Masters of the Universe Revelation : pari réussi pour Kevin Smith

Depuis aujourd’hui la première partie de la série Masters of the Universe Revelation est disponible sur Netflix.

ATTENTION SPOILERS !

Cet article va évoquer des détails de l’histoire que vous ne voudrez probablement pas connaître avant d’avoir vu les cinq épisodes disponibles sur la plateforme. Je vous invite donc à revenir le lire après les avoir vus.

Le mythe Musclor renouvelé

Une partie de moi s’étonnait que Netflix ait parlé de suite à la série Filmation. J’avais du mal à me figurer ce que cela pourrait donner et craignait une forme de reboot à la manière de la série de Mike Young, MOTU 200X. Pourtant, en précipitant une bataille finale autour du Château des ombres dès le début du premier épisode, Kevin Smith et les scénaristes renversent la table et sortent Musclor et Skeletor de l’équation. Le résultat est plaisant car surprenant celui qui n’avait pas trop réfléchi au sujet. Il change le paradigme de la série au prix de quelques situations et dialogues un peu artificiels et peu crédibles.

Une esthétique qui mise sur les jouets

D’emblée on perçoit tant le poids marketing de Mattel et l’emprise nostalgique qu’exercent les jouets vintage sur la série.

 

 

Le Château des ombres est celui de la série MOTU Classics avec son rebord caractéristique et qu’on retrouve sur la version Mega Construx.

De même la cinématique d’ouverture rappelle les illustrations phénoménales de la gamme vintage. Un sujet passionnant qui mériterait certainement l’éclairage d’experts comme l’ami Nicko.

Une version française 100% nostalgie

Pour une fois, la VF vaut le détour ! Les noms des personnages sont fidèles non pas au dessin-animé mais aux jouets vintage. Les équipes de traduction ont fait un travail remarquable.

 

Les clins d’oeil aux séries précédentes et aux jouets

Le château maléfique (Snake Mountain) est représenté pour la première fois dans une forme  conforme au jouet vintage depuis recréé par Super7 (et les Four Horsemen) au format Classics.

L’armée de Skeletor est composée de Skelcons et de robots. Les véhicules classiques (Landshark et Roton) y figurent en bonne place.

Duncan semble avoir tout particulièrement été influencé par la série MOTU 200X. Son apparence à la fin de la série rappelle manifestement sa tenue quand il combattait les armées du roi Hiss et son apparence physique le rapproche de Dekker.

 

En calquant sa mythologie sur les itérations précédentes d’Eternia (Subternia et Preternia), Kevin Smith et son équipe font entrer des playsets improbables dans cette série.

Sur Preternia, nos héros découvrentles champions déchus du Château des ombres : Grayskull (qui a changé de couleur de peau, mais c’est accessoire), Wun-Darr, He-Ro et Vikor.

 

 

 

Un peu de Conan aussi

La présence de Vikor rapproche un peu plus de l’histoire du film de Conan le Barbare de 1982. Avec sa Techno-sectE, Tri-Klops a des faux-airs de Tulsa Doom (celui du film, pas des romans/comics).

 

 

 

Eh puis, dernière référence pour la route, cette porte vers Preternia ne rappelle-t-elle pas celle de la Moria dans La Communauté de l’Anneau de Peter Jackson ?

 

Verdict

La série, malgré quelques défauts d’animation (le recours à ces effets 3-D n’est pas du tout ma came), accomplit une forme d’exploit en conjuguant modernité du récit (à coups d’empowerment et de violence) et attrait nostalgique. C’est rare qu’une telle création m’enthousiasme autant et ça fait du bien.

Blaster
A suivre

6 comments

Seb Ulba says:

J’ai hâte de découvrir tout ça !!!

Cédric says:

Salut tout le monde,

J’avoue que j’attendais cette série avec impatience et que cet article résume parfaitement mon ressenti. C’est fan service à souhait, l’évolution des personnages est cohérente, je n’ai pas lâché les 5 malheureux épisodes de cette première partie. Alors certes, c’est très « Mattellisé » (oui, j’invente des mots, je fais ce que je veux 🙂 :), mais quel bonheur de voir ce qui s’y passe. Du coup, je regarde la gamme de toys sous un nouveau jour et je sens que je vais craquer 🙂 🙂
Un grand merci pour cet article.

Merci Cédric pour ton commentaire. J’aime beaucoup ton néologisme « mattellisé ».
Pour ce qui est des jouets j’admets que la wave 2 me fait plus d’oeil que la wave 1.

Seb Ulba says:

Un premier épisode très réussi qui réussit à clore la « série de notre enfance » et à proposer une nouvelle histoire. Tout ça en 20min et en faisant apparaître à l’écran presque tous les personnages classiques. Cerise sur le gâteau : l’introduction avec les illustrations vintages. Top !

C’est sûr qu’à 46 ans, je ne suis plus subjugué par ces Maîtres de l’Univers (Ô combien je l’étais à l’époque) mais je regarderai la suite avec plaisir.

Julortk says:

J’ai vu les 5 épisodes. Le 1er boucle la série originelle de façon fort sympathique.
Le 2 et 3, je les ai trouvé passables, sans plus, avec quand même une belle redistribution des camps.
Le 4 et le 5 sont vraiment sympa avec quelques très belles scènes, dont celle d’Orko particulièrement.

Obione76 says:

Bon faudras me mettre le lien vers la série, car j’ai pas du tout l’impression d’avoir vu la même 😂

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