FulgurAnime : Naruto, le monde des ninjas façon Shonen

Quand Naruto arrive en France les amis, je suis dans une période dramatique de ma vie d’Otaku (Geek façon manga!). Dragon Ball a pris fin avec le Club Dorothée et malgré sa rediffusion et sa fin sur TMC, je suis en grave manque de ma drogue préférée. Et ce n’est pas l’arrivée des Pokemons qui l’aura comblée. Naruto c’est enfin le renouveau du genre qui m’est cher à travers le Shonen Nekketsu : un héros un peu naïf mais très courageux qui surmonte des obstacles de plus en plus grands, la plupart du temps sous forme d’adversaires surpuissants, en augmentant sans cesse sa puissance, guidé par l’amitié la plupart du temps lors de sa quête initiatique. Oui vous avez tous reconnu le schéma de Dragon Ball, mais aujourd’hui je vais vous parler de son plus grand et fidèle héritier, j’ai nommé Naruto (on en parle en commentaires si vous n’êtes pas d’accord héhé). Je n’aborderai pas ici la partie « Shippudden » qui est à Naruto ce que « Z » est à Dragon Ball. Cela fera l’objet d’un prochain FulgurAnime.

L’Anime

Il est diffusé sur TV Tokyo à partir du 3 octobre 2002. Naruto, c’est l’histoire d’un raté. Orphelin, rejeté par les habitants de Konoha, son village, et sans talent particuliers pour les arts ninja qu’il étudie. Voici le portrait de notre héros. Si Goku ne faisait déjà pas beaucoup rêver à ses débuts, là on atteint le summum du cancre. Et tous ses problèmes on la même origine qui tient en un nom : Kyubi. Kyubi, c’est le légendaire renard à neuf queue, la bestiole la plus puissante de tout l’immense univers que l’on découvre au fil de l’histoire. Et figurez vous que pour sauver son village, le 4ème Hokage (chef du village) n’a rien trouvé de mieux que de sceller la bête invincible dans le corps de Naruto alors qu’il n’est qu’un nourrisson.

Donc, tout le monde a peur de lui, le fuit comme la peste et sa présence au plus profond de ses entrailles empêche notre bambin d’utiliser correctement son Chakra (énergie ninja). En contrepartie, cela lui procure une endurance surnaturelle et une quantité de Chakra démesurée. Bien entendu, grâce à son inébranlable détermination, ses professeurs et ses nouveaux amis, il parviendra petit à petit à maîtriser cet immense pouvoir, à réaliser son rêve et finira même par bouleverser durablement le monde des ninjas mais chut… Parmi toutes les caractéristiques du Nekketsu invoquées plus haut, l’amitié est celle qui est centrale dans Naruto. Dans notre cas, c’est celle qui le lie à son plus grand rival, Sasuke, qui sera au centre de toute l’histoire.

Jamais jusqu’alors ce concept de rivalité n’aura été autant poussé (jusqu’à l’indigestion dans Shippudden diront certains). Ils vont commencer par se trouver mutuellement insupportables, puis ils vont peu à peu se rapprocher et même parfois envier l’autre. Au point de vouloir sans cesse se dépasser pour surclasser le rival. Mais, Sasuke va être poussé par son désir de vengeance contre son talentueux frère Itachi qui a exterminé tout son clan des années auparavant. Sasuke va alors se laisser tenter par le côté obscur (coucou Star Wars !) et suivre l’infâme Orochimaru en quête de toujours plus de pouvoir, plus vite acquis.

L’autre grande force de cet anime, ce sont ses personnages : du professeur nonchalant capable de copier toutes les techniques qu’il voit (Kakashi), à l’ermite des crapauds plus grand pervers depuis Tortue Géniale (Jiraya), en passant par la femme accroc aux jeux d’argent qui refuse de vieillir (Tsunade) ou encore le petit génie branleur (Shikamaru), impossible de ressortir son préféré.

Enfin si, pour moi c’est quand même Kakashi, il pète trop la classe. Et les antagonistes ne sont pas en reste : le vil et perfide Orochimaru et ses serpents, Itachi le frère de Sasuke aux yeux capables de tous les sortilèges, Kabuto et ses secrets, Gaara et sa maîtrise du sable… Les 3 ninjas légendaires et les Hokage étant le summum dans ce petit monde. En tout cas, tout ce beau monde bénéficie d’un développement vraiment poussé et intéressant quand beaucoup de mangas de ce style ne se concentraient finalement que sur quelques personnages.

Ensuite, comment ne pas parler des combats ? Ils introduisent une bonne dose de stratégie, des retournements de situation fréquents, le tout saupoudré d’arts ninja et de magie (illusions, invocations…). La variété est vraiment au rendez-vous et les protagonistes ne se contentent pas de se balancer des torgnoles ou des décharges d’énergie. A l’époque, c’était assez novateur il faut bien le dire.

De plus, la plupart de ces artifices ont une classe monumentale : le multi clonage, le Sharingan (pouvoir de la pupille qui permet de lire les attaques de l’adversaire), le Byakugan (autre pupille permettant de voir les flux de Chakra), et je ne parle même pas des sorts ou des animaux ninja invoqués. Et puis, même aujourd’hui, regarder un combat de cet anime, c’est l’assurance d’en prendre plein les yeux même si il a un peu vieilli (évidemment, c’est très relatif suivant les personnes et ce que l’on a déjà pu voir dans sa vie).

Enfin, je pense qu’il faut un peu parler de l’univers crée pour expliquer le succès de l’œuvre. En effet, on est très éloigné de la représentation habituelle des ninjas et pas un seul d’entre eux ne porte une cagoule. Cette modernisation mêlée à une bonne dose de tradition asiatique se retrouve dans les lieux visités et les objets utilisés et ce mélange donne un goût tout particuliers à Naruto. Et Dieu sait que des gens et des endroits différents, vous allez en croiser !!!

Le manga

Il est écrit et dessiné par Masashi Kichimoto et publié dans l’hebdomadaire Weekly Shonen Jump, comme la plupart des mangas à succès au Japon, de septembre 1999 à novembre 2014. Puis, il sera relié en 72 tomes. Le manga est aujourd’hui achevé. Bien entendu, le manga comprend aussi la partie « Shippuden ». La partie « Naruto » de l’anime c’est à dire quand Naruto a 12/13 ans s’arrête au tome 26. En France, on ne découvrira le manga qu’en mars 2002. Actuellement, il est le troisième manga le plus vendu de tous les temps derrière One Piece et Dragon Ball. Kishimoto est, à juste titre, considéré comme l’héritier de Akira Toriyama (Dragon Ball) pour plusieurs raisons.

La première, c’est cette capacité à introduire de l’humour dans des situations très sérieuses ou des combats. La seconde, c’est son talent pour mettre en page des situations de combat. Je ne parle pas là de la technique de dessin (on aime ou pas son trait, c’est propre à chacun) mais bien de mise en page, de découpage des cases. C’est cette capacité, qu’il partage avec Toriyama, à rendre les combats vivants, à tel point qu’on peut parfaitement s’imaginer tous les mouvements effectués par les protagonistes, comme si on visionnait un anime. Si on ne prend en considération que les 26 premiers tomes qui correspondent à l’anime, il saute aux yeux que le rythme de l’histoire est bien plus agréable dans le manga car il ne fléchit jamais.

Dans l’anime, il y a de nombreux flashbacks de combats ou de passages déjà vus plusieurs fois, parfois trop de blabla avant et pendant les combats et je ne parle même pas des épisodes fillers inintéressants (rajoutés pour que le manga puisse suivre le rythme de sortie des épisodes). A l’inverse, le manga va directement à l’essentiel la plupart du temps et le lecteur a sans cesse envie de savoir la suite. Tiens ! Un autre point commun avec Dragon Ball. Tout ceci étant dit, je ne peux que conseiller la lecture du manga à quelqu’un qui voudrait découvrir Naruto plutôt que l’anime qui souffre un peu de son âge (surtout si on a été bercé par L’Attaque des Titans ou autre My Hero Academia) mais surtout de son rythme. Et puis, 165 épisodes pour arriver au bout de ce que le manga décrit en 26 tomes, c’est long !

La fin

Vous l’aurez compris, je ne parle que la partie 12-13ans dans cet article donc il ne sera pas question de la toute fin du manga mais bien du moment où Naruto et Sasuke s’affrontent après que ce dernier ait déserté le village. Les deux rivaux vont en découdre dans la Vallée de la Fin, devant les statues des pères fondateurs de Konoha : Hashirama Senju et Madara Uchiwa (du même clan que Sasuke). Ces deux derniers s’étaient également affrontés au même endroit des années auparavant dans un combat fratricide du même ordre.

Naruto et Sasuke vont alors utiliser toute l’étendue de leurs pouvoirs et s’affronter sans aucune retenue. Ils vont donc laisser libre cours à la marque maudite d’Orochimaru pour Sasuke et au pouvoir de Kyubi scellé en lui pour Naruto. Et franchement, il faudrait faire la fine bouche pour ne pas prendre un pied monumental surtout après la façon dont le combat a été amené au travers de la relation si spéciale qui s’est instaurée entre eux. Par contre, par pitié, concernant l’anime, arrêtez vous là et nous vous infligez pas la petite centaine de fillers qui vient après cet arc, vous vous feriez du mal pour rien.

Le générique

C’est affaire de goûts bien entendu, mais globalement, les génériques de Naruto ne me transportent pas au septième ciel. Attention, ils sont sympas à regarder et à écouter mais je n’ai pas de frissons en les réécoutant aujourd’hui et chez moi, les frissons, c’est le baromètre… J’aurai par contre l’occasion de m’attarder plus longuement sur ceux de Shippuden que je trouve d’un tout autre calibre quand je ferai un article dessus.

Le mot de la fin

Ok, aujourd’hui il est devenu de bon ton de critiquer Naruto, du plus petit forumeur à l’influenceur le plus en vue de You Tube, à cause de la dernière partie de Shippuden en demi teinte. Mais il ne faudrait pas oublier pourquoi nous sommes tous là à en parler et pourquoi nous avons été un certain nombre à être déçus. Car OUI, la partie 12-13 ans de Naruto c’est une bombe dont la déflagration nous a ramené quelques années en arrière au bon vieux temps de Dragon Ball dont l’arrêt (brutal en France) avait laissé un bon paquet de fans de Shonen totalement orphelins.

C’est aussi un kunai bien aiguisé qui va trancher dans le vif du sujet en nous redonnant de la baston comme on l’aimait et une histoire qui nous met sur le fil du rasoir sans cesse. Et puis, c’est un shuriken qui ne rate jamais sa cible, sans jamais faire dans le fan service facile (coucou Shippuden…) et qui comble tous ses spectateurs/lecteurs. En bref, si tu ne connais toujours pas Naruto, il est grand temps de découvrir l’un des trois piliers du genre non ?

Je vous laisse en compagnie de mes Figuarts Naruto personnelles en petit cadeau…

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Ayorsaint

Élevé au Club Dorothée, passionné par tout ce qui touche au Japon, collectionneur de figurines à mes heures et éternel enfant dans l'âme.

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