FulgurAnime Mini : Dragon Ball SD, les chibis ont-ils réussi leur pari ?

Un autre FulgurAnime sur Dragon Ball me direz-vous ? Vous n’avez pas fini d’en manger, faites-vous une raison les amis… Mais sachez qu’il serait dommage de passer à côté de cette œuvre tout à fait sympathique.

LE MANGA

Dragon Ball SD c’est quoi ? C’est souvent présenté comme une façon de découvrir Dragon Ball plus adaptée et accessible aux plus jeunes d’entre nous. Je ne suis pas complètement d’accord et je vais de ce pas vous expliquer pourquoi. Globalement, le concept de SD, c’est de reprendre les grandes lignes de l’histoire de Dragon Ball, de rajouter quelques gags et clins d’œil et de coloriser le tout. Et ce que l’on peut dire, c’est que le résultat est très inégal en fonction des tomes et des parties de l’histoire traitées. Globalement, les tomes 1 et 2 ne s’en sortent pas trop mal. Mais ensuite, Naho Ohishi, l’auteure, devient paresseuse et se contente juste de reprendre l’histoire avec très peu d’ajouts si ce n’est un petit arc inédit de quelques pages dans le tome 4 qui se paie le luxe d’ajouter une incohérence avec le reste de l’histoire (oups).

Heureusement, ça s’améliore au tome 5 puis ça devient carrément excellent dans le 6, dernier paru en date. Pourvu que ça dure. Alors pourquoi ce n’est pas fait pour faire découvrir Dragon Ball aux enfants ? La première raison c’est que l’œuvre originale est quand même adaptée pour les enfants malgré deux ou trois moments un peu limites de notre pervers le plus célèbre de l’univers, j’ai nommé Kame Sennin. Et surtout, l’originale surclasse largement celle-ci que ce soit pour le développement de l’histoire ou pour les combats. Dans SD, les combats c’est quatre pages pour Krilin VS Goku au 22ème Tenkai Ichi Budokaï par exemple… Et franchement, résumer l’histoire de Dragon Ball à ce que l’on nous conte ici, et surtout de la façon dont on nous le conte, c’est vraiment dommage pour nos chères petites têtes blondes qui sont capables de comprendre et ressentir bien plus de choses que ça. La deuxième raison, c’est que pour apprécier pleinement SD, il faut déjà avoir lu l’originale. Pourquoi ? Parce que, du coup, les raccourcis dans l’histoire sont moins gênants puisqu’on les connaît (sauf une fois, j’y reviens ensuite) et surtout, on se moque un peu de revivre les combats dans leur intégralité. Ce que l’on vient chercher, ce sont les gags et surtout les clins d’œil ou easter eggs. Or, celui qui ne connaît pas l’original ne profitera pas de l’ensemble de ces petites attentions. Sachez que certains de ces clins d’œil sont drôlement bien amenés et parfois assez subtils, faites moi confiance c’est plaisir assuré. Les meilleurs selon moi, ce sont les visions du futur que nos amis ont par moments. Je vous raconte l’une d’entre elles : souvenez vous, quand Goku sauve la petite souris lorsqu’il se bat contre Blue dans l’arc du Red Ribon. Il la met dans sa bouche pour nager sous l’eau et qu’elle ne se noie pas. Krilin lui fait remarquer ensuite dans SD qu’il va choper des maladies bizarres en faisant ça. Ceci dit, Goku voit dans une bulle de pensée sa conversation avec Trunks du futur, au début de l’arc Cell, lorsque ce dernier lui annonce qu’il va mourir d’un virus très rare qui attaquera son cœur. Génialement trouvé non ?!!! D’ailleurs chaque apparition de Trunks du futur dans les épisodes courts de fin de volume est un chouette moment pour le faire intervenir dans des situations archi connues de façon parfois inattendue.

Si on se concentre sur l’aspect technique, les dessins sont de très bonne facture, et recopient à merveille ce qu’à fait le maître en son temps. Rien à redire à ce niveau là. Les adaptations des personnages en format SD (Super Deformed, avec le petit corps et la grosse tête) font vraiment mouche. Mais ce qui est surtout remarquable, c’est la colorisation de l’ensemble. Les effets des attaques sont particulièrement sublimes et l’on en vient à regretter que certains combats soient si courts. A ce niveau là, le tome 6, encore lui, fait très fort. Le combat de Goku contre Vegeta se laisse redécouvrir avec des étoiles pleins les yeux. Là, normalement, vous avez tiqué ! Tome 6 : Vegeta VS Goku. What the Fuck !!! Je ne saurais expliquer pourquoi, mais l’éditeur semble pressé que ça se termine. Alors l’auteure prend des raccourcis parfois drastiques. Exit l’arc Piccolo Daimao et le 23ème Tenka Ichi Budokai. Carrément ! Manque de succès ? Demande de l’éditeur de passer très vite à la partie « Z », plus populaire ? En tout cas, ça m’a laissé un goût très amer vu que ce sont mes deux arcs préférés de la partie « enfant ». La façon de les squizzer a au moins le mérite d’être maline et bien amenée mais le manque est là quand même. Tant pis…

LE MOT DE LA FIN

Malgré ses défauts, je trépigne d’impatience de découvrir la suite donc c’est que la balance penche quand même largement du côté des qualités en ce qui me concerne. Je vais même aller plus loin, je prends globalement plus de plaisir avec SD qu’avec Super qui rate trop souvent le coche. Au moins, SD respecte l’œuvre originale, même si, me direz-vous à raison, c’est plus facile puisqu’il ne s’agit pas d’inventer quoi que ce soit de nouveau. Mais chaque gag, chaque clin d’œil montre toute la connaissance qu’a Naho Ohishi du matériau crée par Toriyama. On ne peut pas en dire autant des concepteurs de Super me semble-t-il. Donc, avis aux fans et surtout aux fans d’ailleurs : ne passez pas à côté de cette petite sucrerie colorée et acidulée.

Ayorsaint

2 comments

jp says:

Mon fils a voulu en prendre un, le volume 6, en me disant que c’était rigolo. A part deux passages, le reste est grosso modo la même chose que DBZ en SD, donc pour ma part assez déçu de ce vol 6. Nappa n’est pas si déformé que cela.

ayorsaint says:

Tu es dur en disant qu’il n’y a que deux passages sur ce tome 6 qui changent… mais je comprends qu’on puisse ne pas accrocher👍

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