FulguroZik : Rival Schools : United by Fate (PlayStation 1997)

 

Certains jeux vidéo m’ont marqué au fer rougeoyant pour de multiples raisons. Le titre Rival Schools : United by Fate fait partie de mes petites pépites dont les conditions d’acquisition étaient aussi importantes que le jeu lui-même.

Aujourd’hui je vais évoquer très succinctement ces souvenirs concernant la découverte de Rival Schools : United by Fate mais surtout l’intro du jeu que je trouve exceptionnelle. Je vous propose donc un FulguroZik avec une touche de FulguroPix. Quand on aime, on ne compte pas. Bonne lecture à tous.

 

 

Rivalités scolaires

Nous sommes en 1999. Une petite boutique de jeux vidéo juxtapose le lycée dans lequel je poursuis mes études. Vidéo Games Club Saint Loup était un point de rendez-vous assez régulier afin d’acheter des titres neufs ou d’occasions.

C’est lors d’une visite sans objectif précis que mon regard est attiré par un titre dans la grande vitrine murale de l’entrée. Une édition japonaise d’un jeu avec un joli artwork et un logo Capcom. Comme pour beaucoup d’entre nous cet éditeur fait partie des références.

Je découvre alors Rival Schools : United by Fate en jap neuf, avec sa spin card, sous cellophane. Un jeu de combat inconnu au bataillon, en 3D et estampillé Capcom. Il me le fallait. Oui mais voilà, il coutait 600 francs ce qui, pour l’époque, était une somme considérable. Après plusieurs tergiversations et en piochant dans mes petites économies, j’ai pu acquérir ce Rival Schools : United by Fate.

 

 

Pour être plus précis, c’est en fait la version japonaise 1.5 de Rival Schools : United by Fate que j’ai acquis sans le savoir en 1999 (date de sa sortie officielle). Cet upgrade du premier opus est nommé Shiritsu Justice Gakuen: Nekketsu Seishun Nikki 2 et comporte plusieurs ajouts dont deux nouveaux personnages, des mini-jeux typiques de la culture japonaise, une révision scénaristique ou encore un éditeur de personnage. 

On parle aussi de Rival School Evolution 2 chez les fans de la saga (dénominatif européen). Je garde un souvenir impérissable concernant l’atmosphère du jeu qui met en scène des étudiants provenant d’écoles différentes. La dimension sportive est omniprésente dans le titre avec une approche assez déjantée. Ainsi un nageur pourra affronter un joueur de baseball ou encore une volleyeuse.

Le background comporte une intrigue avec des disparitions dans différents lycées au Japon. Dispensable, ce scénario n’est qu’un prétexte pour se battre et apprécier l’esprit fun du jeu malgré une 3D perfectible mais de bonne facture quand même.

Qu’importe, Rival Schools Evolution 2 était ma pépite. Posséder un jeu japonais dans les années 90 ce n’était pas rien. Les puristes et amateurs vidéoludiques connaissent ce sentiment, il se dégageait quelque chose de très particulier à propos des éditions nippones, comme si elles étaient précieuses. Et puis Capcom oblige, les sprites à l’écran étaient volumineux avec une fluidité non-négligeable.

 

 

Atsuki Kodou ou le savoir-faire nippon

Parlons musique. Rival Schools Evolution 2, tout comme sa version originale de 1997, comporte une introduction, que dis-je, un opening digne des plus grands animés. Avec Atsuki Kodou, le ton est immédiatement donné : ça va déménager. Rythmée, la composition a été assurée par Setsuo Yamamoto.

Nous connaissons tous cet artiste sans le savoir car il a travaillé pour Capcom à partir de 1992. La plupart des musiques de Mega Man X, de Street Fighter II ou encore de Final Fight 2 sont le fait de Setsuo Yamamoto. Le talent est bien là et la licence Rival Schools va directement en bénéficier.

Comme mentionné précédemment, le tempo élevé concernant l’introduction de Rival Schools Evolution 2 insuffle du dynamisme ainsi qu’une aura épique. Il se dégage quelque chose de funk rock avec des parties au chant très mélodiques. Et encore une fois, la conjugaison parfaite entre l’image et le son fait son effet. Excellent.

 

 

Epilogue

Il m’est arrivé bien plus d’une fois d’insérer le CD de Rival Schools Evolution 2 dans ma PlayStation 1 « pucée » uniquement pour visionner et écouter l’introduction. J’appelle cela le « syndrome Soul Blade ». Les mordus de jeux vidéo savent bien de quoi je parle.

L’art est polyforme et dans le domaine des jeux vidéo celui-ci peut également se transcender pour atteindre une forme majeure. La licence Rival Schools a eu un succès de niche malgré la parution d’un manga. C’est dommage, je trouve l’univers tellement atypique.

Je vous laisse ci-dessous l’intro originale de la version Shiritsu Justice Gakuen: Nekketsu Seishun Nikki 2. A écouter un peu fort tout en prenant soin de prévenir les voisins. Je vous donne rendez-vous très prochainement dans votre rubrique FulguroZik. Merci à tous pour vos lectures. Cette production est spécialement dédiée à FurySanctuary, elcaballerodelcancer alias Deathmask et Ayorsaint

 

7 comments

Excellente série, les premiers jeux 3D de versus ont souvent mal vieillit concernant la maniabilité ou le rendu. Cela reste encore bien jouable et amusant aujourd’hui.
Personnellement j’ai découvert cette série avec le 2 sur Dreamcast (la meilleure console au monde xD).

Edit
Merki pour la dédi’ (et pour le cosplay va falloir mettre en place un Pegi18, vu que j’avais ma « baguette » en main).

Nicko says:

On dit merci pour la dédicace à la fin ! Sinon je publie ton cosplay de Gigi (qui te boudinait un peu d’ailleurs !) 😀

elcaballerodelcancer says:

La claque!!! J’adore ce jeu!! En plus de son intro géniale, le chara design est superbe et l’axe à la « Kimengumi » pris par le jeu est vraiment trop fun!! Je vois que je n’étais pas le seul à l’époque à dépenser des fortunes pour obtenir certains jeux (Street Fighter 2 Turbo sur Super Famicom a bien failli me priver de l’achat de mes mags de jeux vidéo préférés pendant quelques mois …). Merci pour l’article, Nicko!! Et merci mille fois pour la dédicace, ça me va droit au coeur tel un Super Guts Bullet de Batsu en pleine poitrine!! 🙂

ps: le « syndrome Soul Blade »… Excellent!! Je me le suis choppé aussi celui-là!!

Nicko says:

Je t’en prie Deathmask, le plaisir a été pour moi ! 😀

Le lien avec Kimengumi (Le Collège Fou, Fou, Fou) est très pertinent. Il y a effectivement une symétrie avec l’environnement scolaire mais surtout cette dimension délurée, déjantée. Oui, les jeux vidéo japonais étaient assez onéreux dans les années 80 et 90. Il me semble que la tendance c’est nettement inversée ces deux dernières décennies.

Merci encore pour tes messages et tes lectures régulières ! 🙂

ayorsaint says:

Pour commencer, merci pour la dédicace. Grand fan de VS fighting 2D j’ai mis du temps à me mettre à la 3D que j’ai ensuite finalement adoptée mais avant de l’abandonner plus tard donc je suis passé à côté de celui ci mais je le connais bien entendu de nom et de visuels. J’adore le chara design des persos. Le japon dans sa splendeur vidéoludique. Dans le genre OVNI de la baston ça me fait penser à Power Stone : une sorte de Smash Bros en 3D. Ça me fait penser qu’il faudrait que j’écrive un Fulguropix pour crier mon amour de Smash Bros.
Concernant les jeux japonais je te rejoins, en avoir un c’était le Graal. Pour moi c’était sur Super Famicom plus que sur PS1 que ça m’a émoustillé et ça m’a fait craquer le porte monnaie quelques fois aussi…

Power Stone je valide, à plusieurs c’est toujours fendard.
En 3D et souvent oubliés, les Street Fighter EX (PS1) ou encore Last Bronx. En mode nobrain entre potes on retrouve sur Saturn Fighter Megamix.

Nicko says:

Avec plaisir mon Aurel 😀

Je sais que tu es sensible aux animés et l’intro du jeu Rival Schools s’inscrit parfaitement dans cette dimension « japonisante ». D’où ma pensée pour toi en rédigeant le papier. Sans compter notre sensibilité commune pour les jeux de combat. Power Stone j’y ai joué sur Dreamcast, je n’ai pas aimé à la fois le concept et le design. Question de goût. Je préfère les traditionnels 1V1 à la Street Fighter II ou Mortal Kombat.

Oui, les jeux japonais étaient de véritables petits trésors exotiques pour nous européens. J’ai eu Final Fight 2 en jap sur Super Nintendo avec l’adaptateur qui permettait de le rendre lisible. De beaux souvenirs.

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