup également. J’aborderai les comics, B.D, et autres œuvres papier.
Bref, du contenu en perspective et de la lecture pour ces prochaines semaines restrictives qui, je l’espère, apporteront un peu de plaisir dans les chaumières.
Ludosith
•4 ans ago
Alors là, bravo !!!!
Non seulement de voir des reviews sur ma gamme préférée (G.I.Joe) me fait énormément plaisir à chaque fois mais étant un énorme fan de métal,
voila qu’en cliquant je tombe sur la pochette de Powerslave. Iron Maiden est un groupe qui a vraiment était présent dans mon enfance… « Grosse surprise ».
Il faut quand même que je précise comment j’ai connu Iron Maiden car c’est vraiment très important ^^
C’était exactement quand les premières figurines des Maîtres de l’univers ont vu le jour dans la petit boutique de jouets dans ma ville. L’une de mes premières figurines était Skeletor et un jour en sortant avec ma mère pour faire des courses, il y’avait devant nous à la caisse un gars avec des longs cheveux et une veste en jeans derrière laquelle il y’avait un dossard avec un personnage qui ressemblait justement à Skeletor. Mais impossible de savoir qui c’était !?
Peu de temps après, c’était mon anniversaire et dans l’après-midi nous étions dans un Intermarché. Ma mère me proposa de choisir un jouet pendant qu’elle faisait les courses. Juste avant le rayon jouets, il y avait le rayon cassettes et vinyles. Et voila qu’en passant je tombe nez-à-nez avec une cassette (c’était l’album Killer) sur laquelle il y’avait ce personnage que j’avais vu. Je pensais qu’il s’agissait d’un dessin animé et donc je choisis cette cassette à la place d’un jouet. Et je me souviendrais toujours de ma réaction le soir ou j’entendis pour la première fois ce son hallucinant.
J’ai eu très vite ensuite l’album The Number of the Beast, Piece of Mind, Somewhere in Time et bien sûr Powerslave. Comme tous fans de Maiden je passais des heures les yeux sur les pochettes en écoutant le son (surtout la pochette de Somewhere in Time). J’avais également une veste pleine de badges du groupe et des patches sur mon sac US 🙂
L’avantage que j’ai eu aussi c’était d’avoir en primaire un copain qui avait un grand frère déjà au collège à fond dans le métal avec ses potes. Donc très rapidement j’étais à fond dans Slayer, Metallica, Motorhead, Exodus et tellement d’autres groupes. Mais ma plus grosse claque c’est quand j’ai entendu pour la première fois l’album Beneath the Remains de Sepultura. Ca a totalement changé ma vie pour toujours avec l’album Arise ensuite.
Merci Nicko ! Tu as fait fort-là 😉
Nicko
•4 ans ago
Quel enthousiasme Ludo ! 😀
Je suis vraiment très heureux d’avoir suscité autant de joie avec mon modeste article sur l’album Powerslave. Iron Maiden a marqué beaucoup d’entre nous. La discographie du groupe compte de nombreux albums répartis sur plusieurs décennies. Il est normal que l’impact soit important, sans compter la qualité des titres. J’ai découvert Iron Maiden sur le tard, je devais avoir 15 ans à peu près. J’ai commencé avec l’opus The X Factor qui n’est pas le plus apprécié des fans. Puis Powerslave et Somewhere in Time n’ont pas tardé à suivre ainsi que A Real Live One. Un vrai choc musical qui a largement contribué à ma passion pour la batterie.
La pochette de Somewhere in Time fait partie des plus détaillées. Un travail exceptionnel qui regorge de références. Dès que j’en ai la possibilité, je chronique l’album pour la rubrique FulguroZik, c’est acté.
Merci encore Ludo pour ton énergie communicative ! 😀
Thi_bô
•3 ans ago
Très bon choix Nicko, j’aime beaucoup ton analyse musicale de l’album. L’écoute de Powerslave est indissociable du double album « Live After Death » de préférence en 33t avec sa pochette emblématique !
Nicko
•3 ans ago
Merci mon Thibaud ! 😀
J’ai à la maison le « Live After Death ». Je l’écoute vraiment très régulièrement. Il se dégage une telle énergie de l’album !