A première vue : Cassios et Piccolo, entre mutilations et sacrifices

 

Nous continuons notre épopée à travers les figures XXL dans les fictions populaires. Aujourd’hui je repasse par le monde de l’animé afin d’extraire deux personnages cultes qui ont marqué notre enfance. Il s’agit de Cassios, le colosse issu de l’œuvre Saint Seiya et Piccolo, le plus célèbre des combattants Nameks.

Je vous propose, toujours à travers le prisme analogique, de mettre en perspective des références scénaristiques relatives à nos deux forces de la nature. Même si tout semble séparer Cassios et Piccolo, les accointances sont bien là. Mon travail se scindera en deux parties, chacune étant dédiée à un protagoniste en particulier.

Je respecterai cependant une chronologie selon la naissance des œuvres évoquées précédemment. Enfin le traditionnel épilogue conclura la production. Bonne lecture à tous.

Cassios, de la brute au martyre

Mon point de départ sera l’œuvre Saint Seiya que nous avons connu en France dès 1988 sous sa forme animée. Les Chevaliers du Zodiaque ont fait les beaux jours du Club Dorothée, tout comme ceux des rayons de jouets dans les magasins.

Le manga originel de Masami Kurumada est inscrit à jamais dans l’histoire du Shonen Nekketsu. Le travail créatif/narratif/scénaristique est exceptionnel avec des séquences mêlant le tragique, l’épique et l’émotionnel. Plusieurs personnages restent inoubliables pour des raisons plurielles.

Parmi ceux-ci, je souhaiterais évoquer un colosse, et pas n’importe lequel puisque l’œuvre Saint Seiya en compte tout de même quelques-uns. Il s’agit de Cassios, une brute dont le design pourrait sans aucune difficulté intégrer le monde post-apocalyptique de Kenshiro. Disciple de Shina et secrètement épris d’elle, Cassios sera l’adversaire qui révèlera Seiyar dans le célèbre tournoi mettant en jeu l’armure de Pegase.

Nous gardons tous en tête la séquence où Seiyar sectionne l’oreille gauche de Cassios avec la tranche de sa main. Ce combat, suggérant en filigrane celui de David et Goliath, introduit Cassios à travers le prisme de la brutalité et de la force physique.

 

 

L’autre épisode auquel je voudrais faire référence est celui de l’affrontement entre Cassios et Aiolia, le Chevalier d’Or du Lion. La configuration du combat et le contexte qui à conduit à celui-ci est typique de la tragédie grecque.

Cassios va sacrifier sa vie afin de sauver celle de Seiyar. Cette posture de martyre n’est qu’un acte d’amour envers celle qu’il adule, Shina, laquelle aime le chevalier de Pégase. En protégeant Seiyar, Cassios préserve ce qui est cher à Shina et lui évite ainsi des souffrances. Un sacrifice d’autant plus difficile puisque notre colosse hait le chevalier de Pégase.

La mort de Cassios permettra également de délivrer Aiolia qui se trouvait sous l’emprise maléfique de Saga. J’attire votre attention concernant la séquence où Cassios s’interpose entre Aiolia et Seiyar afin de protéger ce dernier. Il se transforme littéralement en bouclier humain.

 

 

Piccolo, du démon à l’ange protecteur

Ma seconde référence sera empruntée à l’œuvre Dragon Ball Z. Piccolo fait partie des icônes créées par Toriyama et il sera indissociable de Son Goku, pour plusieurs raisons d’ailleurs. Rival redoutable dans Dragon Ball, Piccolo deviendra un courageux défenseur de la Terre mais surtout le Sensei de Son Gohan dans la saga Z.

Et c’est peut-être ce point précis qui va humaniser notre géant vert, sans mauvais jeu de mots. Entre maître spirituel et père de substitution, Piccolo développera un lien aussi fort que pudique avec Son Gohan. Fier combattant, le Namek n’est effectivement pas du genre à laisser transparaître une quelconque affection.

Pourtant certaines séquences trahiront cette carapace affective, notamment celle où Piccolo donnera sa vie pour sauver Son Gohan. En effet, rappelez-vous lors de l’arc Saiyens, nos héros seront amenés à affronter les terribles Vegeta et Nappa.

Piccolo abattra un Saibaman qui tentera de s’en prendre à Son Gohan mais surtout il servira de bouclier humain afin de protéger ce dernier d’une attaque de Nappa. Un sacrifice terrible qui donnera lieu à une scène pleine d’émotion. Je vous laisse en lien ci-dessous un visuel extrait de la séquence où la posture physique de Piccolo nous évoque spontanément celle de Cassios protégeant Seiyar.

 

 

Mais ce n’est pas fini. A l’image de Cassios, Piccolo perdra lui aussi non pas une mais deux oreilles. Souvenez-vous dans l’OAV La Menace de Namek (1991), nos héros devront affronter le redoutable Slug, un Super Namek malintentionné qui souhaite s’emparer des Boules de Cristal afin d’obtenir la jeunesse éternelle.

Malgré sa grande puissance, Slug sera mis à mal par les sifflements de Son Gohan, les Nameks ne supportant pas certaines fréquences auditives. Piccolo, afin de ne pas percevoir ces vibrations très douloureuses, s’arrachera littéralement les deux oreilles. Une nouvelle analogie est possible avec Cassios. Ceci dit, et contrairement à notre colosse du Sanctuaire, Piccolo a la capacité de régénérer ses oreilles !

 

 

Epilogue

J’espère que ces petites symétries entre Piccolo et Cassios vous auront amusé. De nouveau, chez FulguroPop, nous essayons de vous proposer des grilles de lecture originales qui ne se trouvent pas nécessairement en deux clics sur le net. Ce travail est une occasion de (re)découvrir des personnages cultes de la fiction populaire, qu’elle soit animée, cinématographique ou encore télévisuelle.

Nous vous donnons rendez-vous mardi prochain dans votre rubrique A Première vue afin de partager ensemble d’autres décryptages et analyses. Merci à tous pour vos lectures. Cette production est spécialement dédiée à Olivier alias elcaballerodelcancer.

26 comments

Seiyar ??? Pourquoi mettre le « r ». Je sais que les voix FR disent Seiyar par faute de traduction mais de là à l’écrire. L’anime est Saint Seiya, avec un « a ».
Le combat de Cassios est superbe et les séquences où il prend soin de Shina permet de donner de la profondeur à un personnage qui de prime abord n’était là que comme faire valoir pour Yaya.

Nicko says:

Pour le plaisir de te faire râler (il en faut si peu tu me diras…) 😀

Nicko says:

Lorsqu’on se trompe, c’est qu’on a au moins fait quelque chose 😉

ayorsaint says:

Il m’a fallu des années pour arrêter de dire SeiyaR. Trop imprégné. C’est comme SAn Goku pour SOn Goku.
Ou Ayor pour Aiolia (d’où mon pseudo et je le garde fièrement.)
Je ferai un jour un papier sur la VF dans un dossier FulgurAnime pour montrer à quel point elle nous a imprégné malgré ses erreurs.

Nicko says:

Je comprends tout à fait cette approche puriste. Je peux avoir la même lorsque je parle des jouets des années 80. Pour ma part, je conserve fièrement/précieusement la désignation Seiyar, elle symbolise simplement mon enfance et le bonheur que l’œuvre Les Chevaliers du Zodiaque m’a procuré, l’arc Asgard en tête.

ayorsaint says:

D’ailleurs c’est Shaina et pas Shina à ce compte-là…

ayorsaint says:

L’analogie visuelle est évidente et je souscris complètement à tes deux analyses distinctes. On est d’ailleurs obligé de les traiter de façon distinctes car hormis l’aspect visuel, les deux sacrifices sont traités de façon totalement différentes. On a d’ailleurs ici, une fois de plus me direz-vous, une preuve du génie de Toriyama et de son avance sur la concurrence. Car certes le sacrifice de Cassios est très beau et très émouvant mais on le sent venir à plein nez, les ficelles sont énormes. Tout le passage où il soigne Shaina en se plaignant que son amour est à sens unique et tous ces moments où on nous bassine avec la seule façon de sortir Aiolia de l’emprise du Genromaoken de Saga sont autant d’indices évidents qui sapent la surprise et donc une bonne part de l’émotion ressentie à ce moment là. Seuls les acteurs du manga sont surpris mais nous en aucune façon. A l’inverse, Piccolo, à ce moment là du manga, ne montre pas un instant qu’il est prêt à donner sa vie pour Gohan. Si on relis le manga on s’aperçoit bien de quelques petits signes avant coureur mais sans plus. A l’inverse de l’anime où, comme tu le fais justement remarqué, il sauve déjà le fils de Goku d’une attaque de Saibaiman. Ce passage n’existe pas dans l’œuvre papier et c’est bien mieux ainsi, on n’en est que plus surpris lorsque Piccolo donne sa vie. Et puis, au moment où les deux sacrifices se produisent le charisme de chacun de ces deux colosses (Piccolo n’en est pas vraiment un d’ailleurs à mes yeux) est à des niveaux très très différents, cela va sans dire.
Merci l’ami pour cet article sur mes deux œuvres de cœur qui ont bercé mon enfance et même bien plus ! Et toujours ce soucis de proposer des visuels magnifiques.

Nicko says:

Merci mon Aurel pour ce message à la fois oxygénant, critiquement aiguisé et bienveillant 🙂

Je rejoins complètement tes précisions concernant le caractère de chaque acte sacrificiel. Par ailleurs Piccolo n’entre effectivement pas dans la catégorie des colosses au sens « hors normes » du terme. Mais si on prend en compte les proportions physiques moyennes du groupe des héros, il est nettement plus grand et plus « imposant ». Certains visuels à l’identité collégiale mettent parfaitement en relief cet écart de gabarit.

https://www.fulguropop.com/wp-content/uploads/2020/11/P20922750D3812597G_px_640_.jpg

ayorsaint says:

Tout à fait mais il reste dans des mensurations « humaines ». Il a un gabarit de basketteur NBA on va dire.
Quand on dit colosse, il me vient plutôt Broly en tête.
Ca n’enlève rien à l’intérêt de ton papier et au plaisir de le lire. 😉

Nicko says:

La NBA : Namekian Basketball Association ! Lol

Broly, le colosse par excellence. Merci mon Aurel 🙂

ayorsaint says:

Namekian Ball Autorisation
Namekian Baston Absolue

Cobra083 says:

Je ne vais pas apporter beaucoup à cette analyse, je reviens juste sur le point des traductions … je partage vos remarques et préférences sur le  » Seiyar  » plutôt que  » Seiya  » . D’ailleurs, il en est de même pour  » Albator  » et non  » Harlock  » ou même  » Musclor  » et non pas  » He-Man ». Nous sommes rassemblés par la nostalgie le plus souvent, et nous avons découvert ces formidables dessins animés enfants, en France, donc avec une traduction Française, quoi de plus normal que de conserver les noms qui nous étaient proposés … après tout l’œuvre étant Francisée nous appartient un peu, et je ne vois pas de raison de le renier. Bien entendu je comprends que beaucoup de monde par spécialisation peut être excessive puissent ne plus pouvoir tolérer cette adaptation outrageuse, mais personnellement je trouve que de perpétrer cette anomalie permet de conserver le lien avec notre passé, nos découvertes télévisuelles et surtout représente un hommage à cette époque où le Manga n’était de toute façon pas encore dans notre langage commun. Tout cela bien sur est une expression de ma perception, et n’engage que moi, encore une fois je peux tout à fait comprendre que cela froisse les passionnés, et au bout du compte le plus important reste l’œuvre et le message qu’elle véhicule.

Merci Nicko pour cette comparaison surprise !

Nicko says:

Ta seule présence Jérôme apporte déjà beaucoup 😀

Je souscris à toutes tes remarques. Le plus important reste effectivement l’œuvre elle-même, sa puissance fédératrice et les moments de partage qu’elle engendre encore aujourd’hui. En ce sens, ma seule volonté est de faire en sorte que nous passions de bons moments dans FulguroPop tout en découvrant de nouvelles choses. C’est ce que je m’emploie à faire quotidiennement et le plus modestement du monde. Jérôme, le FulguroZik d’après-demain devrait te parler ! 😉

Ryuzo says:

Ou bien « slipfresh » plutôt que « neuf ».

Nicko says:

Lol absolument.

Merci Nicko. Encore une fois je connais mal les sources, même si la première saison des CDZ m’est familière (pour l’avoir vue en 1988 et revue partiellement et récemment avec mon fils). C’est super intéressant comme parallèle. Bravo.

Nicko says:

Merci beaucoup Ju 🙂

Je crois que je suis finalement dans ton cas, je connais les sources à travers les souvenirs de l’enfance pour les CDZ ainsi que de l’adolescence pour DBZ. Mais j’ai réellement été marqué par ces deux œuvres, comme beaucoup d’entre nous bien évidemment. Ma volonté via ce papier était vraiment de divertir et de proposer un petit moment de lecture qui soit agréable.

elcaballerodelcancer says:

Cassios et Piccolo en image d’accroche… Je salive déjà… Mais… Diantre!! Quel peut-être le point commun entre ces deux combattants?… Et puis le titre: « …entre mutilations et sacrifices »… Et là, tout s’explique!!
Le parallèle est tout bonnement génial!! J’adore!! Tu parviens à trouver des analogies à des persos et des situations que l’on n’aurait pas nécessairement associés!! Concernant leur sacrifice, ce sont deux moments cultes d’une puissance visuelle et émotionnelle incroyable… Ces deux passages sont de plus accompagnés d’une musique tellement bien adaptée à la tragédie qui se joue devant nos yeux (merci Maîtres Yokoyama et Kikuchi) qu’ils m’ont fortement marqués à l’époque (et parviennent encore à l’heure actuelle à me procurer des frissons!!)… Merci pour la dédicace, Nicko!! Cela me va droit au coeur!! Les colosses ont encore de beaux jours devant eux!! 😉

ps: excellente, l’analogie auriculaire!!

psbis: vous m’avez bien fait rire, Ayorsaint et toi, avec vos nouvelles ligues de basket!! 🙂

Nicko says:

Je t’en prie Olivier, c’est avec un immense plaisir que je t’ai dédié ce papier ! 😀

Je ne peux que te remercier de nouveau pour cet enthousiasme et cette bienveillance. Et je suis toujours heureux de savoir qu’une de mes modestes productions a généré un agréable moment. Mon moteur est finalement là, le plaisir. J’essaye encore une fois de creuser un tout petit peu et de donner du fond à mes productions. J’insiste vraiment sur cette volonté de proposer des visions, des approches qui soient possiblement originales.

Ta remarque concernant la musique est fondamentale. L’image, justement associée au son, est porteuse d’une émotion incroyable et infinie.

Aurélien/Ayorsaint a beaucoup d’humour effectivement. C’est un des nombreux points qui nous rapprochent ! 😀

Cobra083 says:

J’ai hâte de découvrir cette pépite ! Avec toi, je m’attends à quelque chose de … ah je sais pas ! J’ai hâte !

Nicko says:

Ah ah 😉

KissFan says:

J’ai vu tous les épisodes de Dragon Ball et des Chevaliers du Zodiaque diffusés dans le Club Do’, et sans être fan de Cassios ou de Piccolo, je trouve la comparaison pertinente !!
Le premier perd au fil du dessin-animé les dents acérées qu’il expose au premier épisode, le second l’aura maléfique propre à l’appartenance aux démons, au fur et à mesure qu’il combat dans la Z-team.
J’ai tâché d’avoir la même approche avec l’animé de Skeleton Warriors. J’ai réussi assez spontanément à définir deux analogies, la première avec l’animé Cobra du studio TMS, la seconde avec le Batman de Tim Burton. A l’occasion, donne moi ton ressenti Nicko. C’est à découvrir dans Eternia Antique : https://princeadam.1fr1.net/t3020p75-skeleton-warriors-la-revanche-de-golden-god-skeletor .

Nicko says:

Merci Pascal de faire vivre les anciennes productions 🙂

Merci également pour ton retour favorable. Les symétries constituent tout un pan concernant mon approche des jouets de la décennie 80 et 90. J’ai commencé à les publier en 2013 dans ToyzMag et je t’avoue prendre encore aujourd’hui énormément de plaisir à coucher sur papier des parallèles parfois inattendus. Puisqu’on parle de plaisir, j’ai particulièrement apprécié ton topic sur la gamme Skeleton Warriors que j’ai pris le temps de lire. Il en ressort, selon ta marque de fabrique, une connaissance aiguisé du support animé, de la pertinence ainsi qu’une belle plume.

Tes développements analogiques sont très malins Pascal, particulièrement celui impliquant le Joker de 1989. Ceci m’évoque deux choses que je répète en boucle. D’abord on fait toujours quelque chose à partir d’autres choses et c’est largement vérifiable dans la culture populaire des années 80/90. Il existe une véritable perméabilité entre les idées que des œuvres peuvent dégager. Ensuite tout reste à faire concernant les jouets appartenant aux années 80 et 90. En ce sens, tes symétries sortent du cadre référentiel que l’on peut observer notablement sur les forums pour entrer dans l’analyse et même la surprise. On redécouvre littéralement nos gammes de jouets vintage. Voilà une approche qui devrait nourrir le moteur de la productivité. Se creuser la tête et identifier des analogies serait un des moyens possibles pour redonner vie à certains supports communautaires.

Et je regrette deux choses Pascal. D’abord de lire la nature des commentaires – quand il y en a – que tes travaux récoltent. Ensuite de ne pas pouvoir te donner le change car en termes de variantes, de conceptualisation comme d’analogies, la gamme Skeleton Warriors comporte bien des éléments à mettre en lumière. C’est ce que je m’emploie à faire actuellement dans le magazine en évoquant la licence Captain Power et les soldats du futur. Tout un pan du second dossier à venir, basé essentiellement sur l’étude de style, mettra en évidence des artistes ayant travaillé de manière concomitante sur plusieurs œuvres.

Merci infiniment Pascal pour ce moment de lecture 🙂

KissFan says:

Oh, le topic Skeleton Warriors peut difficilement susciter l’émulation sur Eternia Antique. D’une part, je confirme que la dynamique générale du forum est très faible. D’autre part, les Skeleton Warriors n’ont pas vraiment rencontré leur public à l’époque, et c’est toujours un peu vrai aujourd’hui … Mais effectivement, grâce notamment aux aspects du film live que Gary Goddard a réalisé et que l’on retrouve dans l’animé des Skeleton Warriors (la version « gold » du Baron Dark, le combat final, …), on pourrait penser que le thème suscite de l’intérêt mais je ne pense pas que ce soit le cas. Ici et là, un peu de curiosité, une volonté de collectionner les jouets, mais guère davantage. Et puis l’animé n’a pas été doublé en français, ça n’aide pas non plus. Tu m’avais posé la question si je connaissais le sample de Claw signé David Arshawsky… Et bien, pas du tout. Pourtant, j’en ai fait des recherches Google images pour découvrir des visuels et j’ai examiné, entre autre, une par une les images sur la page FB des Skeleton Warriors. Parfois, sur eBay, des visuels préparatoires de cette gamme sont mis en vente. Je suis étonné par l’aspect de la créature « bio-mécanique » qui apparaît dans un lot vendu 151 euros et quelques centimes le 13 août dernier … Une tête de squelette qui prolonge une roue motorisée agrémentée de divers bras et pinces. L’on voit que les concepteurs explorent plusieurs pistes, il est possible qu’un petit nombre seulement de projets relativement avancés soient réellement concrétisés, sans même parler des décisions d’annuler les gammes purement et simplement faute de succès.
J’ai vu que tu avais publié dans FulguroPop un dossier sur la licence Captain Power, je n’en ai pas encore pris connaissance. Pour ce week-end vraisemblablement 😉 Merci Nicko !

Nicko says:

Je comprends tes remarques introductives Pascal. Je crois que la confidentialité d’une gamme de jouets est finalement une forme de préservation face aux dérives modernes que l’on peut constater, qu’elles soient tarifaires ou bien esthétiques. Je pense spontanément à nos chers Maîtres de l’Univers mangés très régulièrement à des sauces plus indigestes les unes que les autres. Sans compter tous ces nouveaux adeptes et autres émules  »Youtubiens » qui saccagent littéralement un véritable patrimoine dont les racines profondes nécessitent un intéressement inscrit inéluctablement dans un temps long afin d’en capter toutes les subtilités.

Une humilité qui n’est plus de ce monde et surtout une abnégation concernant un sens du travail qui tend également à disparaître. C’est regrettable. Mais pour en revenir aux Skeleton Warriors, le prix à payer pour préserver cette licence des égarements précédemment explicités c’est une ostracisation et des interactions réduites. Tant pis, encore une fois la confidentialité n’est pas nécessairement le succès selon une acception moderne mais possiblement une sorte de filtre protecteur. Sachons la concevoir ainsi.

Je pense Pascal que le dossier Captain Power et les soldats du futur publié samedi dernier devrait te plaire. Notamment parce qu’il évoque des licences qui nous rapprochent, comme celle des Maîtres de l’Univers et des Skeleton Warriors. Un travail de fond à caractère symétrique a permis de mettre en évidence une perméabilité d’éléments stylistiques comme artistiques, à travers notamment des illustrateurs ayant travaillés sur les œuvres précédemment citées.

Au moins deux dossiers supplémentaires seront nécessaires afin de souligner d’autres éléments conceptuels et esthétiques concernant la licence Captain Power et les soldats du futur. A l’occasion, donne-moi ton ressenti à propos de ce premier travail riche en informations comme en documents parfois confidentiels.

Merci par avance Pascal 🙂

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